Hommage.

Bonjour.

La dame qui tenait le salon de coiffure où mon épouse emmenait les enfants de son institution se faire couper les cheveux est morte. Comme des dizaines de milliers d’autres, on l’a empêché d’ouvrir son commerce depuis des mois. Depuis le début de cette « crise », elle avait à payer un loyer commercial pour un salon fermé, des charges sociales pour ses cinq ouvrières au chômage, une avance sur TVA sur des recettes inexistantes et probablement encore d’autres taxes. Elle avait ses propres charges privées à assumer et une famille à nourrir. L’aumone généreusement octroyée par l’Etat était totalement insuffisante pour lui permettre de s’en sortir. Elle a tenu le coup aussi longtemps qu’il était humainement possible de tenir.

Puis, elle s’est suicidée.

Vous trouverez ci-dessous une traduction d’un article paru dans le Washington Post. C’est le témoignage d’un propriétaire de restaurant pris dans ce même engrenage, qui détruit la vie des entrepreneurs courageux et de leurs familles, et l’héritage durement acquis par plusieurs générations.

Je publie cet article à la mémoire de cette dame. C’est vraiment le moins que je puisse faire. A vous de voir ce que vous pouvez faire de votre côté.

Un million supplémentaire de Français sont passés sous le seuil de pauvreté depuis mars. On en est à dix millions, une personne sur six, dix fois plus que dans les années 80. Chez les dix millions au chômage partiel, beaucoup n’ont encore pas reçu le moindre centime de l’Etat et sont plongés dans une telle misère qu’ils en sont réduits à frapper à la porte de leurs voisins, pour mendier de la nourriture. Les loyers impayés des logements, les mensualités impayées des crédits hypothécaires ne seront pas rattrapables. Ce sont des millions de Français qui pourraient se retrouver à la rue d’ici avril prochain.

Alors, je suis d’accord sur le fait qu’on est pas sur Terre pour règler tous les problèmes. C’est le sujet de mon article précédent. Mais de là à se laisser exterminer sans réagir, il y a une nuance. Parce que ces suicides ne sont pas des suicides. Ce sont des assassinats. Avec préméditation. Par des gens dans des bureaux qui organisent la mort des peuples. En éliminant la classe moyenne et en mettant en esclavage tout le reste. Comme au bon vieux temps du bolchévisme, financé et organisé par les mêmes familles bancaires. La bureaucratie contre le monde du travail. Les parasites contre les travailleurs. Ceux qui parlent de destruction de la civilisation occidentale – j’en fais partie – ont raison. C’est écrit noir sur blanc dans le projet du Grand Reset. Le troupeau est jugé ingérable, il faut raccourcir la corde. C’est le principe.

Mais quand je suis témoin du suicide d’une femme courageuse, c’est un rappel brutal de ce que ça signifie à l’échelle de la vie humaine. Tout comme quand on assassine Brandy Vaughn, lanceuse d’alerte aux Etats-Unis, autre femme courageuse.

Tout ça au nom d’une maladie pour laquelle il existe des thérapies efficaces. Passées sous silence, ou discréditées, ou interdites. En faveur de molécules dangereuses et inefficaces – mais très rentables – et pour justifier une caricature de « vaccin » dont personne ne mesure aujourd’hui le potentiel destructeur.

Ce ne sont pas des théories mais des faits. Ce ne sont pas des complots mais un programme. Ce ne sont pas des données chiffrées mais des gens qui ont souffert et qui sont morts.

C’est un génocide, et il ne fait que commencer.


Traduction.

Voir les photos dans l’article original.

Une voix dans la pandémie

« C’est ce que Trump disait: le remède a été pire que la maladie. »

Mike Fratantuono, directeur du Sunset Restaurant à Glen Burnie, Maryland, à propos de la mort d’une entreprise familiale.

J’ai grandi dans ce restaurant, et maintenant ma femme aide en salle et ma fille travaille à la réception. C’est un lieu familial – quatre générations et plus. Je connais chaque pouce de tuyau et de fil qui le traverse. J’y ai été le plombier, l’aide-serveur, l’homme à tout faire, le boucher, le barman, le cuisinier, le gérant. J’ai exercé tous les métiers dans ce restaurant, et aujourd’hui je dois le fermer.

