J’ai pris un peu de temps pour sonder ce qui est publié et diffusé en français, notamment par des médecins comme Christian Perronne et des économistes comme Charles Gave. Je regrette de dire qu’ils sont loin d’appréhender le sujet dans son ensemble, c’est-à-dire au niveau mondial – syndrome typiquement français.
Je continue donc à relayer diverses voix de la résistance américaine. Il est en effet impossible de comprendre la nature de l’opération Covid/Grand Reset/MDBC (Monnaie Digitale de Banque Centrale) sans comprendre le véritable rôle de la Réserve Fédérale américaine et de la Banque des Règlements Internationaux. C’est un sujet à maîtriser en tant qu’européen, nous devons à la FED deux guerres « mondiales ». Enfin non, trois. Ou quatre.
Voici un récente intervention de quelqu’un que j’ai déjà mentionné, John Titus, un des critiques les plus érudits du système des banques centrales, qui publie sur sa chaîne YouTube Best Evidence les meilleures analyses de ce système. Il collabore à présent avec Catherine Austin Fitts de Solari Report, que j’ai maintes fois depuis deux ans relayée sur ce blog et dont je prépare la traduction d’une récente interview, également très importante à mon sens.
La transcription complète en anglais est ici, la traduction ci-dessous. Ce n’était pas un mince boulot mais je l’ai fait avec plaisir. J’aime vraiment beaucoup John Titus. C’est un type épatant et ça se voit. Vous pouvez vérifier, le lien est juste en-dessous.
La Monnaie Digitale de Banque Centrale et le projet de la FED de militarisation de l’argent
Bienvenue sur Best Evidence. Je m’appelle John Titus.
Dans cet épisode, je parlerai des Monnaies Digitales des Banques Centrales – en abrégé MDBC – aux Etats-Unis et des projets visant à faire de la MDBC une composante incontournable du système monétaire et, à terme, une forme exclusive de monnaie dans notre système monétaire – ça prendra peut-être du temps, mais c’est en cours.
Étant donné que la MDBC est un moyen de contrôle, les pouvoirs en place doivent y apposer un smiley géant pour la vendre à ceux visés par ce contrôle. Par chance pour les criminels qui dirigent notre système, cette population est extraordinairement crédule. Crédule à quel point, me demanderez-vous? Eh bien, jetons un coup d’œil au smiley lui-même, en gardant à l’esprit que c’est de cette manière que les grands banquiers criminels internationaux imaginent convaincre la population que la MDBC est une excellente idée.
L’argumentaire présenté en faveur de la MDBC est l’inclusion – c’est le mot à la mode, l’inclusion. Nous, qui vivons au sommet de cette utopie numérique, sommes peinés de vous voir, vous autres crétins – je veux dire, vous, les personnes qui vivent sous des ponts sans iphone ni Internet – de vous voir privées des services de notre magnificence. Nous, les membres du comité d’accueil de la MDBC, venons au secours des personnes non bancarisées et sous-bancarisées – ce sont leurs termes – nous sommes ici pour secourir les personnes non bancarisées de leur situation pitoyable, n’est-ce pas? Et en fait, un séminaire sur ce sujet a récemment été tenu au FMI. Le titre du séminaire était « Central Bank Digital Currencies for Financial Inclusion: Risks and Rewards » [Les monnaies numériques des banques centrales pour l’inclusion financière: Risques et avantages]. Ce séminaire s’est déroulé le 14 octobre 2022. Comme vous pouvez le constater, il s’agit d’un simple concours de talents pour responsables politiques. Ils se pointent tous pour y réciter leurs textes. Les gars vont y lire leurs textes. Le type sur lequel nous allons nous concentrer se nomme Bo Li. Nous y viendrons dans une minute, nous analyserons ce qu’il a à dire. Quoi qu’il en soit, pas besoin de chercher bien loin pour comprendre que l’inclusion n’a rien à voir avec les personnes qu’elle est censée aider et tout à voir avec le contrôle de la population.
