Éviter la révolution – par Charles Hugh Smith.

Voici ma 500ème publication, en bientôt quatre ans: une nouvelle traduction de mon économiste préféré – qui me confirme à l’instant l’impression que j’avais en le lisant: tout ça le rend plutôt amer.

Mes voisins français, qui sont plongés dans le cas de figure décrit ci-dessous ont eux aussi de quoi se sentir amers. Cet article et le suivant sont à leur intention.

Source.


Éviter la révolution

Si les dirigeants choisissent une politique de relations publiques à l’eau-de-rose et la mise en place des réformes éphémères dans l’espoir que tout se passera bien, ces subterfuges risquent de pousser le mécontentement au-delà du point de contrôle.

Charles Hugh Smith

8 avril 2024

Quoi que l’on puisse dire ou penser de la classe dirigeante, elle a tendance à avoir un sens aigu de l’auto-préservation. La capacité à présenter avec un visage impassible des visions optimistes de soleil et de licornes est certes précieuse, mais précieuse aussi est la capacité à sentir que raconter des foutaises ne fonctionne plus et qu’il faut faire quelque chose pour éviter un effondrement de confiance susceptible de mettre un terme à leur carrière.

En règle générale, la capacité à maintenir une confiance illusoire dans le fait que tout va bien se passer a tendance à se terminer très mal pour la classe dirigeante. Quelle que soit la sincérité avec laquelle on le profère, « qu’ils mangent de la brioche » ne résout pas les asymétries extrêmes qui engendrent le désordre révolutionnaire. Il faut quelque chose de plus, quelque chose qui réduise les asymétries de richesse et de pouvoir ou qui donne l’impression de le faire.

Pour éviter la révolution, il faut une action qui profite à ceux pour qui le statu quo ne fonctionne plus. Si l’emprunt et la distribution d’« argent gratuit » fonctionnent pendant un certain temps, cette prodigalité génère sa propre dynamique déstabilisatrice, de sorte que la réduction des asymétries de richesse et de pouvoir finit par exiger des dirigeants qu’ils s’approprient une partie des avantages et du butin de l’élite financière.

Étant donné que la classe dirigeante est soit redevable à l’élite financière, soit membre des deux clubs, les dirigeants sont rapidement déclarés « traîtres à leur classe » tandis qu’ils agissent pour empêcher le renversement de l’élite financière prédatrice qui a poussé les asymétries à des extrêmes déstabilisants.

En d’autres termes, les dirigeants qui sauvent l’élite financière des conséquences de sa propre rapacité n’obtiendront aucun crédit de la part de ceux qu’ils sauvent. Plutôt que de comprendre que renoncer à 10% de leurs gains permet de préserver les 90% restants, la cupidité et l’orgueil infinis de l’élite financière l’enferment dans un fantasme délirant selon lequel sa richesse et son pouvoir sont « mérités » et donc intouchables.

Ils ignorent commodément que le système est truqué de manière à ce que chaque lancer soit une balle douce et que chaque coup de base devienne un coup de circuit. [NdT. voir les règles du base-ball ici]

Le fait que ne rien faire puisse conduire à un aller simple pour l’île du Diable délivré par un gouvernement révolutionnaire n’est pas pris en compte. Le fait qu’ils pourraient bientôt se battre pour les MRE [NdT. rations de survie de l’armée US] occasionnellement lancés d’un avion ne pénètre pas leur chambre d’écho imbibée d’orgueil et de privilèges. La tâche ingrate de sauver leur propre classe incombe aux dirigeants.

Des politiques qui auraient été rejetées d’emblée parce qu’elles étaient politiquement impossibles sont normalisées sitôt que les dirigeants s’empressent d’éviter la révolution. Le chemin historique qui mène de la complaisance au déni et aux politiques extrêmes est bien connu: les dirigeants tentent d’abord de faire miroiter soleil et licornes. Lorsque cela ne suffit pas à satisfaire la foule privée de ses droits, les dirigeants publient des décrets grandiloquents qui suggèrent que « l’espoir et le changement » sont au coin de la rue.

Une fois que ce stratagème bien rodé n’a pas permis d’apaiser les troubles sociaux, les dirigeants acceptent que « lorsque les choses deviennent sérieuses, il faut mentir », et c’est ainsi qu’ils mentent, d’abord pour calmer les esprits amers, puis pour gagner du temps.

Finalement, il faut prendre des mesures concrètes, et c’est là que les choses se gâtent. Tout choix politique invite les erreurs: ne rien faire peut déclencher un désastre, mais en faire trop ou trop peu aussi. Le luxe de calibrer une réponse n’est plus disponible, et les politiques extrêmes sont donc jetées au mur jusqu’à ce que quelque chose colle. [NdT. expression anglaise pour « essai/erreur », inspirée par le jeu de lancement de spaghettis au mur]

Ceux qui conseillaient la prudence sont licenciés, car leurs conseils ont conduit à la crise actuelle. Ceux qui conseillaient des réponses radicales sont promus et laissés libres de mettre en œuvre ce qu’ils prétendent être la solution magique.

Hélas, à ce stade avancé, la magie se fait rare, et les politiques extrêmes entraînent des conséquences de second ordre que personne n’avait prévues, à l’exception peut-être des voix trop prudentes qui n’avaient pas compris que l’option des choix judicieux s’était dissipée depuis longtemps, et que les seules options restantes étaient mauvaises, voire pires que simplement mauvaises.

Les asymétries extrêmes de richesse et de pouvoir qui ont engendré la crise sont finalement compensées par des politiques tout aussi extrêmes conçues pour éviter le renversement des élites dirigeantes. Si ces politiques rééquilibrent ce qui a été laissé en déséquilibre, l’ordre et la stabilité peuvent être lentement rétablis.

Si les dirigeants choisissent une politique de relations publiques à l’eau-de-rose et la mise en place des réformes éphémères dans l’espoir que tout se passera bien, ces subterfuges risquent de pousser le mécontentement au-delà du point de contrôle, et les prédictions concernant la suite des événements deviennent une folie: au-delà de cet horizon, tout devient possible.

Une société à faible niveau de confiance est une société appauvrie – par Charles Hugh Smith.

J’écris un machin pour Substack à propos de la (crise de) confiance. Mon économiste préféré a publié ceci sur le sujet. Ça parle des États-Unis, vous me direz si l’Europe est concernée. Le sujet des injections n’y est pas explicitement évoqué, je complèterai donc dans mon propre article. À part ça, c’est parfaitement bien vu.

Source.


Une société à faible niveau de confiance est une société appauvrie

Les seuls réservoirs de confiance qui subsistent dans la vie américaine sont les réseaux personnels, les entreprises locales et les institutions locales

Charles Hugh Smith

8 mars 2024

Ce n’est pas vraiment un scoop que la confiance sociale a diminué de manière significative aux États-Unis. Les enquêtes révèlent que la confiance du public dans les institutions et les classes professionnelles qui dominent ces institutions s’est effondrée (voir le graphique ci-dessous). La confiance sociale, c’est-à-dire la confiance que nous accordons aux autres, est également tombée à son niveau le plus bas depuis plusieurs décennies.

Ce n’était pas le cas dans les décennies passées. Les Américains accordaient une grande confiance à leurs institutions, à leur gouvernement et à leurs concitoyens. Le déclin de la confiance sociale est généralisé: notre confiance dans les institutions, les élites professionnelles et nos concitoyens américains s’est brutalement effondrée.

Les causes de ce déclin de la confiance sociale peuvent être débattues à l’infini, mais plusieurs facteurs sont évidents:

  1. Les institutions ont perdu la confiance des citoyens en dissimulant ou en modifiant des réalités pour servir des intérêts cachés et des carrières d’initiés. La guerre du Viêt Nam a été poursuivie sur la base de falsifications, tout comme la deuxième guerre du Golfe visant à renverser Saddam. Le Watergate a érodé la confiance à de multiples niveaux, tout comme l’enquête de la commission Church sur l’espionnage domestique et les excès des agences de sécurité américaines.
  2. Les élites managériales et professionnelles au sommet des institutions nationales ne placent plus les intérêts des citoyens au-dessus des leurs. La confiance du public s’est érodée au fur et à mesure que les institutions sont considérées comme des véhicules d’enrichissement personnel et d’avancement de carrière: les PDG du secteur de la santé se paient des millions, l’enseignement supérieur est gonflé par des couches administratives non enseignantes, les entreprises de défense et le Pentagone ont graissé la porte tournante au profit des titulaires et des initiés, et ainsi de suite, dans un défilé sans fin d’égoïsme masqué par de souriantes affirmations de relations publiques « au service du public ».

Le passage d’une société de haute confiance à une société de basse confiance a des conséquences économiques, politiques et sociales. Les sociétés à faible niveau de confiance ont des économies stagnantes, car personne ne fait confiance aux personnes qu’il ne connaît pas personnellement ou par l’intermédiaire de réseaux de confiance, et personne n’a confiance dans le fonctionnement efficace des institutions ou dans leur capacité à remplir leur mission déclarée, qui est de servir le bien public.

Face à des bureaucraties incompétentes, irresponsables et corrompues et à une culture saturée d’escroqueries, de fraudes, d’imposteurs et de systèmes d’enrichissement rapide, les gens abandonnent et se désintéressent. Plutôt que de créer une entreprise et de courir tous les risques pour finalement se faire jeter ou escroquer, ils n’essaient même plus de créer une entreprise. Face à l’insécurité financière qui est désormais la norme, ils décident de ne pas se marier et de ne pas avoir d’enfants.

Les vastes réseaux commerciaux de l’Empire romain reposaient sur des réseaux de confiance personnels et sur la confiance dans les fonctionnaires/institutions de Rome. Les propriétaires de navires de commerce traitaient avec des capitaines et des marchands de confiance, qui payaient ensuite des droits aux fonctionnaires romains à Alexandrie et dans d’autres grands ports de commerce.

En d’autres termes, les réseaux de confiance personnels étroitement liés fonctionnent bien tant que les institutions publiques qui lient l’ensemble de l’économie sont considérées comme justes et fiables – pas parfaites, bien sûr, mais efficaces et « suffisamment bonnes ».

Mais lorsque les institutions publiques sont considérées comme injustes, peu fiables, corrompues ou incompétentes, c’est toute l’économie qui s’effondre. Même les réseaux de confiance personnels ne peuvent survivre dans une économie où les bureaucraties étatiques et les institutions privées sont injustes, peu fiables, corrompues ou incompétentes.

L’économie américaine est aujourd’hui dominée par d’énormes monopoles et cartels privés qui sont l’équivalent pour le secteur privé des bureaucraties d’État agissant dans leur propre intérêt. Les Big Tech, Big Pharma, Big Healthcare, Big Ag, Big Finance, etc. sont encore pires que les bureaucraties d’État parce qu’il n’y a pas d’exigences légales en matière de transparence ou de recours. Essayez d’obtenir une réponse d’une société Big Tech lorsque vous avez été frappé de « shadow banning » ou envoyé en Sibérie numérique.

Les seuls réservoirs de confiance qui subsistent dans la vie américaine sont les réseaux personnels, les entreprises locales et les institutions locales. Ils ne sont pas garantis, bien sûr; dans de nombreux endroits, même ces réservoirs ont été taris. Mais dans d’autres localités, des entreprises et des institutions telles que le service des eaux du comté, le journal local, l’université locale, etc. continuent à gagner la confiance du public en fournissant les services pour lesquels elles ont été créées, de manière efficace et à un coût raisonnable.

Plus l’institution est grande et plus sa richesse et son pouvoir sont importants, plus la confiance sociale est faible, et ce pour de bonnes raisons. Plus l’influence des élites managériales est grande, plus la déconnexion avec les expériences quotidiennes des citoyens et des clients est importante, et plus le marketing autocentré est poussé à l’extrême.

Bien sûr, je fais confiance à Big Tech, Big Pharma, Big Healthcare, Big Finance – pour m’arnaquer, faire des profits, m’envoyer des factures embrouillées, augmenter les frais, faire en sorte qu’il soit impossible de les contacter, et m’envoyer en Sibérie numérique si je me plains.

Le fossé entre les élites et les gens du peuple devrait nous inciter à examiner la voie du manque de confiance sur laquelle nous sommes en train de glisser:

ÉLECTEURS
6% ont une opinion très favorable des membres du Congrès
10% des journalistes
17% des professeurs
LES 1% DE L’ÉLITE (politiquement obsédés)
69% ont une opinion très favorable des membres du Congrès
71% des journalistes
76% des professeurs

Dans une société où tout est bidon, de mauvaise qualité ou frauduleux, on prend un risque en faisant confiance à quelqu’un que l’on ne connaît pas personnellement – et même cela peut être risqué maintenant que l’autoglorification par le tape-à-l’œil est la dernière voie qui reste aux non-élites pour parvenir à la sécurité financière.

Une société à faible niveau de confiance est une société appauvrie, économiquement stagnante et socialement exsangue. Nous en sommes là aujourd’hui, et plus nous serons fragmentés, cupides, égoïstes, désespérés et dérangés, moins nous aurons de chances de trouver les moyens de rétablir la confiance.

