« Les gens avaient plus que ce dont ils avaient besoin, les gens ne savaient pas ce qui était précieux et ce qui ne l’était pas, les gens jetaient des choses pour lesquelles ils s’entretuent maintenant. »
Et voici le deuxième article de Charles Hugh Smith, qui se conclut par un conseil très judicieux – sur lequel je vous invite à vous pencher. J’ai trouvé par ailleurs quelques ressources intéressantes sur la question de l’énergie. Si j’ai le temps…
L’économie a atteint un point d’inflexion où tout ce qui n’est pas durable commence finalement à s’effondrer.
Notre économie subit une crise qui couve depuis des décennies. Les caractères chinois du mot français « crise » sont notoirement – et incorrectement – traduits par « danger et opportunité ». La traduction la plus exacte est « précaire », plus « point critique » ou « point d’inflexion ».
Sous sa stabilité de surface, notre économie est précaire car le fondement de l’économie mondiale – l’énergie bon marché – a atteint un point d’inflexion: à partir de maintenant, l’énergie va devenir plus chère.
Son coût sera trop faible pour que les producteurs d’énergie gagnent suffisamment d’argent pour investir dans la production future d’énergie, et trop élevé pour que les consommateurs disposent encore de suffisamment d’argent à dépenser librement après avoir payé l’essentiel (énergie, nourriture, logement, etc.).
Pendant les cent dernières années où les ressources étaient bon marché et abondantes, nous pouvions tout gaspiller et appeler cela de la croissance : lorsqu’un appareil ménager était mis à la décharge parce qu’il était conçu pour tomber en panne (obsolescence planifiée) et qu’il fallait donc en acheter un nouveau, ce gaspillage était appelé croissance parce que le produit intérieur brut (PIB) augmentait lorsque le remplacement était acheté.
Un million de véhicules qui tournent au ralenti dans un embouteillage étaient aussi appelés croissance parce que davantage d’essence était consommée, même si cette essence était gaspillée.
C’est pourquoi l’économie mondiale est une Economie de Décharge où « gaspillage égale croissance ». Plus vite quelque chose finit à la décharge, plus la croissance est élevée.
Maintenant que nous avons consommé toutes les ressources faciles à obtenir, tout ce qui reste est difficile à obtenir et coûteux. Par exemple, les minerais enfouis dans des montagnes à des centaines de kilomètres des routes goudronnées et des ports nécessitent d’énormes investissements en infrastructures rien que pour atteindre les gisements, les extraire, les traiter et les expédier vers des usines et des raffineries éloignées. L’exploitation des gisements de pétrole situés dans les profondeurs de l’océan n’est pas bon marché.
Est-il vraiment raisonnable de penser que la population humaine peut tripler et que notre consommation d’énergie peut être multipliée par dix et qu’il y aura toujours suffisamment de ressources pour que les réserves restent abondantes et que les prix restent bas? Certainement pas.
De nombreuses personnes pensent que l’énergie nucléaire (fusion, réacteurs au thorium, mini-réacteurs, etc.) fournira une électricité bon marché et sûre qui remplacera les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel). Mais l’énergie nucléaire est intrinsèquement coûteuse et il n’existe actuellement aucun réacteur à fusion ou au thorium à grande échelle capable de fournir de l’électricité bon marché à des milliers de foyers.
La construction des réacteurs prend de nombreuses années et leur construction et leur maintenance sont coûteuses. Les dépassements de coûts sont fréquents. Un nouveau réacteur en Finlande, par exemple, a pris neuf ans de retard et les coûts ont triplé.
Les États-Unis n’ont construit que deux nouveaux réacteurs au cours des 25 dernières années.
Les 440 réacteurs répartis sur la planète fournissent environ 10% de l’électricité mondiale. Il y a actuellement 55 nouveaux réacteurs en construction dans 19 pays, mais il faudra de nombreuses années avant qu’ils ne produisent de l’électricité. Il faudrait construire de nouveaux réacteurs au rythme d’un par semaine pendant de nombreuses années pour remplacer l’électricité produite par les hydrocarbures. Une construction de cette ampleur n’est tout simplement pas envisageable.
Pour fournir toute l’énergie consommée dans le monde (pour tous les transports, le chauffage des bâtiments, etc.), il faudrait plus de 10.000 réacteurs selon certaines estimations, soit plus de 20 fois le nombre actuel de réacteurs en service.
Beaucoup pensent que les énergies dites renouvelables, comme le solaire et l’éolien, remplaceront les hydrocarbures. Mais comme l’a expliqué l’analyste Nate Hagens, ces sources ne sont pas vraiment renouvelables, elles sont remplaçables; tous les panneaux solaires et les éoliennes doivent être remplacés à grands frais tous les 20 à 25 ans. Ces sources représentent moins de 5% de toute l’énergie que nous consommons, et il faudra plusieurs décennies en termes d’expansion pour remplacer ne serait-ce que la moitié des hydrocarbures que nous consommons actuellement.
Pour doubler l’énergie produite par l’énergie éolienne/solaire en 25 ans, il faudra en construire trois pour chaque éolienne en service aujourd’hui: une pour remplacer l’éolienne existante et deux autres pour doubler l’énergie produite.
Toutes ces solutions de remplacement des hydrocarbures nécessitent de grandes quantités de ressources: du carburant diesel pour le transport, des matériaux pour la fabrication des turbines, des panneaux, des fondations en béton, etc.
Les êtres humains sont conditionnés à croire que ce qui leur appartient aujourd’hui leur appartiendra encore à l’avenir. Ils n’aiment pas s’entendre dire qu’ils disposeront de moins de quoi que ce soit à l’avenir.
La solution actuelle consiste à créer de l’argent à partir de rien, dans l’idée que si l’on crée plus d’argent, on trouvera et extraira plus de pétrole, de cuivre, de fer, etc.
Mais ce n’est pas vraiment une solution. Que se passe-t-il si on ajoute un zéro à toutes nos devises? Si on ajoute un zéro à un billet de 10 dollars pour qu’il devienne 100 dollars, est-ce qu’on obtient soudainement dix fois plus de nourriture, d’essence, etc. avec le nouveau billet? Non.
Les prix sont rapidement multipliés par dix, de sorte que le nouveau billet de 100 dollars achète la même quantité que l’ancien billet de 10 dollars.
Le fait d’ajouter des zéros à notre argent (hyper-financiarisation) ne rend pas soudainement bon marché tout ce qui est rare, cher et difficile à obtenir. Les choses restent rares, chères et difficiles à obtenir, quel que soit le nombre de zéros ajoutés à notre monnaie.
Beaucoup de gens sont rassurés par le fait de recycler une petite partie de ce que nous consommons. Mais le recyclage n’est pas gratuit, et la majorité de ce que nous consommons n’est pas recyclée.
Le pourcentage de batteries au lithium qui sont recyclées, par exemple, est très faible, moins de 5%. Nous devons extraire de grandes quantités de lithium parce que nous jetons 95% des batteries au lithium-ion dans les décharges. Il y a de nombreuses raisons à cela, l’une d’entre elles étant que les batteries ne sont pas conçues pour être recyclées car cela coûterait plus cher.
La majorité des produits manufacturés – des produits dont la fabrication a nécessité d’immenses quantités d’hydrocarbures – sont jetés dans les décharges.
Les biens et services sont banalisés et importés du monde entier via de longues chaînes de dépendance (hypermondialisation): si un maillon casse, c’est toute la chaîne d’approvisionnement qui se brise.
Notre économie est précaire parce qu’elle se trouve dans un dilemme perdant-perdant: les prix des ressources ne peuvent pas rester suffisamment élevés pour que les producteurs fassent des bénéfices sans appauvrir les consommateurs. Les prix ne peuvent pas rester suffisamment bas pour permettre aux consommateurs de dépenser librement sans que les producteurs ne perdent de l’argent et ne ferment leurs portes, privant ainsi l’économie de ressources essentielles.
Jouer à des jeux hyper-financiarisés – créer de l’argent à partir de rien, emprunter pour dépenser plus aujourd’hui et gonfler des bulles spéculatives dans les actions, le logement, etc. ne permettront pas de créer davantage de ce qui est rare. Tous ces jeux aggravent l’inégalité des richesses (hyperinégalité), sapant ainsi la stabilité sociale.
L’économie a atteint un point d’inflexion où tout ce qui n’est pas durable commence finalement à s’effondrer. Chacun de ces systèmes dépend de tous les autres (ce que nous appelons un système étroitement lié), de sorte que lorsqu’un système critique s’effondre, la crise se propage rapidement à l’ensemble du système économique : la chute d’un domino fait tomber tous les dominos qui serpentent dans l’économie mondiale.
Ceux qui comprennent comment des systèmes non durables et étroitement interconnectés sont fondamentalement destinés à s’effondrer peuvent se préparer en devenant antifragiles: flexibles, adaptables et ouverts aux opportunités qui se présentent lorsque tout devient désordonné et imprévisible.
Texte original
Our Economy In a Nutshell
June 17, 2022
The economy has reached an inflection point where everything that is unsustainable finally starts unraveling.
Our economy is in a crisis that’s been brewing for decades. The Chinese characters for the English word crisis are famously–and incorrectly–translated as danger and opportunity. The more accurate translation is precarious plus critical juncture or inflection point.
Beneath its surface stability, our economy is precarious because the foundation of the global economy– cheap energy–has reached an inflection point: from now on, energy will become more expensive.
The cost will be too low for energy producers to make enough money to invest in future energy production, and too high for consumers to have enough money left after paying for the essentials of energy, food, shelter, etc., to spend freely.
For the hundred years that resources were cheap and abundant, we could waste everything and call it growth: when an appliance went to the landfill because it was designed to fail (planned obsolescence) so a new one would have to be purchased, that waste was called growth because the Gross Domestic Product (GDP) went up when the replacement was purchased.
A million vehicles idling in a traffic jam was also called growth because more gasoline was consumed, even though the gasoline was wasted.
This is why the global economy is a « waste is growth » Landfill Economy. The faster something ends up in the landfill, the higher the growth.
Now that we’ve consumed all the easy-to-get resources, all that’s left is hard to get and expensive. For example, minerals buried in mountains hundreds of miles from paved roads and harbors require enormous investments in infrastructure just to reach the deposits, extract, process and ship them to distant mills and refineries. Oil deposits that are deep beneath the ocean floor are not cheap to get.
Does it really make sense to expect that the human population can triple and our consumption of energy increase ten-fold and there will always be enough resources to keep supplies abundant and prices low? No, it doesn’t.
Many people believe that nuclear power (fusion, thorium reactors, mini-reactors, etc.) will provide cheap, safe electricity that will replace hydrocarbons (oil and natural gas). But nuclear power is inherently costly, and there are presently no full-scale fusion or thorium reactors providing cheap electricity to thousands of households.
Reactors take many years to construct and are costly to build and maintain. Cost over-runs are common. A new reactor in Finland, for example, is nine years behind schedule and costs have tripled.
The U.S. has built only two new reactors in the past 25 years.
The world’s 440 reactors supply about 10% of global electricity. There are currently 55 new reactors under construction in 19 countries, but it will take many years before they produce electricity. We would have to build a new reactor a week for many years to replace hydrocarbon-generated electricity. This scale of construction simply isn’t practical.
Supplying all energy consumption globally–for all transportation, heating of buildings, etc.) would require over 10,000 reactors by some estimates–over 20 times the current number of reactors in service.
Many believe so-called renewable energy such as solar and wind will replace hydrocarbons. But as analysts Nate Hagens has explained, these sources are not truly renewable, they are replaceable; all solar panels and wind turbines must be replaced at great expense every 20 to 25 years. These sources are less than 5% of all energy we consume, and it will take many decades of expansion to replace even half of the hydrocarbon fuels we currently consume.
To double the energy generated by wind/solar in 25 years, we’ll need to build three for each one in service today: one to replace the existing one and two more to double the energy being produced.
All these replacements for hydrocarbons require vast amounts of resources: diesel fuel for transport, materials for fabricating turbines, panels, concrete foundations, and so on.
Humans are wired to want to believe that whatever we have now will still be ours in the future. We don’t like being told we’ll have less of anything in the future.
The current solution is to create more money out of thin air in the belief that if we create more money, then more oil, copper, iron, etc. will be found and extracted.
But this isn’t really a solution. What happens if we add a zero to all our currency? If we add a zero to a $10 bill so it becomes $100, do we suddenly get ten times more food, gasoline, etc. with the new bill? No.
Prices quickly rise ten-fold so the new $100 bill buys the same amount as the old $10.
Adding zeroes to our money (hyper-financialization) doesn’t make everything that’s scarce, expensive and hard to get suddenly cheap. It’s still scarce, expensive and hard to get no matter how many zeroes we add to our money.
Many people feel good about recycling a small part of what we consume. But recycling is not cost-free, and the majority of what we consume is not recycled.
The percentage of lithium batteries that are recycled, for example, is very low, less than 5%. We have to mine vast quantities of lithium because we dump 95% of lithium-ion batteries in the landfill. There are many reasons for this, one being that the batteries aren’t designed to be recycled because this would cost more money.
The majority of all manufactured goods–goods that required immense amounts of hydrocarbons to make–are tossed in the landfill.
Goods and services are commoditized and sourced from all over the world in long dependency chains (hyper-globalization): if one link breaks, the entire supply chain breaks.
Our economy is precarious because it’s in a lose-lose dilemma: resource prices can’t stay high enough for producers to make a profit without impoverishing consumers. Prices can’t stay low enough to allow consumers to spend freely without producers losing money and shutting down, depriving the economy of essential resources.
Playing hyper-financialized games–creating money out of thin air, borrowing from tomorrow to spend more today and inflating speculative bubbles in stocks, housing, etc.–won’t actually create more of what’s scarce. All these games make wealth inequality worse (hyper-inequality), undermining social stability.
The economy has reached an inflection point where everything that is unsustainable finally starts unraveling. Each of these systems is dependent on all the other systems (what we call a tightly bound system), so when one critical system unravels, the crisis quickly spreads to the entire economic system: one domino falling knocks down all the dominoes snaking through the global economy.
Those who understand how tightly interconnected, unsustainable systems are basically designed to unravel can prepare themselves by becoming antifragile: flexible, adaptable and open to the opportunities that arise when things are disorderly and unpredictable.
Sauf qu’elle n’est pas « involontaire ». Tout comme l’ensemble du « hara kiri énergétique » de l’Occident, elle est voulue et organisée dans le cadre d’une redistribution des cartes du pouvoir mondial, comme je l’ai déjà briévement abordé. J’y reviendrai.
La vulnérabilité de l’Europe en matière d’uranium – une autre conséquence involontaire des sanctions contre la Russie
A Political Junkie
Mardi 19 avril 2022
L’Europe a soudainement réalisé qu’elle était très vulnérable à l’arrêt du transport des réserves apparemment inépuisables de gaz naturel de la Russie. C’est pourquoi les responsables politiques européens se tournent vers d’autres sources d’énergie, dont l’énergie nucléaire, qui utilise l’uranium comme matière première. Voyons dans quelle mesure l’Europe dépend de la Russie pour son approvisionnement en uranium.
En guise de toile de fond, examinons le parc nucléaire européen. Voici un graphique d’Eurostat montrant la dépendance des principales économies européennes à l’égard de l’énergie nucléaire:
En 2020, les centrales nucléaires ont produit environ 24,6 % de l’énergie totale produite dans l’Union Européenne.
Voici un tableau présentant la production brute d’électricité nucléaire par périodes de cinq ans, de 1990 à 2020:
En 2020, la dépendance de l’Europe à l’égard de l’énergie nucléaire comme source d’électricité a légèrement diminué, la production totale passant d’un maximum de 928,4 gigawattheures en 2005 à son niveau actuel de 683 gigawattheures. La France est le pays le plus dépendant de l’électricité nucléaire, avec 51,8 % du total de l’UE, suivie de l’Allemagne, avec 9,4 % du total de l’UE. La réduction de l’utilisation de l’énergie nucléaire par l’Allemagne depuis 2006 explique en grande partie la baisse de la consommation totale d’énergie nucléaire dans l’UE.
Voici un graphique montrant la production brute d’énergie nucléaire pour les cinq nations les plus productrices d’électricité nucléaire sur la période de 1990 à 2020, qui montre clairement la baisse de l’utilisation de l’énergie nucléaire en Allemagne:
Voici une liste des six nations qui ont augmenté leur recours à la production d’énergie nucléaire:
Roumanie – augmentation de 103,6%
Hongrie – augmentation de 19,3%
Pays-Bas – augmentation de 17,8%
République tchèque – augmentation de 15,3%
Slovénie – augmentation de 1,7%
Voici la liste des sept nations qui ont diminué leur recours à la production d’énergie nucléaire:
Allemagne – baisse de 61,5%
Suède – baisse de 26,5%
Belgique – baisse de 26,2%
France – baisse de 21,4%
Bulgarie – baisse de 14,7%
Slovaquie – baisse de 14,3%
Espagne – baisse de 3,0%
Voyons maintenant où l’Union Européenne s’approvisionne en uranium. Au total, 22 % de l’uranium mondial se trouve dans les pays du BRICS et 44 % dans les pays de l’OCDE. Voici un graphique circulaire montrant les sources d’approvisionnement (en pourcentage) pour 2020:
Dans l’état actuel des choses, la Russie fournit un peu plus d’un cinquième des besoins en uranium de l’Europe, ce qui en fait le deuxième plus grand fournisseur après le Niger. La production intérieure d’uranium en Europe reste très faible, 95% des besoins en uranium de l’Europe provenant de l’extérieur de l’UE. L’acquisition de l’uranium lui-même n’est pas le seul problème auquel l’Europe est confrontée; l’uranium doit être enrichi de 0,7% à une valeur comprise entre 3% et 5% avant de pouvoir être utilisé dans la plupart des réacteurs autres que les réacteurs CANDU du Canada. Selon l’Association Nucléaire Mondiale, la Russie possède la plus grande capacité d’enrichissement d’uranium au monde, fournissant 35% de l’approvisionnement mondial. En outre, 18 des 103 réacteurs nucléaires d’Europe sont de conception russe ; ces réacteurs se trouvent en Bulgarie, en Finlande (deux), en Hongrie (quatre), en Slovaquie (quatre) et en République tchèque (six). Pour l’anecdote, l’Ukraine, qui ne fait pas partie de l’UE, possède 15 réacteurs nucléaires de conception russe opérationnels dans quatre centrales qui produisent environ la moitié des besoins en électricité de l’Ukraine, comme le montre cette carte:
Bien que l’Europe puisse s’approvisionner en uranium auprès d’autres pays, elle est très vulnérable à un arrêt de l’approvisionnement en uranium/uranium enrichi en provenance de Russie. Une réduction de la dépendance à l’égard de l’uranium russe pourrait s’avérer bénéfique pour le Kazakhstan, le plus grand producteur d’uranium au monde, mais même cela pourrait se révéler problématique, car la plupart des exportations d’uranium du Kazakhstan vers l’Europe passent par la Russie et, comme le montre ce graphique, la Russie est un partenaire de coentreprise dans certaines des opérations d’extraction d’uranium du Kazakhstan:
Une fois de plus, l’Europe est plongée dans un cauchemar énergétique qu’elle a elle-même créé, conséquence involontaire des sanctions prises à l’encontre de la Russie pour ses interventions en Ukraine.
Texte original
Europe’s Uranium Vulnerability – Another Unintended Consequence of Sanctioning Russia
Tuesday, April 19, 2022
Europe has come to the sudden realization that it is highly susceptible to the cessation of the transmission of Russia’s seemingly endless reserves of natural gas. As such, politicians in Europe are looking for alternate sources of energy, one of which is nuclear power which relies on uranium as its feedstock. Let’s look at how reliant Europe is on Russia for its supply of uranium.
As background, let’s look at Europe’s nuclear fleet. Here is a graphic from Eurostat showing how reliant the major European economies are on nuclear power:
In 2020, nuclear power plants generated approximately 24.6 percent of the total energy produced in the European Union.
Here is a table showing gross nuclear electricity production in five-year periods from 1990 to 2020:
By 2020, Europe was somewhat less reliant on nuclear as a source of electricity with total production falling from a high of 928.4 gigawatt-hours in 2005 to its current level of 683 gigawatt-hours. France is the most reliant on nuclear electricity, accounting for 51.8 percent of the EU total followed by Germany with accounting for 9.4 percent of the EU total. Germany’s reduction in the use of nuclear energy since 2006 accounts for most of the drop in the EU’s total nuclear energy use.
Here is a graphic showing gross nuclear energy production for the five highest nuclear electricity producing nations over the period from 1990 to 2020 which clearly shows the drop in Germany’s use of nuclear power generation:
Here is a list of the six nations which increased their use of nuclear power generation:
Romania – up 103.6 percent
Hungary – up 19.3 percent
Netherlands – up 17.8 percent
Czechia – up 15.3 percent
Slovenia – up 1.7 percent
Here is a list of the seven nations which decreased their use of nuclear power generation:
Germany – down 61.5 percent
Sweden – down 26.5 percent
Belgium – down 26.2 percent
France – down 21.4 percent
Bulgaria – down 14.7 percent
Slovakia – down 14.3 percent
Spain – down 3.0 percent
Let’s look at where the European Union sources its uranium. A total of 22 percent of the world’s uranium is found in the BRICS nations with 44 percent being found in OECD nations. Here is a pie chart showing the supply sources (in percent) for 2020:
As it currently stands, Russia supplies just over one-fifth of Europe’s uranium needs, the second largest supplier after Niger. Domestic uranium production in Europe remains very low with 95 percent of Europe’s uranium requirements being sourced from outside the EU. Acquiring uranium itself is not the only problem that Europe faces; uranium must be enriched from 0.7 percent to between 3 percent and 5 percent before it can be used in most reactors other than Canada’s CANDU reactors. According to the World Nuclear Association, Russia has the biggest uranium enrichment capacity in the world, supplying 35 percent of the world’s supply. In addition, 18 out of 103 of the nuclear reactors in Europe are Russian designed; these reactors are found in Bulgaria, Finland (two), Hungary (four), Slovakia (four) and Czechia (six). As an aside, Ukraine which is not part of the EU has 15 operable Russian-designed nuclear reactors at four plants that generate about half of Ukraine’s electricity requirements as shown on this map:
While Europe could source its uranium requirements from other nations, it is highly vulnerable to a cessation of uranium/enriched uranium from Russia. A reduction in reliance on Russia’s uranium could prove to be beneficial to Kazakhstan, the world’s largest producer of uranium, however, that could even prove to be problematic since most of Kazakhstan’s uranium exports travel to Europe through Russia and, as shown on this graphic, Russia is a joint venture partner in some of Kazakhstan’s uranium mining operations:
Once again, Europe is caught in an energy nightmare of its own making, an unintended consequence of sanctioning Russia for its moves into Ukraine.