Jetons un coup d’œil au discours d’un membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve Fédérale, qui dénonce expressément l’inclusion comme n’étant qu’un artifice. Ce discours date d’août 2021. Vous voyez ici qu’il a été prononcé par le gouverneur Christopher Waller et si on regarde ici en bas à gauche, je vais effectuer une recherche sur FDIC qui nous mènera à la divulgation en question. « Selon une récente enquête de la Federal Reserve Deposit Insurance Corporation, une enquête de la FDIC, environ 5,4% des ménages étaient non bancarisés en 2019″. 5,4%, pas plus. Je suis en fait assez étonné de ce nombre de personnes sans compte bancaire. Mais la conclusion clé est la suivante: « L’enquête a révélé qu’environ 75% de la population non bancarisée n’était « pas du tout intéressée » ou « pas très intéressée » à avoir un compte bancaire » au départ. Voilà un indice majeur de ce qui se cache réellement derrière l’obsession des banquiers centraux pour les « non bancarisés ». La grande majorité d’entre eux ne veulent pas de compte bancaire et, par définition, n’ont pas de compte bancaire, et les banquiers centraux veulent que cela change. Ils ont donc inventé cette propagande orwellienne d’inclusion. Et si vous lisez ce que dit Waller, il dit expressément ici : « Il ne me semble pas plausible que le développement d’une MDBC soit le moyen le plus simple et le moins coûteux d’atteindre ce 1% de ménages », c’est-à-dire les 25% de 5,4%. C’est une quantité minuscule, dit-il. Par conséquent, toute cette campagne d’inclusion est tout simplement invraisemblable et il a raison sur ce point.
Ainsi, toutes les préoccupations relatives aux personnes non bancarisées ne sont pas liées à l’incapacité des gens à accéder aux services bancaires électroniques. Ça n’a rien à voir. Tout tourne autour de la capacité des gens à se soustraire aux services bancaires électroniques et à échapper aux systèmes numériques. Et c’est ce qui ressort de la propre enquête de la FDIC. Voilà ce qui se passe en réalité. Ils sont inquiets de ces 75% qui ne veulent pas de comptes bancaires – les 75% des 5,4%. L’inclusion financière n’est donc pas vraiment « Bienvenue dans notre club, vous, les 1% de ménages qui n’ont pas de comptes bancaires et qui en veulent ». Il s’agit plutôt de faire entrer sous la tente les quelque 2 000, 2 100 foyers, ménages par comté qui ne veulent pas de comptes bancaires, qui n’ont pas de comptes bancaires, de comptes bancaires électroniques, de se débarrasser de l’argent liquide, bien entendu, et de leur dire: « Maintenant que vous êtes dans cette tente, vous ne pouvez plus en sortir ». Et c’est là le véritable objectif de cette campagne d’inclusion.
N’oubliez pas que les banquiers centraux parlent toujours avec une langue fourchue, toujours. La Réserve Fédérale elle-même a été fondée et présentée à ses débuts comme le moyen d’avoir une monnaie élastique. Que […] la quantité d’argent dans le système puisse augmenter et se contracter en fonction des besoins changeants de l’économie. Que s’est-il passé lorsque la Réserve Fédérale a été créée, en 1913? Presque immédiatement la soi-disant monnaie élastique a été utilisée pour s’étendre afin de financer la première Guerre Mondiale. Et quelques années plus tard, que s’est-il passé? La monnaie élastique a été contractée par les banquiers centraux pour provoquer délibérément une dépression en 1920 et 1921, puis quelques années plus tard, elle a été contractée à nouveau, après une nouvelle expansion, pour provoquer la dépression délibérée de 1929 et 1933. Voilà ce que signifie réellement la monnaie élastique. C’était vraiment le contraire d’une véritable expansion, il s’agissait en fait de contraction.