Malheureusement, nous savons déjà que tous ceux qui prétendent « rétablir la confiance » débitent des messages de relations publiques destinés à camoufler leur enrichissement personnel. Nous savons également que la vaste armée de collaborateurs bien payés, de factotums, d’exécutants, d’apologistes d’histoires heureuses, de laquais, de sous-fifres et de larbins vendus déclare que « tout va bien ».

Il suffit de marmonner « Euh, bien sûr » et de continuer à se connecter (à la décroissance), à abandonner (l’hyperconsommation et le servage par la dette) et à se brancher (sur l’autosuffisance et la relocalisation du capital et du pouvoir de décision).

Diagnostics.

Bonne année 2024!

L’année de la redevabilité est terminée. Ô surprise, pas de Nuremberg 2.0, juste quelques plaintes comme celle-ci – le Procureur Général du Texas contre Pfizer. En Europe, quelques rats politiques quittent le navire vaccinal en perdition, maintenant que le mal est fait et qu’ils sont autorisés à jouer officiellement les preux chevaliers avec trois ans de retard. Parfaitement minable.

Voyons ce qu’on nous promet pour l’année qui vient: chaos, guerre civile, guerre mondiale, extrême-droite, et autres signes que le foutage de gueule continue. Encore du minable…

Je vois se former deux tendances, pas strictement alignées sur les divisions qu’on nous vend – gauche/droite, noirs/blancs, Russie/Ukraine – actualisée en Israël/Palestine – et bien entendu injectés/non-injectés.

D’un côté les éternels enfants gâtés qui comptent sur d’autres pour faire le boulot – au choix selon leur « camp », l’État, Pfizer, les politiciens, Donald Trump, Jésus Christ, etc. – et traversent la vie sans rien vouloir savoir ni savoir qu’ils ne savent pas. Inutiles à eux-mêmes et aux autres, personne n’en veut – ni vous, ni moi, encore moins leurs maîtres, qui ne savent plus quoi en faire.

D’autre part, ceux qui (re)prennent leur vie en main, même si ce n’est ni facile ni un cadeau – beaucoup de travail pour peu de récompense – mais réalisent que la seule liberté ne se gagne pas à coups de manifs à la con mais par l’autonomie et la responsabilité individuelle.

En voici la version latine sous forme de proverbes pour assiettes – idée piquée à Chaval:

Labor ipse voluptas: le travail est sa propre récompense.

Flecti non frangi: on nous a pliés mais on ne nous a pas cassés.

… et bonne santé!

J’ai:

  • une crise aigüe de goutte (moi qui ne boit jamais),
  • une allodynie, ou un zona, on ne sait toujours pas (médecins incompétents),
  • des apnées du sommeil (86 par heure, dont une mesurée à deux minutes),

mais pas le Covid!

Ces légères indispositions heureusement sans gravité expliquent le léger retard de ce billet.

Je prends donc de la colchicine, de la vitamine B et je me déguise en éléphant toutes les nuits, sur conseil de mon cardiologue, ce qui me prolongera la vie de plusieurs années, merci Docteur – et implique que le monde devra encore supporter ce vieillard acariâtre, en plus de tout le reste.

Et comment vont les autres?

Covid-19

Je coiffe ma casquette marquée Service Public pour une annonce d’intérêt général.

Si vous souffrez des symptômes suivants:

  • toux sèche persistante,
  • courbatures,
  • fièvre modérée,
  • douleur dorsale extrême localisée au niveau du pancréas/estomac, c’est-à-dire au milieu de la colonne vertébrale,
  • très forte diarrhée, système digestif HS,

… c’est probablement le Covid – peut-être le petit dernier, le JN.1. Vous savez quoi faire.

Je range ma casquette, passons à la suite des événements.

En 2020, n’en déplaise aux négationnistes du SARS-CoV-2, le Covid a fait quelque dégât chez les immunodéprimés et certains malchanceux – assez peu – dont certains ont chopé un Covid long. Avance rapide jusque 2024: le système immunitaire des injectés a été maintenant suffisamment « reprogrammé », c’est-à-dire agressé, pollué et déraillé pour qu’on se retrouve dans la situation de 2020 en mille fois pire, où les injectés sont les nouveaux immunodéprimés. C’est-à-dire que la vraie pandémie de Covid pourrait éventuellement commencer et faire des ravages. Lesquels?

Vous avez tous lu ce que j’ai publié sur les « effets secondaires » de cette merveille technologique – environ le tiers des articles de ce blog, qui en compte bientôt cinq cents – notamment la prolifération des IgG4. Mais il y a du nouveau.

Ce papier émet l’hypothèse que l’épidémie de pneumonie (bactérienne) aux « poumons blancs » (si c’est bien la traduction officielle) qui sévit en Chine, et maintenant en Europe et aux US, est en fait une infection secondaire due au Covid. L’article fait une bonne collection et analyse de données mais rien d’autre, le sujet des dégâts vaccinaux étant totalement glissé sous le tapis.

Autre analyse ici, un peu plus détaillée, de la corrélation Covid/pneumonie par mon très patient et persistant compatriote, le Dr Vanden Bossche. Même si j’ai un doute, je reparle de Geert parce qu’il prévoit qu’on va passer maintenant au variant de l’apocalypse qu’il annonce depuis trois ans, qui sera un cousin de JN.1 – il explique tout ça ici et ici. Ça mériterait d’être traduit (j’y pense), dans la mesure où même si le quart de la moitié de son pronostic se réalise, ça risque d’être épique. La bonne nouvelle, c’est que les non-injectés ne risquent quasiment plus rien du Covid. La moins bonne nouvelle c’est que les injectés tomberaient bientôt comme des mouches – question de jours ou de semaines. Comme ils sont plus de cinq milliards, ça pourrait influencer négativement le cours des choses cette année – un peu plus vite que le scénario de Toby…

D’ailleurs, on sent bien un léger malaise là-haut depuis quelque temps. Ils se mettent à carrément camoufler des « morts soudaines » en accidents de voiture (sorry, j’ai perdu le lien), donc l’inverse de ce qu’ils faisaient en 2020 avec le Covid. Si ÇA c’est pas minable…

Steve Connoly a recensé la progression du nombre de « morts soudaines » (cardiaques?) dans les avis mortuaires américains – très parlant, je traduirai.

Cette étude de septembre dernier donne la proportion des injectés avec séquelles cardiaques: quasiment tous. Il va donc falloir publier des études bidon pour détourner le truc. En voici une.

Épidémie de crises cardiaques

Pour ce titre, je pique à Jeff Childers un extrait de son billet du 28 décembre:

Hier, je suis tombé sur une nouvelle étude iScience prépubliée signalant une nouvelle pandémie potentielle, intitulée « Predicted risk of heart failure pandemic due to persistent SARS-CoV-2 infection using a three-dimensional cardiac model«  (Risque prédit de pandémie d’insuffisance cardiaque due à une infection persistante par le SARS-CoV-2 à l’aide d’un modèle cardiaque tridimensionnel). Cette étude présente des données scientifiques covidiennes farfelues, comme je l’expliquerai dans un instant, mais il convient de noter sa prédiction désastreuse: une pandémie d’insuffisance cardiaque à venir. Ouaip.

Les chercheurs partent de la théorie covidienne d’une l’infection persistante par le covid – un type d’infection crypto-covidienne des plus furtifs, qui est non seulement asymptomatique, mais dont les tests sont également négatifs, même en utilisant la PCR – qui a été critiquée pour sa trop grande sensibilité. En fait, le covid persistant est totalement invisible aux tests. Jusqu’à présent.

C’est donc une sorte de croyance religieuse.

Les chercheurs ont notamment prédit une pandémie d’insuffisance cardiaque qui, selon eux, sera attestée par la présence de la protéine de pointe dans les tissus cardiaques. Même s’ils admettent qu’il n’y a pas de preuve concluante d’une infection persistante par le covid jusqu’à présent, ils estiment que la sonnette d’alarme devrait déjà être tirée en ce qui concerne les crises cardiaques:

L’augmentation explosive du nombre de patients infectés par le virus en raison de la pandémie de COVID-19 pourrait avoir entraîné une augmentation considérable du nombre de patients présentant un risque potentiel d’insuffisance cardiaque. Dans les pratiques cliniques, ces patients à haut risque devraient être identifiés en détectant le virus lui-même ou le génome viral dans le tissu de la biopsie endocardique ou en surveillant les niveaux de troponine dans le sang. Ce rapport peut servir d’avertissement quant à la possibilité d’une pandémie d’insuffisance cardiaque dans l’ère post-Covid-19.

L’étude ne montre pas, et n’avait pas pour but de montrer, une infection persistante par le covid. Les chercheurs ont infecté des cellules cardiaques avec le covid dans une boîte de Pétri et ont observé ce qui se passait. Comme il n’y a pas de système immunitaire dans une boîte de Pétri, l’étude n’a pas pu montrer la persistance du virus dans l’organisme. Mais elle a montré ce qui se passe dans les cellules cardiaques lorsque la protéine de pointe y pénètre par le biais d’une infection virale ou d’une transfection de l’ARNm. C’est-à-dire: rien de bon.

J’ai trouvé que l’illustration de l’auteur (ci-dessus) indiquait en quelque sorte le fond de sa pensée. Le panneau supérieur à l’extrême gauche montre l’augmentation de la protéine de pointe sans virus. Il n’y a qu’une chose qui génère de la protéine de pointe sans virus: les injections.

S’ils peuvent en trouver la preuve quelque part, le « covid persistant » – qui sonne beaucoup plus scientifique que le « covid long » – servirait assurément de bonne couverture pour les dommages causés par les injections.

Opposition contrôlée

Cette année, les américains vont voter. Ils auront le choix entre la vieille harpie « Donald » Trump (voir ici et ici) et l’acteur Arthur Roberts – sous un masque en silicone à la Mission Impossible, vous pouvez vérifier – dans le rôle de « Joe Biden », qui est probablement mort. Le commanditaire du « clot shot » et son représentant de commerce pour sauver le pays, voilà le casting pour le rôle de leader du monde libre, auquel on peut ajouter le héros des anti-vax, Robert Kennedy Jr, en qui j’avais, naïveté touchante, une relative confiance jusqu’à ce qu’il publie son bouquin de « limited hangout », dont je publie incessamment (traduction terminée) la revue par Pete Lincoln.

Il est assez distrayant de suivre les gesticulations verbales de chaque « camp » – l’hystérie anti-Trump atteint des sommets d’imbécilité – articulées autour du sauvetage de la « démocratie » américaine, maintenant que le navire États-Unis fait lui aussi eau de toute part. Minablissime.

Apparemment, ça ne va pas tellement mieux en Chine, puisque son leader maximo Xi Jinping serait venu en novembre dernier faire la manche – t’as pas 900 milliards? – auprès d’Arthur, dont les marionnettistes ont déjà bien du mal à faire suivre la planche à billets. Une comédie minable, dont on connaît déjà la fin – les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell.

Du côté des héros de la « résistance » – le Mouvement pour la Liberté Médicale – trois tendances.

La plus délirante est de nier purement et simplement le fait qu’il y ait eu pandémie en 2020, voire l’existence du Sars-CoV-2, représentée entre autres par les statisticiens à la Denis Rancourt, qui ne voient pas de pics dans leurs petites feuilles statistiques, donc il ne s’est rien passé.

D’autre part la tendance Robert Malone, conseiller de RFK Jr, dont l’idée qu’il y a quelque chose à sauver dans les nouvelles technologies médicales, moyennant quelques menues améliorations.

Et la vieille garde incarnée par Peter McCullough, qui s’est maintenant considérablement assagi et parle d’erreurs, de pardon et d’amnisitie. Quelqu’un a passé un coup de téléphone, Peter?

La triste réalité, c’est que le bidouillage génétique des injections a entrouvert les portes de l’Enfer et que ce ne sont pas ces minables qui les refermeront. C’est votre travail.

La fin du pétrole?

Le pétrole est notre ami. Son utilisation nous a affranchi de beaucoup de tâches ingrates, et a permis une croissance démographique gigantesque, qui fait qu’on aurait du mal à s’en passer. Un journaliste estime ici le coût en vies humaines de la fin théorique de l’approvisionnement en produits pétroliers: six milliards de morts en une année. A priori, pas une trop bonne idée.

Il faudrait néanmoins se poser la question de son utilisation. Pas pour une question de CO2, évidemment, qui est le prétexte à une vaste opération financière – le Net Zéro et sa taxe carbone – mais pour ses conséquences réelles sur la vie humaine. L’agriculture industrielle et ses poisons. Le plastique et ses additifs pétrochimiques…

Pour la traduction, vous cliquez sur les sous-titres (CC) et ensuite sur Settings > Auto-translate > Français.

Il y a aussi cette édifiante étude (en anglais) qui montre la présence de microplastiques dans les placentas et les nouveaux-nés humains. Eh oui.