Ça me tue. Nous nous nous préparions à célébrer notre 60ème anniversaire cette année, et à la place, on remballe tout et on ferme à la fin du mois. Je trouverai un autre emploi, mais ici c’est bien plus qu’un emploi. C’est chez moi. Ces murs sont comme un album de photos de famille. J’essaie de ne pas sombrer dans la mélancolie, car ça ne changera rien, mais parfois le stress s’empare de moi et j’ai le coeur qui s’emballe. Je suis frustré. Ça me met en colère. Comment trouver le moindre sens à ce qui arrive? Je ne connais pas une seule personne qui ait attrapé le Covid, et je sais que c’est probablement par chance, mais là maintenant, je pourrais vous citer au moins une douzaine d’entreprises et quelques centaines de personnes qui sont en faillite. Je comprends que ce virus est réel, ok? Il est réel et il est horrible. Je ne conteste rien de tout ça. Mais l’hystérie qui règne dans ce pays est bien pire. Nous avons permis au virus de prendre le contrôle de notre économie, de nos petites entreprises, de nos écoles, de nos vies sociales, de toute notre qualité de vie. Nous avons capitulé et maintenant tout est contaminé.

J’aime à croire que ce restaurant est résilient. Nous avons tout fait pour qu’il vive. Mon père y a travaillé cinq jours par semaine jusqu’à sa mort, à 82 ans, c’est donc inscrit dans notre ADN. Lorsque le gouverneur nous a fait fermer pour la première fois en mars, on s’est réunis avec mon frère et mon cousin, et nous avons choisi ensemble d’y voir une opportunité. Le restaurant marchait plutôt bien jusqu’alors. Nous avions un peu d’argent de côté. Nous avons décidé : « Réinvestissons dans l’entreprise comme il est d’usage. » Nous avons entièrement rénové notre bar. Nous avons installé de nouvelles toilettes et de nouvelles lignes d’attente. Nous avons fait visiter le tout à quelques-uns de nos fidèles clients, et ils ont dit: «Wow. Lorsque cet endroit va rouvrir, vous allez faire le plein tous les jours. Vous allez faire un retour en force.»

Nous avons cinq salles, 85 employés et une surface de 13.000 pieds carrés, et nous serions censés fonctionner comme une vieille baraque à hamburgers? Combien connaissez-vous de personnes prêtes à dépenser 40$ pour un steak tiède qui a traversé la moitié de la ville? Ce n’est pas notre activité normale. Nous sommes de la vieille école. Nous n’avons pas d’ailes de poulet congelées toutes prêtes à réchauffer et à balancer dans une boîte en carton en cinq minutes. Nous achetons le poulet frais, le parons, le découpons et le panons. Il faut 25 minutes pour préparer vos ailes frites, temps que vous passez à parler entre vous et à déguster un cocktail ou deux. Mais ça c’est l’ancien monde, n’est-ce pas? Quel choix nous restait-il? Nous avons revu notre menu à emporter pour en réduire les prix et nous avons fait équipe avec DoorDash et Grubhub [NdT. deux firmes de livraison qui offrent leurs services aux restaurants]. Nous avons créé des menus à thème à l’occasion de la fête des mères et de Pâques. Nous avons livré des repas de charité aux hôpitaux et ouvert une baraque de vente de crabe à l’avant pour pouvoir vendre au boisseau. Nous dépensions 800$ par semaine en emballages pour les plats à emporter, et il n’y a rien à gagner dans ce genre d’activités. On perd sur la vente d’alcool. On ne reçoit pas le même genre de pourboires. Nous avons continué à nous accrocher en mars, avril et mai, mais nos revenus ont baissé de plus de 80%. Nous avons dû licencier 75 personnes. Ça fait 75 familles aux prises avec le chômage et les difficultés financières, pas parce qu’un virus les a rendues malades.

Lorsque l’État a autorisé les repas en plein air, je me suis précipité dans tous les Costco de la région et j’ai acheté toutes les tables de pique-nique que j’y ai trouvées. Nous en avons acheté 20 à 150$ la pièce. Nous avons ceinturé le parking et avons sorti des seaux de bière fraîche. Nous avons essayé de rendre ça attrayant, mais c’est l’été à Baltimore, il fait 90°F à l’extérieur et nous proposions du velouté de crabe à des gens qui suent des gouttes sur l’asphalte. Personne n’est venu. Pourquoi seraient-ils venus? Nous nous sommes tenus prêts pendant neuf heures chaque jour et nous avons attendu.

Nous sommes devenus plus créatifs. Nous avons encore essayé. Nous avons ouvert à 50% de notre capacité et avons proposé de la musique live, des dîners à thème, des soirées mystères et un repas avec un médium. Nous avons réinventé ce restaurant une douzaine de fois, mais rien de tout ça n’a fonctionné.