Et nous assistons au même jeu des contraires ici. La monnaie numérique de banque centrale est vendue comme inclusion. En fait, il s’agit d’un dispositif visant à exclure quiconque ne veut pas jouer le jeu de ce système numérique, ce piège numérique, en lui coupant sa monnaie électronique – et nous verrons cela expressément ici dans une minute ou deux. La question, pour un banquier central, est de savoir comment bloquer ces sorties, comment faire en sorte qu’un maximum de personnes utilisent la MDBC plutôt que d’autres formes de paiement. Eh bien, le FMI a laissé échapper quelques indices importants à ce sujet dans le séminaire que je viens de mentionner. Revenons donc à ce séminaire et retrouvons Bo Li. Il est le Directeur Général adjoint du FMI, et donc un partisan de premier plan de la MDBC. Sa présentation est très, très dense. Vous verrez qu’il lit un texte et que celui-ci est très dense. J’ai donc découpé sa présentation en courts extraits faciles à digérer. Mais commençons par la révélation la plus intéressante de Bo, à savoir son fantasme rock and roll personnel sur les MDBC. A vous de jouer, R-Bo D-Bo.
La MDBC peut permettre aux agences gouvernementales et aux acteurs du secteur privé de programmer, de créer des contrats intelligents, pour permettre des fonctions de politiques ciblées. Par exemple, le paiement de l’aide sociale. Par exemple, un coupon de consommation. Par exemple, les timbres alimentaires. En programmant la MDBC, cet argent peut être précisément ciblé sur le type de personnes qui peuvent le posséder et sur le type d’utilisation de cet argent. Par exemple, pour la nourriture. Cette programmabilité potentielle peut donc aider les agences gouvernementales à cibler précisément leur soutien aux personnes qui en ont besoin afin d’améliorer l’inclusion financière.
Wow, quelqu’un pourrait-il venir nettoyer la chaise de Bo Li? Merci, R-Bo D-Bo d’être si franc à propos de votre fétichisme de contrôle de la nourriture des gens. Vous avez vu ça? Il mentionne le contrôle de la nourriture deux fois en moins d’une minute. Donc Bo Li vous a dit que la MDBC est une question de contrôle. Vous exprimez une opinion qui n’est pas sur le circuit imprimé de R-Bo D-Bo, et votre nourriture numérique rétrécit. C’est pas génial ? Vous vous dites peut-être: « Je ne suis pas au chômage, je n’utilise pas de timbres alimentaires. Donc, bien que vous ayez expliqué le fantasme rock and roll des patrouilles de banques centrales, vous n’avez pas expliqué comment elles pourraient me piéger ». Je vais donc passer au clip suivant, dans lequel R-Bo D-Bo nous donne un indice très important sur la façon dont les banques centrales prévoient d’amener le plus grand nombre de personnes possible à utiliser la MDBC. Il parle d’inclusion qui, comme je l’ai expliqué précédemment, est un terme orwellien. Et il révèle ici une caractéristique clé de la MDBC que les banquiers centraux prévoient d’utiliser comme cheval de Troie pour forcer les gens à utiliser la MDBC. Écoutez attentivement.
Le deuxième aspect qui permet à la MDBC d’améliorer l’inclusion financière est son statut de monnaie légale, car la CBDC est l’obligation de la banque centrale et l’obligation de la banque centrale est une monnaie légale dans tous les pays, elle est donc largement acceptée. Cela crée une valeur potentielle pour que chacun puisse l’utiliser.
Bon, vous voyez pourquoi j’ai dû découper les deux présentations. Il y a beaucoup de choses en seulement trente secondes: inclusion, cours légal, c’est une obligation de la banque centrale, large acceptation, tout le monde peut l’utiliser. Mais il révèle l’essentiel à la toute fin lorsqu’il dit « crée une valeur potentielle pour que chacun l’utilise ». Toutes ces choses qui précèdent, le cours légal, l’obligation envers la banque centrale et tout cela, sont récitées au service de cet objectif final: tout le monde doit utiliser la MDBC, c’est l’objectif ultime, ne vous y trompez pas. Et tout le reste figure sur la liste des priorités des banquiers centraux parce qu’ils considèrent qu’ils peuvent faire passer la MDBC d’une utilisation nulle à une utilisation universelle. Je voudrais donc revoir ce clip une fois de plus et décomposer le feu roulant des données de R-Bo D-Bo en petits morceaux. Sténographe, puis-je avoir des petits morceaux de la taille de Bo, ce serait merveilleux? Génial. Ok, c’est parti.