Plus le bordel que ça met au niveau géostratégique, pour permettre à certains de rester maîtres du réseau de distribution énergétique. Par exemple, l’opération de mainmise sur la bande de Gaza, également connue sous le nom de conflit Israël/Hamas.

Israël/Hamas

Voici une citation intéressante de Talal Abu Ghazali, homme d’affaires et homme politique jordano-palestinien:

« Il n’y a aucune raison pour laquelle les Juifs sacrifieraient ne serait-ce qu’une seule personne. Ils ont peur de la mort. La mort est étrange et dégoûtante pour eux. Et nous, nous accueillons la mort. Le Palestinien porte son fils sur ses épaules, et sur le bandeau posé sur le front de l’enfant, il est écrit: « Celui qui cherche le martyre ». L’homme dit: « Je veux que mon fils meure. » La mère palestinienne dit: « J’ai donné naissance à six enfants pour que trois d’entre eux meurent pendant la révolution. J’ai donné naissance à des enfants pour qu’ils deviennent des martyrs. » Cela n’existe pas dans la mentalité sioniste ».

12 octobre 2023, NBN TV

Pour confirmation, le créateur (pas entièrement neutre) de la chaîne Youtube Traveling Israël rappelle ici que 70% des Palestiniens sont d’accord avec le régime du Hamas – attentats inclus.

Vus sous cet angle, considérons la validité de quelques points rapportés dans les médias:

  • le Hamas est une création d’Israël, en particulier de Netanyahu qui s’en est servi pour couper l’herbe sous le pied de l’OLP, nettement moins fanatique;
    • donc une manoeuvre pour marginaliser les Palestiniens?
  • le même Netanyahu a mené la politique la plus proactive d’intégration des arabes dans la société israëlienne, qui représentent 20% de la population;
    • donc une manoeuvre pour intégrer les Palestiniens?
  • c’est toujours Netanyahu qui parlait de « déradicaliser » Gaza;
    • après les avoir radicalisés via le Hamas?
  • les dirigeants du Hamas sont tous milliardaires;
    • donc des membres de l’hyperclasse qui défendraient les droits des pauvres?
  • l’ONU préconise la solution à deux États;
    • donc une idée injouable promue par le noyau dur du mondialisme, également derrière la fraude climatique, qui entrerait dans le cadre de leur agenda, 2030 ou autre?
  • la « faille de sécurité » suscite un sérieux doute chez certains militaires israëliens, la présence de journalistes d’Associated Press, de CNN, du New York Times et de Reuters sur les lieux ne faisant rien pour dissiper ce doute;
    • ce qui signifierait que ce conflit est organisé de A à Z comme le suggère son étiquette de « 11 septembre israëlien »?
  • le peuple Palestinien subit depuis 1945 un génocide de l’autorité israëlienne;
    • ce qui cadrerait comment avec les chiffres de leur démographie galopante?

Bon, on se fout ouvertement de votre gueule. Pour changer. Ce conflit n’est qu’une vitrine.

La vitrine de l’expropriation des « gens qui ne sont rien » c’est-à-dire inutiles au système – vous savez, ceux qui ne possèderont rien et seront heureux (ou morts).

La vitrine d’une lutte des classes fabriquée et entièrement sous contrôle, dans laquelle les Palestiniens incarnent d’un côté la gentille « gauche » victimaire, au culte de mort islamo-marxiste – notamment celle des enfants, comme pour les vaccinés (voir ici et ici) – et de l’autre côté l’armée israëlienne, la « droite » diabolisée qui a l’audace de fermer ses frontières aux pauvres.

En somme, c’est la vitrine du Grand Reset, dans laquelle la bande de Gaza préfigure les villes de 15 minutes, sous perfusion d’argent tombé du ciel (UNRWA, USA, UE, Qatar, etc.) comme bientôt les MNBC sur les nouveaux improductifs occidentaux.

Ça peut sembler caricatural mais le monde est devenu une pure parodie.

Le discours médiatico-politique sur les « crimes de guerre » et sur ses « conventions » est une farce. Les guerres ne sont pas des opérations humanitaires. Elles sont faites pour être « gagnées », donc redistribuer les cartes, à l’international et au national, aux niveaux géostratégique, économique et/ou social en éliminant au passage les gens devenus inutiles ou gênants – hier la paysannerie, aujourd’hui la main d’oeuvre sous-qualifiée. Pour participer au monde technocratique à venir, il deviendra inévitable de faire de bonnes études. Ceci permettrait notamment aux Palestiniens de travailler pour Pfizer, de recevoir un confortable salaire versé par Albert Bourla, la gratitude de Netanyahu et une garantie d’impunité totale pour un bilan bien supérieur à celui du 7 octobre.

Comme l’indiquent les presque deux millions d’arabes intégrés à la société israëlienne, ce conflit n’a que très peu à voir avec la religion, qui n’en est qu’un des instruments militarisés. En avalisant la sauvagerie – réelle ou fictive – du Hamas, les gazaouis fournissent le contre-argument parfait à la solution à deux États. Le message est qu’il n’y a pas assez de place pour la coexistence de la nouvelle hyperclasse et de gueux mal peignés, ni là, ni ailleurs.

Pour les naïfs qui me penseraient partisan, je rappelle le rôle des Black Ops israëliens dans la démolition contrôlée du WTC et le fait qu’aucune figure politique d’aucun bloc n’ait jamais, de près ou de loin, touché ce sujet, ce qui indique une méthode globale de consolidation du pouvoir à laquelle tout le monde participe d’une manière ou d’une autre, au minimum par la loi du silence. En résumé, une entreprise criminelle, avec des conséquences.

À ce sujet, je publierai un de mes articles en retard, la traduction d’une interview de Nadav Yair, instructeur militaire israëlien, très pragmatique, qui soulève la question du « Jour des Comptes ». Il a raison, je pense que 2024 sera « l’année de la facture » et vous aurez compris qui va la payer. Pour l’opération « vaccins », ceux qui ont fait confiance à leur État. La médecine de la classe moyenne – les cabinets privés des médecins – a été écartée pour laisser tout pouvoir au réseau hospitalier sous contrôle étatique, qui a servi de relais au centre mondial de commande financier, bien à l’abri, aux manettes de Big Pharma comme du pouvoir militaire. Ils échapperont ainsi une fois de plus à toute forme de justice, la seule autorisée étant celle qui s’exerce sur les gueux. Les seuls ennemis auxquels le peuple a accès sont soit des hommes de paille, soit ceux de sa propre classe, avec qui il leur faut composer selon leur degré de tolérance, sous menace de conflit familial, social ou national – la guerre civile annoncée.

Comme les injectés, comme les Palestiniens, le destin de ces idiots utiles est de finir dans le grand charnier des poubelles de l’Histoire, tandis que le monde continue son lent chemin de prétendue « prospérité », entre deux guerres fabriquées ou deux « révolutions » programmées.

Je vous laisse avec un chanteur phare de la gauche caviar, dont l’éducation classique lui a sans doute évité d’être dupe de son petit milieu. À l’instar de son mentor à qui il rend hommage, c’est un homme lucide et généreux. Il glisse ici dans la laborieuse présentation télé qu’il faut donner aux enfants le goût des bonnes chansons. Rien n’est plus vrai. Apprenez-leur celle-ci par coeur, ça leur servira.

COP28: le projet mondialiste n’a jamais été aussi flagrant – par Kit Knightly.

« Le langage politique est conçu pour faire paraître les mensonges véridiques et les meurtres respectables, et pour donner une apparence de solidité à du vent ».

George Orwell

Bon, le COP28… J’étais disposé à écrire mon propre article là-dessus mais, bien que je n’aime pas beaucoup Kit Knightly ni OffGuardian, celui-ci fera l’affaire, moyennant le court préambule qui suit.

Comme on le voit depuis quelques mois – curieusement, depuis la sortie des mesures Covid – le langage « climatique » devient exponentiellement délirant. Il est possible que ces gens soient légitimement fous mais c’est difficile à dire: leur médiocrité est telle que ça passerait inaperçu. Non, ce qui motive leur spectaculaire étalage d’idiotie, c’est qu’ils sont pressés. Et il y a une raison.

Pourquoi l’urgence climatique est-elle urgente, à votre avis? L’actuel cycle de réchauffement – qui a fait augmenter naturellement le taux de CO2 atmosphérique – se termine dans deux ans, après quoi les températures vont se mettre à diminuer, ce qui sera suffisamment perceptible d’ici cinq ans pour que le trucage actuel des chiffres, déjà assez pitoyable, devienne infaisable. Il faut donc imprimer et distribuer quelques trillions d’ici là pour que la magie opère.

Comme vous le savez, le CO2 atmosphérique provenant de l’activité humaine (4% de 0,04%) n’a strictement aucun effet mesurable sur le climat global – j’ai encore un truc à publier sur le sujet. C’est l’aménagement des sols – principalement l’artificialisation et l’urbanisation – qui modifie les sous-climats locaux (voir mes traductions de John Dee), variations dont on se sert pour établir analyses fallacieuses et prévisions grotesques – sur base de « modélisations » – dont aucune ne s’est jamais réalisée. L’objectif de cette opération n’a donc absolument rien à voir avec le climat. Alors, avec quoi?

Eh bien, le pétrole.

L’ordre du jour est que le prix du pétrole doit augmenter, la consommation énergétique doit diminuer et l’élevage industriel doit disparaître – ce qui énerve les auteurs comme Knightly et la plupart de leurs lecteurs.

Désolé, mais je suis entièrement d’accord sur tous ces points.

En fait, je pense même qu’ils sont largement insuffisants et surtout, qu’ils interviennent trop tard. Je l’ai écrit, le prix du pétrole aurait dû être beaucoup plus élevé dès le départ, ce qui aurait freiné l’industrialisation démesurée de tout – surtout de secteurs auxquels il ne fallait pas toucher – et empêché la carte économique et énergétique du monde actuel, la pire configuration de l’Histoire, où la Chine fait fabriquer de la camelote par ses esclaves pour alimenter la consommation globale, où l’agriculture intensive organisée au niveau international a privé les régions de leur autonomie, où les intérêts pétroliers et gaziers foutent le bordel permanent dans la géostratégie globale (cf. Israël/Palestine, Arabie Saoudite/Yemen, Irak/Koweit, Russie/Tchétchénie, etc.) et où l’Occident fait encore semblant d’être riche. Excepté les quelques idiots utiles de « Stop Oil » et consorts, qui en seraient les premières victimes, personne dans la classe improductive occidentale (donc l’immense majorité), n’est prêt à abandonner ce « progrès », qui n’est qu’une émanation de la notion de « croissance », elle-même issue de l’usure bancaire. Le monde contemporain est un projet financier, basé sur l’utilisation du pétrole et incapable de fonctionner sans, comme une Cadillac avec une pile 9V, ce qui est une bonne image de la capacité énergétique du « renouvelable ». Malheureusement, la vieille bagnole va droit dans le mur et ceux qui sont à bord ont oublié comment marcher.

Y a-t-il moyen de sortir de cette course en avant, sans faire huit milliards de victimes? La solution de l’élite mondiale est l’établissement d’un régime communiste global, la destruction de la science, la maîtrise totale de la consommation et l’abrutissement généralisé – le Nouveau Normal. Et vraisemblablement la « dépopulation » des zones les plus énergivores, c’est-à-dire nous – le bilan des injections Covid ne devrait laisser aucun doute à ce sujet. C’est ce contre quoi s’insurgent des auteurs comme Kit Knightly, qui revendiquent qu’on subvienne à leurs besoins juste parce qu’ils l’exigent, et qu’on soit généralement gentil avec eux. Bonne chance…

Une autre solution serait de tout arrêter, c’est-à-dire laisser crever ce système et apprendre à faire sans. Ce n’est évidemment pas l’option la plus séduisante, ni la plus reposante, et encore moins la plus sûre. Mais, sauf erreur ou omission de ma part, je pense que c’est la seule.

Source.


COP28: le projet mondialiste n’a jamais été aussi flagrant

Kit Knightly

4 décembre 2023

Ce matin marque le quatrième jour du sommet sur le changement climatique qui se tient à Dubaï depuis deux semaines.

Oui, comme chacun peut le constater pour la millième fois, de véritables flottes de jets privés se sont posées dans le désert pour permettre aux banquiers et aux milliardaires de discuter des mesures à prendre pour nous empêcher de rouler en voiture ou de manger trop de fromage.

Quel est l’ordre du jour? Le mondialisme, et cela n’a jamais été aussi évident.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva l’a dit en substance:

La planète en a assez des accords sur le climat non respectés. Les gouvernements ne peuvent se soustraire à leurs responsabilités. Aucun pays ne résoudra ses problèmes seul. Nous sommes tous obligés d’agir ensemble au-delà de nos frontières ».

Les discours d’ouverture de jeudi ont été, comme on pouvait s’y attendre, empreints de pessimisme, Son Altesse Royale Charles III et le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, se livrant au traditionnel jeu du bon et du mauvais flic.