Comme Monica Hughes, je trouve aussi un tsunami de textes bien écrits sur Substack, ce qui me met aussi en retard pour écrire les miens. Voici un de ses articles récents, qu’elle a tout de même réussi à finir. Vous comprendrez pourquoi je tenais à le traduire quand vous le lirez. Il reprend quelques points essentiels déjà évoqués sur ce blog, par moi ou par d’autres, et reflète assez fidèlement ce que pas mal de « résistants » (je n’ai pas trouvé d’autre terme) vivent et ressentent aujourd’hui.
Accessoirement (enfin, presque), j’y trouve – enfin! – une réponse plausible à la question que je posais ici, protéine de pointe ou oxyde de graphène? Les deux, mon capitaine.
Extrait du texte: « … les colloïdes du vaccin Covid fusionnent en l’espace d’une heure environ pour former des composants de plus en plus grands, et […] ces structures finissent par dépasser largement les 15 um, pour devenir extrêmement plates et fines, avec des bords tranchants. […] on constate également qu’elles réagissent à un champ magnétique. » (c’est moi qui souligne)
Nos ancêtres ont voté pour que vous ayez le droit de mourir
Quelques réflexions sur l’avenir à court et moyen terme
Monica Hughes, PhD
24 avril
Je trouve parfois un vrai tsunami de textes bien écrits sur Substack, que je lis et auxquels je répond, ce qui me met en retard pour écrire les miens. Ça a été le cas cette semaine. Mon TDA [NdT. trouble déficitaire de l’attention] ne facilite pas les choses.
J’ai découvert les interviews de Byram Bridle sur les vaccins Covid début 2021, bien avant ses interviews sur la bio-distribution en mai 2021. C’est à ce moment-là qu’il a commencé à susciter une réaction extrêmement négative chez ses détracteurs.
Son récent article se concentre sur la biodistribution des PNL [particules nano-lipidiques] et la considère comme une raison à elle seule justifiant le retrait de ces vaccins. Il existe de nombreuses autres raisons justifiant le retrait de ces vaccins, mais la question de la biodistribution des PNL en particulier constitue une approche pertinente et complète du problème.
J’ai énormément de respect pour Bridle. Voici un commentaire que j’ai laissé sous son article:
Merci de faire la lumière sur ces questions. À court terme, cela ne changera rien. La bataille sera longue et devra être menée sur de multiples fronts. Essayez de ne pas vous décourager.
C’est intéressant de suivre les découvertes des uns et des autres. Découvrir votre travail et celui d’autres personnes au long de l’année dernière a été un des facteurs décisifs qui m’a convaincue de quitter la Nouvelle-Zélande.
La quantité d’informations présentement à passer au crible est phénoménale, mais un fait que je trouve particulièrement inquiétant est que, alors que les vaccins ne devraient rien contenir de plus grand que 15 um, il semble que ça fasse partie des possibilités.
Je ne connais personne d’autre qui se soit penché sur ce problème, mais je l’ai moi-même relevé parce que, à l’époque où je dirigeais mon entreprise de fabrication de toxines de Coley (pour une utilisation limitée en tant que médicament non approuvé, autorisé dans diverses juridictions à travers le monde), je passais mon produit dans un filtre en polyester à pores de 15 um pour réduire le risque de réaction allergique, de sarcoïdose, etc.
Des équipes néo-zélandaises ont effectué des travaux qui démontrent que les colloïdes du vaccin Covid fusionnent en l’espace d’une heure environ pour former des composants de plus en plus grands, et que ces structures finissent par dépasser largement les 15 um, pour devenir extrêmement plates et fines, avec des bords tranchants. L’ensemble du processus a été répété plusieurs fois. À un stade précoce donné du développement de ces structures, on constate également qu’elles réagissent à un champ magnétique.
Ce qui se produit sur une lame de microscope n’est pas nécessairement identique à ce qui se produit dans le corps. Néanmoins, c’est inquiétant.
S’il me reste de l’argent après cette débâcle (je n’en ai pas), j’en parierais une bonne partie sur l’idée que les vaccins contiennent du graphène, utilisé comme vecteur génétique, et que sa présence débouche sur l’assemblage de ces structures (que ce soit voulu ou non).
Un point assez ironique. Mon entreprise individuelle, qui a sauvé quelques vies au cours de son activité, a été fermée sans même la moindre visite d’un régulateur. Pendant ce temps, Pfizer reste en activité.
Le monde tourne à l’envers.
Je suis désolée de le dire mais il est devenu impossible de faire machine arrière à ce stade. Cependant, si votre article touche davantage de personnes lambda et les amène à s’interroger sur la poursuite de l’utilisation des vaccins Covid, sûrs et efficaces, ça aura servi à quelque chose. Nous avons tous notre rôle à jouer.
D’un point de vue plus large, je pense que de nombreux scientifiques apolitiques – j’entends par là des personnes qui se disaient plutôt apolitiques avant la pandémie de Covid, qui sont d’éminents experts dans leur domaine et fournissent des informations précieuses et pointues – traversent actuellement un processus de deuil, pour ainsi dire: ils pensaient vivre dans un monde donné, et découvrent qu’ils vivent en fait dans un monde complètement différent.
Ça ne se limite pas au seul monde scientifique, je pense que ça se manifeste chez beaucoup d’autres, qui passent en alternance par les différentes phases du modèle de deuil de Kubler-Ross. Par ailleurs, les modes marchandage/colère/déni/dépression/acceptation ne se déroulent pas selon un continuum de progression linéaire.
Pour ma part, je suis principalement en phase d’acceptation depuis huit ans, en passant parfois brièvement par les autres phases. Lorsque l’on perd sa maison, sa carrière, sa famille et son pays (dans mon cas, j’ai perdu certains de ces éléments deux fois), l’esprit se libère et se met à envisager des perspectives moins agréables sur la nature du monde, parce qu’après avoir plus que la plupart des gens fait l’expérience des limites du supportable, on comprend que l’on est probablement capable de survivre à de futurs chocs physiques et émotionnels.
J’ai vraiment pensé qu’en m' »échappant » en Nouvelle-Zélande en 2015, sa culture moins corrompue et sa gouvernance plus transparente me mettraient mieux à l’abri des prédations d’Etat.
J’avais tort.
Malgré la tyrannie médicale que j’avais subie aux États-Unis, il ne m’était tout simplement pas venu à l’esprit qu’une secte pharmaceutique mondiale tenterait de s’emparer de toute la planète.
Quelle idiote j’étais.
Conway Judge: Quelle histoire fascinante. Comment et pourquoi vous êtes-vous intéressée aux toxines de Coley et lancée dans leur production?
Monica Hughes, PhD: C’est une longue histoire! Pour soigner son cancer, mon mari a reçu ce traitement au Mexique en 2014. Elles sont produites depuis des décennies par différentes sociétés en Amérique Latine et étaient produites par une firme canadienne jusqu’à ce que son PDG prenne sa retraite en 2015. Je m’y intéresse depuis 2014 mais quand personne ne s’est proposé de prendre la relève pour remplacer MBVax, j’ai décidé de me lancer et j’ai créé ma propre firme fin 2018.
Conway Judge: Et vous dites que les bureaucrates vous en ont empêchée avant même qu’elle se mette en route? Désolé d’etre aussi curieux mais tout ça m’intrigue. Quel genre de bureaucrates?
Monica Hughes, PhD: Un avocat américain très insistant, en phase terminale, m’en a réclamé en tentant de me faire croire qu’il était légal d’en envoyer là-bas. Il a ensuite fait pression à plusieurs reprises sur Medsafe [NdT. l’autorité de règlementation des médicaments en Nouvelle-Zélande] pour y avoir accès. Il était très déterminé et souffrait très probablement de maladie mentale (c’est une longue histoire). Le fait que je n’acceptais d’en fournir qu’à des médecins dans les pays où il était légal de le faire était une façon détournée de les faire classer sans ambiguïté comme médicament. L’ironie de l’histoire c’est que si j’en avais fourni sans restriction à n’importe quel client dans le monde, on m’aurait laissée tranquille pendant un certain temps. Mais Medsafe est montée d’un cran et, me semble-t-il, a outrepassé ses limites en voulant règlementer hors de sa juridiction. Je n’en avais jamais fourni à aucun médecin néo-zélandais mais ils m’ont signifié que je n’avais pas non plus le droit d’en exporter. Je pense que j’aurais pu m’opposer en justice à leur décision mais je ne disposais ni des ressources financières ou sociales ni de l’énergie psychologique pour le faire, et j’étais particulièrement découragée par tout ce qui se passait autour du Covid, et j’ai donc décidé de tout simplement quitter la Nouvelle-Zélande.
Le statut légal des toxines de Coley est très ambigu. Tout le monde pense qu’elles sont illégales mais ce n’est pas mon avis. J’écrirai davantage à ce propos à un autre moment.
Conway Judge: C’est très dommage de voir que votre entreprise a capoté avant même de commencer, surtout pour des raisons bassement bureaucratiques. Il ne doit pas y avoir beaucoup d’autres personnes qui ont fait l’expérience d’avoir tenté un tel projet. Ça doit probablement vous donner une bonne compréhension de ce qui se passe en ce moment.
Monica Hughes, PhD: Oui. Je dois avouer que ça m’avait surpris mais c’est exactement ce que le Covid nous a démontré. On devrait dire merci au Covid. Lol.
En fait j’avais déjà pris ma « pilule rouge » [NdT. expression des anglophones, qui signifie « affronter les faits choquants », contraire de « blue pill », ceux qui refusent de le faire] en voyant le comportement de l’industrie de la santé face à la maladie de mon mari et j’ai décidé de l’emmener directement au Mexique plutôt que de le faire soigner aux Etats-Unis.
Je pensais que la Nouvelle-Zélande serait un peu plus honnéte, comme le Canada, qui en produisait auparavant.
Non.
Contrairement à de nombreux scientifiques, j’ai refusé de me spécialiser après mon doctorat en 2008. Politiquement, je suis dans le camp libertaire depuis vingt ans, et anarchiste depuis six ans.
J’étais plutôt radicale avant 2016, mais après avoir observé une foule de gens à un rassemblement de soutien à Gary Johnson en 2016 scander « JE CROIS QUE NOUS POUVONS GAGNER!!! », j’ai refermé mon ordinateur portable et décidé que j’en avais fini avec la politique. Si la politique pouvait changer une bande de tièdes supporters libertariens de Johnson en une foule enragée, je ne voulais plus rien avoir à faire avec la politique.
J’ai juré de ne plus jamais voter.
En relation avec tout ce qui précède, être une veuve sans enfant qui a dépassé l’âge de procréer et a abandonné l’université pour le secteur privé fait clairement de moi quelqu’un de totalement décalé par rapport à la masse.
J’aime les principes de motivation des Hashashin: assassiner le roi, et assassiner ensuite chaque nouveau roi, jusqu’à ce que la seule personne prête à porter la couronne soit l’idiot du village. J’aime attaquer les vaches sacrées de la plupart des gens, y compris la CONstitution [NdT. jeu de mots sur base de « con », qui signifie en anglais escroquerie], la religion, l’État, le dernier régime à la mode (qu’il s’agisse de végétalisme ou de carnisme), etc. Pas parce que je suis intrinsèquement nihiliste. Mais parce que je me suis déjà délibérément confrontée à toutes les idées délirantes possibles au cours des 30-35 dernières années, et que la plupart d’entre elles m’ennuient à mourir.
Ce n’est pas que je n’ai plus rien à apprendre. Je suis sûre que si, mais j’en suis à un stade de ma vie où je suis prête à dépenser le peu d’argent qu’il me reste dans une Toyota MR2, à passer l’été à rouler à fond, et quand l’inflation, la dépression, les Russes, la crise du pétrole et les voyous qui se déchaînent dans les rues seront devenus intolérables, je déciderai si je suis vraiment capable de subsister avec le riz et les haricots que j’ai achetés l’été dernier, et les produits du jardin que je prendrai plaisir à cultiver cet été, tout en me demandant si je suis prête à tuer les lapins qui les grignotent dans la cour.
Ou s’il ne serait pas plus facile de conduire le runabout à moteur central [NdT. référence à la Toyota MR2, gamme de voitures de sport à deux places, à moteur central et à propulsion arrière] à travers le pays d’est en ouest, puis de sauter de la falaise la plus proche, avec mon dernier chocolat et mon dernier verre de vin de luxe à la main, en criant, comme dans Thelma et Louise, « WOO HOO! Quel voyage! »
Mouais. Je ne suis pas vraiment Howard Beale, mais il est parfois intéressant d’observer comment l’histoire se répète, et comment ceux qui parmi nous s’agitent contre le réseau de contrôle sont peut-être eux aussi cyniquement utilisés par les Diana Christensen du monde [NdT. référence au film « Network », que vous devriez avoir vu].
Sommes-nous en train de jouer leur jeu?
Mon message à tous, pour ce qu’il vaut, est de se prémunir de la désillusion. Il n’y aura jamais de redevabilité, ni de » Nuremberg 2 « , ni de » pendez-les tous à un réverbère « , ni rien de tout cela. Nuremberg Un n’a pas marché. Les nazis ont été intégrés au gouvernement américain dans le cadre de l’opération Paperclip, et ont dirigé le monde au cours des 70 dernières années. [NdT. ce que je vous rappelais ici]
Je crois que le meilleur scénario envisageable est simplement que le peuple reconquière son pouvoir financier, tout comme l’information a été reconquise lors de la révolution Internet il y a 20 ans. Peut-être le bitcoin est-il une création du Renseignement. Je pense bien que c’est le cas, en fait. Est-ce important? L’internet est une création de l’Armée.
Cela prendra du temps, après quoi la civilisation entamera un nouveau cycle dans lequel les psychopathes qui voudront manipuler le nouveau système passeront les 50 années suivantes à trouver le moyen d’y parvenir. Le Quatrième Tournant et tout le bordel [NdT. « Le Quatrième Tournant » (1997) est un livre de William Strauss et Neil Howe qui postule qu’une révolution sanglante a lieu une fois par siècle aux Etats-Unis].
Si cela devait arriver, il se pourrait que les humains soient plus libres qu’ils ne l’ont jamais été depuis le paléolithique.
Et bien que je sois anarchiste, je ne m’engagerai pas, pour l’instant, dans ce qui ne sera probablement rien de plus une nouvelle forme de rêverie collectiviste, car je sais qu’en fin de compte, l’homme moderne ne surmontera pas sa passion pour la contrainte et les ordres. Nous ne sommes pas si nombreux à aspirer à une véritable liberté.
Je n’ai aucune idée du temps que ça mettra ou des retombées que ça aura. Je ne sais pas non plus si la chose est certaine. Les États-nations vont-ils complètement disparaître? Je n’en ai aucune idée. Combien de personnes mourront? Aucune idée non plus.
Difficile de savoir comment ça finira. Il y a plusieurs issues possibles.
J’aime bien prendre le Vénézuéla comme exemple potentiel. Leur population à diminué de 5% ces 5 dernières années. C’est beaucoup mais on est loin des 95% que les Cassandre se plaisent à prédire. Où sont-ils passés? Ils sont tous morts? Ils ont franchi la frontière? Il n’y a pas eu assez de naissances pour compenser les décès? Je ne sais pas.
Est-ce que ce qui arrive au Vénézuéla pourrait arriver aux Etats-Unis? Oui, évidemment. Est-ce que ça pourrait être pire qu’au Vénézuéla et combien de temps ça durerait dans ce cas?
Difficile de comprendre ce qui se passe réellement. Il y a une grosse pénurie de main d’oeuvre aux Etats-Unis. Est-ce parce que les gens n’ont plus envie de travailler après avoir reçu leur chèque de 1.200$ d’aide sociale ou est-ce parce qu’on a déjà tué un certain nombre de millenials [NdT. personne devenue adulte aux environs de l’an 2000] à coup de vaccins et qu’on tente de le cacher? Je ne sais pas. Probablement un peu des deux.
L’issue de tout ça dépend de plusieurs choses. La population américaine est loin d’être aussi résiliente que celle du Vénézuéla ou de la Russie. Donc pour la majorité des Américains, oui, comme vous le dites, survivre à un plan quinquennal staliniste ou maoïste sera une rude épreuve.
Ceci dit, un grand nombre de personnes ont six mois de nourriture stockés dans leur graisse corporelle. Ils ont aussi des animaux de compagnie. Ils ne mourront pas instantanément. Ils pourraient bien mourir de froid en premier.
L’incertitude vient du fait que les régimes très oppresseurs (l’ex-Union Soviétique, la Corée du Nord, le Vénézuéla) dépendaient des importations de l’Occident pour se maintenir et c’est ainsi qu’ils ont tenu le coup aussi longtemps.
Que se passera-t-il si personne n’est là pour maintenir l’Occident? Voilà la vraie question, dont la réponse nous dira à quelle vitesse et jusqu’où nous allons sombrer.
Un grand nombre de gens – peu importe s’ils sont dans les villes, les banlieues ou les campagnes – seront contraints à accepter le revenu universel, la tyrannie digitale, la monnaie numérique des banques centrales, comme vous préférerez l’appeler… mais ça aussi finira par s’effondrer. Parce qu’ils gonfleront aussi la masse monétaire numérique (c’est ce qu’a fait le Vénézuéla!)
Tout ce que nous lisons semble sortir directement de Atlas Shrugged [NdT. le bouquin dystopique de Ayn Rand, traduit en français par « La grève »].
Mais la question à laquelle je n’ai pas de réponse, c’est combien de gens mourront et combien de temps ça durera. Et je me suis déjà souvent trompée dans mes prédictions.
Pour les enfants un peu lents du fond de la classe, le problème ne se limite pas aux masques et aux obligations d’injection. Ils vont bientôt créer délibérément des crises telles que des pénuries de nourriture et d’énergie. Si ça ne marche pas, ils tenteront de vous prendre tout votre argent.
Mais il est absolument certain qu’ils n’admettront jamais que les conjabs [NdT. les injections frauduleuses] sûres et efficaces tuent des gens. Allons donc! Le CDC fait maintenant des pubs grotesques qui expliquent comment « arrêter les caillots sanguins ».
Même Trump refuse de faire marche arrière sur les merveilleux vaccins, ces stupéfiants vaccins, les plus rapides et les meilleurs de tous les vaccins de l’histoire, croyez-moi:
Trump persiste à vouloir s’attribuer le mérite des vaccins de son projet Warp Speed, en tant que « père du vaccin ». Il tellement narcissique qu’il refuse d’admettre que les vaccins tuent. Et il attribue à la propagande des Démocrates le fait que nombre de ses adeptes refusent le vaccin.
Alors oui. Que Trump aille se faire foutre, lui aussi. Il n’en a rien à caler de vous.
S’il ressort un seul point positif de cette pandémie, c’est la destruction complète de l’arnaque qu’est la médecine moderne, et de TOUS les politiciens. Peut-être qu’après un siècle de toute cette merde incroyablement destructrice, on va enfin pouvoir revenir à la réalité.
Et à part le vaccin contre la variole, les vaccins contre la grippe sont les plus dangereux de tous. Pourtant les gens les prennent depuis des décennies. Si nous en arrivons aujourd’hui à un moment propice, c’est parce que les vaccins Covid sont BEAUCOUP plus dangereux. Quoiqu’il en soit, ça ne s’arrêtera que si les Américains les refusent en masse. Impossible de prédire quand ça aura lieu. Mais ce petit jeu pourrait encore durer longtemps. Je prédis qu’après ça, ils sortiront des vaccins à ARN messager auto-réplicatif « mis à jour » qu’ils présenteront comme plus sûrs.
Cette escroquerie peut durer encore très longtemps.
Ce qu’ils visent c’est le contrôle total. Comment le savons-nous? Par leur volonté de censurer tout le monde à un niveau jamais atteint de mémoire récente. Ça a commencé avec Trump, qui comptait des dizaines de millions d’abonnés. Maintenant, après à peine plus d’un an, ils en sont à jouer à Wack-a-mole [NdT. ce jeu très intellectuel où on tape avec un marteau sur des taupes] avec des comptes Twitter qui n’ont que quelques centaines d’abonnés. Ça suffit pour comprendre tout ce qu’il y a à comprendre.
Alors faites-vous à l’idée et préparez-vous à l’affronter:
« On ne mène pas d’étude randomisée pour déterminer la gamme de températures auxquelles il faut cuire les bébés avant de les consommer. »
Ce n’est peut-être pas aussi manifeste, mais on ne mène pas d’étude randomisée pour déterminer la gamme de dosage « sûre » des nouvelles immunothérapies pour les cancéreux en phase terminale après qu’ils aient reçu de force les thérapies standard qui ont détruit leur système immunitaire.
L’interdiction du droit des cancéreux en phase terminale de recevoir des thérapies expérimentales est en place depuis la fin des années 1960 aux Etats-Unis et environ 600.000 cancéreux en phase terminale meurent chaque année rien qu’aux Etats-Unis.
Le peuple tolère son statut d’esclave de l’Etat depuis de nombreuses décennies.
On entend beaucoup de gens clamer sur un ton moralisateur: « Nos ancètres sont morts pour que vous ayez le droit de voter! »
Ce qui signifie en réalité « Nos ancètres ont voté pour que vous ayez le droit de mourir! »
Voilà le monde à l’envers que ces malades ont créé. Interdiction d’interventions médicales utiles, et obligation d’interventions inutiles et non désirées.