Le deuxième aspect qui fait que la MDBC peut contribuer à améliorer l’inclusion financière est son statut de monnaie légale.
D’accord, son statut de monnaie légale. Qu’est-ce que la monnaie légale et comment favorise-t-elle l’inclusion? Commençons par la première question. Qu’est-ce qu’une monnaie légale? En bref, la monnaie légale est la seule monnaie réelle de notre système. Aux États-Unis, depuis 1933, il s’agit de l’argent liquide, y compris les billets et les pièces de la Réserve Fédérale, comme le montre la loi correspondante. Voici la loi pertinente concernant la monnaie légale aux États-Unis. Il s’agit de la section 5103 du 31 USC, vous pouvez la voir en haut à droite – je vais zoomer pour pouvoir la lire. Monnaie légale: « Les pièces et la monnaie des États-Unis, y compris les billets de la Réserve Fédérale » et certains billets antérieurs, billets historiques, billets d’émission, « ont cours légal pour toutes les charges publiques », etc. C’est une liste courte. Il s’agit essentiellement de pièces et de monnaie, de billets et de pièces de la Réserve Fédérale. C’est tout. C’est une liste très courte. Tout le reste dans notre système est de la pseudo-monnaie. Elle est presque réelle, mais elle s’accompagne d’un piège juridique latent mais énorme. Permettez-moi donc de dresser une liste rapide des pseudo-monnaies avant d’expliquer en quoi consiste ce piège juridique. Les cartes de crédit, ce n’est pas de l’argent réel. Les chèques, pas de l’argent réel. Argent sur votre compte bancaire, virement bancaire, Venmos, mandat bancaire, chèques certifiés, Paypal, chèques de banque, mandats postaux, et même réserves sur compte, c’est-à-dire les dépôts de la banque centrale sur le compte de la FED, ne sont pas de l’argent légal. Aucune de ces choses n’est légalement de l’argent car comme je l’ai dit, il y a un piège.
Et le piège est le suivant: si vous devez de l’argent et que vous essayez de payer avec l’une de ces formes de pseudo-monnaie, votre prêteur n’est pas obligé d’accepter votre paiement, ce qui maintient votre dette. La pseudo-monnaie n’est pas de la vraie monnaie. Elle ne devient de l’argent réel que lorsque votre prêteur l’accepte comme forme de remboursement. En d’autres termes, la pseudo-monnaie plus le consentement équivaut à de l’argent réel. L’argent réel ne dépend pas du consentement du prêteur. L’argent réel signifie qu’il s’agit de la monnaie du royaume et le royaume dit que l’argent réel efface la dette, que le créancier le veuille ou non. Que votre prêteur veuille ou non que la monnaie légale efface la dette, cette dette est effacée. Donc si vous devez de l’argent à votre créancier et que vous proposez de payer avec une monnaie légale, cette dette est effacée, elle est éteinte en droit, que votre prêteur y consente ou non. La dette disparaît légalement et le droit légal de votre prêteur sur votre garantie disparaît également, ce qui est très important. Il peut y avoir un contrat de prêt qui stipule que le prêteur accepte Venmo, une carte de crédit, de l’argent bancaire ou autre. Le prêteur peut librement accepter la pseudo-monnaie, mais cela signifie seulement que le prêteur a consenti à l’avance à accepter la pseudo-monnaie. Vous avez toujours besoin du consentement d’une manière ou d’une autre, avant ou après. Si vous êtes comme moi, vous avez vécu toute votre vie sans jamais voir un prêteur refuser une forme quelconque de paiement d’une dette. Ils acceptent toujours le paiement. Mais j’en parle parce que le cours légal est une carte dans le trou qui existe et que vous devez connaître parce que Bo vient de vous montrer l’as de pique du cours légal, en relation directe avec la MDBC. Et vous devez y prêter attention, car si vous pensez que les pouvoirs en place ne recourront pas à une ruse légale en matière de monnaie légale, vous vous trompez lourdement sur ce point.