Charlie a prévenu que nous nous embarquions dans une « expérience gigantesque et effrayante », demandant « à quel point nous sommes prêts à rendre notre monde dangereux ».

Tony, quant à lui, n’a offert qu’une infime parcelle d’espoir aux dirigeants mondiaux:

Il n’est pas trop tard […] Il est possible d’éviter que la planète s’écrase et brûle [NdT. référence à un crash d’avion]. Nous disposons des technologies nécessaires pour éviter le pire du chaos climatique – si nous agissons maintenant ».

Les deux semaines restantes seront sans doute consacrées aux lobbyistes, aux banquiers, aux membres de la famille royale et aux hommes politiques qui décideront exactement comment ils vont « agir ». Ou, plus précisément, comment ils vont vendre leurs actions déjà convenues à leurs populations de bétail.

Ils nous annoncent littéralement leurs projets, il suffit de les écouter.

Par exemple, les journées de vendredi et samedi ont été consacrées au « Sommet Mondial de l’Action pour le Climat », au cours duquel plus de 170 dirigeants mondiaux se sont engagés à soutenir l’Agenda 2030.

Le site web de la COP28 s’en vante fièrement :

Les 1er et 2 décembre, 176 dirigeants mondiaux se sont réunis pour le Sommet Mondial de l’Action pour le Climat (SMAC), signalant une nouvelle ère d’action climatique d’ici à 2030.

Soit 176 dirigeants mondiaux sur environ 195 pays, ce qui couvre plus de 90% de la planète.

Parmi les accords et les engagements signés au sommet jusqu’à présent figure la « Déclaration des Émirats sur l’agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l’action climatique ». Selon la BBC, cette déclaration s’engage à:

s’attaquer aux aliments qui réchauffent la planète »

Nous assistons tous à cette comédie depuis assez longtemps pour comprendre ce que cela signifie, non?

Cela signifie plus de viande ni de produits laitiers, et beaucoup plus d’insectes et de cubes de soja OGM.

Ils ne le disent jamais, bien sûr. En fait, ils ne mentionnent jamais d’aliments ou de pratiques spécifiques [vous pouvez lire l’intégralité de la déclaration ici].

Au lieu de cela, ils se contentent d’utiliser des phrases comme « orienter les politiques [pour] réduire les émissions de gaz à effet de serre », ou « passer de pratiques plus émettrices de gaz à effet de serre à des approches de production et de consommation plus durables ».

Maintenir un déni plausible par le biais d’un langage vague fait partie du jeu, mais quiconque prête attention sait exactement de quoi ils parlent.

Et ce n’est pas tout. Les dirigeants mondiaux ont également convenu de créer un « fonds pour les pertes et les dommages », une ressource de 430 millions de dollars destinée aux pays en développement qui ont besoin de se « remettre » après avoir été « endommagés » par le changement climatique.

Ajay Banga, directeur de la Banque Mondiale, cette célèbre organisation caritative, est tout à fait favorable à cette idée et soutiendra le projet en acceptant de « mettre en pause » les remboursements de la dette de tout gouvernement touché par le changement climatique.

On sait comment cela fonctionne, on a vu la même chose dans les amendements du RSI à la suite du Covid – c’est une réserve de pots-de-vin. Celle-ci servira à la fois à appuyer le narratif du changement climatique et à édicter des politiques dans le tiers-monde. Tout gouvernement d’un pays en développement désireux d’obtenir une part de ce gâteau devra parler publiquement de tous les impacts négatifs du changement climatique sur son pays.

Dans le même temps, pour avoir accès à l’argent, ils devront très certainement accepter d’« adopter des politiques respectueuses du climat » et/ou de soumettre leurs politiques climatiques à un « groupe d’experts indépendants » nommé par les Nations Unies.

Le président du Kenya s’est déjà exprimé à ce sujet:

En Afrique de l’Est, des inondations catastrophiques ont suivi la sécheresse la plus grave que la région ait connue depuis plus de 40 ans… La tendance à ignorer les besoins de l’Afrique en matière de développement et d’industrie n’est plus une position tenable… Faire de l’Afrique une centrale verte n’est pas seulement essentiel pour le continent, c’est aussi vital pour l’industrialisation mondiale et la décarbonisation. »

…on peut presque voir les signes de dollars dans ses yeux.

Outre l’engagement en matière d’alimentation et le fonds pour les pertes, il y a l’Engagement Mondial pour les Énergies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique, qui vise à accroître la dépendance aux « énergies vertes ». Plus de 120 pays l’ont signé.

Enfin, il y a l’Engagement Mondial sur le Méthane, qui a été signé par 155 gouvernements ainsi que par 50 compagnies pétrolières.

Ces dernières représentent environ la moitié de la production mondiale de pétrole et veulent uniquement aider la planète, elles n’ont aucun intérêt financier dans cette situation [NdT. c’est faux mais je suppose que c’est de l’humour].

Il y a aussi la Déclaration sur le Climat, l’Aide, le Relèvement et la Paix, plus modeste, qui a été signée par seulement 70 pays (et 39 ONG). Cette déclaration souligne le lien entre la guerre et les émissions de carbone et vise à « renforcer le soutien financier en faveur de la résilience climatique dans les régions fragiles et déchirées par la guerre », ce que cela signifie concrètement, je ne sais pas trop.

Et, bien sûr, 124 pays (dont l’UE et la Chine) ont signé l’inévitable « Déclaration sur le Climat et la Santé ».

Elle est financée à hauteur d’un MILLIARD de dollars par des donateurs tels que la Fondation Rockefeller, et vise prétendument à

mieux exploiter les synergies à l’intersection du changement climatique et de la santé pour améliorer l’efficacité et l’efficience des flux financiers ».

… ce qui est sans doute la pire phrase jamais écrite.

J’ai suffisamment écrit sur les objectifs qui sous-tendent l’établissement d’un lien entre le changement climatique et la santé publique pour toute une vie. Vous pouvez lire une analyse plus approfondie du sujet ici, ici et ici… et ici et ici et ici.

Tout cela va culminer dans ce qu’ils appellent le « Global Stocktake ». Il s’agit essentiellement d’un rapport à mi-parcours pour les accords de Paris, qui peut être « utilisé pour accélérer l’ambition dans leur prochain cycle de plans d’action climatique prévu pour 2025 ».

Quelle que soit la signification de l’expression « utilisé pour accélérer l’ambition », vous pouvez être sûrs que tous les gouvernements participants s’y conformeront avec plaisir.

Cela inclut tous les gouvernements de l’OTAN, de l’Union européenne et des BRICS, au fait.

Cela inclut les États-Unis et la Chine. Cela inclut la Russie et l’Ukraine.

Cela inclut Israël… et la Palestine.

Bien sûr, on signale un soupçon d’animosité, certaines délégations ayant quitté avec fracas des réunions avec les Israéliens, mais fondamentalement, même les victimes et les auteurs d’un génocide peuvent apparemment surmonter leurs inconciliables divergences pour accepter de faire semblant que le changement climatique est un vrai problème.

En gros, c’est une nouvelle version du Covid.

Nous savons que, comme pour le Covid, le récit officiel du changement climatique est un mensonge.

Nous savons que, comme pour le Covid, le changement climatique est utilisé comme prétexte pour instaurer un contrôle social massif et une gouvernance mondiale.

Et nous savons que, comme pour le Covid, presque tous les gouvernements mondiaux, des deux côtés de tous les clivages, le soutiennent.

Même s’ils ne sont pas toujours d’accord, même s’ils sont heureux de tuer leurs citoyens respectifs en grand nombre, ils sont tous à bord du même train de la prospérité mondialiste, ils vont tous dans la même direction vers la même destination, et cela n’a jamais été aussi évident.


Bonus:

Peuple à vendre.

L’inénarrable Amir Weitmann – qui va défaire l’Armée Rouge avec son pistolet à bouchon – nous revient avec une nouvelle et brillante idée1. Cette idée est articulée dans un document de l’Institut pour la Sécurité Nationale et la Stratégie Sioniste. L’original étant en hébreu, je ne dispose que de quelques passages traduits dans des articles pro-Palestiniens (ici, ici et ici), c’est-à-dire de l’opposition contrôlée de gauche – mais qui n’est pas contrôlé de nos jours?

M. Weitmann propose de reloger les 2,3 millions d’habitants de Gaza dans les nouvelles villes satellites construites autour du Caire, ce qui, selon lui, coûterait entre 5 et 8 milliards de dollars.

« En stimulant immédiatement l’économie égyptienne, le régime du président égyptien Abdel Fattah El-Sisi en tirerait un avantage considérable et immédiat », écrit-il.

M. Weitmann a ajouté qu’il n’était pas certain qu’une telle occasion fortuite de reconquérir Gaza se représenterait un jour; par conséquent, « c’est maintenant qu’il faut agir ».

« Il s’agit d’une solution innovante, peu coûteuse et durable », indique le rapport. « Au fil du temps, il s’agit en fait d’un investissement très rentable pour Israël… Gaza fournirait des logements de haute qualité à de nombreux citoyens israéliens ».

Nous voici donc plongés d’emblée dans le monde des affaires. Ça nous donnera un peu de hauteur de vue sur les événements tragiques actuels, qui ne seront pas perdus pour tout le monde. Les investisseurs qui avaient été priés de patienter dans les starting-blocks pendant que se déroulait l’opération de concassage de l’Ukraine peuvent ici se mettre à chiffrer dès maintenant la rentabilité de leur prochain investissement à Gaza, avant même que l’endroit soit rasé et débarrassé de ses indigènes2. On notera qu’entre l’expropriation des paysans hollandais, les quartiers détruits par BLM aux États-Unis, le malencontreux incendie à Maui et maintenant le « nettoyage ethnique », le Build Back Better et le « durable » sont décidément des secteurs très rentables, financièrement parlant, ce qui n’a pas échappé à M. Weitmann dont on ne peut que reconnaître le mérite d’une certaine clarté dans ses priorités.

J’imagine que les « logements de haute qualité » seront destinés à une classe aisée qui viendrait y chercher le calme (avec vue sur la Méditérannée) mais quitte à ce qu’ils soient prêts à souffrir un afflux de touristes, j’ai moi-même quelques idées pour en réduire le coût, idées que je mets gratuitement à disposition de M. Weitmann:

  • création d’un mémorial du 7 octobre (entrée payante), avec visite en réalité virtuelle des événements de la journée, cartes postales, souvenirs;
  • vente de jeux vidéos (un soldat de l’IDF traque en FPS les membres du Hamas dans les souterrains de Gaza);
  • monument aux martyrs entouré d’établissements de restauration, commerces, garderies…

Vous trouvez ça de mauvais goût? Attendez seulement la suite.

Le projet de M. Weitmann n’est pas le seul:

Le quotidien israélien Calcalist a fait état d’une proposition élaborée par la Ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, qui recommandait au cabinet le transfert des habitants de Gaza vers le Sinaï, en Égypte, à l’issue de la guerre.

Le document vu par Calcalist comporterait le logo du ministre du Renseignement et aurait été distribué dans les ministères pour consultation. Il a été divulgué à un mouvement de colons connu sous le nom de « Settlement Headquarters – Gaza Strip », qui fait campagne pour le rétablissement des colonies dans le territoire. Israël a retiré ses colons de Gaza en 2005.

Le quotidien israélien a noté qu’en fin de compte, le document n’affecterait peut-être pas la politique du gouvernement, mais qu’il était possible qu’il ait été rédigé pour « soutenir » le « mouvement extrémiste des colons ».

Le rapport Gamliel indique que la meilleure issue possible à la guerre d’Israël « qui produira des résultats stratégiques positifs et à long terme » est le transfert des Palestiniens de Gaza vers la péninsule du Sinaï.

Ce transfert se ferait en trois étapes. L’établissement de villes de tentes dans le Sinaï au sud-ouest de la bande de Gaza, la création d’un « corridor humanitaire » par lequel les Palestiniens seraient autorisés à fuir, puis la construction de villes dans le nord du Sinaï.

Enfin, Israël établirait un no man’s land de plusieurs kilomètres de profondeur à l’intérieur du territoire égyptien afin de s’assurer que les Palestiniens ne puissent pas revenir.

Le document appelle également à une coopération entre Israël, les pays arabes et les pays européens pour accueillir les Palestiniens déplacés.

Voilà qui ne plaîrait guère aux pays arabes, qui ne veulent pas de Palestiniens chez eux, ni aux pays européens, déjà très sollicités question migrants, écueil que le projet de M. Weitmann évite habilement:

Le document affirme avoir conçu un plan « durable et économiquement réalisable » pour expulser la population de Gaza, qui s’aligne également sur les « intérêts géopolitiques » d’Israël, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des États-Unis.

Le document suggère que les Palestiniens soient logés dans les deux plus grandes villes satellites du Caire, le 6 octobre et le 10 ramadan. Ces deux villes portent le nom de la guerre de 1973 contre Israël, dont le 30e anniversaire a été célébré la veille de l’attaque palestinienne.