Et quel genre de soutien avons-nous reçu? Davantage de règles. Davantage de restrictions. Davantage de règlements, d’obligations et de couvre-feux. Nous devons fermer à 22 heures, car je suppose que le Covid sort à 22h01 – excepté au casino en bas de la rue apparemment, car ils ont un piston politique et peuvent rester ouverts aussi longtemps qu’ils le souhaitent. Vous pouvez vous asseoir à notre bar et prendre un verre, mais vous ne pouvez pas vous lever et vous mélanger entre vous, car c’est considéré comme une infraction à la règle sanitaire, donc maintenant je dois vous servir et vous policer en même temps. « Merci d’être venu! Nous avons vraiment besoin de votre clientèle. Maintenant, mettez votre masque ou asseyez-vous! » Je dois acheter des désinfectants, des portions individuelles de ketchup, des menus en papier et des salières et poivrières personnelles, sinon je risque une amende. Mes employés doivent porter leur masque tout le temps, même lorsqu’ils sont seuls dans un bureau, mais en attendant, nous avons un groupe de 40 personnes en salle sans masque, et c’est considéré comme sûr parce qu’ils boivent de l’eau? Rien de tout ça n’a le moindre sens.

Une cliente est venue l’autre jour, et elle n’a pas pu s’asseoir parce que nous avions quelques autres clients attablés et avions atteint la limite de 50% dans la salle qu’elle préfère. J’ai dû lui demander d’attendre. J’aurais préféré la laisser s’asseoir et accepter son argent. Je déteste ce règlement, mais maintenant je suis obligé de l’appliquer. Mais elle voyait des tables vides, et ne comprenait pas. Elle s’est fâchée et a décidé d’appeler le 911 et de leur dire que nous étions en surcapacité. Deux policiers armés sont venus. Le foyer était entièrement vide. Il n’y avait personne au bar. J’ai l’autorisation des pompiers, affichée au mur, pour 323 personnes maximum, et ils n’en ont même pas compté 100. Je leur ai dit: « Je rêve d’être en surcapacité, mais je doute que ça arrive encore un jour. »

C’est ce que disait Trump: le remède a été pire que la maladie. Les gens ont passé trop de temps chez eux à regarder les infos à longueur de journée, abreuvés de cette hystérie au point de désinfecter leurs courses et d’avoir peur de quitter leur maison. C’est devenu une nouvelle tactique anti-Trump dans la presse. La mise en accusation n’a pas fonctionné, les abeilles tueuses n’ont pas fonctionné alors on va faire du Covid un truc énorme pour tenter de lui nuire. Mais c’est nous qui avons souffert. Ça a été échec sur échec. Ce fut une mort lente et douloureuse.

Nous sommes allés voir notre comptable à la fin de l’été. Il a regardé les chiffres sans dire grand chose, ce qui n’est pas son genre. Je lui ai demandé: « Que feriez-vous? » Il a dit que, vu la tournure que tout ça prenait, nous n’aurions plus rien à perdre d’ici quelques mois.

C’est à ce moment-là que nous avons pris notre décision. Il n’y avait pas grand chose à discuter.

Notre dernier jour d’ouverture est le 30 septembre, ensuite on arrête tout.

eli.saslow@washpost.com


Texte original.

Voices from the Pandemic

‘It’s like Trump said: The cure has been worse than the disease.’

Mike Fratantuono, manager of Sunset Restaurant in Glen Burnie, Md., on the death of a family business.

I grew up inside this restaurant, and now my wife’s helping out in the dining room and my daughter’s working at the hostess stand. This is a family place — four generations and counting. I know every inch of pipe and wire we have running through here. I’ve been the plumber, the busboy, the handyman, the butcher, the bartender, the prep cook, the manager. I’ve done every job there is in this restaurant, and now I’m the one who has to shut us down.

It kills me. We were supposed to be getting ready to celebrate our 60th anniversary this year, and instead we’re packing up and closing at the end of this month. I’ll find another job, but it’s more than that. It’s home. These walls are like a family photo album. I try not to get too sentimental about it, because it won’t change a damn thing, but sometimes the stress hits me and my heart starts going like crazy. I get frustrated. It makes me angry. How does this whole situation make any sense? I don’t know a single person that’s gotten covid, and I know that’s probably lucky, but right now I can tell you about at least a dozen businesses going under and a few hundred people going broke.