Permettez-moi de vous présenter Alfred Owen Crozier, qui a écrit ce livre, « US money versus corporation currency » [L’argent américain contre la monnaie d’entreprise]. Cet homme, Alfred Crozier, est le critique le plus féroce de la Réserve Fédérale, il a écrit l’accusation la plus cinglante de la FED un an avant sa création – ce livre a été écrit en 1912. Vous avez peut-être déjà vu son dessin le plus célèbre, vous connaissez peut-être Crozier grâce à son dessin le plus célèbre, qui est celui-ci. C’est l’original, c’est le quiz du vampire OG, la pieuvre qui prend le contrôle de tout. La pieuvre s’empare du Trésor américain, du Capitole, de la Maison Blanche, de la Bourse de New York, de la banque, de votre banque locale, de la ferme, de l’usine. Et son nom est National Reserve Association et c’est ainsi qu’elle était connue avant de devenir la FED en 1913. Mais ce dessin vient de ce livre, « US money versus corporation currency« . Ce livre est fantastique. Crozier était un éminent avocat, mais si vous lisez attentivement le livre, vous remarquerez également qu’il était en réalité un activiste et ce que je veux dire par là, c’est qu’en dépit du fait qu’il était un éminent avocat, il a en quelque sorte utilisé cette position et a écrit des lettres à des banquiers très importants pour leur poser des questions sur tel ou tel aspect de la législation qui allait devenir le Federal Reserve Act. Il retournait ensuite à son oeuvre et consignait les réponses de ces banquiers, qui étaient pour la plupart assez idiotes, dans un livre qu’il a ensuite publié lui-même. Ce type était un écrivain accompli. Il a publié huit livres. L’un d’entre eux fut encensé par la critique. C’était un roman intitulé « L’aimant », écrit quelques années auparavant. Un livre encensé par la critique et pourtant il a dû auto-publier cette attaque contre la National Reserve Association et la FED.
Crozier était un homme influent. Il a même rencontré le président Taft en personne. Je soupçonne que c’était parce qu’ils étaient tous deux de Cincinnati. Je ne le sais pas, on en sait peu. Je ne trouve pas grand-chose sur Crozier mais je vous dis juste ce que je sais de lui. Il a rencontré Taft et il a plaidé contre l’adoption du Federal Reserve Act et je ne peux pas affirmer que c’est ce qui l’a arrêté, mais il faut reconnaître qu’il n’a pas échoué parce que Taft n’est pas le président qui a signé le Federal Reserve Act, c’était Woodrow Wilson. Et Crozier a fait autre chose, il a écrit librement sur les Rothschild dans ce livre, il a parlé de la quantité d’argent qu’ils possèdent, de leur taille et de leur puissance. Alfred Owen Crozier était un homme talentueux et très dangereux pour les pouvoirs en place, c’est la raison pour laquelle vous n’avez jamais entendu parler de lui. Il y a beaucoup de livres sur l’argent qui excellent dans l’art d’attaquer des hommes de paille qui correspondent aux tendances politiques des gens, à leurs penchants politiques. Alfred Crozier a visé la jugulaire. Il s’est attaqué aux banquiers, il s’en est pris aux banquiers et il a montré comment les banquiers militarisent l’argent et à la page 326 de ce livre – je ne vais pas la lire, c’est au chapitre vingt – il démontre, il relaie un récit de banquiers qui ont utilisé la monnaie légale comme une arme. Et je voudrais vous raconter cette histoire parce qu’elle est très pertinente ici.