J’espère que nous déciderons tous que ça vaut la peine de continuer à vivre, comme Kaylee. Mais je n’ai pas particulièrement peur de mourir. C’est la façon dont je continue à « vivre » ou à me battre qui m’importe le plus.
Texte original
Our Ancestors Voted for Your Right to Die
Some Thoughts About the Near- to Medium-Term Future
Monica Hughes, PhD
Apr 24
Sometimes there’s just an overwhelming tsunami of good writing on Substack, and my own gets delayed as I enjoy reading and responding to it all. This has been one of those weeks. My ADD doesn’t help.
I discovered Byram Bridle’s interviews about the covid vaccines sometime in early 2021, well before his bio-distribution interviews in May 2021. That’s when he started to attract extremely negative attention from his detractors.
His recent article tackles the biodistribution of the LNPs as a particular reason why the vaccines should be stopped. There are many other reasons they should be stopped, too, but this particular LNP angle is quite a good and comprehensive take on the issue.
I have a tremendous amount of respect for Bridle. Here’s a comment that I left on his article:
To segue into a broader observation, I think many non-political scientists — by that I mean people who have admitted to being rather un-political before the covid pandemic, and are deep experts in their field and the source of much valuable, specialized information — are going through a sort of grief process in which they thought they were living in a particular world, but it turns out they are living in quite another.
Even more broadly than scientists, I think this is resulting in a rotation between the various phases of the Kubler-Ross model of grief among many. The bargaining/anger/denial/depression/acceptance modes are not a linear continuum of progression, either.
I’ve been in the acceptance phase for most of the past 8 years but I briefly come in and out of others. When you lose your house, your career, your family, and your country (in my case, I lost some of those twice) it frees your mind up to consider some less pleasant possibilities about the nature of the world, because you’ve already tested the limits of what you can endure more than most, and you know you’re likely to survive the physical and emotional blows again.
I did think that in “escaping” to New Zealand in 2015, I would be safer from the predations of the state in a less corrupt culture with more transparent governance.
I was wrong.
Despite the medical tyranny I’d been through in the US, it just didn’t really occur to me that a global pharmaceutical cult would try to take over the entire globe.
Silly me.
Unlike many scientists, I resisted specialization after the PhD in 2008. Politically, I’ve also been on the libertarian side of things for 20 years, and an anarchist for six of those.
I was pretty radical before 2016, but when I saw a mob of people at a Gary Johnson rally in 2016 shout, over and over again, “I BELIEVE THAT WE CAN WIN!!!” I slapped my laptop shut and decided I was done with politics. If politics could turn a bunch of lukewarm libertarian-lite Johnson supporters into a crazed mob, then I wanted nothing to do with politics.
I vowed never to vote again.
In combination with all of the above, as a childless widow now past childbearing age who abandoned academia for the private sector, this honestly makes me just plain weird in comparison to most people.
I’m fond of the motivating principles of the Hashashin: assassinate the king, and keep on assassinating each new king, until the only person willing to wear the crown is the village idiot. I enjoy attacking most peoples’ sacred cows, including the CONstitution, religion, the state, the latest fad diet (whether it’s veganism or carnism), etc. This isn’t because I’m inherently nihilistic. It’s because I’ve already deliberately exposed myself to every possible fruitcake idea over the past 30-35 years, and most of it bores me to tears.
It’s not that I’ve got nothing left to learn. I’m sure that I do, but I’m at the stage in life where I’m ready to blow my remaining wad of cash on a Toyota MR2, spend the summer driving the hell out of it, and when the inflation and the depression and the Russians and the oil crisis and the punks running wild in the streets become too much, I can decide whether I’m really up for subsisting on the rice and the beans I bought *last* summer, and the garden produce I’ll enjoy tending *this* summer, all as I contemplate whether I’m willing to shoot the bunnies in the yard who are snacking on it.
Or, whether it would be easier to just drive the mid-engine runabout across the country from east to west coast, and then off the nearest cliff, the last of my luxurious chocolate and wine in hand, screaming, Thelma and Louise-style, “WOO HOO! What a ride!”
Yeah. I’m not really Howard Beale but sometimes it’s interesting to observe how history repeats, and how perhaps those of us who are agitating against the control grid are also perhaps being cynically used by the Diana Christensen’s of the world.
Are we playing into their hand?
My message to everyone, for what it’s worth, is to guard yourself against disappointment. There’s never going to be any accountability, any “Nuremberg Two”, any “lampposts through and through”, or any of the rest of it. Nuremberg One didn’t work. The Nazis were brought into the US government under Operation Paperclip, and have been running the world for the last 70 years.
I believe the best possible scenario is that the people will simply take their power back at the financial level, just as information was taken back in the internet revolution 20 years ago. Maybe Bitcoin is a spook creation. I suspect it might be, actually. Does it matter? The internet was a military one.
It will take time, and then civilization will begin a new cycle where the psychopaths who want to game the new system will spend the next 50 years figuring out how to do it. Fourth Turnings and all that.
If this can happen, humans might actually be more free than at any previous time since the paleolithic.
And while I am an anarchist, I will, for the time being, not engage in what is only likely to be a new type of collectivist daydreaming, because I know that at the end of the day, modern humans aren’t going to get over their love affair with being pushed around and told what to do. There aren’t that many of us who actually yearn to be truly free.
I have no idea how long this will take or what the fallout is going to be. I also don’t know whether it’s certain. Will we lose nation states altogether? I have no idea. How many people will die? Also no idea.
For the slow kids in the back, this isn’t just about masks and injection mandates. Next they will deliberately create crises like food and energy shortages. If that doesn’t work, they’ll try to take all your money.
But for damned sure they are not going to ever admit that the safe and effective conjabs are killing people. Come on! The CDC is running ridiculous ads now on how to “Stop the Clot.”
Not even Trump is backing down from the beautiful vaccines, the amazing vaccines that were faster and better than any other vaccines in history, believe me:
They’re gunning for total control. How do we know? Because they are trying to censor the hell out of everyone to an extent that has never been done before in recent memory. It started with Trump who had tens of millions of followers. Now in just over a year, they’re down to playing whack a mole with Twitter accounts that only have a few hundred followers. This really tells you everything you need to know.
So just come to terms with it and get ready for it:
That’s the upside-down world these sickos have created. Denial of useful medical interventions, and forcing of useless, unwanted ones.
I hope we will all decide that life is worth continuing to pursue, just like Kaylee. But I’m not particularly afraid to die. It’s how I continue to “live” or kick the can that I care more about.
On va revenir à des sujets un peu plus techniques – qui pèsent nettement plus dans la balance que les aléas politiques – en commençant par l’énergie, pour la simple raison qu’elle est la condition première du fonctionnement de tout le système.
Vous noterez que cet article date de juste avant l’action militaire russe en Ukraine et les confinements complètement surréalistes en cours en Chine, qui ont tous deux exarcerbé et accéléré tous les problèmes décrits. En bref, on passe de la crise à la catastrophe.
Des pénuries alimentaires en conséquence de la crise énergétique et de la rupture des chaînes d’approvisionnement?
Posté le 21 mars 2022 par energyskeptic
Préface. Ceci est une longue préface, suivie de deux articles qui abordent la façon dont les chaînes d’approvisionnement et les tracteurs à commande complexe [informatisée] pourraient être affectés à l’avenir par les pénuries d’énergie et les défaillances de la chaîne d’approvisionnement, ce qui se constate déjà à l’heure actuelle, où on voit un grand nombre de navires attendre au large d’être déchargés et où on voit une pénurie de camionneurs pour assurer la livraison des marchandises lorsqu’elles finissent par arriver.
Les défaillances de la chaîne d’approvisionnement ne feront qu’empirer, ce qui affectera l’approvisionnement alimentaire et remet maintenant en question la croissance démographique prévue de 3 milliards de personnes d’ici 2050. Le temps nous est compté pour le remplacement des combustibles fossiles par une autre source, encore inconnue et clairement non commerciale, dans les domaines du transport, de la fabrication et d’autres services et produits essentiels. Même le réseau électrique a besoin de gaz naturel pour rester opérationnel, quel que soit le nombre d’éoliennes ou de panneaux solaires construits (Friedemann 2016).
La raison pour laquelle le temps nous est compté est qu’au niveau mondial, le pétrole conventionnel, source de 90% de notre pétrole, a atteint son pic en 2008 (EIA 2018 page 45), et la production mondiale de pétrole conventionnel et non conventionnel a atteint le sien en 2018 (EIA 2020).
Dans le cas improbable où vous ne saisiriez pas ce que ça a de terrifiant, considérez que nous sommes actuellement en vie grâce aux transports lourds, qui fonctionnent presque exclusivement au diesel, que quatre milliards d’entre nous sont en vie grâce à des engrais issus du gaz naturel non renouvelable, que 500.000 produits sont fabriqués à partir de combustibles fossiles et qu’une grande partie de notre production essentielle (ciment, acier, métaux, céramique, verre, puces électroniques) nécessite la forte chaleur générée par les combustibles fossiles. Nous disposons de peu de temps pour mettre au point des procédés d’électrification ou d’utilisation de l’hydrogène, qui n’existent pas encore, en remplacement des combustibles fossiles, sans parler de la reconstruction d’infrastructures de plusieurs trillions de dollars et d’un nouveau système de distribution d’énergie encore inconnu, du triplement du système de transmission du réseau électrique et du remplacement de centaines de millions de véhicules et d’équipements pour qu’ils fonctionnent avec « autre chose » (Friedemann 2021).
Alors comment fabrique-t-on de nouvelles éoliennes et de nouveaux panneaux solaires? A chaque étape de leur cycle de vie, ils sont entièrement dépendants d’industries qui dépendent des combustibles fossiles. Ce n’est pas l’électricité qu’ils [l’éolien et le solaire] produisent, ni celle du nucléaire, qui alimente les poids lourds (tracteurs, moissonneuses, transporteurs longue distance, mines, exploitation forestière), ni les locomotives, ni les navires, ni les avions, ni l’industrie du ciment, ni celle de l’acier, etc.
Au moment où j’écris ces lignes, en octobre 2021, l’économie fait un retour en force. Mais pour combien de temps? Une crise énergétique imminente est probable, car les prix de l’essence et du gaz naturel ne cessent d’augmenter. Dans ma région, l’essence coûte aujourd’hui 4,69$. Mais cela ne durera pas – 11 des 12 dernières récessions ont été causées par des prix élevés de l’énergie (Hamilton 2013). Il ne semble pas non plus que l’Arabie saoudite soit en mesure d’augmenter suffisamment sa production pour faire baisser les prix du pétrole (Watkins 2021).
Une récession risque à son tour de mener les entreprises à la faillite, en brisant des chaînes d’approvisionnement essentielles. Pour ma part, je pense que les microprocesseurs seront les premiers à manquer. Ils sont également très vulnérables à une crise énergétique car les usines de fabrication sont tributaires de centaines de chaînes d’approvisionnement très longues, d’un degré de pureté incroyablement élevé de l’air, de l’eau, des gaz et des produits chimiques [utilisés] – ce qui nécessite de grandes quantités d’énergie, et les fabricants de microprocesseurs ne peuvent pas se permettre de subir de coupures de courant car leur approvisionnement en électricité doit rester fiable durant des mois, 24 heures sur 24.
Si la production de microprocesseurs est compromise, il en ira de même du reste de la civilisation, en allant des équipements de forage du pétrole et du gaz naturel, des panneaux solaires, des éoliennes, des ordinateurs et des véhicules, jusqu’aux gadgets aussi simples que les grille-pain. Pour vous donner une idée de leur vulnérabilité, voici un résumé de « La fragilité des microprocesseurs« :
La création d’une puce commence par la découpe d’une fine tranche de 12 pouces, appelée wafer, dans un cristal de silicium pur à 99,9999999 %, l’un des matériaux les plus purs au monde. Les wafers exigent un tel degré de perfection – des particules 500 fois plus petites qu’un cheveu humain peuvent y causer des défauts – qu’un seul atome manquant peut y provoquer des déperditions de courant imprévues ainsi que d’autres problèmes ultérieurs dans la chaîne de fabrication. Par conséquent, il est courant que seuls 20% d’entre eux arrivent jusqu’en bout de chaîne. Les insidieuses particules en suspension peuvent provoquer un dysfonctionnement de la puce, des performances médiocres, un ralentissement ou au final, une panne totale. Étant donné que l’air urbain standard contient 5 millions de particules par pied cube, mais que ces processus exigent un seuil maximum d’une seule particule par pied cube carré, la construction d’usines de fabrication de puces coûte cher, 10 milliards de dollars ou plus. L’eau, les produits chimiques et les gaz de ville doivent être purs à 99,999999% ou plus, ce qui nécessite des traitements complexes et énergivores.
Et leur exigence d’une électricité fiable (la production de puces peut prendre jusqu’à quatre mois) ne sera pas envisageable dans le cas d’un réseau électrique tributaire d’une énergie éolienne et solaire peu fiable, sans les réserves de secours que garantissent actuellement le gaz naturel et le charbon. Les seules batteries de stockage d’énergie pour lesquelles on dispose dans le monde de suffisamment de matières premières, qui n’assureraient que 12 heures d’électricité au niveau planétaire, sont les batteries sodium-soufre (NaS) (Barnhart 2013), là où il faudrait un stockage qui assurerait au moins quatre semaines de consommation en raison de la saisonnalité de l’énergie éolienne et solaire. Cependant, les seules batteries de stockage d’énergie fabriquées commercialement sont celles au lithium, qui entrent en concurrence avec les véhicules électriques par rapport aux quantités limitées de lithium disponible. Il n’est pas non plus possible de développer à un niveau suffisant le stockage d’énergie par pompage hydraulique ou par air comprimé pour stocker l’électricité (voir les articles sur le stockage d’énergie pour plus de détails).
La fabrication d’un wafer pour puce peut comporter plusieurs milliers d’étapes impliquant de nombreux types de machines. Si l’une de celles-ci nécessite une nouvelle pièce introuvable ou une pièce de rechange indisponible, la fabrication s’arrête. Voici quelques exemples d’équipements nécessaires: fours de diffusion à haute température, stations de nettoyage par voie humide, appareils de gravure par plasma sec, implanteurs d’ions, processeurs thermiques rapides, pompes à vide, régulateurs de débit rapides, analyseurs de gaz résiduels, déchargeurs plasma à effluves, fours verticaux, pyromètres optiques, etc.
Le TRE [NdT. le taux de retour énergétique – ou en anglais, EROI, Energy Return On Investment – est le ratio entre l’énergie utilisable et celle consommée pour l’obtenir. Voir sur Wiki] de l’éolien et du solaire est sans importance puisque ces énergies dépendent des combustibles fossiles à chaque étape de leur cycle de vie, notamment pour leur transport, leur fabrication et leurs éléments fabriqués à partir de matières premières fossiles.
En outre, les chaînes d’approvisionnement dont dépendent ces technologies et d’autres se briseront. En fait, elles sont déjà brisées depuis des décennies, mais nous ne l’avons pas remarqué. Prenez par exemple les tracteurs fournis par les ONG aux agriculteurs des pays pauvres. Après quelques années, le tracteur tombe en panne et rouille dans un champ, faute de pièces ou de savoir-faire mécanique.
Le monde développé est lui aussi sur le point de connaître ces problèmes. Prenons l’exemple des tracteurs. Les agriculteurs des États-Unis et d’ailleurs sont fiers de leur autonomie. Ils ont toujours pu se procurer des pièces et réparer leurs tracteurs sans aide. Mais ce n’est plus le cas. Sur les tracteurs modernes, les logiciels qui permettent de réaliser davantage de profits grâce à la planification précise de la plantation et de la récolte, de l’apport d’eau, d’engrais et de pesticides, sont propriétaires. Et les pièces qui doivent être remplacées sont si difficiles à obtenir que les agriculteurs achètent des semoirs et d’autres équipements en double uniquement pour s’équiper en pièces de rechange.
La loi de Liebig sur le minimum [NdT. voir sur Wiki] s’amplifiera à mesure que l’énergie diminuera, que les chaînes d’approvisionnement se briseront et finiront par provoquer des pannes généralisées, comme l’avait très bien dit Ben Franklin: « faute d’un clou, un royaume a été perdu »:
« Faute d’un clou, le fer à cheval fut perdu, faute de fer à cheval, le cheval fut perdu, faute de cheval, le cavalier fut perdu, faute de cavalier, la bataille fut perdue, faute de bataille, le royaume fut perdu, Et tout cela faute d’un clou de fer à cheval. »
Une campagne populaire est actuellement menée par les agriculteurs pour rétablir un droit fondamental que la plupart des gens ne réalisent pas avoir perdu: le droit de réparer leur propre matériel agricole.
Mais les fabricants de tracteurs comme John-Deere, dont le chiffre d’affaires s’élève à 68 milliards de dollars, qui vendent plus de la moitié de toutes les machines agricoles aux États-Unis et un tiers de celles-ci dans le monde, affirment que les agriculteurs n’ont pas le droit d’accéder aux logiciels protégés par des droits d’auteur qui contrôlent toutes les facettes des équipements actuels, même pour réparer leurs propres machines. C’est le domaine exclusif des concessionnaires agréés, ce qui crée un monopole et détruit la culture séculaire de l’autonomie.
Les tracteurs d’aujourd’hui sont incroyablement complexes. Lorsque la porte de la cabine est ouverte, l’ordinateur de bord envoie une notification au nuage à l’aide d’un émetteur cellulaire. Il transmet en continu les niveaux d’humidité et d’azote dans le sol, et calcule précisément où épandre les graines, les engrais et les pesticides. Grâce à ces données en temps réel, les agriculteurs peuvent optimiser le moment où ils doivent planter et récolter les cultures et utiliser moins d’engrais et de pesticides.
Dans le même temps, ces tracteurs complexes se mettent parfois en panne en raison d’un problème informatique, et il faut parfois plusieurs heures aux techniciens pour venir réparer le logiciel. De plus, ces tracteurs sont vulnérables aux cyberattaques. Un ennemi pourrait par exemple immobiliser des milliers de tracteurs au moment de la récolte. Ou encore, un orage géomagnétique pourrait causer suffisamment de dégâts pour immobiliser le tracteur. Pourtant, laisser les agriculteurs mettre à jour le logiciel est risqué, une erreur pourrait envoyer un tracteur de 20 tonnes percuter leur ferme.
Weinraub M (2021) Un besoin désespéré de pneus – La pénurie de composants perturbe la récolte aux États-Unis. Reuters.
L’effondrement du secteur de la production frappe le cœur des États-Unis, car la pénurie de semi-conducteurs qui frappe les fabricants d’équipements depuis des mois s’est étendue à d’autres composants. Les déboires de la chaîne d’approvisionnement menacent désormais l’approvisionnement alimentaire des États-Unis et la capacité des agriculteurs à sortir les récoltes des champs.
« Au terme de la récolte, nous verrons des agriculteurs assister à des ventes aux enchères d’équipements, non pas pour les machines, mais pour les pièces », a déclaré M. Peterson. « Nous entendons déjà des gars parler d’acheter une deuxième planteuse ou un deuxième pulvérisateur, juste pour les pièces. »
Les pénuries les obligent certains agriculteurs à réutiliser – ou à réparer – de vieilles pièces. L’accès à l’acier, au plastique, au caoutchouc et à d’autres matières premières a été limité pendant la pandémie, et les fabricants se préparent à des chocs encore plus importants après que des pénuries d’électricité ont contraint plusieurs fonderies chinoises à réduire leur production ces dernières semaines.
L’une des difficultés rencontrées par les concessionnaires est la pénurie de récepteurs GPS, qui sont utilisés pour faire fonctionner les systèmes de guidage et de données des tracteurs.
Chez Ag-Pro, le plus grand concessionnaire privé de Deere & Co en Amérique du Nord, le personnel de l’Ohio a récupéré des unités GPS datant de 2004. Jusqu’à présent, ils étaient pratiquement sans valeur.
Les fabricants d’équipements sont confrontés à un choix douloureux en cette saison de récolte: envoyer des pièces aux usines pour construire de nouveaux tracteurs et moissonneuses-batteuses à vendre aux agriculteurs ou rediriger ces pièces sur le terrain pour réparer les équipements cassés des clients existants?
CNH [NdT. constructeur néerlandais de machines agricoles] estime que les contraintes de la chaîne d’approvisionnement, allant de l’augmentation du fret à la hausse des prix des matières premières, ont coûté à l’entreprise un milliard de dollars. Ce retard a contraint la société à transformer certains parkings d’usine en aires de stockage. Dans l’usine de moissonneuses-batteuses de CNH à Grand Island, dans le Nebraska, des centaines de moissonneuses-batteuses inachevées attendent des pièces.
[NdT. Pour les références de cet article, voir à la fin du texte original ci-dessous]
Texte original
Food shortages as the energy crisis grows and supply chains break?
Posted on March 21, 2022 by energyskeptic
Preface. This is a long preface followed by two articles about how supply chains and complex tractors may be affected by energy shortages and consequent supply chain failures in the future.Which we’re already seeing as massive numbers of ships sit offshore waiting to be unloaded, and a shortage of truckers to deliver goods when they do arrive.
Supply chain failures will only get worse, affecting food supply and making the prediction of 3 billion more people by 2050 unlikely. We are running out of time to replace fossil fuels with something else that is unknown and definitely not commercial for transportation, manufacturing and other essential services and products. Even the electric grid needs natural gas to stay up, no matter how many wind turbines or solar panels are built (Friedemann 2016).
The reason time is running out is that global conventional oil, where 90% of our petroleum comes from, peaked in 2008 (EIA 2018 page 45), and world oil production of both conventional and unconventional oil in 2018 (EIA 2020).
In the unlikely event you don’t know why this is scary, consider that we are alive today thanks to heavy-duty transportation, which runs almost exclusively on diesel, four billion of us are alive due to finite natural gas derived fertilizer, 500,000 products are made out of fossil fuels, and much of our essential manufacturing (cement, steel, metals, ceramics, glass, microchips) depend on the high heat of fossil fuels. There is not much time to come up with processes to electrify or use hydrogen to replace fossil fuels, which don’t exist yet, let alone rebuild trillions of dollars of infrastructure and a new unknown energy distribution system, triple the electric grid transmission system, and replace hundreds of millions of vehicles and equipment to run on “something else” (Friedemann 2021).