Selon le rapport, il y a suffisamment d’appartements pour loger six millions de personnes, mais ils sont en grande partie vides parce que les Égyptiens ordinaires n’ont pas les moyens de se les offrir.

De nombreux appartements de la nouvelle cité du 6 octobre en Égypte restent vides (documentation promotionnelle de la présidence égyptienne).

Chaque unité de logement coûtant environ 19 000 dollars, le rapport estime que le coût du logement des Palestiniens de Gaza dans la banlieue du Caire s’élèverait à 8 milliards de dollars.

Cette somme représente 1,5% du PIB israélien et peut être « facilement financée » par l’État, ajoute le rapport.

Le rapport affirme que l’état désastreux de l’économie égyptienne pourrait convaincre Le Caire d’examiner l’offre. Si nécessaire, Israël pourrait même envisager de lever jusqu’à 32 milliards de dollars pour convaincre l’Égypte d’accepter le projet.

[…]

L' »investissement » d’Israël en Égypte servirait également l’Europe en stabilisant l’économie du pays et en contribuant à endiguer la marée migratoire, selon le rapport.

L’Arabie saoudite pourrait également bénéficier de cette proposition, ajoute le rapport.

Tout d’abord, étant donné que les actions israéliennes à Gaza attisent régulièrement les tensions dans le monde arabe, le retrait des Palestiniens permettrait de « promouvoir la paix avec Israël sans l’interférence incessante de l’opinion publique locale ».

Deuxièmement, le rapport note que la population de Gaza pourrait être embauchée par l’Arabie saoudite comme main-d’œuvre bon marché pour travailler sur des projets de construction dans tout le pays, y compris la construction du projet phare de Neom.

De plus,

Le nettoyage ethnique de Gaza signifierait la fin des « combats incessants et répétés qui attisent les feux de la haine contre Israël ». En outre, « le règlement de la question de Gaza garantira un approvisionnement stable et accru de l’Égypte en gaz israélien et sa liquéfaction », à partir des vastes réserves saisies par Israël près des côtes de Gaza.

Que demander de plus?

  • une relocalisation tout frais payés par Israël, plus un joli bakchich et de l’énergie à la clé;
  • pas de migrants supplémentaires en Europe;
  • la fin des critiques envers Israël du traitement infligé aux Palestiniens;
  • et pour les Palestiniens, des cités coquettes, toutes neuves – pas tellement plus sinistres que les buildings de Gaza – en guise de logement social et un travail (mal payé) assuré, c’est-à-dire le traitement standard des migrants de par le monde.

D’autant que la situation semble se dégrader de jour en jour, ce qui inviterait une réaction immédiate:

Alors que le monde se concentre sur les horreurs de Gaza, les soldats et les colons israéliens ont tué plus de 100 Palestiniens et en ont blessé près de 2 000 autres dans la Cisjordanie illégalement occupée, où les colons juifs menacent de déclencher une « grande Nakba » si les résidents arabes ne font pas leurs valises et ne quittent pas définitivement leurs maisons et leurs fermes pour fuir vers la Jordanie voisine.

« Courez en Jordanie avant que nous ne tuions nos ennemis et que nous ne vous expulsions de notre Terre sainte, qui nous a été promise par Dieu », peut-on lire sur un tract distribué par des colons à Salfit.

La journaliste canadienne d’Al Jazeera, Sana Saeed, a averti qu' »une deuxième Nakba est en train de se construire sous nos yeux ».

Jeudi, près de Marjat, des colons ont laissé des poupées couvertes de sang ou d’une substance censée l’imiter sur le sol ou suspendues devant l’entrée d’une école.

Vendredi, des colons en tenue militaire ont envahi Marjat, accrochant des drapeaux israéliens à une maison proche de l’école où les poupées ensanglantées ont été trouvées.

Malheureusement, ce n’est pas si simple.

Le roi Abdallah de Jordanie a déclaré la semaine dernière que le déplacement forcé de Palestiniens dans son pays constituerait un crime de guerre.

Au début du mois, [le président égyptien Abdel Fatah] El-Sisi a également rejeté avec véhémence l’idée d’une réinstallation forcée des Palestiniens dans le Sinaï.

« Transférer les réfugiés de la bande de Gaza vers le Sinaï reviendrait simplement à déplacer leur résistance », a déclaré le président dans un discours télévisé le 18 octobre, « transformant le Sinaï en rampe de lancement pour des opérations contre Israël et accordant à ce dernier le droit de se défendre et de défendre sa sécurité nationale en menant des frappes sur le territoire égyptien en guise de représailles ».

Les dirigeants égyptiens s’insurgent contre les suggestions occidentales d’accueillir des réfugiés palestiniens. Un haut diplomate du Caire aurait ainsi déclaré à un homologue de l’Union européenne [NdT. il s’agirait de mon compatriote Charles Michel] en début de semaine: « Vous voulez que nous accueillions un million de réfugiés palestiniens? Eh bien, je vais les envoyer en Europe. Vous vous souciez tellement des droits de l’homme – eh bien, accueillez-les ».

Les Palestiniens, tout le monde les plaint mais personne n’en veut chez soi.

Un peu comme les juifs dans les années ’30.


  1. Cet aide de camp du Premier Ministre est décidément très actif en ce moment, à croire qu’il voudrait devenir calife à la place du calife. ↩︎
  2. … qui, selon la définition d’Ambrose Bierce, sont des « gens de peu de valeur, encombrant le sol des contrées nouvellement découvertes » – statut malgré tout plus enviable que celui des Palestiniens, qui, nous dit-on, sont des « animaux », le résultat restant le même: « Bientôt, ils ne l’encombrent plus, ils le fertilisent ». ↩︎

Nouvelles du front.

Je lis les nouvelles pour que vous n’ayez pas à le faire

« Les recherches de nombreux commentateurs ont déjà jeté beaucoup d’obscurité sur cette question, et il est probable que, si elles se poursuivent, nous ne saurons bientôt plus rien du tout à son sujet. »

Mark Twain

Injections, climat, économie, énergie, transmaoïsme et maintenant Gaza: excepté ceci sur OffGuardian, personne ne semble faire le lien entre cette dernière opération et les précédentes. C’est pourtant simple. Le lien, c’est le basculement dans le communisme – alias le « plus grand complot de l’Histoire ». Nous vivions dans l’abondance économique, énergétique et agricole1. Le pouvoir politique n’avait plus vraiment de raison d’être, la suite pouvant être gérée par une simple bureaucratie. On a donc créé de nouvelles crises.

Au-dessus du politique, il y a une technocratie, aux commandes depuis des siècles: une technocratie d’abord financière qui cède graduellement le pas à une technocratie digitale. Sa force c’est l’information: celle qu’elle récolte, celle qu’elle cache, celle qu’elle manipule et celle qu’elle crée selon ses besoins. Il lui est donc nécessaire de contrôler la science, l’histoire, l’économie, etc. ce qui est plus facile si on dispose d’un outil universel. Cet outil, c’est le communisme. Le Grand Reset, le Green New Deal, la taxe carbone, la monnaie digitale et ce genre de projets délirants – j’allais oublier les pandémies – en sont la version actuelle et le Forum Économique Mondial, les nouveaux bolchéviques. Ils servent à remplacer les régimes stables – c’est-à-dire de droite ou théocratiques – dans le chemin du « progrès » par du marxisme politique, économique, idéologique et maintenant sanitaire, qui leur permettent de tout contrôler et de tout piller. Vous aurez remarqué, et j’ai assez écrit et publié d’autres auteurs sur le sujet.

Mais…

On ne passe d’un modèle à l’autre d’un claquement de doigts – même si on est très pressé, ce qu’ils sont manifestement. Il faut encore parfois sortir de la boîte quelques vieux outils, un peu usés, un peu salissants, certes, mais tellement efficaces. Les guerres, par exemple.

Bon, Gaza2. Question infos, les deux camps ne se privent pas de raconter tout et n’importe quoi. Exemple: Scott Ritter démonte ici (cité par Peter Lincoln puisque je n’ai pas accès au site web de RT) cette histoire d’hôpital détruit par un missile israëlien.

… on peut avancer l’hypothèse suivante.

Une cellule du Hamas a été contrainte de quitter son abri souterrain et de prendre position dans le parking de l’hôpital Al-Ahli. La déclaration de Naftali concernant le Hamas « lançant des roquettes à partir d’hôpitaux » et « utilisant des civils comme boucliers humains » implique également un aperçu de la méthodologie opérationnelle des personnes ciblées.

Cette spécificité suggère que les Israéliens utilisaient des renseignements très précis, tels que la capacité d’intercepter et de suivre les communications associées à une cellule ou à un dirigeant spécifique du Hamas.

Mais pourquoi le Hamas supprimerait-il les preuves qu’Israël a effectivement mené la frappe sur l’hôpital? Si une roquette Mikholit était en fait le coupable, le Hamas disposerait sans aucun doute des preuves matérielles nécessaires pour étayer cette conclusion. L’un des problèmes que pourrait poser la publication de telles informations est qu’elle modifie le scénario d’une manière qui pourrait être gênante pour le Hamas. Dans l’état actuel des choses, le Hamas contrôle un récit qui se prête commodément à l’indignation mondiale suscitée par les bombardements aveugles d’Israël sur Gaza et le massacre de civils qu’ils ont entraîné. L’indignation suscitée par ces actions israéliennes s’est cristallisée autour de l’incident de l’hôpital Al-Ahli. Elle s’est manifestée par des manifestations dans le monde entier qui, au fur et à mesure qu’elles se déroulent, profitent clairement au Hamas.

Si le Hamas devait produire des preuves attestant que l’attaque n’était pas le résultat d’un bombardement israélien aveugle, mais qu’elle avait été menée à l’aide d’une roquette Mikholit, la situation changerait radicalement. Loin d’être un cas de massacre gratuit, l’attaque revêtirait plutôt le caractère d’une action israélienne délibérée contre une cellule du Hamas dont l’existence et les activités ne seraient pas rendues publiques par le Hamas – surtout si les faits se prêtent à un récit selon lequel le Hamas utiliserait les civils palestiniens entassés sur le parking de l’hôpital comme boucliers humains.

Les sensibilités opérationnelles des deux parties conduiraient, dans un tel scénario, Israël et le Hamas à dissimuler la vérité sur ce qui s’est passé à l’hôpital Al-Ahli, une collusion perverse avec un fait commun: la volonté des deux parties de traiter le peuple palestinien comme des pions tragiques dans une lutte de pouvoir plus large entre deux puissances opposées qui sont toutes deux criminellement indifférentes au carnage humain qui en résulte.

Israël et le Hamas mentent donc entre leurs dents – c’est la guerre! – avec deux versions sur mesure du même événement: une pour énerver les pro-Palestiniens, l’autre pour exciter les pro-Israëliens. Comme je l’ai déjà rappelé, les juifs et le musulmans sont parfaitement capables de vivre en paix, sauf si on monte sciemment les uns contre les autres. Pour ce faire, on donne aussi à lire aux miliciens israëliens ce genre de littérature – des passages du Talmud assez gratinés – lors de leur formation. C’est un premier point. Je signale au passage que l’hôpital en question est chrétien

Deuxième point (traité dans mon article précédent) l’apparition d’une cinquième colonne dans l’armée israëlienne, qui défend les droits de la communauté trans, une des chevilles ouvrières de l’anti-sionisme. Il y aurait donc comme un paradoxe: dans l’armée israëlienne – dont la vocation est de défendre son État – une faction milite pour un groupe qui veut abattre cet État.

Exemple: Ita Segev est un trans h/f israëlien exilé aux States. Voici son pamphlet:

Israël produit les hormones dont j’ai besoin, mais je soutiens la libération de la Palestine

« Une grande partie de la communauté transgenre aux États-Unis est obligée de choisir entre nos transitions affirmatives et la revendication de liberté de nos frères et sœurs palestiniens. »

18 mai 2018

Je suis une femme trans israélienne qui a désespérément besoin que la Palestine soit libre. J’en ai besoin parce que je refuse d’accepter que le massacre de manifestants pacifiques à Gaza soit le fait de mon peuple. J’en ai besoin parce que je comprends que la libération des transgenres et la libération des Palestiniens sont liées.

Il y a environ 10 mois, j’ai décidé de commencer un traitement hormonal substitutif et de procéder ainsi à une transition médicale. De nombreuses raisons ont motivé cette décision, mais l’une d’entre elles était la prise de conscience que le fait d’avoir grandi en tant qu’Israélien et trans à Jérusalem, tout en étant censé devenir un homme sioniste, avait laissé des séquelles dans mon corps. J’avais besoin d’aide pour guérir, et j’ai senti que le fait de grandir dans un corps plus rond et plus tendre m’aiderait à me connecter à l’enfant féminin épris de justice qui est en moi, et que le fait d’avoir un tel corps m’aiderait à grandir depuis ce lieu de douceur.