L’essentiel de l’histoire est comme suit: une bande de gars de l’Ouest, des mineurs, peut-être des éleveurs, avaient découvert une mine, une mine d’or ou d’argent – probablement une mine d’argent, je ne sais pas. Ils avaient découvert une mine qui contenait des matières premières et ils voulaient en faire une opération commerciale majeure, mais ils avaient besoin d’argent. Ils ont emprunté cet argent à Wall Street et ont utilisé la mine comme garantie pour ce prêt. Et ils ont galéré. Ils ont galéré, mais ils ont réussi à la développer jusqu’à ce qu’elle prenne de la valeur et ils ont été en mesure de rembourser le prêt à la dernière minute. Le problème, c’est qu’au moment de rembourser le prêt à la toute dernière minute, avec le shérif présent, ils ont essayé de le rembourser avec des certificats d’or, qui à l’époque étaient garantis à 100% par de l’or, et ils ont essayé de le rembourser avec des lettres de change. Et l’avocat de Wall Street a répondu: « C’est quoi ce bordel? Vous nous devez de l’argent et ça, ce n’est pas de l’argent, ce n’est pas une monnaie légale. Alors ramenez vos culs poussiéreux en ville et trouvez-moi des pièces d’or et des billets verts. Allez les chercher avant la fermeture, bande de ploucs, ou votre mine va devenir la mienne ». Et c’est ce qui s’est passé. Wall Street a repris cette mine et l’or des gars de l’Ouest. Et c’est parce que les certificats d’or et les lettres de change, comme les cartes de crédit, les chèques, l’argent sur votre compte bancaire, les virements et tout le reste, n’ont pas cours légal. Ce n’est pas de l’argent parce qu’il faut l’accord du prêteur pour rembourser sa dette afin de pouvoir garder sa garantie et c’est ce qui est arrivé à ces gens. Ils ont perdu leur mine parce qu’ils ne savaient pas ce qu’était la monnaie légale. La monnaie légale ne nécessite pas le consentement du prêteur. Elle efface la dette par l’effet de la loi.
La monnaie légale c’est de la vraie monnaie. Rappelez-vous ceci. La monnaie légale c’est de l’argent réel, tout le reste c’est de l’argent de la dette. Ce n’est rien d’autre qu’une créance légale sur de l’argent. C’est une reconnaissance de dette. La plupart du temps – quasiment tout le temps – elle est émise par des parties privées. Considérez-le de la manière suivante: si vous avez dix billets de cent dollars dans votre main et que vous vous tenez à l’extérieur de la banque, c’est de l’argent réel, vous possédez cet argent. Mais si vous entrez dans cette banque et que vous ouvrez un compte avec mille dollars en liquide, vous n’avez plus qu’un droit sur de l’argent réel. Vous êtes devenu un créancier non garanti de la banque. Si la banque fait faillite, vous n’avez plus rien. Ce n’est pas le cas avec de l’argent réel.