So how can new wind turbines and solar panels be made? They are entirely dependent on these industries which depend on fossil fuels for every step of their life cycle. The electricity they and nuclear generate doesn’t power heavy-duty trucks (tractors, harvesters, long-haul, mining, logging), locomotives, ships, airplanes, cement, steel, and so on.
As I write this in October of 2021, the economy has come rip-roaring back. But for how long? A looming energy crisis is likely as gasoline and natural gas prices keep increasing. Gasoline in my area is $4.69 today. But that won’t last — 11 of the past 12 recessions have been due to high energy prices (Hamilton 2013). Nor does it appear that Saudi Arabia will be able to increase production enough to lower oil prices (Watkins 2021).
A recession in turn is likely to drive businesses bankrupt, breaking essential supply chains. I’d nominate microchips to be the first to fail. They are also very vulnerable to an energy crisis since fabrication plants have hundreds of long supply chains, an incredibly high amount of purity required for air, water, gases, and chemicals — which is highly energy intensive to accomplish, and chip makers can’t afford to have power outages because they need reliable electricity for months around the clock.
As microchip production fails, there goes the rest of civilization, of oil and natural gas drilling equipment, solar panels, wind turbines, computers, and vehicles, and even as really simple gadgets like toasters. To give you an idea of how vulnerable they are, here’s a summary of “The Fragility of Microchips“:
Creating a chip begins by cutting a thin 12-inch slice, called a wafer, from a 99.9999999% pure silicon crystal, one of the purest materials on earth. Wafers require such a high degree of perfection — particles 500 times smaller than a human hair can cause defects — that even a missing atom can cause unwanted current leakage and other problems in manufacturing later on. Consequently, sometimes only 20% make it to the end. Traveling particles are insidious, and can cause a chip to malfunction, perform poorly, more slowly, or die later on. Since typical city air has 5 million particles per cubic foot but these processes require a maximum of 1 particle per square cubic foot, building chip fabrication plants is expensive, $10 billion dollars or more. City water, chemicals, and gases need to be 99.999999% or more pure, requiring energy intense and extensive complex treatments.
And their need for reliable electricity (chips can take 4 months to make) is not going to be possible in an electric grid dependent on unreliable wind and solar power without the backup storage that natural gas and coal provide now. The only energy storage battery for which there are enough materials on earth for just 12 hours of world electricity are Sodium Sulfur (NaS) batteries (Barnhart 2013), and you’d need at least four weeks of storage due to the seasonality of wind and solar. Yet only lithium energy storage batteries are being made commercially, competing with electric vehicles for limited amounts of lithium. Nor can we scale up pumped hydro or compressed air energy storage enough to store electricity (see energy storage posts for details).
Wafer fabrication for a chip can require several thousand steps using many kinds of machines, and if any of these need a new part that can’t be obtained, or a replacement bought, then then manufacturing stops. Here are just a few of the kinds of equipment needed: high-temperature diffusion furnaces, wet cleaning stations, dry plasma etchers, ion implanters, rapid thermal processors, vacuum pumps, fast flow controllers, residual gas analyzers, plasma glow dischargers, vertical furnaces, optical pyrometers, and many more.
The EROI of wind and solar don’t matter since they depend on fossil fuels for every step of their life cycle, especially for transportation, manufacturing, and products made out of fossil feedstocks.
On top of which the supply chains they and other technology depend on will break. In fact they have been for decades, we just haven’t noticed. Take for example the tractors provided by NGOs to farmers in poor nations. Years later the tractor breaks and rusts in the field due to lack of a part or mechanical know how.
The developed world is on the verge of these problems as well. Take tractors for instance. Farmers in the U.S. and elsewhere take pride in their self-reliance. The can get parts and fix their own tractors without help. But not any longer. On modern tractors the computer software that squeezes a bit more profit by precise planting, harvesting, and application of water, fertilizer and pesticides is proprietary. And parts that can be replaced are so hard to get that farmers are buying second planters and other equipment just to get replacement parts.
Liebig’s law of the minimum will grow as energy declines, supply chains break and eventually cause widespread failures, much as Ben Franklin put it: “for want of a nail a kingdom was lost”:
“For the want of a nail the shoe was lost, For the want of a shoe the horse was lost, For the want of a horse the rider was lost, For the want of a rider the battle was lost, For the want of a battle the kingdom was lost, And all for the want of a horseshoe-nail.”
There’s a grassroots campaign being waged by farmers to restore a fundamental right most people don’t realize they’ve lost—the right to repair their own farm equipment.
But tractor makers like $68 billion John-Deer, who sell over half of all farm machinery in the U.S. and a third sold world-wide, say farmers have no right to access the copyrighted software that controls every facet of today’s equipment, even to repair their own machines. That’s the exclusive domain of authorized dealerships, creating a monopoly and destroying the age-old culture self-reliance.
Tractors are insanely complex today. When the cab door is opened the computer onboard sends notice to the cloud using a cellular transmitter. It continues to transmit moisture and nitrogen levels in the soil, precisely calculate where to pout seeds, fertilizer, and pesticides. With such real-time data, farmers can optimize when to plant and harvest crops and use less fertilizer and pesticides.
Meanwhile, these complicated tractors shut down at times due to a computer fault, and it can take technicians many hours to show up to do a software fix. On top of that, these tractors are vulnerable to cyberattacks – an enemy could shut down thousands of tractors right at harvest time for example. Or a geomagnetic storm could do enough damage to shut the tractor down. Yet letting farmers update the software is risky, a mistake could send a 20 ton tractor to careen into the farmhouse.
Weinraub M (2021) ‘Desperate for tires’ – Components shortage roils U.S. harvest. Reuters.
Manufacturing meltdowns are hitting the U.S. heartland, as the semiconductor shortages that have plagued equipment makers for months expand into other components. Supply chain woes now pose a threat to the U.S. food supply and farmers’ ability to get crops out of fields.
As harvest ends, we will see farmers at equipment auctions not for the machinery – but for parts,” Peterson said. “We’re already hearing from guys talking about buying a second planter or sprayer, just for parts.”
For some farmers, the shortages are forcing them to reuse – or repair – old parts. Access to steel, plastic, rubber and other raw materials has been scarce during the pandemic, and manufacturers are preparing for even more shocks after power shortages forced several Chinese smelters to cut production in recent weeks.
One pain point for dealerships is an industry-wide shortage of GPS receivers, which are used to run tractor guidance and data systems.
At Ag-Pro, the largest privately-owned Deere & Co dealership in North America, staff in Ohio have been digging out GPS units that date back to 2004. Until now, they were essentially worthless.
Equipment manufacturers are faced with a painful choice this harvest season: Send parts to factories to build new tractors and combines to sell to farmers or redirect those parts into the field to repair broken equipment for existing customers?
CNH estimates that supply chain constraints ranging from increases in freight to higher raw materials prices have cost the company $1 billion. That lag has forced the company to turn some factory parking lots into storage lots. At CNH’s combine plant in Grand Island, Nebraska, hundreds of unfinished combines sit outside, waiting for parts.
References
Barnhart C et al (2013) On the importance of reducing the energetic and material demands of electrical energy storage. Energy Environment Science 2013: 1083–1092
EIA (2020) International Energy Statistics. Petroleum and other liquids. Data Options. U.S. Energy Information Administration. Select crude oil including lease condensate to see data past 2017
Le problème du pouvoir est toujours et partout le même: gérer le troupeau. A cet effet, il dispose d’un arsenal d’outils. Economiques, technologiques, médicaux, culturels… On peut y inclure quasiment toutes les disciplines sociétales. Il suffit au pouvoir de savoir s’en servir. C’est leur métier.
Tous ces outils permettent d’opérer in fine l’enjeu profond de toutes les civilisations: l’eugénisme. La pauvreté, la détresse, l’incertitude, la peur, l’ignorance sont extrêmement efficaces pour faire baisser le taux de natalité. Quand ils ne suffisent plus, il y a des moyens plus radicaux.
Injectables.
Ou militaires.
Ces outils, que le pouvoir a confisqués pour assurer sa propre pérennité, appartiennent au peuple. Pour éviter les conséquences tragiques de ce qu’on veut lui imposer de force, la solution serait que le peuple recommence à les mettre en oeuvre lui-même.
L’eugénisme et la génétique ne sont pas l’apanage du Diable, ils sont l’affaire des familles. Quand on choisit la mère ou le père de ses enfants, quand on le/la choisit de sa propre ethnie ou non, on fait de la génétique. Quand on décide du nombre de ses enfants, on fait de l’eugénisme. On les pratique surtout à leur juste mesure. Tout comme la santé, ce sont des affaires individuelles. L’Etat n’a pas à y fourrer son nez. Bill Gates non plus.
Vous aviez le choix en 2017. Les Français avaient à portée de main un candidat humble, bienveillant, politiquement cultivé et parfaitement capable de gérer le pays. Un candidat qui avait sacrifié son petit confort personnel au service de son pays. Il s’appelait François Asselineau.
Aujourd’hui, ce candidat n’a même pas pu se présenter. Comme en 2017, vous avez le choix entre un petit dictateur et une rombière incompétente.
Le premier a fait depuis cinq ans – au moins – la preuve cinglante de sa nocivité et de sa malveillance. Le nombre de victimes des injections est, à dessein, impossible à évaluer mais si on se base sur les chiffres américains, il doit être considérable. La stérilité va devenir un problème majeur pour l’ensemble de la société, pendant que l’obligation vaccinale déjà revue à la hausse avant le Covid continuera à handicaper les enfants – encore une fois, voir les chiffres américains, qui montrent qu’un enfant sur dix est dans la sphère autistique et 54% souffrent de maladie chronique. Voilà le vrai visage de l’eugénisme d’Etat.
On peut également prédire que Macron appliquera, dès la diffusion du prochain mutant de laboratoire – on nous annonce le H1N1, probablement cette année – l’équivalent des mesures de confinement délirantes actuellement en phase d’essai à Shanghaï – sur lesquelles je reviens dans un article en cours de traduction – qui contiendra l’inflation par l’immobilisation de la circulation monétaire, le temps d’offrir à ses supérieurs de la haute finance une nouvelle opportunité de juteuses opérations avant le crash final.
Le même vous promet des tickets de rationnement alimentaire pour soutenir l’effort militaire du front Nazi contre la Russie, voire d’y envoyer des troupes, ce qui, après la destruction économique du pays, laisse augurer sa destruction physique à court terme, le tout justifié par la comédie de son alter ego et condisciple des Young Global Fascists Leaders, acteur cocaïnomane coupable de « purification ethnique » (13.000 morts), subventionnée par les Etats-Unis. Si vous avez le moindre sens de l’Histoire, tout ça devrait vous rappeler quelque chose. Quelque chose qui a coûté la vie à plus de vingt millions de Russes.
Le peuple russe est l’ami du peuple français. Du moins du peuple français dont ils ont gardé le souvenir, celui d’il y a trois générations, qui bossait dur, respectait son pays et votait à droite, parce qu’ils n’avaient pas peur qu’on attende d’eux qu’ils se comportent en Français et en chrétiens. Les russes d’aujourd’hui bossent toujours aussi dur, respectent toujours leur pays et votent à droite plus que jamais. Ce sont des gens intelligents et courageux. On a pas besoin de leur rappeler qu’ils sont russes et orthodoxes. Le fait que ça puisse effrayer un bon nombre de Français en dit long sur la chute libre de leur courage et de leur perception de leur propre identité.
La deuxième candidate est payée pour ne pas dire ce qu’elle sait et ne rien savoir du reste. Comme son père, son boulot est essentiellement d’occuper la chaise qui fait face au vainqueur désigné d’avance et donner l’illusion d’un débat. Un chien avec un chapeau ferait le boulot.
Le RN, anciennement FN, est une plaisanterie. Un faux parti, repoussoir politique mis en selle par la gauche de Mitterand, dont la seule raison d’être est de ne jamais assumer le pouvoir. S’il l’avait voulu, le FN disposait dans ses rangs des deux seules personnalités politiques présidentiables en France depuis trente ans – excepté Asselineau – capables de balayer toutes les autres. Le premier était Bruno Gollnisch, soigneusement évincé par le père Le Pen lors de sa succession et mis sur la voie de garage de la députation européenne. Gollnisch avait le niveau, la culture et la carrure. Je pense encore aujourd’hui qu’il aurait fait un excellent Président, peut-être le meilleur de l’Histoire. Encore aurait-il fallu que le peuple le comprenne.
La deuxième était Marion Auque-LePen. Je la désigne sous le nom auquel elle pourrait prétendre – c’est juste mon avis personnel – parce qu’elle est, avant d’être une Le Pen, la digne fille de son vrai père, un de ceux qui font une différence dans le cours de l’Histoire – les agents secrets. Elle est même plus que ça, en fait.
Marion, c’est Marianne.
Mais voilà, elle n’a pas voulu. On peut la comprendre. Elle aussi a le niveau, la culture et la carrure d’une Présidente. Mais honnêtement, qui voudrait présider à la destinée de 70 millions d’enfants, dont autant se sont égarés sur la route du « progrès »?
Avant de vouloir changer de pouvoir, il faut changer les électeurs. Il doivent commencer par digèrer leur vieux syndrome de Stockholm, et cesser d’imaginer que leur bourreau cessera tôt ou tard d’être ce pour quoi il est payé. « Si on est gentils avec lui, il sera peut-être gentil avec nous. » Non, ça ne marchera pas.
Ce qui pourrait marcher, c’est que le peuple trouve lui-même des solutions. La France a perdu une grande partie de son autonomie, et on ne la lui rendra pas. C’est donc à partir de la base – donc, du citoyen – qu’il faut la réinstaurer. Des coopératives, des potagers familiaux, villageois ou urbains, des sources d’énergie locales, et mille autres choses à créer ou à retrouver. Bref, des initiatives. Tout ce qui aurait dû être fait depuis des décennies – Reiser en parlait il y a quarante ans – et qui est maintenant particulièrement urgent, avant que l’Enfer se déchaîne.
A force que le peuple se retienne du choix difficile de l’autonomie et du travail qu’elle implique, quelqu’un s’est glissé dans le créneau pour vendre sa camelote. Si vous votez pour le Grand Reset, vous aurez leur version de l’autonomie: ne rien posséder, et être heureux. C’est-à-dire possèder un code QR et être obéissants.
Je ne sais pas si mettre à l’Elysée Machin-chose Le Pen changera le cours de l’Histoire. Probablement pas. Elle recevra les mêmes feuilles de route des mêmes treize familles. Ce qui changerait vraiment serait de lui signifier, à elle et à ses commanditaires, que le peuple se chargera de tout, merci bien, et qu’elle s’occuperait utilement à choisir de nouvelles tentures pour les fenêtres de son palais temporaire, à y passer un coup d’aspirateur et un coup de chiffon sur le dessus des portes.
Ou bien c’est trop tard. La tâche est impossible. Le courage n’est plus là. Mieux vaut tout laisser détruire et choisir l’homme de confiance de Davos, dont c’est la mission. Mieux vaut se réfugier dans sa cellule urbaine et le Metaverse, sans rien savoir de la beauté magique de ce magnifique pays.
Je ne sais pas et de toute manière, comme je ne suis pas Français, on ne me demande pas mon avis.
En plus d’être auteur de deux bouquins, The Age of Global Warming: A History (2013) et Green Tyranny: Exposing the Totalitarian Roots of the Climate Industrial Complex (2017) dont il est question ici, Rupert Darwall est consultant en stratégie pour diverses organisations et analyste politique. Il a écrit de nombreux articles pour des journaux comme The Spectator, le Wall Street Journal, National Review, le Daily Telegraph, le New York Post, Prospect, et Financial Times. Il fait partie de la CO² Coalition, dont l’objectif est d' »éduquer les leaders d’opinion, les décideurs et le public sur l’importante contribution du dioxyde de carbone et des combustibles fossiles à nos vies et à l’économie. »
Son point de vue est un peu biaisé lorsqu’il s’agit de défendre le modèle du tout-pétrole: je doute que le fracking soit plus qu’un dernier recours ou qu’il soit écologiquement anodin. Je publierai à ce sujet l’analyse très différente de Elliott Freed sur le sujet du pétrole et de l’énergie [Addendum 24/04: la peste soit de mon incroyable distraction, je l’ai déjà publié]. Je publie ici Rupert Darwall pour son historique du mouvement « vert » ou, comme il le désigne, du complexe industriel du climat. Je n’ai pas lu le bouquin mais il ne mentionne pas dans l’interview la motivation première de l’Allemagne, d’ordre plus pratique qu’idéologique, puisqu’ils ne disposent évidemment d’aucune ressource pétrolière nationale et que leur agriculture et leur élevage sont largement insuffisants pour leur permettre l’autonomie – excellente raison pour vouloir annexer la France.
Voici une interview, qui date de début 2018, avant qu’on ne parle (plus que) du Forum Economique Mondial, du Grand Reset et du Green New Deal – et avant la présente redistribution des cartes sous formes de « sanctions économiques ». Il y fait le lien entre la célèbre doctrine eugéniste et l’environnementalisme ainsi qu’un bref historique de ses incarnations politiques ultérieures.
On comprendra en (re)lisant cet article sur le greenwashing que si leurs successeurs actuels s’inscrivent également dans la tradition eugéniste, il est aussi judicieux de leur confier la préservation de la Nature que de confier ses enfants à Michel Fourniret ou pire, la France à Emmanuel Macron – qui veut, notez au passage, un premier ministre « écologique ».
On fera aussi et surtout un lien utile entre le suicide énergétique occidental voulu par ses élites et leur vieille ambition malthusienne de dépopulation – en bon français, de génocide.
Rupert Darwall évoque les origines inquiétantes de l’environnementalisme
RENCONTRES PRIVÉES: ÉPISODE II
Par Ben Weingarten | 31 janvier 2018
Rupert Darwall présente son nouveau livre, Green Tyranny : Exposing the Totalitarian Roots of the Climate Industrial Complex [La tyrannie verte : les racines totalitaires du complexe industriel du climat dénoncées], à Ben Weingarten. Vous pouvez regarder leur interview ci-dessous et lire la transcription complète de leur discussion, légèrement modifiée pour plus de clarté.
Ben Weingarten: Rupert, dans Green Tyranny, vous écrivez « Pratiquement tous les thèmes du mouvement environnemental moderne sont préfigurés » dans le soutien des nazis à l’énergie éolienne dans les années 1930. Expliquez-nous cela.
Rupert Darwall: Si on examine les actions des nazis dans les années 1930 et leur politique environnementale, on constate que pratiquement tous les thèmes que l’on retrouve dans le mouvement environnemental moderne sont ceux des nazis. Il se trouve que, historiquement, les nazis ont été le premier parti politique au monde à avoir un programme d’énergie éolienne. Il se trouve également qu’ils étaient contre la consommation de viande [NdT. à propos] et qu’ils considéraient comme un énorme gaspillage le fait que tant de céréales servaient à nourrir le bétail plutôt qu’à faire du pain. Il se trouve aussi qu’ils avaient l’équivalent de règles d’économie de carburant parce que leur essence était la plus chère d’Europe et que très peu de gens conduisaient des voitures… Le fait le plus remarquable que j’ai trouvé est cette citation d’Adolf Hitler, qui a dit un jour à un assistant: « La politique ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est de changer le mode de vie des gens. » Ça pourrait être… C’est extraordinairement contemporain. Ça résume le mouvement environnemental moderne. Il s’agit de changer le mode de vie des gens.
Ben Weingarten: Le sous-titre de votre livre est « Les racines totalitaires du complexe industriel du climat dénoncées ». Vous parlez des pratiques nazies axées sur l’environnementalisme, et vous étudiez comment les socialistes se sont mêlés au fil du temps à ces anciens nazis. Expliquez-nous le lien entre le nazisme et le communisme, et le parcours depuis cette union [initiale] jusqu’au mouvement climatique actuel.
Rupert Darwall: Ce lien est profondément ancré dans l’histoire de l’Allemagne, dans l’histoire de l’Allemagne d’après-guerre, parce que au cours des 30 premières années après 1945, l’Allemagne… l’Allemagne de l’Ouest, en fait, était un modèle de démocratie occidentale. Je cite dans le livre un écrivain de gauche qui se plaint que le SPD (Parti Social Démocrate d’Allemagne), le parti de gauche, l’équivalent des Démocrates, a délaissé la lutte des classes pour adopter le mode de vie américain. L’Allemagne est devenue » une Amérique intégrée à l’Europe « . Cela s’est mis à changer dans les années 1970. Dans aucun autre pays d’Europe occidentale ni en Amérique, on n’a vu un tel afflux de radicaux d’extrême gauche – la Nouvelle Gauche, l’Ecole de Francfort – accéder au pouvoir dans les années 1980 et 1990. Ce qui est très significatif, c’est la façon dont la Nouvelle Gauche, ces radicaux extrémistes, ont embrassé les prises de position environnementales des nazis.
Ben Weingarten: Expliquez-nous la logique tordue et perverse qui mène de l’anticapitalisme à l’environnementalisme. Où ces points de vue se croisent-ils?
Rupert Darwall : Ben, vous avez mis le doigt dessus… l’anticapitalisme est le trait d’union, de même que l’anti-liberté individuelle. Et que l’on désigne ces idéologies comme étant d’extrême gauche ou d’extrême droite, ce sont ces éléments qui les unissent. Pour l’extrême droite, les catégories de base sont liées à la biologie et à la race. Pour l’extrême gauche, c’était autrefois les classes sociales. Mais l’extrême gauche a abandonné la classe ouvrière, lorsque celle-ci ne s’est pas révoltée comme Marx et Engels l’avaient prédit. Elle a en fait abandonné la rationalité et la classe ouvrière, et a déclaré : « La classe ouvrière a été ensorcelée par le consumérisme », etc. [NdT. voir mon petit article sur Reiser – j’insiste] Elle a ensuite adhéré à la politique irrationnelle que pratiquait l’extrême droite. Ce fut donc l’une des façons dont l’extrême-gauche se tourna vers… les attitudes antirationnelles et nihilistes des nazis.