J’étais déjà ancrée dans mon identité israélienne antisioniste. Après avoir déménagé à New York, j’ai été ravie de découvrir que le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) me permettait de travailler de manière non violente et tangible sous la direction des Palestiniens pour mettre fin à l’occupation israélienne de la Palestine. Pourtant, je continuais à souhaiter secrètement un moment qui me soulagerait des difficultés de mon passé. Et j’ai décidé que ce serait le moment de commencer les hormones.

J’ai donc attendu le nouvel an juif pour me rendre à la pharmacie et entamer cette phase de ma transition. J’ai imaginé le petit rituel que je ferais en prenant cette première pilule de couleur sarcelle – nouvelle année, nouvelle juive, nouvelle moi. Mais lorsque la pharmacie m’a remis les flacons contenant mes médicaments, j’ai regardé l’étiquette portant la mention « produit par Teva Pharmaceuticals » et mon cœur s’est arrêté.

Teva, un mot qui signifie « nature » en hébreu, est une entreprise pharmaceutique appartenant à Israël dont j’ai vaguement entendu parler en tant que participant à l’économie de l’occupation. Je me suis dit qu’il devait s’agir d’une erreur.

« Excusez-moi », ai-je dit lorsque je suis retournée voir mon pharmacien. « Cet œstrogène est produit par une entreprise israélienne et je suis une partisane du BDS. Pourrais-je, s’il vous plaît, obtenir une ordonnance d’un autre fabricant? »

Le pharmacien s’est empressé de répondre: « C’est le seul fabricant que nous vendons ».

J’étais sous le choc. Comment était-ce possible? En rentrant chez moi, j’ai envoyé un texto à toutes mes sœurs trans médicalisées et je leur ai posé une question simple: « Qui fabrique vos hormones? » Beaucoup d’entre elles ne le savaient pas. Il faut beaucoup de luttes et de questionnements pour que de nombreuses personnes trans mettent la main sur ce médicament qui sauve des vies, et une fois que c’est le cas, nous voulons démarrer immédiatement et mettre un terme aux questions relatives à la validité de notre identité et de nos choix. Mais mes sœurs ont entendu l’urgence de mon appel et se sont renseignées. Au fur et à mesure que les réponses arrivaient, toutes [les hormones] provenaient soit de Teva, soit d’une entreprise qu’une recherche rapide sur Google permettait d’identifier comme étant liée à Teva.

Comment cette seule entreprise israélienne a-t-elle pu jouer un rôle aussi important sur le marché des hormones transgenres? [NdT. c’est une excellente question] Comment mon corps s’est-il retrouvé une fois de plus comme un champ de bataille, un règlement, un pion permanent dans ce jeu sioniste?

Plus tard, j’ai pris contact avec un étudiant trans juif et antisioniste du Mills College, Daryn Copland, qui m’a contactée en ligne. Il m’a dit qu’il avait consacré l’année dernière ses recherches à la compréhension des liens entre la production d’hormones transgenres aux États-Unis et en Israël. Il m’a dit qu’il avait lui aussi découvert que sa testostérone était fabriquée par Teva et qu’il voulait comprendre ce que nous devrions faire à ce sujet en tant que personnes transgenres qui soutiennent le mouvement BDS.

Il ne s’agissait plus seulement pour moi de me sentir libre dans mon corps. Une grande partie de la communauté trans aux États-Unis est obligée de choisir entre nos transitions qui affirment notre vie et la demande de liberté de nos frères et sœurs palestiniens.

Après le déchirement nécessaire pour accepter d’être une fois de plus complice du régime que je veux si désespérément démanteler, j’ai trouvé le pouvoir d’avoir une plateforme pour faire quelque chose à ce sujet.

C’est pourquoi Daryn et moi essayons de lancer une ressource en ligne ouverte qui répertorie les entreprises affiliées à Teva. Nous espérons trouver d’autres fabricants pour nos frères et sœurs transgenres, sans jamais négliger les besoins de notre communauté en matière de prix bas et de forte demande. Plus important encore, j’espère que toutes les personnes trans, GNC et queer qui lisent ceci nous aideront à faire passer le message haut et fort – le sionisme a essayé de lier la libération trans à l’oppression palestinienne, mais nous refusons d’accepter cela comme notre réalité.

D’où la déclaration du parlementaire israëlien qui taxait la communauté LGBT de menace pire pour son pays qu’ISIS ou le Hezbollah – l’ironie suprême étant qu’Israël soit menacé par un mouvement inspiré par Marx et Engels. Ce même parlementaire omet d’autres personnes qui constituent aussi une « menace existentielle » pour son pays, probablement plus immédiate.

Amir Weitmann, fondateur et président du groupe parlementaire libertaire au sein du parti Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, menace ici la Russie de représailles, en direct sur RT, ce qui amuse beaucoup le présentateur, à juste titre. D’abord, des représailles avec quoi? Des « missiles nucléaires »? Les lasers de son nouveau Iron Dome, tout juste capables d’arrêter les pétard-fusées du Hamas? Ensuite, ce Monsieur promet qu’Israël assurera la victoire des Ukrainiens contre les Russes, c’est-à-dire d’un pays allié à l’Allemagne nazie contre celui qui a libéré les camps de concentration. Dans le numéro de cirque qu’est le monde politique, il arrive que certains clowns se mettent à croire à leurs propres délires. C’est vraiment dangereux. Comme le rappelait Gonzalo Lira, les Russes ne mentent jamais (sauf, bien entendu, sur leur « arsenal nucléaire »): s’ils disent qu’ils ont de quoi détruire l’Europe en quelques minutes, c’est le cas. Cet énergumène paranoïaque pense sans doute qu’Israël ferait le poids parce qu’ils ont les USA comme allié. Voyons ça.

Question armement, les Russes ont le Khinzal (qui vole à Mach 10), le Zircon (hypersonique également) et des avions capables de le lancer, le K-300P Bastion-P (système de missiles de défense côtier), il y a des missiles anti-navires Yakhont en Syrie et Dieu sait quoi d’autre encore en Iran et autour, j’en passe et des meilleures. Enfin, vous voyez le tableau.

Le Pentagone a envoyé des porte-avions dans la zone, et des troupes sont prêtes à être déployées. Certains pensent que ce ne sont pas des mesures dissuasives mais que tout cela sera utilisé sur d’autres cibles que le Hamas – la Syrie (j’en doute) ou l’Iran (c’est plus vraisemblable). D’autres pensent que, vu l’armement Russe présent dans la région, tout ce bel équipement ferait un « sitting duck » idéal, coulé six minutes après le premier signe d’agression.

La Russie est capable de mener une guerre qui n’a rien à voir avec le conflit en Ukraine, dont l’objectif était d’annexer un partie du pays, pas de le détruire – une « Opération Militaire Spéciale ». Comparativement, les États-Unis n’ont jamais été en guerre3, ils se sont contentés d’aller ici et là incinérer des pauvres pour voler leur pétrole, défendre leurs propres intérêts commerciaux et tester leurs armes très onéreuses, histoire de les vendre ensuite. Leur grande victoire, la « libération » de l’Europe en 1945, était une mise en scène – meurtrière, mais une mise en scène – où le gros de l’armée allemande avait été stratégiquement placé plus au Nord, histoire de laisser le passage ouvert – ce qui me rappelle quelque chose tout à coup.

Le boulot de l’administration Biden de démolition contrôlée du dollar, d’appauvrissement général, spécialement des zones démocrates, et évidemment de « dépopulation » fait de l’État fédéral des États-Unis de facto une dictature communiste, qui risque d’imploser d’un moment à l’autre – beaucoup de discours de sécession dans les commentaires des forums. Il y manque juste une défaite militaire cuisante, qu’ils pourraient bien récolter d’ici peu, et c’en sera fini de son Empire – le Forum Économique Mondial est très explicite sur ce point. Et ce sera encore une mise en scène, et leurs alliés les suivront dans l’abîme. Pour citer Henry Kissinger: « Être un ennemi de l’Amérique peut être dangereux, mais être son ami est fatal ».

Les pays BRICS sont une notion inventée par Goldmans-Sachs. Si on veut comprendre de quoi sera fait le monde demain, ils vous le disent aujourd’hui. C’est là, et en Afrique, qu’ils ont placé leurs billes: un nouvel Eldorado de main d’oeuvre à bas prix, démographiquement dans le vert, débordant de ressources à piller, avec tout le champ pour mettre en place les nouvelles technologies et des chantiers d’infrastructures monumentaux à la clé, qui seront confiés à la Chine – la Nouvelle Route de la Soie. Même pas besoin de guerre pour tout démolir avant de « développer ». L’affaire du siècle.

À l’ère de la « biosécurité », du « climat », de l' »identité digitale », du « genre » e tutti quanti, les guerres chaudes ne seront plus strictement nécessaires. Les affrontements militaires en Ukraine et au Moyen-Orient seront probablement parmi les derniers, les nouveaux moyens rendant obsolète l’utilisation d’un pays pour en mettre un autre à genoux – ou plus exactement, pour s’emparer des deux. Les pays qui ne se maintiennent que par la violence militaire – ce qui inclut les États-Unis et Israël – font tache et seront également voués à s’adapter ou à disparaître. S’il y a quelque chose à comprendre de ces trois dernières années, c’est que le complexe militaro-industriel a déjà déplacé ses billes dans la « biosécurité » et la « cybersécurité » beaucoup plus rentables que les armes conventionnelles et plus en phase avec le projet global.

Dans ce projet, les civils Palestiniens sont des victimes collatérales, hissées au rang de martyrs. Tous les médias américains les présentent comme tels, un discours assez nouveau pour eux et surtout le signe qu’Israël est dans le collimateur. Si « l’initié » de Hersh dit vrai, la cible serait son gouvernement. Si l’Iran entre dans l’équation, la cible sera l’État lui-même et les rêves de vengeance de M. Weitmann risquent d’être remis à plus tard.

Une personne sensée aurait depuis longtemps plié bagage et décampé de cette zone de guerre permanente. Elle aurait vu que le monde n’est pas peuplé de huit milliards de Nazis et que les juifs vivent en sécurité un peu partout dans le monde – en France, où cette branche de ma famille4 a très bien vécu ou dans le village voisin, où j’ai une vieille amie qui coule des jours paisibles. Nous avons une nature magnifique, et beaucoup d’oiseaux. Il n’en faut pas beaucoup plus pour être heureux. L’observation de la Nature est aussi un excellent remède contre l’orgueil et le narcissisme. On y réalise à quel point l’homme est futile et peu intelligent, souvent même pas capable d’agir dans son propre intérêt.

Eyal Neveh, militaire de carrière depuis 25 ans est probablement un type bien. Il aime ses huit enfants, il aime son pays. Il devrait toutefois se souvenir que si, comme il le dit, l’armée est dans son ADN, cet ADN a été compromis par la volonté de son propre gouvernement, qui se moque bien de lui, des ses camarades morts pour la patrie et de l’avenir des ses enfants. Pour encore citer Kissinger: « Les militaires ne sont que des animaux stupides et abrutis à utiliser comme des pions dans la politique étrangère ».

Beaucoup de commentateurs pensent qu’Israël est tombée dans un piège. En réalité, c’est le pays lui-même qui est un piège. Il a été créé pour des motifs purement géostratégiques, économiques, énergétiques – peu importe – par des gens qui se foutaient éperdument des juifs, tout comme les gens qui ont créé le National-Socialisme se foutaient éperdument du peuple Allemand.

D’ailleurs, ce sont les mêmes.

« Dans dix ans, il n’y aura plus d’Israël. »

Henry Kissinger, circa 2012?

  1. On produit encore chaque année de quoi nourrir 10 milliards d’êtres humains. ↩︎
  2. Au fait, pour ceux qui voudraient s’émouvoir du sort des peuples musulmans, je leur rappelle qu’il y a aussi une guerre au Soudan en ce moment-même. Just sayin’ ↩︎
  3. Je parle de guerres à l’étranger ↩︎
  4. Il y a des chrétiens, des orthodoxes et des juifs dans cette famille – et, j’ai honte de le dire, des socialistes. ↩︎

Manœuvres.

Que s’est-il passé en Israël le 7 octobre?

J’ai déjà indiqué le lien vers le papier de Miles dans mon précédent article sur le sujet. Je ne suis pas entièrement convaincu. Voyons maintenant ce qu’en disent deux autres personnalités. Seymour Hersh en premier, qui commence son article (payant), « Netanyahu est fini », avec ceci:

Il y a plusieurs dizaines d’années, j’ai passé trois ans à écrire The Samson Option (1991), un exposé sur la politique non déclarée des présidents américains, depuis Dwight Eisenhower, qui consistait à détourner le regard alors qu’Israël entamait le processus de construction d’une bombe atomique.