Alors, comment toute cette histoire de monnaie légale se rapporte-t-elle à la MDBC? Comment le statut de la MDBC de monnaie légale l’aiderait-il à s’imposer pour que, comme le dit Bo, tout le monde l’utilise? Eh bien, je veux que vous repensiez à l’inclusion. Il ne s’agit pas de faire entrer une poignée de personnes dans la tente, mais de forcer tous les autres à rester dans la tente. Fondamentalement, l’inclusion est une tromperie. Je veux que vous vous souveniez qu’il n’y a qu’environ un million de ménages non bancarisés qui souhaitent réellement avoir accès aux services bancaires électroniques. La grande majorité des personnes non bancarisées choisissent ce statut librement. Mais l’inclusion est présentée de manière générale, tout comme l’aide aux moins fortunés. Elle est présentée comme une aide sociale et cela couvre une tête de pont politique bien plus importante que le million de foyers qui n’ont pas de compte bancaire et ne veulent pas de compte bancaire. Remarquez avec quelle désinvolture ils sont passés de la tête de pont des non bancarisés d’environ un million de personnes à la tête de pont des timbres alimentaires qui comprend quarante-deux millions de personnes. Qu’est-ce qui justifie le saut des non bancarisés aux EBT? Y a-t-il des preuves que les utilisateurs d’EBT, les utilisateurs de timbres alimentaires ne sont pas bancarisés? Bien sûr que non. EBT signifie electronic benefit transfer. La seule chose que la MDBC ajoute à cette équation est le contrôle de quarante millions de personnes, mais cela n’a pas d’importance pour Bo et compagnie. Ce qui compte pour eux, c’est de pouvoir ratisser cent millions de personnes au total, plus ou moins bénéficiaires de l’aide sociale, qui reçoivent des chèques du gouvernement, et de faire entrer ces cent millions de personnes dans la tente de la MDBC, en utilisant la rubrique rassurante de l’inclusion et quelques belles paroles sur les personnes non bancarisées, qui ne concernent en fait qu’un million de personnes.
En d’autres termes, lorsque vous voyez Bo et compagnie dans des séminaires politiques comme celui du FMI ici, vous voyez ces gens se féliciter. Ils se félicitent, non pas d’avoir aidé un million de personnes sans compte bancaire, mais d’avoir amassé une armée de cent millions d’utilisateurs de MDBC. Les banquiers centraux ne sont pas intéressés à aider cent millions de personnes. Ce qui les intéresse, c’est d’utiliser cent millions de personnes, d’utiliser un tiers du pays pour mettre les deux autres tiers en ligne jusqu’à ce que tout le monde utilise la MDBC. Et ils viennent de vous dire carrément qu’ils vont mettre la monnaie légale à la pointe de cette méga-lance. Si vous êtes une entreprise et que vous avez des clients qui vous doivent de l’argent et qu’ils vous proposent de vous payer avec leur MDBC d’inclusion ou leur carte MDBC Medicaid ou leur MDBC EBT, qui sait, s’ils vous proposent de vous payer avec la MDBC, vous devrez accepter ou ne pas être payé. Parce que l’offre de payer avec la monnaie légale, comme nous venons de le voir, efface cela que vous acceptiez ou non la forme de paiement. Par conséquent, votre choix se résume à: prendre le train de l’inclusion de la MDBC et être payé ou vous faire avoir sur l’ensemble de la dette.
Oh, et en passant, pendant que vous tentez de décider si vous allez suivre la voie de la MDBC, vous allez être littéralement bombardé de propagande sur le fait que l’argent liquide est sale, qu’il répand des maladies. J’ai déjà vu ça au début de la pandémie. Je roulais sur les routes à péage de l’Indiana et de l’Illinois et je voyais ces panneaux d’affichage qui disaient: « Hé, n’utilisez pas cette voie pour l’argent liquide, utilisez l’une des six voies pour les cartes de crédit parce que les cartes de crédit sont propres et l’argent liquide est sale ». Aujourd’hui, cette campagne a déjà été interrompue. Ils l’ont retirée assez rapidement, mais je m’en souviens très bien, car il était hors de question que je prenne l’avion avec un masque, laissez tomber. Quoi qu’il en soit, les pouvoirs en place vont tout mettre en œuvre pour que vous soyez ruiné si vous n’utilisez pas la MDBC. Comment puis-je savoir que c’est ce qui est prévu? La réponse à cette question est qu’il y a un indice très important dans le discours de Bo. Il a proféré un énorme mensonge sur la loi de l’argent et sur le Federal Reserve Act en particulier. Et je parie des dollars contre des beignets – en fait, avec l’inflation, je parie des beignets contre des dollars – que cette loi est sur le point de changer. Je reviens à ce clip. En fait, je vais simplement repasser le dernier clip sur la monnaie légale, mais je vais le laisser jusqu’à la fin pour entendre Bo expliquer pourquoi il pense que la MDBC a cours légal. Ecoutez ça.