I know this virus is real, okay? It’s real and it’s awful. I’m not disputing any of that. But our national hysteria is worse. We allowed the virus to take over our economy, our small businesses, our schools, our social lives, our whole quality of life. We surrendered, and now everything’s infected.

like to believe this restaurant is resilient. We tried to outlast it. My father worked here five days a week until he died at age 82, so that’s in our DNA. When the governor first shut us down in March, I got together with my brother and my cousin, and we agreed to think of this as an opportunity. The restaurant was doing pretty good at that point. We had a little money to spend. We said: “Let’s reinvest back in the business like it’s supposed to be done.” We remodeled the entire bar. We put in new bathrooms and new draft lines. We gave a tour to a few of our loyal customers, and they said: “Wow. When this place opens up, you’re going to fill it every day. You’ll be back bigger than ever.”

At first the state was only allowing us do carryout. So, okay. We’ve got five dining rooms, 85 employees, and 13,000 square feet of space, and now you want us to operate like your regular old burger shack? How many people do you know who are willing to spend $40 on a lukewarm steak that’s traveled halfway across town? That’s not our typical business. We’re old school. We don’t have frozen hot wings that we heat up and toss in a cardboard box in five minutes. We buy the chicken fresh, cut off the fat, pound it out and bread it. Your wings take 25 minutes while you’re enjoying a conversation and a cocktail or two. But that’s the old world, right? What choice did we have? We redid our carryout menu to cut the prices down and teamed up with DoorDash and Grubhub. We created themed menus for Mother’s Day and Easter. We delivered charity meals out to the hospitals and opened up a crab trailer out front so we could sell by the bushel. We were spending $800 a week on carryout containers, and there’s no real profit in any of it. You lose out on booze. You don’t get the same tips. We kept hanging on through March, April and May, but our revenue was down more than 80 percent. We had to lay off 75 people. That’s 75 families dealing with unemployment and financial hardships, and not because a virus made any of them sick.

When the state opened up for outdoor dining, I ran out to every Costco in the area and bought any picnic table I could find. We got 20 for $150 a piece. We roped off the parking lot and put out buckets of cold beer. We tried to make it look nice, but it’s summer in Baltimore, and it’s 90-some degrees outside and you’re selling cream of crab soup to people who are sweating on the asphalt. Nobody really came. Why would they come? We stood out there for nine hours each day and we waited.

We got more creative. We kept on trying. We opened up at 50 percent capacity and had live music, themed dinners, mystery nights and a meal with a psychic. We reinvented this restaurant a dozen times, but none of it worked.

And what kind of support did we get? More rules. More restrictions. More regulations, mandates and curfews. We have to close at 10 p.m., because I guess maybe covid comes out at 10:01 — except apparently not at the casino down the road, because they have political leverage, and they get to stay open as long as they want. You can sit at our bar and have a drink, but you can’t get up and mingle, because that’s considered a health violation, so now I’m trying to serve you and police you at the same time. “Thanks for coming! We really need your business. Now put on your mask or sit the hell back down!” I have to buy disinfectants, individual ketchups, paper menus, and personal salt-and-pepper shakers or else I might get fined. My employees have to wear their masks all the time, even when they’re alone in an office, but meanwhile we have a group of 40 people in the dining room with no masks on, and that’s deemed safe because they’re drinking water? None of it makes any sense.

We had a customer come in the other day, and she couldn’t get seated because we had a few other tables, and we’d hit our 50 percent capacity in the one dining room she likes. I had to ask her to wait. I’d rather sit her down and take her money. I hate this rule, but now I have to enforce it. But she could see all the empty tables, and she didn’t understand it. She got mad and decided to call 911 and tell them we were over capacity. Two armed police officers came through here. The whole foyer was empty. There was nobody at the bar. I’ve got a max fire rating on the wall for 323 people, and they couldn’t count up to 100. I told them: “I dream about being over capacity, but I doubt it will happen again.”

It’s like Trump said: The cure has been worse than the disease. People spent too much time at home watching the news all day, drinking in this hysteria until they were spraying down their groceries and afraid to leave home. It became another anti-Trump thing in the press. The impeachment didn’t work, the killer bees didn’t work, so let’s blow covid out of proportion and see if it hurts him. But it’s the rest of us that got hurt. It was day after day of failure. It was a slow and painful death.

We went to see our accountant at the end of the summer. He looked over the numbers but he didn’t say much, and that’s not like him. I said: “What would you do?” He said the way things were going, we’d have nothing left to lose within a few months.

We made the decision right then. There wasn’t much to discuss.

Our last day is September 30th, and then we’re done.

eli.saslow@washpost.com

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