Okey-dokey, c’est « l’heure du conte » pour les petits enfants. Israël n’a pas de bombe atomique, parce que personne n’a de bombe atomique. L’auteur est donc soit un naïf, soit un agent. À votre avis? On va tout de même continuer à parcourir ses arguments, pour comprendre avec quoi on veut nous enfumer, ce qui est au moins aussi intéressant que la réalité…

Juste comme ça, au passage, puisque Israël n’a rien pour jouer la carte du chantage atomique, pourquoi les pays arabes – qui lui sont supposément tellement hostiles et militairement supérieurs – se sont-ils finalement accommodés de sa présence à leur porte? La vente de leur pétrole, peut-être? Une « aide »?

On continue avec les révélations de « l’initié » (Hersh semble connaître beaucoup d’initiés):

La chose la plus importante que je devais comprendre, m’a dit l’initié israélien, c’est que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu

« est fini. C’est un mort-vivant. Il ne restera en fonction que jusqu’à ce que les tirs cessent… peut-être encore un mois ou deux ».

Il a été premier ministre de 1996 à 1999, puis de 2009 à 2021 en tant que chef du parti de droite Likoud, avant de revenir pour un troisième mandat à la fin de l’année 2022. « Bibi a toujours été opposé aux accords d’Oslo de 1993, qui donnaient initialement à l’Autorité palestinienne le contrôle nominal de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Lorsqu’il est revenu au pouvoir en 2009, « Bibi a choisi de soutenir le Hamas » comme alternative à l’Autorité palestinienne, « il leur a donné de l’argent et les a installés à Gaza ».

Un accord a été conclu avec le Qatar, qui a commencé à envoyer des centaines de millions de dollars aux dirigeants du Hamas avec l’approbation d’Israël. L’initié m’a dit que « Bibi était convaincu qu’il aurait plus de contrôle sur le Hamas avec l’argent du Qatar » – leur permettant de tirer occasionnellement des roquettes sur le sud d’Israël et d’avoir accès à des emplois à l’intérieur d’Israël – qu’il n’en aurait avec l’Autorité palestinienne. Il a pris ce risque.

« Ce qui s’est passé cette semaine », a déclaré l’initié,

« est le résultat de la doctrine de Bibi selon laquelle il est possible de créer un Frankenstein et d’en avoir le contrôle. »

L’attaque du Hamas était le résultat direct d’une décision prise par Bibi, malgré les protestations des commandants militaires locaux, « d’autoriser un groupe de colons orthodoxes à célébrer Souccot en Cisjordanie ».

Souccot est une fête annuelle d’automne qui commémore le voyage ancestral des Juifs dans les profondeurs du désert. Il s’agit d’un festival d’une semaine célébré par la construction d’une structure extérieure temporaire, connue sous le nom de soukka, dans laquelle tous peuvent partager la nourriture de leurs prédécesseurs et se connecter viscéralement à la saison des récoltes.

Cette demande est intervenue à un moment de tension extrême à la suite d’un autre incident en Cisjordanie, au cours duquel des colons juifs, selon l’Associated Press, « se sont déchaînés dans une ville emblématique » le 6 octobre et ont tué un jeune homme arabe de 19 ans. La mort du jeune homme, ajoute l’AP, « est la dernière en date d’une recrudescence des affrontements israélo-palestiniens qui, jusqu’à présent, ont tué près de 200 Palestiniens cette année, soit le bilan annuel le plus élevé depuis une vingtaine d’années ».

Les autorités militaires israéliennes locales, avec l’approbation de M. Netanyahu, ont ordonné à deux des trois bataillons de l’armée, comptant chacun environ 800 soldats, qui protégeaient la frontière avec Gaza, de se concentrer sur la fête de Souccot.

« Il ne restait donc plus que 800 soldats, m’a dit l’initié,

« pour garder les 51 kilomètres de frontière entre la bande de Gaza et le sud d’Israël. Cela signifie que les citoyens israéliens du sud ont été laissés sans présence militaire israélienne pendant dix à douze heures. Ils ont été livrés à eux-mêmes. Et c’est pourquoi Bibi est fini. Cela prendra peut-être quelques mois, mais il est fini ».

L’initié a qualifié l’attaque dans le sud d’Israël de « plus grand échec militaire de l’histoire israélienne » et a souligné que « seuls des soldats ont été tués lors de la guerre de 73 » – l’attaque surprise du Yom Kippour au cours de laquelle Israël a été brièvement envahi par les troupes égyptiennes et syriennes.

« Samedi dernier, vingt-deux colonies du sud ont été contrôlées par le Hamas pendant des heures, et ils sont allés de maison en maison, massacrant femmes et enfants. »

Il y aura une réponse militaire, a déclaré l’initié, notant que 360 000 réservistes ont été appelés.

Ok, on a bien compris. Netanyahu est de droite, il est copain avec les orthodoxes pour qui il a compromis la sécurité des kibboutzs, tout est de sa faute, il est fini politiquement. Voilà qui est simple à comprendre, pas d’autre niveau de lecture. Et surtout, pas d’autre suspect.

On va maintenant ajouter un peu de contexte. D’abord, Netanyahu était depuis des mois dans la ligne de mire d’un mouvement de protestation contre la réforme légale de la Cour Suprême israëlienne – France24 vous explique:

La Cour suprême israélienne a commencé, mardi 12 septembre, à examiner des recours déposés contre la réforme judiciaire, un projet très controversé du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les 15 juges de la plus haute juridiction israélienne sont réunis pour entendre les arguments contre une disposition visant à annuler la possibilité pour le pouvoir judiciaire de se prononcer sur le « caractère raisonnable » des décisions du gouvernement.

Cette disposition a été adoptée par le Parlement en première lecture en juillet dernier. Elle restreint les pouvoirs de la Cour suprême pour réviser ou invalider une loi ou une décision du gouvernement.

Les détracteurs de cette mesure estiment qu’il s’agit d’une façon pour le gouvernement d’affaiblir le pouvoir judiciaire et de marquer ainsi un tournant autoritaire.

Depuis son annonce en janvier, ce projet est contesté massivement dans la rue et il est même à l’origine d’un des plus importants mouvements de mobilisation populaire de l’histoire du pays.

Voilà donc un mouvement de protestation très idéologique – libertaire, LGBTQWERTY+++, et tout ce genre de choses – contre un leader de droite nationaliste et conservateur (traduction de « autoritaire »), si ça vous rappelle quelque chose. Pour vous aider, Netanyahu est assez pote avec Trump, à qui on le compare parfois – plus ou moins à juste titre.

Bon, on ne va pas tourner autour du pot, ces contestataires sont les idiots utiles des globalistes. Quand ce genre de boîte à outils est composée de jeunes dégénérés, ça ne pose pas de risque majeur – excepté pour les tableaux de maîtres. Quand elle contrôle des gens entraînés, armés, à qui on confie les clés de la sécurité nationale, c’est une autre histoire.

L’idée n’est pas de moi: c’est Adam Curry qui a levé ce lièvre dans le dernier numéro en date de NoAgenda (n°1599). En fait ça lui a été signalé par un « initié », probablement vraiment initié puisque ce podcast est écouté par un million d’auditeurs (pardon, de producteurs), dont beaucoup travaillent dans la communauté du Renseignement – et contrairement à l’agent Hersh, Adam n’a jamais caché que toute sa famille ascendante a travaillé pour la CIA.

Premier lièvre de Adam (enfin, hase, c’est une dame): Shikma Bressler. Voici sa tête:

Merci qui? Merci Wikipedia!

Extraits de cette même page Wiki (ma traduction, j’ai supprimé les liens):

Mme Bressler est physicienne à l’Institut Weizmann des sciences. Elle a obtenu son baccalauréat, avec distinction, en physique et en mathématiques au Technion, où elle a également obtenu un master en physique en 2006 et un doctorat en 2011. En 2012, elle a rejoint la faculté de l’Institut Weizmann.

[…] Bressler dirige un groupe de recherche en physique au sein du département de physique des particules et d’astrophysique de l’Institut Weizmann et s’occupe de la recherche sur le boson de Higgs.

Ok, donc en un mot, rien. Si vous lisez les papiers de Miles sur la physique des particules, vous saurez que le boson de Higgs fait partie des nombreuses arnaques pseudo-scientifiques qui permettent de pomper des milliards dans le Trésor public. Cette dame commence déjà à m’énerver. Continuons. C’est moi qui souligne et qui fait des commentaires simplistes (les lecteurs adorent ça).

En mars 2020, Mme Bressler a fondé et dirigé les « manifestations du drapeau noir », avec deux de ses frères, Yarden et Eyal, et deux amis de la famille.

[…] et la troisième revendication était l’adoption d’un amendement à la loi fondamentale relative à la formation du gouvernement et à la réglementation des pouvoirs du gouvernement afin qu’à l’avenir, une personne inculpée au pénal ne puisse pas se présenter au poste de Premier ministre. Le mouvement de protestation s’est étendu à tout le pays et a été connu sous le nom de « Protestation du drapeau noir ».

= Trump.

Le 23 mars 2023, Mme Bressler a été arrêtée par la police lors de l’une des nombreuses manifestations de la « Journée de la perturbation » organisées dans tout Israël dans le cadre des manifestations israéliennes de 2023 contre la réforme judiciaire. Elle a ensuite été relâchée. L’ancien Premier ministre et leader des manifestations, Ehud Barak, a tweeté que l’arrestation de Mme Bressler était « une dictature en action ». Merav Michaeli, membre de la Knesset et chef du parti travailliste, a déclaré que « dans un pays normal, Shikma Bressler recevrait le prix Israël. Dans l’État de Netanyahu et de Ben-Gvir, elle est arrêtée comme une criminelle de droit commun ».

Ehud Barak = Biden. Ça commence à sentir la recette.

Ok, maintenant écoutons sa réthorique (Adam, merci pour les clips). C’est moi qui souligne et ce n’est pas ma traduction qui est foireuse, c’est son anglais qui est nullissime.

Animatrice: Alors, Shikma, je vous pose la question: qu’est-ce qui compte maintenant?

Bressler: Cela peut sembler un peu dramatique, mais ce qui importe maintenant, c’est de sauver la démocratie israélienne, de sauver l’État et la nation d’Israël.

Dans le cadre de mes fonctions et de mon travail à Weizmann, et en tant que membre d’une énorme collaboration internationale, je parle à de nombreuses personnes de l’étranger. Et ce qui est clair pour moi, c’est que les gens ne sont pas conscients des choses dramatiques qui se passent ces jours-ci en Israël. Et le fait que si nous en discutons dans un mois, nous pourrions déjà avoir dépassé le point de non-retour.

Ce que les gens doivent retenir de cette conversation, sans attendre la fin, c’est qu’ils doivent comprendre que nous sommes aujourd’hui confrontés à un véritable coup d’État, en ce sens que si nous ne sommes pas capables d’arrêter ce qui se passe en ce moment, dans quelques semaines, quelques jours, peut-être, Israël ne sera plus une démocratie.

Et une fois le point de non-retour passé, il faudra des décennies pour revenir en arrière. Et peut-être même que ce ne sera pas possible.

Je sais que cela semble dramatique, mais c’est dramatique. Mais ce sont les circonstances. C’est ce qui compte aujourd’hui.

Je pense que les gens ne digèrent pas vraiment, pleinement, ce qui se passe. Et c’est dramatique. Et cela se passe maintenant.

Intéressant, n’est-ce pas? Des personnes de l’étranger? Et il faut agir vite? On continue.

Animatrice: Comment pourriez-vous, juste pour faire l’avocat du diable, comment pourriez-vous gagner? La coalition gouvernementale adoptera les projets de loi de réforme parce qu’elle le peut, elle est au pouvoir, elle le fera. Qu’est-ce qui serait une victoire pour vous?

Bressler: Tout d’abord, dans une certaine mesure, nous sommes déjà en train de gagner. Nous gagnons peut-être une bataille, mais pas toute la guerre. Mais il faut comprendre qu’ils essaient. Si on regarde les changements qu’Orbán a opérés en Hongrie au cours de la dernière décennie et qu’on les compare à ce qui se fait ici, ils essaient de faire en deux mois ce qu’Orbán a fait en dix ans en Hongrie.

Comme je l’ai dit, ce n’est pas une seule loi qu’ils essaient de faire passer, mais plus de 120 lois qui sont en train de nous être imposées. Et cela ne se passera probablement pas comme ils le souhaitent. Ils pensaient qu’ils allaient adopter cette législation et qu’ils en auraient terminé en un rien de temps, sans opposition. Et maintenant, ils ont besoin de changer cela. Ils reviennent donc sur une grande partie de leurs projets et se concentrent uniquement sur cette commission pour l’élection des juges, qui est l’élément central. Si on revient à la Hongrie, vous verrez que c’est ainsi qu’Orbán a commencé à prendre le contrôle du système judiciaire, des tribunaux et des juges. Ils se concentrent donc sur ce point.

Évidemment, Orbán est le Mal, il est lui aussi nationaliste. Imaginez un peu: il s’est opposé aux obligations vaccinales, à l’achat des fioles de Pfizer par l’UE et – crime abominable – à l’invasion migratoire. Il tente apparemment de sauver son pays et bénéficie d’un soutien populaire énorme. Mais où va le monde? Il sera encore question d’Orbán dans la vidéo plus loin.