Le deuxième aspect pour lequel la MDBC peut contribuer à améliorer l’inclusion financière est son statut de monnaie légale, car la MDBC est l’obligation de la banque centrale et l’obligation de la banque centrale est une monnaie légale dans tous les pays. Elle est donc largement acceptée.
L’obligation de la banque centrale est une monnaie légale dans tous les pays. Non, en fait ce n’est pas vrai. Les obligations de la banque centrale n’ont pas cours légal dans tous les pays parce qu’aux États-Unis, où ce bon vieux Bo a obtenu son diplôme de droit à Harvard – ce qui explique pourquoi il se moque de la loi – l’argent liquide et les pièces, qui ont cours légal, ne sont pas des obligations de la FED. Les pièces ne sont pas du tout des engagements de la FED, ce sont des actifs. La FED paie au Trésor américain la valeur nominale des pièces. Et si vous vous posez la question, j’ai une vidéo à ce sujet intitulée « What’s behind the FED’s manufactured coin shortage » [Qu’est-ce qui se cache derrière la pénurie de pièces créée par la FED?]. Et pour ce qui est de l’argent liquide, il est vrai que les billets de la Réserve Fédérale sont inscrits au passif du bilan de la FED. Mais légalement, les liquidités sont une obligation des États-Unis, et non de la FED. Comment le savons-nous? Parce que le Federal Reserve Act le dit. Laissez-moi vous montrer. Ici, nous voyons le Federal Reserve Act, en fait la partie pertinente du Federal Reserve Act, qui est la section 16. Vous pouvez voir là-haut « Note Issues » , c’est-à-dire les billets de la Réserve Fédérale. C’est long mais ce n’est vraiment que le premier paragraphe qui est pertinent, je vais donc faire un zoom dessus, et voilà. Ici, Note Issues, les billets de la Réserve Fédérale. Ok, c’est de ça qu’ils parlent et vous pouvez lire ici « lesdits billets seront des obligations des Etats-Unis et seront recevables » pour tous ces trucs. Notez que ce sont des obligations des Etats-Unis et qu’elles sont recevables par les banques de la Réserve Fédérale, ce sont donc deux entités distinctes. Bo a tout à fait tort de dire que la monnaie légale aux États-Unis est une obligation de la banque centrale, ce n’est pas le cas. C’est une obligation des États-Unis. Il a complètement tort à ce sujet.
Donc, lorsque Bo vous dit que les obligations de la banque centrale ont cours légal dans tous les pays, il est en train de lire – je vous parie encore, je vous parie des donuts contre des dollars – il est en train de lire un projet d’amendement au Federal Reserve Act existant, parce que sous la loi actuelle, sous la configuration actuelle du Federal Reserve Act, Bo ment, vous venez de le voir. Les billets de la Réserve Fédérale sont des obligations des Etats-Unis, ce ne sont pas des obligations de la FED. Cela vous indique probablement, j’imagine, où la FED voit la nécessité de changer la loi afin de mettre en place les monnaies numériques de la banque centrale. Le président [de la FED], M. Powell, a déjà dit publiquement qu’il fallait changer la loi, qu’il fallait une loi d’habilitation. Et Bo a parlé tout au long de sa présentation des monnaies numériques de la banque centrale au présent. Mais dans tous les cas, qu’ils changent la loi, c’est un sujet de lutte pour un autre jour. Pour l’instant, le projet de la MDBC devrait être suffisamment clair pour vous permettre de commencer à réfléchir à ce qu’il convient de faire. J’ai moi-même quelques réflexions à ce sujet et sur ce thème. Et il semblerait qu’au moins un sénateur américain agisse aussi dans ce sens, heureusement. J’en parlerai une autre fois. Pour l’instant, joyeux Thanksgiving. Merci beaucoup d’avoir regardé. Comme toujours, je vous verrai la prochaine fois.