Ben Weingarten: C’est fascinant. Dans votre livre, vous passez en revue diverses idéologies et vous montrez qu’elles construisent une coalition autour de plusieurs facteurs, l’anticapitalisme en tant que tel… et aussi l’environnementalisme et le mouvement anti-guerre. Et pourtant, lorsqu’il est question de changement climatique, il s’agit théoriquement de science, et non d’idéologie politique. N’est-ce pas là par définition un point critique?
Rupert Darwall: Ce qu’il faut comprendre et ce que j’ai appris, en fait, en écrivant ce livre, c’est qu’il faut regarder les actes plutôt que les paroles. Face au changement climatique, nous sommes censés recourir à l’énergie éolienne et solaire. Mais lorsqu’on donne le choix aux Allemands entre la réduction des émissions de carbone et l’abandon de l’énergie nucléaire, ils choisissent d’abandonner l’énergie nucléaire. De tous les pays d’Europe occidentale, l’Allemagne est traditionnellement la plus hostile à l’énergie nucléaire. Le mouvement pacifiste des années 1970 est en fait né d’une manifestation anti-nucléaire – le nucléaire civil. Et il s’est très vite mué en mouvement – lorsque Reagan [a été élu] et [a encouragé] le développement des armements et ainsi de suite, les Pershing et les missiles de croisière – il est passé de l’anti-nucléaire civil à l’anti-développement des armements occidentaux en réponse aux [missiles] SS-20 soviétiques. Tous ces éléments se rejoignent donc. Mais comme je le dis dans mon livre, le réchauffement climatique sert de prétexte à un programme environnemental radical. Leur objectif premier n’est pas là… Il faut le chercher ailleurs.
Ben Weingarten: Vous écrivez, et c’est très pertinent, « Le passage au vert de l’Europe a été le prix payé par l’Occident pour avoir remporté la guerre froide. » Serait-il juste de dire que le mouvement écologiste d’aujourd’hui est en fait une nouvelle phase de la guerre froide?
Rupert Darwall: L’Allemagne de l’Ouest était la cheville ouvrière de l’Alliance Atlantique en Europe. Le Kremlin a décidé d’installer ces SS-20 et a menacé de couper l’Alliance Atlantique en deux, car ces missiles étaient en mesure de frapper l’Europe mais pas les États-Unis. Il y avait donc une grande asymétrie. Et c’est Helmut Schmidt, le leader ouest-allemand du SPD, qui a été le premier à s’en inquiéter en déclarant que cela menaçait l’avenir de l’Alliance Atlantique, [et] que l’OTAN devait se rééquilibrer. Un dirigeant allemand a donc déclaré que nous devions installer des missiles nucléaires à moyenne portée en Allemagne de l’Ouest. Cela a provoqué une énorme réaction négative en Allemagne de l’Ouest, que l’extrême gauche et l’Union Soviétique ont exploitée. Cela a vraiment complètement déstabilisé la politique allemande. Cela l’a fait basculer à gauche. Le SPD ne s’en est jamais remis. Cela a conduit à la montée des Verts, et les Verts, fondés en 1980, sont très rapidement devenus un mouvement pacifiste. Et un grand nombre de personnes dans le mouvement pacifiste étaient aussi des Verts. Tous ces courants se sont donc regroupés.
Ce qui est intéressant, c’est que la guerre froide fut gagnée à la fin des années 80. Qui en est sorti vainqueur? Ce sont les Verts. On connaît la phrase célèbre… « la longue marche à travers les institutions » [NdT. slogan inventé par le militant étudiant communiste Rudi Dutschke vers 1967 pour décrire sa stratégie pour établir les conditions de la révolution]. C’est ce qu’ils ont fait, et ils ont abouti en 1998, à la première coalition » rouge-vert » à Berlin. Ils ont pris le contrôle de toutes les institutions, puis ils ont pris le contrôle du gouvernement fédéral grâce à la coalition rouge-vert.
Ben Weingarten: L’influence allemande est essentielle dans votre livre, mais vous soulignez également l’influence de la Suède. On ne pense pas traditionnellement à la Suède comme à une puissance dominante, pourtant vous soulignez qu’elle est critique en matière d’environnementalisme, et vous vous concentrez également sur la personne et l’impact, en particulier, d’Olof Palme. Expliquez-nous en quoi consiste le « soft power » de la Suède en matière d’environnement.
Rupert Darwall: Oui, lorsqu’il s’agit d’exposer les racines totalitaires de ceci [le « complexe industriel climatique »], celles des allemands, des nazis, si vous voulez, sont évidentes. Qu’en est-il de la Suède? La Suède est-elle totalitaire? En fait, la Suède connaît une forme de totalitarisme mou. Ils ont eu un gouvernement social-démocrate. Ça a été le plus long gouvernement à parti unique, qui a duré des années 1920 aux années 1970, donc [il a eu] un impact extraordinaire, extraordinaire sur la Suède. C’est ce parti qui a créé la Suède moderne. Les sociaux-démocrates suédois peuvent revendiquer une descendance en ligne directe de Marx et Engels. Et ils croient en l’ingénierie sociale. Ils ont pratiqué l’ingénierie sociale dans la Suède moderne, et ils ont utilisé des outils de contrôle social pour changer la façon dont les gens pensent, pour changer la façon dont les gens se comportent. Il y a une citation dans le livre d’Olof Palme qui disait alors qu’il était ministre de l’éducation : « Nous n’enseignons pas aux gens l’individualité, nous leur apprenons à être membres d’un groupe. » Et un fonctionnaire de l’éducation a déclaré: « Nous croyons en la liberté de renoncer à la liberté. » Ce n’est pas comme les régimes de l’ancien bloc de l’Est, c’est un régime très… Je pense qu’on l’appelle à juste titre un régime totalitaire mou.
Vous [mentionnez] l’impact de la Suède sur la politique environnementale… [il est] largement sous-estimé. Ce pays de 12 millions d’habitants a donné le coup d’envoi du [mouvement] environnemental moderne, au niveau mondial – ce n’est pas Rachel Carson ni la Journée de la Terre, c’est la Suède qui a lancé la politique de l’environnement à l’échelle mondiale. Elle a convoqué la première conférence des Nations Unies sur l’Environnement en 1972 à Stockholm, celle qui a inauguré la série de conférences des Nations Unies sur le climat, en passant par Rio, Kyoto, Paris, etc. Ils ont également introduit la thématique des pluies acides à l’échelle mondiale. Ils ont lancé la guerre contre le charbon… Dans un premier temps, par rapport aux pluies acides, ils souhaitaient mettre en place un vaste programme d’énergie nucléaire, et ils ont cherché à diaboliser le charbon. Sans énergie nucléaire, il faut du charbon, or le charbon est sale et détruit les forêts et les lacs. Et d’ailleurs, il provoque le changement climatique. La Suède a été le premier pays à parler du changement climatique. Olof Palme parlait déjà de changement climatique en 1974, en novembre 1974. A l’époque, Al Gore était encore étudiant en droit. Sur le sujet du changement climatique, ils ont donc devancé tout le monde.
Ben Weingarten: Vous qualifiez le mouvement des pluies acides de répétition générale du mouvement actuel de réchauffement global et de changement climatique. Quelles sont les implications de cette histoire de pluies acides?
Rupert Darwall: L’histoire des pluies acides est méconnue et elle mérite d’être racontée. Il s’agit d’un véritable scandale scientifique. Ses parallèles avec le réchauffement climatique sont très intéressants. Les pluies acides et le réchauffement climatique ont tous deux été exploités par les Suédois dans le cadre de la guerre contre le charbon. Les deux ont majoritairement impliqué les mêmes personnes. Le premier président du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] était suédois, c’était un proche d’Olof Palme et c’est lui qui a rédigé le premier rapport gouvernemental sur les pluies acides. Les académies scientifiques nationales d’Amérique du Nord et d’Europe occidentale ont unanimement déclaré: » Les données scientifiques sur les pluies acides sont plus certaines que celles sur le changement climatique « . Il est intéressant de noter que cette affirmation était erronée… Les sols, les forêts, les lacs et les cours d’eau n’étaient pas acidifiés par des pluies acides causées par les émissions des centrales électriques, elles ont été causées par les changements dans la gestion des terres. Si on prend l’exemple des Adirondacks, on voit à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle l’industrie du bois faire son apparition. On a abattu beaucoup d’arbres. On a brûlé les souches. Cela a modifié le sol, qui était auparavant très acide et qui acidifiait les lacs. Ça les a modifiés. Ça a réduit leur acidité. On trouvait à l’époque du poisson sauvage, du saumon. Lorsque le [Président William] McKinley a été assassiné, Theodore Roosevelt passait ses vacances à y pêcher. On y attrapait du poisson.
Puis les écologistes sont intervenus pour dire: » Il faut laisser ces arbres. » Le sol s’est ré-acidifié. La réalité scientifique était que l’acidification était causée par la formation des sols et les changements dans les modes de gestion des terres. Le plus intéressant, le vrai scandale, c’est que l’EPA [Agence de Protection de l’Environnement américaine] savait que ces données scientifiques étaient fausses et supprimait ces données au moment où les Clean Air Act Amendments [NdT. lois contre les pluies acides] étaient adoptés. Ils ont ensuite, ce qui est une honte, dénigré le principal scientifique qui avait formulé cette critique. Ils l’ont accusé de ne pas être un véritable scientifique. Ils ont fait machine arrière quand il a menacé de les attaquer en diffamation et de les traîner en justice. Ils lui ont envoyé des excuses par FedEx. Ils ont ensuite continué à mentir en disant: « En fait, ce n’est pas parce qu’il aurait pu se tromper sur le plan scientifique, mais parce que nous n’étions pas d’accord avec ses conclusions, c’est ça qui lui a déplu. » En privé, ils étaient en fait d’accord avec ses conclusions et pourtant, à ce jour, sur le site web de l’EPA, ils soutiennent que ce sont les pluies acides qui provoquent l’acidification des lacs.
Ben Weingarten: Le changement climatique est-il une fraude?
Rupert Darwall: Je n’utiliserais pas le mot fraude. Ma critique est de deux ordres. Tout d’abord, il a été politisé dès le départ, comme le montre très clairement le livre. Le réchauffement climatique a été instrumentalisé – il a en quelque sorte été créé. Ses fondements scientifiques ont été dégagés pour des raisons politiques. Ensuite, il y a la manière dont la science est présentée. Elle est présentée de manière systématiquement biaisée. Les incertitudes, les hypothèses et les professions de foi ne font l’objet d’aucune critique. Il en résulte une vision très unilatérale de la science, ce qui est une piètre version de la science. Le manque d’ouverture à la critique, le fait que les personnes qui remettent les choses en question, les prévisions et ainsi de suite, soient délégitimées et qu’on leur dise qu’elles sont des négationnistes du climat est fondamentalement anti-scientifique. Je n’utiliserais donc pas le mot « fraude ». Ma première critique serait qu’il a toujours été politique. Il a été développé dans un but politique. Ma deuxième critique concerne la façon dont la science est présentée. Dans les chapitres consacrés à la création du GIEC [Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Changement Climatique], il est très clair que [pour obtenir] les politiques visées, [les politiciens favorables au changement climatique] devaient prouver qu’il y aurait une catastrophe, ce qu’ils nomment une « transformation », une sorte de transformation écologique, pour justifier la réduction des émissions. Ils ont donc procédé à une rétro-ingénierie qui remonte de cette conclusion jusqu’à la théorie scientifique, et ainsi de suite.
Ben Weingarten: La théorie du changement climatique, telle qu’elle est communément admise, ressemble à ceci: le climat est en train de changer. En tant qu’êtres humains, nous contribuons à ce changement, qui pourrait se traduire par une hausse des températures. Et nous devons restreindre notre activité afin de contrer tous ces effets potentiellement catastrophiques », ce qui aboutit au final à une redistribution massive des richesses du Premier Monde vers le reste du monde. Comment cette opinion a-t-elle pu s’imposer aux élites du monde universitaire, à la culture populaire et aux médias? L’attribuez-vous aux actions du « complexe industriel du climat », comme vous l’appelez?
Rupert Darwall : Quand on parle du complexe industriel du climat… tout d’abord, on parle de fondations américaines multimilliardaires. On parle des différents fonds Rockefeller, de Pew, de MacArthur. De toutes ces fondations gigantesques qui financent ce genre de choses depuis l’époque où la fondation Rockefeller a financé l’Ecole de Francfort. Lorsque l’Ecole de Francfort, ces universitaires post-marxistes d’extrême-gauche allemands, ont fui l’Allemagne nazie, ils sont venus en Amérique. Leur séjour dans ce pays a été en partie financé par ces fondations. Leur retour a été financé par l’une des fondations Rockefeller. Ils sont impliqués dans ce jeu depuis très longtemps, et à cela s’ajoutent tous les climatologues et les milliards de dollars de financement de la recherche sur le climat. [Les climatologues] dépendent de cet afflux. Ils doivent poursuivre dans cette voie s’ils veulent continuer à recevoir des subventions. Et ensuite, il y a les [mouvements] éoliens et solaires. Et ce ne sont pas des milliards, mais des centaines de milliards [de dollars qui soutiennent les organisations concernées]. C’est colossal.
Et en première ligne, il y a ce que j’appelle les « troupes de choc » du complexe industriel du climat: les ONG. Il [ne] s’agit [pas seulement] des gens du World Resources Institute – qui incarne le côté intellectuel le plus respectable – il y a aussi les gens de terrain, comme Greenpeace et Friends of the Earth, les Bill McKibben de ce monde. Là encore, quand on voit d’où vient leur argent, c’est en grande partie de ces grandes fondations, celles de la côte ouest. Il vient aussi des milliardaires de la Silicon Valley. On a donc affaire à quelque chose de très grand, de très puissant et d’extrêmement bien financé.
Ben Weingarten: Ce complexe industriel du climat a fait adopter des politiques d’énergie verte dans toute l’Europe. Quel en a été l’impact?
Rupert Darwall: L’impact concret a été une énorme augmentation des coûts de l’énergie. Il y a un graphique dans [le livre] que j’appelle le « bâton de hockey des énergies renouvelables » [NdT. la croissance en bâton de hockey est une croissance soudaine et extrêmement rapide après une longue période de croissance linéaire] parce qu’il montre qu’à partir d’un certain niveau, les coûts énergétiques ne cessent d’augmenter. Ainsi, les Allemands et les Danois paient le kilowatt/heure environ 30 centimes d’euro, qui correspondent plus ou moins aux centimes américains. Alors qu’aux États-Unis, le prix est de 10 à 12 cents américains par kilowatt/heure. Lorsque le ministre allemand de l’énergie verte a déclaré que les fournisseurs d’énergie allaient passer à l’énergie éolienne et solaire, il a ajouté que cela ne coûterait pas plus que l’équivalent d’une boule de glace sur la facture mensuelle d’électricité. Cette boule de glace coûtera 1 trillion d’euros jusqu’en 2030. C’est la boule de glace la plus chère de l’Histoire.
Ben Weingarten: Une autre boule de glace très coûteuse nous vient de l’Accord de Paris sur le Climat. Vous écrivez que le débat autour de cet accord est un « combat pour l’âme de l’Amérique ». Expliquez-nous ce que vous entendez par là.
Rupert Darwall: Oui. Il y a deux raisons à cela. La première raison est que pour faire aboutir l’accord de Paris et le mettre en œuvre, Barack Obama a dû fondamentalement subvertir l’esprit de la Constitution des États-Unis. L’Accord de Paris est un traité qui n’a pas été soumis au Sénat, il a été ostensiblement conçu de manière à ce qu’il n’ait pas besoin d’être soumis au Sénat. Dans le même ordre d’idées, le Clean Power Plan a été élaboré par l’EPA. Il n’a été soumis à aucune des deux chambres du Congrès. Alors que lorsqu’il s’agissait des pluies acides, les Amendements à la Loi sur la Pureté de l’Air sont passés par les deux chambres du Congrès. Une question comme celle des pluies acides a donc été traitée correctement, par voie législative, alors qu’avec le dioxyde de carbone et le réchauffement climatique – qui est un problème économique beaucoup plus important – le Congrès a été ignoré. Voilà la première raison.
La deuxième raison est liée au comportement du complexe industriel du climat et à la stratégie qu’il emploie pour gagner la bataille, qui consiste à fermer le débat, à délégitimer la dissidence et à réduire les gens au silence. L’avant-dernier chapitre du livre s’intitule « La spirale du silence ». Il s’agit de la notion qui dit que lorsque les gens n’entendent pas d’arguments s’exprimer sur la place publique, ils cessent de les formuler eux-mêmes. Ils cessent même de savoir ce qu’ils croient… Donc il est possible de supprimer le débat, de supprimer les arguments, non pas en présentant un argument, mais en s’assurant simplement qu’il n’y en a aucun. Et je pense que… en fin de compte, la Constitution des États-Unis s’articule autour du Premier Amendement, le droit à la liberté d’expression, mais c’est là un principe formel. La vraie question est l’essence même de la capacité à s’exprimer librement, et c’est ce qui est en danger.
Selon ma perception, il existe une autre dimension, c’est de tenter de rendre l’Amérique plus semblable à l’Europe. L’Europe est un continent de lassitude. C’est un continent en déclin. C’est un continent où on pense que l’énergie doit être rationnée, que les choses doivent être préservées. L’Amérique, c’est le dynamisme, c’est un avenir meilleur, et cet avenir meilleur – il n’y a rien qui illustre mieux cet avenir meilleur que la révolution du fracking. C’est ce qui s’est produit de plus extraordinaire dans le domaine de l’énergie depuis des décennies, car on nous disait que le pétrole s’épuisait, que nous avions atteint le « pic pétrolier », que la production allait diminuer. Ce pétrole a toujours été là, mais jusqu’à l’arrivée de la fracturation horizontale, il ne pouvait pas être commercialisé. Et regardez ce qui s’est passé, ça a transformé… Il y a une abondance d’énergie. Et l’Amérique dans ce qu’elle a de meilleur est un pays d’abondance. Et les écologistes nous disent: « Non, vous n’avez pas le droit. Vous devez le laisser dans le sol. Vous devez être pauvres. Vos lendemains seront moins riches que votre présent. » Pour moi, c’est fondamentalement anti-américain.
Ben Weingarten: Dans la même veine, il y a la croyance et la tradition américaines profondément ancrées dans le capitalisme de libre marché, en tant que facteur essentiel de l’exploitation de ressources limitées et de la création d’abondance à partir de celles-ci. Il y a une citation dans votre livre que j’aimerais que vous développiez et qui a trait à ce point. Vous écrivez: « Le changement climatique est une éthique pour les riches: Il légitime les grandes accumulations de richesses. En s’engageant à le combattre, les chefs d’entreprise et les milliardaires respectueux du climat ne sont pas considérés comme faisant partie du dixième des 1% les plus riches. Cela signifie un changement profond dans la nature et la moralité du capitalisme. » Pouvez-vous nous donner plus de détails à ce sujet?
Rupert Darwall: Oui. Pour reprendre le dernier point, Adam Smith a dit que ce n’est pas par charité que le boulanger […] produit du pain, c’est en raison de son intérêt personnel – que dans une société de marché capitaliste, les gens font des choses les uns pour les autres, non pas en vertu de bons sentiments, mais parce qu’il est dans leur intérêt de le faire. Lorsque on entend des capitalistes dire: « Je vais faire quelque chose, même si cela me coûte », cela nous interroge. Pourquoi les milliardaires de la Silicon Valley soutiennent-ils l’énergie verte alors que nous savons que cette énergie coûte cher? Ils sont fabuleusement riches, non? Ils sont incroyablement riches et ils sont incroyablement puissants. Comment défendre cette richesse contre les prédateurs? Il suffit de dire, « Nous sommes là pour sauver la planète. Nous combattons ces méchants capitalistes qui détruisent la planète, qui rendent votre air et celui de vos petits-enfants irrespirable… Nous combattons ces gens. Nous sommes du côté du bien et du sauvetage de la planète. » Je pense que leur motivation est en grande partie liée à la préservation de leur richesse et du pouvoir qu’ils ont acquis.
Ben Weingarten: Face à la situation politique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, où il y a un ethos dominant, encore une fois, parmi les élites et les universitaires, dans le gouvernement et la culture, sur le changement climatique, où ils perpétuent et propagent cette perspective en permanence, quels sont les talons d’Achille qui peuvent être exploités pour rivaliser dans cette bataille d’idées?
Rupert Darwall: Le coût le plus élevé pour les partis de gauche, c’est que les partis de gauche étaient censés être les défenseurs des travailleurs. Ils étaient censés dire, « Les intérêts de la classe ouvrière… Nous représentons les intérêts des travailleurs. Ce sont là les intérêts que nous allons défendre. » En fait, ils se sont vendus aux milliardaires verts. Les milliardaires verts ont acheté le Parti Démocrate. Il existe une grande divergence entre ceux qui ont l’argent, les dirigeants, les politiciens, les élites et la base des démocrates. Et c’est là que se situe notre principale opportunité. C’est la principale opportunité au niveau politique. L’opportunité du point de vue économique est simplement que tout ça coûte très cher. Les énergies renouvelables sont incroyablement chères. Les gens veulent-ils payer plus cher leur électricité ou moins cher? C’est clair, ils veulent payer moins.
Tout parti politique… digne de ce nom peut s’attaquer à cela. La gauche est là, assise, en attendant d’être totalement détruite parce qu’elle s’est vendue aux écologistes, qui n’ont nullement à cœur les intérêts des travailleurs. Qui en fait méprisent les travailleurs. Ils méprisent leur goût, ils méprisent leur désir d’une vie meilleure, ils méprisent leur désir de consommation.
BEN WEINGARTEN est Chargé de Recherche au London Center for Policy Research, Collaborateur Principal au Federalist et Fondateur et PDG de ChangeUp Media LLC, une société de conseil en médias et de production dédiée à la promotion des principes conservateurs. Vous pouvez trouver son travail sur benweingarten.com, et le suivre sur Facebook et Twitter.
Texte original
Rupert Darwall on the Alarming Roots of Environmentalism
Ben Weingarten: Rupert, in Green Tyranny you write “Virtually all the themes of the modern environmental movement are pre-figured” in the Nazi’s support of wind power in the 1930s. Explain this.
Rupert Darwall: If you look at what the Nazis were doing in the 1930s, in their environmental policies, virtually every theme you see in the modern environmental movement, the Nazis were doing. It happens to be historical fact that the Nazis were the first political party in the world to have a wind power program. It also happens to be a fact that they were against meat eating, and they considered…it…terribly wasteful that so much grain went to feed livestock rather than to make bread. It’s also the case that they had the equivalent of fuel economy rules because they had the most expensive gasoline in Europe and so they basically had very few people driving cars…I think actually the most extraordinary thing that I came across was this quote from Adolf Hitler where he told an aide once, “I’m not interested in politics. I’m interested in changing people’s lifestyles.” Well, that could be…That’s extraordinarily contemporary. That is what the modern environmental movement is all about. It’s about changing people’s lifestyles.
Ben Weingarten: And the subtitle of your book is “Exposing the Totalitarian Roots of the Climate Industrial Complex.” You have Nazi practices that are focused on environmentalism, and you explore how the socialists have thrown in over time with those former Nazis. Explain the link between Nazism and Communism, and the trajectory from that [initial] union to today’s climate movement.
Rupert Darwall: It’s really embedded in German history, in post-war German history because in the first 30 years after 1945, Germany…West Germany, that is, was a model Western democracy. There’s a left wing writer I quote in the book who complains that the SPD (Social Democratic Party of Germany), the left of center party, the equivalent of the Democrats, gave up the class war and embraced the American way of life. And Germany was like “America embedded in Europe.” That began to change in the 1970s. There is no other country in Western Europe and America that had such an influx of far left radicals — the New Left, the Frankfurt school — rising to power through the 1980s and 1990s. And what is very significant is how the New Left, these extremist radicals, embraced the environmental positions of the Nazis.
Ben Weingarten: Explain the twisted and perverse logic that takes us from anti-capitalism to environmentalism. Where do those views intersect?
Rupert Darwall: Well Ben you absolutely put your finger on it…anti-capitalism is the uniting thing, and anti-freedom of the individual. And whether you care to call it extreme left or extreme right, those are the things that unite those ideologies. Now with…if you like, the extreme right, the basic categories are to do with biology and race. And with the extreme left, it used to be class. But what you had is the extreme left give up on the working class, when the working class didn’t revolt as Marx and Engels predicted. They essentially gave up on rationality, and they gave up on the working class, and they said, “The working class have been bewitched by consumerism,” and so forth. And so they therefore bought into the irrational politics of what had been, if you like, the far right. So that’s another kind of way that the far left twisted itself into…the anti-rational, the nihilistic positions of the Nazis.
Ben Weingarten: And it’s fascinating. In your book, you walk through various ideologies and show them building a coalition around several factors, anti-capitalism in and of itself…environmentalism and the anti-war movement as well. And yet when we talk about climate change, we’re theoretically talking about science, not political ideology. Isn’t that a critical point in and of itself?
Rupert Darwall: The thing to understand and the thing I learned, in fact, in writing this book, is you have to look at what people actually do rather than what they say. With climate change, we are meant to have wind and solar. But when Germans are given a choice…whether they want to cut carbon emissions, or whether they want to close down nuclear power, they choose to close down nuclear power. And of all the countries in Western Europe, Germany has had this tradition of being most hostile to nuclear power. The peace movement of the 1970s actually arose from…an anti-nuclear power — civil nuclear power — protest. And it very quickly morphed into anti – when Reagan [was elected] and [spurred] the arms build-up and so forth, the Pershing and the cruise missiles – it turned from anti-civil nuclear power to anti-the Western arms build-up in response to the Soviet SS-20s [missiles]. So all these things come together. But as I put it in the book, global warming is a pretext for a radical environmental agenda. It is not the primary cause that they’re seeking…You have to look for that elsewhere.
Ben Weingarten: And you write, and this is so pertinent, “The greening of Europe was the price the West paid for winning the Cold War.” Would it be fair to say that the environmentalist movement today is in effect another phase of the Cold War?
Rupert Darwall: West Germany was the linchpin of the Atlantic Alliance in Europe. The Kremlin decided to put in those SS-20s and it threatened to cut the Atlantic Alliance in two, because these missiles could hit Europe but they couldn’t hit the United States. So there was a big asymmetry. And it was Helmut Schmidt, the SPD West German leader, who first raised the concern about this when he said this threatens the future of the Atlantic Alliance, [and] NATO must rebalance. And so you had a German leader saying we need to put these medium range nuclear missiles into West Germany. Now that provoked a tremendous backlash in West Germany which the far left exploited, and which the Soviet Union exploited. And it led to…It really completely destabilized German politics. It took it to the left. The SPD have really never recovered from that. It led to the rise of The Greens, and The Greens, founded in 1980, very quickly became the peace movement. And a huge proportion of people in the peace movement were also greens. So all these strands came together.
Now the interesting thing is…the Cold War is won at the end of the 1980s. Who are the people who came out on top? It was people like The Greens. And there’s the famous phrase…about the “long march through the institutions.” That is what they did, and they ended up in 1998, with the first “red-green” coalition in Berlin. They took over all the institutions, and then they took over the federal government in the red-green coalition.
Ben Weingarten: Now the German influence is critical to your book, but you also emphasize the influence of Sweden. We…don’t traditionally think of Sweden as a dominant power, yet you emphasize that they are critical when it comes to environmentalism, and you also focus on the figure and impact, in particular, of Olof Palme. Walk us through Sweden’s “soft power” when it comes to the environment.
Rupert Darwall: Yeah, when we talk about exposing the totalitarian roots of this [the “climate industrial complex”], the German, the Nazi one, if you like, explains itself. What about Sweden? Is Sweden totalitarian? Well, it’s a form of soft totalitarianism [in Sweden]. They’ve had a social democratic government. It was the longest one-party rule from about the 1920s into the 1970s, so [it had an] extraordinary, extraordinary impact on Sweden. This is the party that created modern Sweden. The Swedish Social Democrats can claim direct lineal descent from Marx and Engels. And they believe in social engineering. They have socially engineered modern Sweden, and they used tools of social control to change the way people think, to change the way people behave. There’s a quote in the book from Olof Palme when he was education minister saying, “We don’t teach people individuality, we teach them to be members of a group.” And then there’s an education bureaucrat who says, “We believe in the freedom to give up freedom.” So this is…It’s not like the regimes of the former Eastern Bloc but it’s a very…It’s I think rightly called a soft totalitarian regime.
Now you…[mention] the impact of Sweden on environmental politics…[it is] enormously underestimated. This country of 12 million people, it kicked off the modern environmental [movement], at a global level — not Rachel Carson and Earth Day, but the global politics of the environment was started by Sweden. They called for the first UN Environment Conference in 1972 in Stockholm, which started the string of UN climate conferences going through Rio, Kyoto, Paris and so forth. They also put acid rain on the world. They launched the war on coal…First of all with acid rain, they wanted to have a huge nuclear power program, and they wanted to raise the specter of coals. If you don’t have nukes you have to have coal, and coal is dirty and it destroys the forests and lakes. And by the way, it causes climate change. And so, Sweden is the first country to talk about climate change. Olof Palme was talking about climate change in 1974, in November 1974. That’s when Al Gore was still at law school. This way predates anyone else on climate change.
Ben Weingarten: You characterize the acid rain movement as being the dry run in effect for today’s global warming and climate change movement. What are the implications of the history of acid rain?
Rupert Darwall: The acid rain history is not well known and it needs to be told. It is a genuine scientific scandal. There are very interesting parallels with global warming. Acid rain and global warming were both used by the Swedes for the war on coal. They both involved many of the same people. The first chair of the IPCC happened to…He was a Swede, he was close to Olof Palme and he wrote the first government report on acid rain. The national scientific academies in North America and in Western Europe all said, “The science of acid rain is more certain than any other form of…More certain than climate change.” And the interesting thing is it turned out to be wrong…Soils and forests and lakes and streams weren’t being acidified by acid rain caused by power station emissions, it was to do with changes in land use. So if you take the Adirondacks for example, what had happened there was that in the late 19th century, early 20th century, the lumber industry came along. It cut a lot of trees. It burned the stumps. And that changed the soil from being a very acidic soil where the lakes were acidified. It changed them. It reduced the acidity. So you had game fish, you had salmon. So when [President William] McKinley was assassinated, Theodore Roosevelt was actually on a fishing holiday up there. You could catch fish.
Then the conservationists came and said, “You gotta leave those trees.” The soil re-acidified. The actual science was about acidification being caused by soil creation and changes in land use. Now the truth of this became known just as the Clean Air Act Amendments were being passed by the Congress in the U.S. And what’s really interesting, here’s the real scandal, is the science was known to be untrue by the EPA, as these anti-acid rain laws were being passed and the EPA suppressed the science. They then, quite disgracefully, blackened the name of the leading scientist who developed this critique. They accused him of not being a proper scientist. They backed down when he threatened to libel them, said he’d take them to court. They FedExed an apology to him. They then further lied when they said, “Well actually, he might have got the science wrong, but we disagreed with his conclusions, that was wrong.” In private, they actually agreed with his conclusions and yet to this day you go to the EPA website and they say acid rain causes lakes to acidify.
Ben Weingarten: Is climate change a fraud?
Rupert Darwall: I wouldn’t use the word fraud. What my criticism is, is two-fold. First of all, it was politicized right from the word “go,” as is very clear from the book. Global warming was used — it was kind of created. The science of it was unearthed for political reasons. Secondly is the way that the science is being presented. And the science is being presented in a systematically biased way. There is not criticism of the uncertainties, of the assumptions, of leaps of faith involved. So one’s getting a very one-sided view of the science, and that is bad science. The lack of openness to criticism, the fact that people who question the things, the forecasts and so forth, are delegitimized and told that they’re climate deniers is fundamentally anti-scientific. So I wouldn’t use the word fraud. My criticisms would be, first of all, it has always been political. It has been developed with a political purpose. And secondly, is the way that the science is being presented. And in the chapters on the creation of the IPCC [Intergovernmental Panel on Climate Change], that is very clear, that they had to…[to achieve] the policies they wanted, [climate change-backing politicians] needed to show that there’ll be a catastrophe, what they call a “transformation,” some kind of ecological transformation, to justify emissions cuts. So they back-engineered from that conclusion to the science, and so forth.
Ben Weingarten: Now the theory of climate change as it’s popularly held, goes something like this: The climate is changing. We as human beings are contributing to this change, potentially with temperatures rising. And we have to curb that activity in order to counter all of these potentially catastrophic effects,” ultimately culminating in the mass redistribution of wealth from the First World to the rest of the world. How did that come to be the prevailing opinion held by the elites in academia, pop culture, and media? And do you attribute it to the efforts of the “climate industrial complex” as you term it?
Rupert Darwall: When we’re talking about the climate industrial complex…first of all you’re talking about multi-billion [dollar] American foundations. We’re talking about the various Rockefeller funds, you’re talking about Pew, MacArthur. These huge, huge foundations who’ve been funding some of this stuff really since, well, the Rockefeller Foundation’s been funding [since] the [influx of the] Frankfurt School. When the Frankfurt School, these far-leftist, post-Marxist academics from Germany fled Nazi Germany, they came to America. Part of their time here was financed by these foundations. Their return was financed by one of the Rockefeller Foundations. They’ve been in this game for a very long time, and in addition to which, you then have all the climate scientists and the billions of dollars of climate funding research. They depend on that stream. They’ve got to keep this going to keep the grants coming. And then you’ve got the wind and solar [movements]. And that’s not billions, that’s hundreds of billions [of dollars supporting the relevant organizations]. It’s enormous.
And then out in front of those, you’ve got what I call the “shock troops” of the climate industrial complex: The NGOs. [These include] [n]ot just the people at the World Resources Institute, if you like — they’re the more respectable kind of intellectual end of it — but you’ve got the people who go out there, like Greenpeace and Friends of the Earth, the Bill McKibbens of this world. And again, when you look where they get their money, it comes a lot from these large foundations, West Coast foundations. And it comes from Silicon Valley billionaires. So we are talking about something that is very large, very powerful and extremely well financed.
Ben Weingarten: This climate industrial complex has pushed green energy policies throughout Europe. What’s been the impact?
Rupert Darwall: The actual impact has been a huge increase in energy costs. And there’s a chart in [the book]…which I call…the “Renewable Hockey Stick” because it shows that once you go up above a certain level basically…energy costs just go up and up and up. So if you’re looking at the Germans and Danes, they’re paying around 30 euro cents, which is more or less the same as U.S. cents per kilowatt hour. Whereas in the U.S., you’re paying around 10 to 12 U.S. cents per kilowatt hour. When the German green energy minister said that they were going to have the energy vendor, the transition to wind and solar, he said it would cost no more than the equivalent of a scoop of ice cream on your monthly electricity bill. That scoop of ice cream has turned out to cost 1 trillion euros to the 2030s. It is the most expensive scoop of ice cream you’ll ever see.
Ben Weingarten: Another expensive scoop of ice cream comes in the form of the Paris climate accord. You write that the argument over the accord is a “fight for America’s soul.” Explain what you mean by that.
Rupert Darwall: Yeah. It is for two reasons. The first reason is that to get the Paris agreement done and to have it implemented required Barack Obama essentially to subvert the spirit of the United States Constitution. The Paris Agreement is a treaty which didn’t go to the senate, so it was constructed in a way so ostensibly it didn’t need to go to the senate. Similarly, the Clean Power Plan was constructed by the EPA. It didn’t touch either house of congress. Whereas when they were dealing with acid rain, the Clean Air Act Amendments, they passed through both houses of congress. So something like acid rain was dealt with properly, in a legislative way, whereas with carbon dioxide and global warming — which is economically a much much bigger deal — congress was ignored. That’s the first thing.
But the second thing is to do with the way the climate industrial complex behaves, and how they seek to win the argument, and that is to close down debate; it is to delegitimize dissent; it is to cull people into silence. And the penultimate chapter in the book is called, “The Spiral of Silence,” which is this notion that when people don’t hear arguments in the public square, they cease making those arguments themselves. They stop even knowing what they believe…So you can suppress debate, you can suppress the arguments, not by having an argument but just making sure you don’t have an argument. And I think that…ultimately the United States Constitution depends on the First Amendment, the right to free speech, but that’s a formality. The real thing is the essence of being able to speak freely, and that is what is at risk.
And I think there’s a further dimension to it, in the way I see this is, that this is about trying to make America more like Europe. Europe is a continent of lassitude. It’s a continent in decline. It’s a continent where we believe energy needs to be rationed, we need to preserve things. America is about dynamism, it’s about a better future, and that better future — there’s nothing that shows that better future than the fracking revolution. It is the most extraordinary thing to have happened in energy for decades because we were told the oil was running out, we’d reached “peak oil,” production was going to diminish. This oil was always there, but until fracking, horizontal fracturing came along, it couldn’t be commercial. And look what’s happened, it has transformed…There is energy abundance. And America at its best is a country of abundance. And what the environmentalists are saying is, “No you can’t have it. You have to leave it in the ground. You have to be poor. Your tomorrows will be less rich than your todays.” That to me is fundamentally anti-American.
Ben Weingarten: Relating to that point is the deeply held American belief in and tradition of free market capitalism as essential to leveraging finite resources and creating abundance out of them. And there’s a quote in your book that I’d like you to elaborate on that ties into this point. You write, “Climate change is ethics for the wealthy: It legitimizes great accumulations of wealth. Pledging to combat it immunizes climate-friendly corporate leaders and billionaires from being targeted as members of the top one-tenth of the top one percent. This signifies a profound shift in the nature and morality of capitalism.” Elaborate on that for us?
Rupert Darwall: Yeah. To take the last point, Adam Smith said it isn’t through the charity of the baker or whatever, the [production of] bread, it’s because of their self-interest — that in a capitalist market society people do things for each other, not out of, because of good feelings, but because it’s in their self-interest to do it. When you have capitalists saying, “I’m gonna do something that even if it costs me,” that raises a question mark. Why are the Silicon Valley Billionaires behind green energy when we know green energy costs a lot? Well, they’re fabulously rich, aren’t they? They are unbelievably rich and they are incredibly powerful. How to defend that wealth from predators? Well you’re going to say, “We’re in the business of saving the planet. We’re fighting these evil capitalists who are destroying the planet, making the air you and your grandchildren are gonna breathe…We fight these people. We’re on the side of good and saving the planet.” I think a big part of the motivation is simply preservation of their wealth and preservation of the power they’ve accreted.
Ben Weingarten: When faced with the political situation in which we find ourselves today, where there’s a prevailing ethos, again, among the elites and academia, in government and culture, on climate change, and they’re perpetuating and propagating that perspective perpetually, what are the Achilles heels that can be targeted to compete in this battle of ideas?
Rupert Darwall: Well, the big cost to that and the parties of the left, is the parties of the left were meant to be the champions of working people. They were meant to say, “The interests of the working class…We represent the interests of working people. They’re the interest we’re gonna uphold.” What has actually happened is they’ve sold out to the green billionaires. The green billionaires have bought the Democratic Party. There’s a big divergence between where the money is, where the leadership is, where the politicians are, where the elites are, and the Democrats’ base. And that is the big opportunity. That’s the big political opportunity. The economic one is simply, this stuff is very expensive. Renewables are incredibly expensive. Do people want to have to pay more for electricity or less? Clearly, they want to pay less.
Any political party…worth its name can go after this. The left is there sitting, waiting to be absolutely destroyed because they’ve sold themselves out to environmentalists who do not have the interests of working people at heart. In fact, they actually despise working people. They despise their taste, they despise their desire for a better life, they despise their desire for consumption.
Voici donc l’analyse bien documentée de la situation actuelle selon Elliott Freed, sur base de données techniquement concrètes, telles que l’énergie disponible, le fonctionnement de la finance et le lien qui les unit. Il pose ensuite la question du brevetage du génome humain, que James Corbett abordait déjà en juillet 2020 ici. On peut juste regretter qu’Elliott Freed n’aborde pas la profonde corruption de la finance que constituent ses produits dérivés, qui représentent plus d’un quadrillion de dollars en investissements virtuels et potentiellement toxiques, tumeur cancéreuse qui se développe sur un produit global brut – censé chiffrer l’économie « réelle »- de 80 trillions de dollars et qui l’a donc dépassé d’au moins un ordre de grandeur.
En tant que simple observateur, n’ayant ni l’esprit révolutionnaire d’un Miles Mathis (voir son analyse ici), ni la vision globale d’un analyste comme Elliott Freed, j’évoquerai prochainement dans ma propre analyse un autre élément, pourtant flagrant, que ni l’un ni l’autre ne semblent considèrer comme majeur.
J’ai entendu parler de ce projet pour la première fois en 2008. Les personnes qui m’en ont parlé prétendaient le connaître depuis 1996. J’ai pris conscience de la nécessité d’un projet pour la première fois en 2004.
Comment cela s’est-il traduit pour moi?
En 2004, j’ai réalisé que non seulement l’approvisionnement en pétrole avait une limite, mais que cette limite surviendrait bien avant la fin du pétrole. La limite était le point médian, le pic, comme on dit. Une fois la moitié du pétrole extraite, l’extraction décline progressivement. Cela s’est déjà vérifié pour des champs et des régions spécifiques, et cela se vérifiera pour la planète dans son ensemble.
Il n’y a qu’une quantité X de pétrole dans le sol. Bien que j’admette que nous ne sachions pas à quoi correspond X, nous pouvons chercher des indicateurs pour savoir où nous nous situons dans la courbe de l’essor et du déclin de l’ère du pétrole. Par exemple, nous savons que nous avons atteint le pic du brut léger et non corrosif entre 2004 et 2006. C’est-à-dire que la moitié du pétrole brut léger et non corrosif, le pétrole facile à trouver, à extraire et à raffiner, avait été utilisé. De plus, la quantité de pétrole que nous pouvons extraire du sol chaque année a diminué. Déjà à l’époque où j’ai commencé à m’intéresser à la question, on comblait ce déficit avec des liquides de gaz naturel et des sables bitumineux. Depuis lors, on a accéléré l’extraction et l’utilisation de ces sources et on y a ajouté le pétrole de schiste, le brut lourd, le pétrole obtenu par fracturation hydraulique et d’autres sources. Tous ces produits sont beaucoup plus difficiles à extraire et leur raffinage est complexe et consomme beaucoup d’énergie. Nous utilisons ce pétrole difficile à utiliser uniquement parce qu’il n’y a plus assez de pétrole facile à utiliser.
Quelle quantité totale de pétrole reste-t-il? Sommes-nous proches du pic? L’avons-nous dépassé? Des estimations prudentes et bien informées de la situation suggèrent que le pic total pourrait déja avoir été atteint en 2016, voire en 2018. Des estimations plus libérales et optimistes indiquent que le pic sera atteint au milieu de cette décennie, peut-être en 2024, et que la quantité de pétrole que nous pouvons extraire diminuera ensuite chaque année jusqu’à ce que nous n’en utilisions plus du tout. Quelle que soit la date exacte, nous voyons autour de nous des signes de tension entre l’offre et la demande.
Quand on considére cette situation d’un point de vue purement matériel, on réalise qu’il y a un défi majeur à relever. Notre principale source d’énergie pour le secteur du transport est limitée, et le devient chaque année davantage. Nous pouvons en voir les résultats en termes de prix du pétrole et du gaz, ainsi que toutes les autres hausse de prix dont nous sommes témoins en ce début d’année 2022. Tous ces biens et services incluent le prix du transport et des autres utilisations d’hydrocarbures dans les prix de détail que nous payons. Bien que d’autres forces soient également en jeu, le resserrement de l’offre de pétrole et d’essence est une force majeure qui échappe au contrôle humain.
Beaucoup de gens pointeront du doigt les restrictions mises en place par le président actuel comme cause de l’augmentation actuelle des prix. Là encore, elles ont un certain effet, mais il ne faut pas oublier que, même si la phase IV de l’oléoduc Keystone aurait pu rendre le transport du pétrole plus pratique, tout ce pétrole provenant des sables bitumineux canadiens et des gisements de schiste de Bakken est quand même extrait et utilisé. Le reste de l’oléoduc est en service. Le pétrole que le président actuel a déclaré hors limites pourrait atténuer la hausse actuelle des prix, mais pas de beaucoup. Qui plus est, cela ne modifierait pas la courbe globale de la hausse et de la baisse de façon appréciable. Les personnes qui établissent des prévisions sur cinquante ou cent ans reconnaissent qu’il n’y a pas grand-chose à faire pour modifier la courbe de cette hausse et de cette baisse, si ce n’est un peu de bricolage politique. Je ne puis aborder tous les mensonges racontés au sujet de l’approvisionnement en pétrole par les investisseurs précoces qui espèrent écouler leur investissement sur des personnes sans méfiance. Si vous croyez que les États-Unis ont des centaines d’années de réserves de pétrole, tout ce que je peux dire, c’est caveat emptor. Vous n’avez rien appris sur la façon dont les médias manipulent les gens à la demande de leurs riches propriétaires.
Si on considére la question de l’approvisionnement en pétrole d’un point de vue financier, on voit une image plus complexe. Il n’est pas technologiquement complexe de remplacer le pétrole et le gaz par d’autres formes d’énergie. Nous disposons d’autres sources d’énergie et de la technologie pour les exploiter. Il y a bien quelques obstacles, mais les ingénieurs sont créatifs et les étudient en permanence, et améliorent et étendent les possibilités.
Ce qui est beaucoup plus problématique, c’est l’ordre social et les institutions sociales qui ont vu le jour pendant l’ère du pétrole. Je ne prétends pas qu’ils ont été exactement conçus pour l’ère du pétrole, mais d’une certaine manière, c’est le cas. Au minimum, ils se sont développés parallèlement au pétrole et sont intimement liés à celui-ci. Il est facile de les critiquer pour les nombreux défauts qu’ils présentent d’un point de vue humain. Quelle que soit notre opinion sur la moralité d’un tel ordre social, il constitue la manière dont nous avons organisé notre société pendant des siècles. Or, ce qui a soutenu cet ordre social disparaît à un rythme croissant. Nous pouvons imaginer deux lignes sur un graphique, notre ordre social et le pétrole qui l’alimente. De 1859 à 2006, elles ont progressé en parallèle. De 2006 à aujourd’hui, elles se sont mises à diverger. Alors que la ligne représentant l’ordre social continue de grimper, la ligne représentant l’approvisionnement en pétrole s’est aplatie. D’un jour à l’autre, elle se mettra à descendre. C’est peut-être déjà chose faite.
Quel est cet ordre social? De toute évidence, il est très complexe. Pour tenter d’en faire ressortir la forme, je vais en décrire ici une structure majeure, celle qui, selon moi, joue un rôle central dans ce qui se passe dans le monde actuellement, la finance.
L’origine de notre système financier mondial actuel remonte au début du XVIIe siècle. La première banque moderne était la Banque d’Amsterdam. Alors que les explorations outre-mer se multipliaient, les marchands et les investisseurs devaient trouver le moyen de générer la fluidité nécessaire pour financer la colonisation européenne du reste du monde, la création de l’empire euro-américain moderne. Fondée sur des principes bancaires plus anciens, établis au cours des cinq mille ans d’histoire de la monnaie, affrétée par des banques dont l’histoire remonte au moins au début de la Renaissance et dont les origines se perdent dans la nuit des temps pour tous ceux qui n’ont pas accès à leurs anciens coffres, la Banque d’Amsterdam a jeté les bases de l’expansion européenne, et nous pouvons constater tout autour de nous à quel point ce système a réussi.
Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est que ce système nécessite une croissance continue du total des actifs. Il a été conçu très intentionnellement dans ce but. Alors qu’un individu peut vivre d’argent liquide, ou au moins de dépôts positifs sur son compte, le système dans son ensemble nécessite d’emprunter continuellement, et cet emprunt doit se faire contre un actif. C’est-à-dire qu’il doit y avoir une sorte de richesse tangible offerte à la banque pour que celle-ci génère de l’argent, et cet argent doit être remboursé avec des intérêts. Cela signifie que chaque année, de nouveaux actifs doivent être ajoutés afin que le système dans son ensemble dispose d’une quantité suffisante d’argent frais pour assurer le service des dettes existantes et stimuler l’économie. Dans ce système, il y aura toujours plus de dette totale que d’argent et cet écart ne cessera de croître.
Mis en place à l’origine pour faciliter la colonisation et la construction d’empire, le système a reçu un coup de pouce énorme et inattendu. L’ère du pétrole, dont le coup d’envoi a été donné officiellement en 1859 en Pennsylvanie, a fourni une source inimaginable de nouveaux actifs, à savoir l’énergie elle-même ainsi que tout ce qui pouvait être fait avec cette énergie. Cette vaste richesse énergétique a permis une explosion démographique qui, à son tour, est devenue un autre atout.
En 1950, il était clair pour quiconque se trouvait à ces échelons que l’approvisionnement en pétrole était limité. Le roi Abdullah ibn Saud, fondateur de l’Arabie Saoudite, était bien conscient de ces limites lorsqu’il a déclaré: « J’ai chevauché un chameau. Mes enfants volent en avion à réaction. Leurs enfants voleront dans des avions à réaction. Leurs enfants chevaucheront des chameaux. » Ses petits-enfants sont vieux et leurs enfants prennent maintenant le contrôle du pays.
Bien qu’aucun commentaire public et officiel n’ait été fait par les personnes occupant ces échelons, nous pouvons supposer qu’elles n’ont pas simplement fermé les yeux sur les menaces pesant sur leur richesse et leur hégémonie. Sans avoir connaissance des conversations qu’ils ont eues, nous pouvons imaginer que ces conversations ont eu lieu et qu’il est probable qu’ils aient élaboré un projet pour faire face à la situation. Si les entreprises de bois d’œuvre plantent des forêts qu’elles savent qu’elles ne récolteront pas avant soixante ans, nous pouvons imaginer que d’autres types d’entreprises font également des projets à long terme.
Quels sont ces projets? Encore une fois, je n’ai pas de connaissances privilégiées. Pour des raisons que je ne conçois pas, je n’ai pas été invité à ces réunions. Je dois donc observer les actions des personnes qui élaborent ces projets pour voir comment elles les mettent en œuvre. Je dois également formuler des hypothèses. Si j’étais invité à de telles réunions, que suggérerait-on? De quoi discuterions-nous?
L’un de mes exemples préférés d’une telle réunion et des projets qui en ont découlé sont les réunions que le nouveau vice-président, Dick Cheney, a tenues à la Maison Blanche peu après son entrée en fonction, à l’hiver 2001. Au milieu des années 90, Haliburton, une société avec laquelle il a entretenu des liens étroits, s’était rendue en Afghanistan pour négocier le tracé d’un gazoduc qui traverserait la région jusqu’à l’océan Indien pour être acheminé dans le monde entier vers des raffineries. Lorsque les talibans ont pris le contrôle du pays, ils ont mis un terme à ces négociations et ont chassé les sociétés du pays. En réponse, Cheney et d’autres personnes qui deviendraient plus tard des figures centrales de l’administration Bush ont fondé le Project for a New American Century en 1996. À l’époque, leur site Web appelait ouvertement à une opération sous faux drapeau qui susciterait le soutien du public aux guerres en Afghanistan et en Irak. Après avoir été élu vice-président, Cheney a invité les chefs de toutes les grandes sociétés pétrolières à des réunions secrètes à huis clos à la Maison Blanche. Nous pouvions voir qui y entrait et qui en sortait. Nous pouvons voir ce qui s’est passé ensuite. Mais nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses sur ce qui a été réellement discuté et décidé dans la pièce elle-même.
Encore une fois, indépendamment de ces réunions particulières, nous devons supposer que les personnes qui dirigent des sociétés de plusieurs milliards de dollars dans des industries de plusieurs trillions de dollars savent ce que nous savons sur leurs propres industries, et planifient en conséquence.
Quels sont ces projets? Qu’est-ce que les sociétés bancaires prévoient d’utiliser comme nouveaux actifs lorsque le pétrole se tarira? Que prévoient-elles d’utiliser comme énergie?
À l’université, au début des années 1990, j’ai étudié la génétique. Lorsque j’ai étudié la finance et le droit commercial en 2008, j’ai fait le rapprochement entre deux et deux. Ce n’était pas difficile. La somme est égale à quatre. C’était évident. La prochaine frontière de la colonisation était le génome, la vie elle-même. L’espace est envisagé, mais la capacité de coloniser l’espace est trop éloignée. En attendant, ils avaient besoin de quelque chose de plus accessible. Il y a beaucoup de petites classes d’actifs, mais quelle sera la prochaine colonisation mondiale, le prochain âge du pétrole? Quelle est la prochaine grande classe d’actifs qui permettra au système de rester en vie pendant des générations, voire des siècles?
Comme l’a dit récemment le PDG de Bayer lors d’un discours public, le covid leur a fourni l’opportunité dont ils avaient besoin. Si on avait demandé aux gens avant le covid s’ils voulaient qu’on leur injecte des gènes fabriqués, brevetés et appartenant à des entreprises, 95% d’entre eux auraient été horrifiés. Maintenant, ils font la queue et se considèrent comme des héros, et veulent exiler ceux qui ne participent pas.
Encore une fois, je n’étais pas dans le secret des réunions privées de planification, mais nous pouvons voir ce qui a été fait et voir comment cela s’aligne sur ce qui est logique du point de vue des besoins purement mécaniques du système. Et nous pouvons lire les documents et écouter les discours des personnes impliquées [NdT. cf. la critique du bouquin de Klaus Schwab ici].
Pour que le système financier tel que nous le connaissons survive, ils ont besoin des gènes. Ils ne peuvent pas s’approprier les gènes naturels, ils doivent donc les remplacer par des gènes fabriqués et brevetés qui sont la propriété des entreprises. C’est pourquoi il est important d’injecter ces gènes aux gens à une échelle massive. Ce que nous avons vu avec le covid n’est que le début. C’est la première étape, la première expérience publique à grande échelle.
Du point de vue d’un manifestant ou d’un défenseur de la liberté de la santé, il peut sembler que nous sommes en train de gagner, car la vérité éclate et les gens réagissent selon leur nature. D’un point de vue plus large, nous devons réaliser qu’ils ne peuvent pas s’arrêter. S’ils le font, le système financier s’effondre. Il ne s’agit pas seulement de savoir si les personnes en position d’autorité apparente veulent s’arrêter ou non. S’arrêter ou continuer est une question existentielle pour l’ensemble du système financier et pour toute la société dont il constitue le cadre spirituel et à travers lequel nous organisons notre subsistance matérielle (voir mon essai sur la façon dont le système financier constitue le cadre spirituel de la société moderne).
Plus la pression sur le système augmente et plus il devient intenable et inhumain, plus les personnes humaines seront évincées et remplacées par des personnes inhumaines capables de faire l’inimaginable. Nous observons déjà ce schéma, et il ne fera que s’intensifier au fil du temps, alors que la pression et l’inhumanité augmentent. Nous pouvons déjà voir comment ce qu’ils font, en essayant de remplacer notre génome naturel par leur génome breveté et en essayant de nous forcer à nous y conformer en utilisant des mesures effroyables et traumatisantes qui ont brutalisé une génération d’enfants et causé d’innombrables autres dommages, est un mal qui dépasse ce que la plupart des humains peuvent imaginer. Déjà, un grand nombre de personnes ont suivi le mouvement, soit en soutenant et en mettant en œuvre cette horreur de manière véhémente et vigoureuse, soit en s’y conformant discrètement afin de ne pas causer de problèmes pour elles-mêmes.
Jusqu’à quel point la situation va-t-elle empirer avant de s’effondrer complètement? Combien d’inhumanité l’humanité peut-elle supporter?
Existe-t-il une autre voie?
Texte original
The Plan
What are they up to?
Elliott Freed
Mar 15
I first heard about the plan in 2008. The people who told me of it claimed to have known since 1996. I first realized the need for a plan in 2004.
How did this come about for me?
In 2004, I realized that not only was the oil supply limited, but that the limit was far closer than the end of oil. The limit was the mid point, the peak, as they say. Once half the oil is taken out, extraction will begin to decline. This has already proven true for individual fields and regions, and will prove true for the planet as a whole.
There is only X amount of oil in the ground. While I will concede that we do not know what X is, we can look for indicators of where we are within the rise and fall of the age of oil. For example, we know we hit the light, sweet crude peak between 2004 and 2006. That is, half the light, sweet crude, the easy to find, extract and refine oil, had been used. Forever more, the amount we can get out of the ground each year has declined. Already at the time that I began looking into the issue, they were making up the shortfall with natural gas liquids and tar sands. Since then, they have ramped up extraction and use of those sources and added the shale oil, heavy crude, the oil they get from hydraulic fracturing, aka fracking, and other sources. All of this is much more difficult to extract and complex and energy intensive to refine. We are only using the difficult to use oil because there is no longer enough of the easy to use stuff.
How much total oil remains? How close are we to the peak? Have we gone over it? Well informed, conservative estimates of the situation suggest that the total peak could have been as early as 2016, possibly as late as 2018. More liberal, optimistic estimates point towards the middle of this decade, possibly 2024 as the moment that we will hit that peak and the amount of oil we can extract will decline every year after that until we no longer use any at all. Whatever the exact date, we can see all around us the proof that supply and demand are tight.
If we consider this from a purely material perspective, we realize we have a major challenge on our hands. Our primary source of transportation energy is limited, and is becoming more severely limited each year. We can see the results of that in terms of oil and gas prices, as well as all the other rising prices we are witnessing here in early 2022. All those goods and services include the price of transportation and other hydrocarbon use in the retail prices we pay. While there are other forces also at play, the tightening oil and gasoline supply are major ones that are beyond the scope of human control.
Many people will point to restrictions put in place by the current president as the cause of the current price increases. Again, they do have some effect, but we have to remember, while phase IV of the Keystone pipeline would have made shipping the oil more convenient, all that oil from the Canadian tar sands and the Bakken shale fields is still being extracted and used. The rest of the pipeline is in use. The oil that has been declared off limits by the current president may take the edge off the current price increases, but not by much. What is more, it will not change the overall shape of the rise and fall by any appreciable amount. People making fifty to hundred year plans recognize that not much can be done to change the shape of that rise and fall beyond a little political tinkering. I cannot address all the lies being told about the oil supply by early investors who are hoping to dump their investment on the unsuspecting. If you believe the U.S. has hundreds of years worth of oil, all I can say is, caveat emptor. You have learned nothing about how the media manipulates people at the behest of their wealthy owners.
If we consider the issue of the oil supply from the financial perspective, we see a more complex picture. To make the simple, material shift to replace oil and gas with other forms of energy is not technologically complex. We have other sources of energy and the technology to harvest them. There are some hurdles, but the engineers are creative, and are constantly addressing them, and improving and expanding the possibilities.
What is far more problematic is the social order and the social institutions that have arisen during the age of oil. I do not want to say they were exactly designed for the age of oil, but in a way they have been. At the least, they have grown up alongside of and intertwined with oil. It is easy to criticize them for their many faults from a humane standpoint. However we feel about the morality of such a social order, it is how we have organized our society for centuries. Now, that which sustained that social order is disappearing at an increasing rate. We can imagine two lines on a graph, our social order and the oil that fuels it. From 1859 to 2006, they rose alongside each other. From 2006 until now, they have begun to diverge. As the line representing the social order continues to climb, the line representing the oil supply has flattened out. Any day now, it will begin to descend. It may already have.
What is that social order? Obviously, it is very complex. In an attempt to bring its shape into greater relief, I will outline a major structure of it here, one that I feel plays a central role in what is happening in the world now, finance.
Our current worldwide financial system can be traced to the early seventeenth century. The first modern bank was the Bank of Amsterdam. As overseas exploration was increasing, merchants and investors had to figure out how to generate the fluidity necessary to finance European colonization of the rest of the world, the creation of the modern Euro American empire. Based on older banking principles established over the previous five thousand year history of money, chartered by banks whose history goes back at least to the early renaissance, and whose origins are lost in the mists of time to all who do not have access to their ancient vaults, the Bank of Amsterdam laid the groundwork for European expansion, and we can see all around us just how successful that system has been.
The issue we are facing now is, that system requires continual growth in total assets. It was designed very intentionally for that purpose. While any one individual can live on cash, or at least positive deposits in their account, the system as a whole requires continual borrowing, and that borrowing has to be against an asset. That is, there has to be some kind of tangible wealth offered to the bank in order for the bank to generate the money, and that money has to be paid back with interest. This means that each year more assets have to be added so that within the system as a whole, there is sufficient new money to service the existing debts and lubricate the economy. In this system, there will always be more total debt than money and that gap will always grow.
Originally put in place to facilitate colonization and empire building, the system got a huge, unexpected boost. The age of oil, officially kicking off in 1859 in Pennsylvania, provided a previously unimaginable source of new assets, namely, the energy itself as well as all that could be done with that energy. That vast wealth of energy allowed for an exploding population which in turn became another asset.
By 1950, it was clear to anybody in those echelons that the oil supply was limited. King Abdullah ibn Saud, the founder of Saudi Arabia, was well aware of its limitations when he said, “I rode a camel. My children fly in jets. Their children will fly in jets. Their children will ride camels.” His grandchildren are old and their children are now taking over the country.
While no public, official noise has been made by the people in such echelons, we can assume that they did not just turn a blind eye to the threats to their wealth and hegemony. Without any specific knowledge of the conversations they’ve had, we can imagine they had some, and it seems likely they came up with some kind of plan to address the situation. If lumber corporations plant forests they know they will not harvest for sixty years, we can imagine that other types of corporations also make long term plans.
J’aimerais vraiment vous donner de bonnes nouvelles. Si mes articles vous dépriment, imaginez que j’en lis cinquante de la même eau pour en publier un seul. Il y a encore du doom and gloom dans l’air, notamment à propos de notre vieille amie la protéine de pointe, et c’est encore mille fois pire que tout ce qu’on pouvait imaginer. Chouette époque.
On va commencer par parler systèmes, notamment économiques, de leur corruption et de leur fragilité. Voici un récent article de Charles Hugh Smith, auteur déjà publié sur ce blog. Il y en a un autre du même en préparation, plus un autre de Elliott Freed – sur l’effondrement système, pas uniquement économique – et j’avais promis un petit mot d’encouragement de Miles Mathis, qui pense qu’on peut toujours s’en sortir. Et puis j’ai deux ou trois articles à écrire moi-même. Après tout ça, sauf erreur ou omission de ma part, je tente de boucler (avec seulement un an de retard) le sous-titrage de la conférence de Nikki Florio.
Enfin bref, tout va se vautrer, c’est le printemps, profitez de la vie et du soleil. Ça soigne.
Très peu de gens se demandent: et si ça casse? Voilà une question que l’on peut poser à propos de beaucoup de choses: écrans tactiles, cartes mères, outils, véhicules, chaînes d’approvisionnement et systèmes entiers: et si ça casse?
La première chose qu’on remarquera, c’est la quantité de choses qui ne peuvent pas être réparées, juste être remplacées. Bonne chance pour réparer l’écran tactile ou la carte mère de votre véhicule. Oups, la crevaison de votre pneu se situe dans le flanc, aucune réparation possible, achetez un nouveau pneu.
L’ensemble du système économique suppose deux choses: 1) il y aura toujours des rechanges pour tout ce qui ne peut pas être réparé et 2) il y aura toujours des substituts pour tout ce dont nous avons besoin. Le bœuf est trop cher? Alors achetez de la fausse viande. Si elle est trop chère, remplacez-la par du poulet. Et ainsi de suite: il y aura toujours un substitut qu’on pourra développer à l’échelle mondiale et dont le prix diminuera à mesure qu’il se développera.
Malheureusement, ces deux hypothèses sont fausses. Il n’existe aucun substitut au pétrole et aux engrais. Tout ce qu’on a, ce sont des « si« : si on construit 1.000 réacteurs nucléaires, on pourra convertir cette électricité en hydrogène, qui sera le carburant de l’avenir. Et ainsi de suite. Si, si, si. C’est bien, mais ce n’est pas évident de dépasser le stade du « si »: oups, on a besoin d’hydrocarbures pour construire les 1.000 réacteurs nucléaires et tous les équipements complexes nécessaires à la conversion de l’eau de mer en hydrogène à une échelle significative.
Non seulement il y a un tas de choses pour lesquelles il n’existe aucun substitut, mais pour lesquelles il n’y a pas non plus de pièces de rechange. C’est bien dommage que tout votre système de maison intelligente soit tombé en panne. Le vendeur du gadget connecté à votre hub a fait faillite et il n’y a donc pas de pièces de rechange ni de mises à jour logicielles. Il semble bien que vous deviez remplacer l’ensemble du système. Mais comme le logiciel était de toute façon obsolète, il était temps de le mettre à jour.
Le problème est qu’on ne peut pas remplacer des systèmes entiers une fois qu’ils tombent en panne. Le traitement des eaux usées, la livraison de nourriture, la fabrication de fournitures médicales et de médicaments, la livraison de matières premières pour la fabrication de plastiques – l’ensemble de l’économie mondiale est maintenant un système étroitement lié avec peu de rechanges […] et zéro substitut pour l’ensemble des choses qui comptent.
L’un des rares mouvements positifs de ces dernières années est le droit à la réparation. L’idée est de bannir la ruse préférée des entreprises pour envoyer rapidement votre vieux produit à la Décharge en scellant l’appareil pour le rendre impossible à ouvrir et en annulant la garantie si quelqu’un tente de réparer ce qui a été conçu pour être irréparable.
Le fondement de l’Economie de la Décharge est de fabriquer des produits qui ne peuvent pas être réparés et qui sont conçus pour tomber en panne pour vous obliger à en acheter un nouveau – et vite. Mais la réparation n’est pas assurée. Si votre véhicule a été fabriqué à des millions d’exemplaires, il sera possible de trouver des fournisseurs tiers pour les pièces. Mais le temps et le coût jouent contre la disponibilité des pièces de rechange. Il n’y a aucune garantie que les pièces de rechange resteront disponibles. Oui, certaines peuvent être extrudées dans des imprimantes 3D, mais il existe un grand nombre de choses qui ne peuvent pas être fabriquées sur des imprimantes 3D: fils spéciaux, puces informatiques, alliages, etc.
Passons maintenant aux systèmes à plus grande échelle: où sont les pièces de rechange lorsque la démocratie ne fonctionne plus? Qu’en est-il des systèmes qui acheminent le pétrole et les aliments frais sur des milliers de kilomètres?
La fiabilité de ces systèmes non réparables a créé une confiance infondée dans leur permanence et leur durabilité. Alors que de plus en plus de choses sont produites par des fournisseurs uniques, que les chaînes d’approvisionnement s’étendent et intègrent de nouveaux points de défaillance, que les chaînes de dépendance deviennent de plus en plus complexes, tous ces systèmes – politiques, technologiques, logistiques – deviennent plus fragiles – le contraire de durables.
La foi dans les pouvoirs infinis de la substitution, qui se résume à « acheter un nouveau produit », a privé l’économie de sa résilience et de sa capacité à trouver des solutions de rechange. Plus rien n’est réparable, par conséquent plus personne ne sait comment réparer quoi que ce soit. Tout est scellé, par conséquent plus personne ne sait même ce qui se trouve à l’intérieur du système. Puisque nous sommes assurés qu’il existe un substitut ou une rechange à tout, nous avons oublié comment les choses fonctionnent concrètement. Les personnes les plus compétentes et les plus brillantes n’ont jamais vu un haricot vert pousser sur une tige ou réfléchi à la manière dont toutes les marchandises qui font que leur « argent » est utile – dans le sens où cet « argent » peut acheter des choses – ont été fabriquées ou cultivées, nettoyées, emballées, expédiées et livrées.
Comme je l’explique dans mon livre Global Crisis, National Renewal: A (Revolutionary) Grand Strategy for the United States, les systèmes étroitement liés et les systèmes centralisés sont destinés à échouer. Truffez le système de chaînes de dépendance étranglées par des points de défaillance pour lesquels il n’existe aucune solution ni aucun substitut, puis étendez ces chaînes sur l’ensemble de la planète et vous obtenez un système optimisé pour la fragilité et la défaillance.
Et si ça casse? Quel est le plan B, la solution de rechange, la réparation? Que se passe-t-il si on ne peut pas acheter un nouveau système de livraison de nourriture en rayon, ou une nouvelle démocratie qu’il suffit de déballer et de brancher? Où sont les substituts abondants et bon marché pour tout ce qui est devenu chroniquement rare parce qu’il n’y a pas de substituts?
Faire de l’ensemble de l’économie une Economie de Décharge qui s’appuie sur un fantasme de rechanges et de substitutions infinis est le summum de l’orgueil et de la sottise, tout comme l’est le concept de la guerre comme solution pour réparer tout ce qui est cassé.
Texte original
What If It Breaks?
Charles Hugh Smith
March 07, 2022
Very few people ask: what if it breaks? It’s a question we can ask of a great many things: touchscreens, motherboards, tools, vehicles, supply chains and entire systems: what if it breaks?
The first thing we notice is the great number of things which can’t be repaired, they can only be replaced. Good luck repairing the touchscreen or motherboard in your vehicle. Oops, the puncture in your tire is in the sidewall, no repair possible, buy a new tire.
The entire economic system assumes two things: 1) there will always be replacements for everything that can’t be repaired and 2) there will always be substitutes for everything we want. Beef too expensive? Then buy fake-meat. If that’s too expensive, substitute chicken. And so on: there will always be a substitute that can scale globally that will get cheaper as it scales.
Unfortunately, both assumptions are false. There are no replacements for oil and fertilizers. What we have are ifs: if we build 1,000 nuclear reactors, then we can convert this electricity into hydrogen which will be the fuel of the future. And so on. If, if, if. Nice, but getting beyond if is non-trivial: oops, we need hydrocarbon energy to build the 1,000 nuclear reactors and all the complex equipment to convert seawater into hydrogen on a scale large enough to matter.
Not only are there no substitutes for many things, there are no replacement parts, either. Too bad about your entire Smart Home system going down. The vendor of the do-hickey that’s connected to your hub went out of business and so there’s no replacement parts or software upgrades. Looks like you’ll have to replace the entire system. But since the software was out of date anyway, it was time to upgrade anyway.
The problem is we can’t replace entire systems when they break down. Sewage treatment, delivery of food, manufacture of medical supplies and medications, delivery of feedstock for plastics manufacturing–the entire global economy is now a tightly bound system with few replacements for anything that matters and no substitutions for all the things that matter.
One of the few positive movements of the past few years is right to repair. The idea here is to outlaw corporation’s favorite trick to speed your old product’s pathway to the Landfill by sealing the device to make it impossible to open and voiding the warranty should anyone attempt to repair what was designed to be unrepairable.
The foundation of the Landfill Economy is to make stuff that can’t be repaired and is designed to fail so you have to buy a new one–and soon. But repair is not guaranteed. If you happen to own a vehicle which was manufactured in the millions, there will likely be third-party suppliers for parts. But time and cost both erode the availability of replacement parts. There is no guarantee replacement parts will be available. Yes, some can be extruded in 3D printers, but there are a great many things that can’t be fabbed on 3D printers: specialty wires, computer chips, alloys, etc.
Moving on to larger scale systems: where’s the replacement parts when democracy breaks? How about the systems that deliver oil and fresh food over thousands of miles?
The dependability of these unrepairable systems has given us a false confidence in their permanence and durability. As more things become sole-source, as supply chains stretch and add additional points of failure, as the dependency chains increase in complexity, all these systems–political, technological, logistics–become more fragile–the opposite of durable.
The « buy a new one » faith in the infinite powers of substitution has stripped the economy of resilience and the ability to fashion workarounds. Since things can no longer be repaired, nobody knows how to repair anything. Since everything is sealed, nobody even knows what’s inside the system. Since we’re assured everything can be substituted and replaced, we no longer know how anything actually works. The best and the brightest have never seen a green bean growing on the plant or considered how all the goodies that make their « money » useful– as in, there are things available for your « money » to buy–were fabricated or grown, cleaned, packaged, shipped and delivered.
As I explain in my book Global Crisis, National Renewal: A (Revolutionary) Grand Strategy for the United States, tightly bound systems and centralized systems are essentially designed to fail. Load the system with dependency chains choked with points of failure for which there are no fixes or substitutes and then stretch those chains across the globe and you get a system optimized for fragility and failure.
What if it breaks? What’s your Plan B, your workaround, your fix? What if you can’t buy a new food delivery system off the shelf, or a new democracy that all you have to do is unwrap and plug it in? Where are the cheap, abundant substitutions for everything that’s now chronically scarce because there are no substitutes?
Making your entire economy a Landfill Economy dependent on the fantasy of infinite replacements and substitutions is the height of hubris and folly, right up there with war is a solution that will fix everything that’s broken.
Ce qui se déroule aujourd’hui est un jeu à trois niveaux.
Les deux premiers sont le piège taillé sur mesure pour créer des « pro » est des « anti » et empêcher l’accès au troisième niveau – schéma que j’ai déjà souvent abordé, notamment ici. Dans les deux cas, l’objectif majeur est de valider ou non la légitimité d’un problème créé de toutes pièces, une guerre à la demande, préparée lors de la délimitation des frontières à la fin de l’URSS et par la destruction de l’économie russe, tout comme la Deuxième Guerre Mondiale fut préparée par le tracé des frontières de l’Allemagne et la République de Weimar à l’issue de la Première, avec comme objectif l’établissement d’un nouveau modèle économique axé sur le dollar et la mise sous tutelle américaine de l’Europe et d’une large part de la planète.
Ce rôle précédemment joué par les Etats-Unis au niveau international est aujourd’hui voué à disparaître. Les « sanctions » sont essentiellement une opération de sabordage de leur zone d’influence, qui entraînera celle-ci dans leur naufrage programmé.
Les objectifs de cette guerre sont donc clairement différents de ce qui est colporté par les médias et les gouvernements occidentaux, qui en sont les complices. Comme je l’ai déjà expliqué, les sanctions n’auront aucun effet durable sur une Russie qui a de quoi tenir au moins deux ans là où l’Europe tiendra deux mois (voir interview de Charles Gave) et en profitera pour établir une nouvelle structure d’échange commercial avec la Chine. Ces sanctions dévasteront ce qui reste des économies occidentales et de leurs infrastructures industrielles, notamment dans le secteur clé de l’énergie, comme l’explique l’article suivant:
Qui risque d’être affecté par les restrictions d’approvisionnement?
Les grands importateurs de brut russe, comme les raffineries néerlandaises et britanniques, peuvent passer à d’autres mélanges, mais c’est moins facile pour les raffineries méditerranéennes, notamment l’Italie. Elles sont configurées pour des qualités telles que le brut léger de l’Oural, le brut léger iranien et le brut léger arabe. Elles sont déjà privées de pétrole léger iranien en raison des sanctions et la perte de brut russe leur poserait un problème supplémentaire.
Les raffineries domestiques dans des pays comme l’Allemagne, l’Autriche et la République tchèque seront également touchées. Elles ont été littéralement construites sur des oléoducs en provenance de Russie, et n’ont donc pas une grande capacité de stockage. Elles reçoivent également du pétrole par des oléoducs en provenance de lieux tels que Wilhelmshaven, Rotterdam et Anvers, mais pour elles, la perte potentielle de brut russe poserait tout de même un sérieux problème. Lorsque les raffineries ne raffinent pas, elles perdent de l’argent et le prix des produits tels que l’essence et le diesel augmente pour tout le monde.
Pour aider les raffineries de ce type à fonctionner, il serait très judicieux que Joe Biden lève les sanctions contre l’Iran afin de détendre un peu le marché. Bien que la production iranienne ne remonterait pas tout de suite, l’Iran dispose de quelque 80 millions de barils de pétrole stockés dans des navires, ce qui pourrait faire une grande différence sur le marché.
Outre le brut russe, la perte de produits pétroliers serait également très douloureuse pour certains clients. Outre le Royaume-Uni et la France, l’Allemagne est un gros acheteur de diesel russe. Une grande partie du fioul lourd est en fait acheminée vers les États-Unis pour être mélangée à des types de fioul domestique plus légers, en remplacement de la perte des importations vénézuéliennes due aux sanctions. De nombreux produits russes (des composants tels que le naphte) sont également mélangés à l’essence et vendus sur le continent américain.
Pour parachever l’oeuvre, on nous promet deux choses. D’une part, une nouvelle invasion migratoire d’un million d’ukrainiens, perspective très douteuse à ce stade vu que les femmes et les enfants autorisés à quitter le territoire pour venir s’intaller dans une UE – qui leur accorde un visa de deux ans – pourraient changer d’avis assez rapidement devant le contraste entre la politique nationale de zéro immigration de leur pays d’origine et l’environnement « multiculturel » de leur pays d’accueil.
D’autre part, on nous annonce à grands cris que la Russie est censée préparer et lancer des cyber-attaques, ce qui n’a strictement aucun sens, puisque la sécurité informatique occidentale découle directement d’un programme conçu en partenariat avec divers acteurs russes, comme l’explique cet article:
En termes de partenariats G3P [Global Public-Private Partnership ou Partenariat Public-Privé Mondial], celui de la Russie est peut-être l’un des plus proches du FEM [Forum Economique Mondial]. L’exercice mondial annuel de formation à la cybersécurité Cyber-Polygon du FEM est orchestré par Bi.Zone, une filiale de la Sberbank.
Parmi les autres partenaires du CCS figurent le Carnegie Endowment for International Peace (CEIP) [Fondation Carnegie pour la Paix Internationale], un groupe de réflexion américain sur la politique étrangère, Europol (qui représente les gouvernements de l’UE), INTERPOL, l’Organisation des États américains (qui représente les gouvernements des sous-continents nord et sud-américains), ainsi que les centres nationaux de cybersécurité d’Israël, du Royaume-Uni, de la Corée, de l’Arabie saoudite et de la Suisse (siège de la BRI) [Banque des Règlements Internationaux].
Parmi les nombreuses sociétés impliquées dans le Cyber Polygon 2021, ce sont les sociétés russes qui constituaient le plus grand contingent national. En outre, le FEM est partenaire du Forum Economique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF) [St Petersburg International Economic Forum].
La Fondation Internationale SPIEF a été créée à St Petersbourg en 1998 sous la direction de Herman Gref. Il était à l’époque vice-gouverneur de la ville.
En 1993, Gref était également un proche associé d’Anotoly Sobchak à Saint-Pétersbourg, où Poutine était le conseiller principal de Sobchak. M. Gref est actuellement PDG et Président de la Sberbank.
En 2017, Schwab a reconnu que la SPIEF et la Russie étaient des leaders mondiaux en matière de réglementation internationale et a déclaré:
« Dans le nouvel environnement économique et en tenant compte des dernières avancées technologiques, nous sommes confrontés à la nécessité de nouveaux formats de coopération. [. . .] Je suis absolument certain que la Russie, qui est l’un des leaders en matière de régulation mondiale responsable, doit jouer un rôle central dans la détermination de nouvelles formes de coexistence à l’ère de la quatrième révolution industrielle. »
La Russie et le SPIEF font partie du réseau G3P et sont fortement impliqués dans la cybersécurité mondiale et, en particulier, dans la réglementation de la technologie. Il est clair que, grâce à des partenaires tels que le CFR [Council on Foreign Relations] , la BMGF [Bill and Melinda Gates Foundation] et le FEM, le Partenariat Public-Privé Mondial promeut un programme politique mondial soutenu par les deux côtés du fossé Est-Ouest.
Les actifs du FEM, tels que Trudeau et d’autres officiels compromis, sont positionnés pour faire en sorte que la mise en place des politiques se fasse avec le moins de friction possible. Le gouvernement russe et, comme nous le verrons, le gouvernement chinois sont des parties prenantes tout aussi actives dans les efforts de gouvernance mondiale du G3P.
Si l’on en croit les médias occidentaux, il s’agit d’une énigme apparemment insondable. Alors que ces États-nations sont des partenaires du G3P, on nous dit qu’ils sapent également l’IRBO [International Rules-Based Order ou Ordre International fondé sur le Droit]. Quelque chose ne colle pas.
Tout cela semble extrêmement étrange étant donné que des entreprises mondiales occidentales telles qu’IBM, Deutsche Bank et Santander ont participé à des exercices de préparation du Cyber Polygon, en grande partie dirigés par une banque d’État russe. Si toutes les affirmations des médias sont un tant soit peu plausibles, le seul risque d’espionnage industriel aurait été considérable.
Des gouvernements de tous les pays occidentaux participent au Centre de Cybersécurité du FEM, qui a été fondé, en partie, par la Sberbank. Dans le même temps, ils ne cessent de mettre en garde leurs populations contre le danger des cyberattaques russes.
Ces histoires de cybermenaces russes sont franchement puériles. Les gouvernements et les entreprises occidentaux, qui semblent suivre à la lettre les ordres du G3P, sont apparemment satisfaits de se laisser guider par l’évaluation et les recommandations d’une banque d’État russe en matière de cybersécurité.
Une raison bien plus crédible à ces histoires racontées par les médias et à l’alarmisme des gouvernements est qu’elles sont conçues pour nous préparer, et à justifier, la transformation numérique du secteur financier [NdT. que le Secrétaire Général de l’ONU Guterres cite comme deuxième priorité mondiale]. Dans son rapport de 2020 sur les cybermenaces, le Carnegie Endowment for International Peace (CEIP) a déclaré que la pseudopandémie avait rendu ce changement nécessaire.
Dans une référence à peine dissimulée à la Russie et à la Chine, le CEIP a affirmé que les cyberattaques dirigées contre des États-nations étaient inévitables. Il a ensuite prédit que la réponse à cette attaque prétendument inévitable serait de fusionner les activités des banques, des autorités financières et de l’appareil de sécurité nationale des États-nations.
La centralisation de l’autorité, en particulier sur les systèmes financiers, est toujours la solution aux yeux des G3P. Principalement parce qu’ils s’arrogent le droit d’exercer cette autorité.
Pour une meilleure compréhension de la guerre permanente livrée aux peuples, on lira avec intérêt (et une calculette, c’est assez matheux) « Silent Weapons for Quiet Wars » (version originale anglaise et version française, sans les formules), dont la paternité a en définitive été revendiquée par un certain Hartford Van Dyke (vidéo ici). C’est un document à l’histoire mouvementée – prétendument trouvé par hasard – ce qui rappelle l’autre fausse révélation des « Protocoles de Sion ». On trouvera toutefois dans l’un comme dans l’autre quelques infos intéressantes et le principe fondamental que c’est le système entier qui constitue un outil de guerre contre les peuples.
Je cours après le temps pour rédiger mes articles, traduire et publier ceux des autres avant qu’ils se fassent rattraper par une actualité lancée au galop. Pour y arriver, vous aurez peut-être remarqué que je filtre autant que possible les sujets secondaires, sans intérêt ou entièrement fabriqués, qui n’existent que pour vous faire perdre votre temps. En voici un.
Donc, la Russie menace d’envahir l’Ukraine.
Poutine, dangereux nationaliste nostalgique de l’Union Soviétique, veut retrouver la grandeur passée de son empire. Révélation-choc du renseignement américain: la Russie se préparerait à une opération sous faux drapeau, à savoir le sabotage d’une de ses propres installations, comme prétexte à une invasion militaire. Source d’angoisse supplémentaire, si la réponse des Etats-Unis de Biden n’est pas suffisamment ferme, Xi Jinping, après avoir reconquis Hong Kong, pourrait profiter de cette faiblesse pour envahir Taiwan.
Soyons sérieux.
L’action concertée qui se cache derrière cette comédie est le chapitre suivant d’un programme scénarisé depuis des décennies: l’implosion organisée du pôle de pouvoir étatsunien, qui laissera la place au nouveau modèle civilisationnel, le bloc Chine/Russie (j’en parlais notamment ici il y a un an et demi), que les trois susnommés interprètes sont chargés de vendre comme jeu d’échec géostratégique.
La reconquête de Taiwan est probablement déjà programmée et minutée, tout comme l’était la farce du retrait américain d’Afghanistan – avec abandon de matériel militaire en ordre de marche – comme cadeau à la Chine et à sa Nouvelle Route de la Soie. Biden menace à présent la Russie de nouvelles sanctions économiques, qui consisteront essentiellement au découplage de l’économie russe du dollar, « sanctions » impatiemment attendues par la Russie – ce que vous expliquera ici Xavier Moreau – les précédentes lui ayant permis de retrouver une nouvelle autonomie agricole tout en mettant à genoux ce secteur en Europe – un hasard. Côté américain, le résultat de ces nouvelles sanctions – donc leur objectif – sera évidemment d’accélerer la destruction du dollar, de l’hégémonie américaine en externe et de l’état fédéral en interne. Pour vendre le narratif de la Guerre Froide 2.0 ou plutôt de la Guerre Tiède, on remobilise le spokeshole attitré du hoax ukrainien, Victoria Nuland, qui en profite pour glisser quelques pathétiques accroches de Build Back Better à l’adresse d’un peuple russe peu enclin à une révolution colorée. Les lecteurs attentifs auront peut-être repéré le gag de « l’opération sous faux drapeau », gros clin d’oeil interne des scénaristes des services secrets qui tendent leur script à ces acteurs médiatiques – un genre de private joke et une occasion supplémentaire de se payer notre tête.
Quant au « hara-kiri énergétique » de l’occident, expliqué ici par F. William Engdahl, l’objectif est de préparer le terrain qui permettra à la Russie grâce à son pipeline de gaz naturel flambant neuf, qui court-circuitera celui de l’Ukraine à l’abandon depuis trente ans, de tenir par les burnes – encore un hasard – une Europe totalement exsangue. Après des décennies d’érosion par migration incontrôlée, désindustrialisation et faillite économique planifiée – une Troisième Guerre Mondiale qui ne dit pas son nom – les pays d’Europe sont en état de mort clinique. Dans l’Union Européenne, qui leur sert à la fois d’assassin et de fosse commune, la cible prioritaire est, comme on l’aura remarqué, la France, avec Emmanuel Macron en petit sergent agité chargé de lui tirer la nécessaire balle dans la nuque et de liquider les biens de la pauvre vieille – pas nécessairement dans cet ordre.
Pour conclure sur cette histoire d’invasion, prétendre qu’une nation peut en envahir une autre est en soi une imposture. Si ce n’est qu’en tant qu’élément du narratif médiatique, les nations n’existent plus. Elles sont remplacées par des zones sous tutelle bancaire, administrées par des fonctionnaires peints aux couleurs politiques adéquates qui remplissent le rôle de « chefs d’Etat ». D’un côté, de notoires petits apparatchiks sans envergure comme Biden ou Jinping, de l’autre, Poutine, ex-KGB donc hyper-formé dans les meilleurs services de renseignement de l’Histoire, et Trump, ex-homme d’affaires maintes fois repêché par la Banque et excellent baratineur, qui remettra le couvert en 2024 pour, si jugé nécessaire, amener le conflit final avec la Chine (il ne doit rester que 69 millions d’américains en 2025), en héros « nationalistes » en lutte contre « l’Etat profond », personnages créés sur mesure pour berner les naïfs de la « résistance », fournir un narratif à l’opposition contrôlée et le cas échéant envoyer leurs militaires au casse-pipe voulu par le suspect habituel, le réseau finance/gestion d’actifs et leur outil de rentabilisation, les multinationales pharmaceutiques et agroalimentaires.
C’est ce réseau, dont le porte-parole s’appelle Schwab et les employés « chefs d’Etat », qui constitue, à tout point de vue, « l’Etat profond » – plus si profond que ça puisqu’il agit aujourd’hui en plein jour.
Ceux qui vous diront autre chose sont soit dans le déni, soit payés pour. Vous voilà prévenus.
PS: vous pouvez lire ici le texte entier de la lettre dont est extraite la citation ci-dessus.