Je pense donc que si, comme je l’ai dit, ces lois sont adoptées, par définition, le système judiciaire israélien sera soumis au système politique, le gouvernement, par définition, ce ne sera plus une démocratie. Et alors nous devrons, nous nous réveillerons un jour avec quelque chose de complètement différent de ce à quoi nous étions habitués.

Je pense que ce que nous verrons alors, c’est que les conditions du pays s’effondrent, vous savez, s’effondrent rapidement. Nous avons entendu hier des groupes importants de l’unité de réserve de l’armée dire que si cela arrivait, ils ne serviraient pas une dictature.

Nous sommes ici, nous avons tous prêté serment pour protéger un pays démocratique, un pays juif démocratique et non un dictateur.

Je pense que nous le voyons déjà, nous serons affectés économiquement de manière très dramatique, nous serons affectés dans tous les domaines. Cela ne se produira peut-être pas en un jour, mais encore une fois, si vous regardez les pays qui se sont engagés dans cette voie, leur situation, et puis ce sera une énorme et longue bataille, qui, vous savez, nous perdrons tous, mais ce sera terrible.

Pour info, les « pays qui se sont engagés dans cette voie » vont un peu moins mal que les autres, merci, pendant que les fiefs Démocrates américains sont devenus un cauchemar – la France, je te dis pas – mais on ne va pas s’embêter avec des faits.

Outre qu’on peut mesurer ici la vacuité intersidérale du cerveau de cette dame, qui bafouille parce qu’elle n’a en fait rien à dire (effet secondaire de la « gauche »), il est intéressant de retenir les déclarations de « groupes importants de l’unité de réserve de l’armée ». Étant nous-mêmes démocrates dans l’âme, nous allons maintenant leur laisser l’occasion de s’exprimer.

Pas d’inquiétude, je traduis le tout ci-dessous. Adam en a passé un court extrait, je vous fais la vidéo complète. C’est un peu long mais c’est du lourd. Je n’ai pas cherché le nom de l’animatrice, nous l’appellerons donc ainsi.

Animatrice: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rend aux Etats-Unis avec l’intention de rencontrer le Président Biden à l’Assemblée générale des Nations Unies cette semaine, alors que son pays est confronté à ce qui est peut-être la pire crise intérieure qu’il ait jamais connue. Et il ne s’agit pas du conflit palestinien. Il s’agit d’Israéliens qui se battent contre des Israéliens.

Des foules massives sont descendues dans la rue pour protester contre la coalition Netanyahu, le gouvernement israélien le plus à droite de son histoire, et contre sa décision d’affaiblir le système judiciaire. La réforme du système judiciaire est considérée comme tellement radicale que le président Biden a exhorté M. Netanyahu à s’en écarter, en lui disant au téléphone de respecter « nos valeurs démocratiques communes ». (L’histoire se poursuivra dans un instant).

C’est ce que font jusqu’à 200 000 Israéliens à travers le pays chaque samedi soir depuis plus de huit mois. Cette manifestation massive se déroule à Tel Aviv. Certaines nuits ont tourné à la violence, avec des affrontements avec la police, des contre-manifestations et des voitures fonçant dans la foule. On a l’impression que le pays est en train de s’effondrer.

Les manifestations ont été déclenchées par l’initiative judiciaire du gouvernement visant à priver la Cour suprême d’une grande partie de ses pouvoirs. Une grande majorité du pays considère l’affaiblissement de la Cour comme une prise de pouvoir, car elle est le seul organe de contrôle du gouvernement en Israël. Des personnes qui n’avaient jamais manifesté de leur vie sont descendues dans la rue, comme Eyal Neveh. Il dirige un groupe de dizaines de milliers de réservistes militaires qui sont à l’avant-garde de ce mouvement démocratique. Ils s’appellent eux-mêmes « Frères et Sœurs d’armes », comme l’indique leur tee-shirt. Ils sont pilotes, combattants, officiers de renseignement. Certains sont des héros de guerre. Nombre d’entre eux effectuent encore des missions dangereuses.

Scherf: Et maintenant, le danger vient de l’intérieur.

Animatrice: Plus que les ennemis de l’extérieur.

Scherf: Plus, beaucoup plus. Il s’agit d’une menace existentielle pour Israël.

Animatrice: Nous avons parlé à trois d’entre eux. Shira Etting.

Etting: J’étais pilote d’hélicoptère de combat.

Animatrice: Ron Scherf.

Scherf: Commandant des forces spéciales.

Animatrice: Et Omri Ronan.

Ronan: Je suis un ancien officier d’une unité de commandement d’élite.

Scherf: Lorsqu’un régime, un gouvernement, veut obtenir un pouvoir illimité, les gens ont peur. Et les gens dans les rues aujourd’hui ont peur que le gouvernement obtienne un pouvoir illimité sans contrôle judiciaire.

Animatrice: Ils ont tous servi sous les gouvernements précédents de Netanyahu sans hésitation, mais ils craignent celui-ci, une coalition de colons extrémistes et d’ultra-orthodoxes. Le chef de la sécurité nationale a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour son soutien au terrorisme contre les Arabes. Le ministre des finances est un homophobe fasciste qui se décrit lui-même comme tel. Quant à M. Netanyahu, il fait l’objet de trois procès distincts pour corruption.

Les manifestants affirment que les lois introduites par son gouvernement, plus de 200, non seulement affaibliraient les tribunaux, mais contrôleraient la presse et réduiraient les droits individuels. C’est ainsi que des démocraties comme la Hongrie sont devenues autocratiques.

Ronan: Ce qui s’est passé en Hongrie et en Pologne ne se produira pas ici.

Animatrice: Il y a une tendance et elle va à votre encontre.

Ronan: Oui.

Animatrice: Partout dans le monde.

Etting: Nous serons les premiers à l’arrêter.

Animatrice: Vous êtes tous déterminés.

Ronan: Nous ne plaisantons pas. Nous essayons vraiment de l’arrêter et nous y parviendrons.

Animatrice: L’une de leurs grandes préoccupations est que sans une Cour suprême forte, le bloc ultra-orthodoxe et le gouvernement pourraient transformer Israël en une théocratie où les lois bibliques prévaudraient.

Ronan: Notre Cour suprême est notre dernière ligne de défense. C’est notre dernier garde-fou. Nous avons besoin qu’elle soit habilitée. Nous avons besoin qu’elle soit indépendante. C’est pour cela que nous nous battons.

Animatrice: Quels sont les enjeux pour les femmes, Shira?

Etting: Nous serons assises à l’arrière de l’autobus.

Animatrice: Littéralement?

Etting: Littéralement.

Animatrice: Êtes-vous mariée ?

Etting: Je suis mariée à une femme, un médecin. Nous avons une fille. Elle a un an et huit mois.

Animatrice: Sa crainte d’une attaque contre les droits des femmes et des homosexuels est bien fondée. Un membre du gouvernement a déclaré que la communauté homosexuelle est plus dangereuse que l’ISIS et le Hezbollah. Une autre plainte majeure est que les ultra-orthodoxes ne paient pratiquement pas d’impôts et n’ont pas à servir dans l’armée, ce qui est obligatoire pour tous les autres Israéliens juifs. La Cour suprême a jugé cette situation injuste. Mais, défiant la Cour, les orthodoxes prévoient de faire passer une loi à la Knesset, le parlement israélien, qui transformerait leur exemption militaire officieuse en une loi inflexible.

Neveh: Ils veulent une loi qui les empêche d’aller à l’armée. Mon fils de 15 ans, dans trois ans, ira à l’armée. Je ne pourrai pas dormir pendant ces trois ans. Et l’autre père, le père ultra-orthodoxe, dormira tout le temps.

Animatrice: Eyal Neveh, père de six enfants, est tellement passionné par cette question qu’il travaille 24 heures sur 24 chez Frères et Sœurs d’armes. Ron et lui servent ensemble dans l’unité commando la plus célèbre d’Israël, semblable aux Bérets verts, appelée Seyarat Matkal. Ils utilisent leurs compétences militaires pour mener une campagne de désobéissance civile et de harcèlement, y compris au domicile des membres de la Knesset, afin de faire pression sur eux pour qu’ils votent contre la réforme judiciaire.

Etting: Il faut faire comprendre aux élus que ce qu’ils font est mal. Il faut les réveiller et les secouer. Et ce n’est pas en étant gentil qu’on y parvient.

Animatrice: Cela signifie former des chaînes humaines devant le Ministère de la Défense. Ils bloquent les principales artères de circulation. Leur barricade devant la Knesset a fait sortir les canons à eau de la police. Des membres, dont Ron, ont été arrêtés et interrogés. Ici, ils encerclent la voiture du Ministre de la justice et Vice-Premier Ministre Yairiv Levine, l’architecte de la refonte controversée du système judiciaire. Ils sèment la pagaille devant son domicile en brûlant des pneus et en dérangeant ses voisins. Il dit qu’il respecte leur droit de protester, mais qu’il ne faut pas oublier que c’est son gouvernement qui a gagné les élections.

Levine: Aucune démocratie ne peut accepter que le gouvernement, le gouvernement élu, qui dispose d’une majorité au parlement, ne soit pas en mesure d’adopter un projet de loi et de faire quoi que ce soit parce qu’il y a des protestations, parce qu’il y a des gens qui s’y opposent.

Animatrice: Vous dites que les personnes qui craignent qu’il n’y ait pas d’égalité des droits pour tous se trompent complètement et que leurs accusations sont sans fondement. Cependant, vous faites partie du gouvernement le plus à droite qu’Israël ait jamais eu.

Levine: Je suis fier de faire partie de ce gouvernement et je pense que c’est ce que les Israéliens voulaient voir.

Animatrice: Mais vous avez dans votre cabinet des personnes qui ont fait des déclarations ouvertement racistes et homophobes et qui sont ministres.

Levine: Je peux vous assurer que la grande majorité des membres du Parlement qui appuient ce gouvernement soutiennent fermement les principes démocratiques et libéraux.

Animatrice: Mais selon vos règles, si elles sont toutes adoptées, le gouvernement pourrait annuler la décision de la Cour. Ai-je tort?

Levine: Ce n’est pas ce que je propose. La situation en Israël est que la Cour suprême est au-dessus du gouvernement, du parlement et même de la volonté du peuple. Ce que je veux faire, c’est l’équilibrer.

Animatrice: Il dit que la Cour est un bastion de l’élite qui prend trop souvent le pas sur les législateurs choisis par le peuple. La bataille autour de la Cour a plongé le pays dans une guerre civile froide. En juillet, la première étape de la réforme judiciaire de M. Levine a été adoptée, limitant considérablement le pouvoir de la Cour d’annuler les décisions du gouvernement.

Quelque 10 000 réservistes militaires ont été tellement bouleversés qu’ils se sont engagés à ne plus se présenter au service. Certains alliés de Netanyahou ont suggéré qu’ils soient jugés, voire exécutés.

Etting: Si on veut que les pilotes puissent voler et tirer des bombes et des missiles sur des maisons en sachant qu’ils risquent de tuer des enfants, il faut qu’ils aient la plus grande confiance dans les personnes qui prennent ces décisions.

Scherf: Dans leurs valeurs morales.

Etting: Exactement.

Animatrice: Lorsqu’ils ont pris leur décision, de nombreux Frères et Sœurs d’armes ont fondu en larmes.

Neveh: C’était une chose très difficile à faire. Quand on est dans son ADN, un soldat, c’est ça que je fais. 25 ans, c’est dans mon sang. C’est comme se couper une main.

Animatrice: Savez-vous ce qu’on dit de vous, de votre groupe ? Que vous n’êtes pas patriotes et que vous êtes des traîtres.

Neveh: Ils peuvent dire ce qu’ils veulent. Je suis une patriote. Chaque année, je vais dans la réserve et je sers. Je quitte la maison, je quitte mes enfants, je quitte ma femme, je quitte tout le monde pour servir. Mes amis sont morts pour ce pays.

Animatrice: L’armée a prévenu que la perte d’un si grand nombre de pilotes et de réservistes de haut rang pourrait compromettre l’état de préparation et nuire à la sécurité nationale. Mais plusieurs anciens chefs de l’armée et du Mossad appuient la protestation et reprochent au gouvernement d’avoir laissé la situation en arriver là.

Animatrice: Si vous découvriez qu’Israël est en danger à cause du départ de tant de réservistes, feriez-vous marche arrière et retireriez-vous vos propositions ?

Levine: Quel est le prix de la démocratie? Que me suggérez-vous de faire? Nous dirons aux citoyens israéliens: OK, n’allez pas voter. Il n’est pas nécessaire d’organiser des élections. Nous irons voir ces ex-militaristes et nous leur demanderons ce que nous sommes autorisés à faire ou non?

Animatrice: Une question rarement mentionnée par les Frères et Sœurs d’armes est l’occupation israélienne de la Cisjordanie.

Animatrice: Si vous n’incluez pas les droits des Palestiniens dans votre lutte, comment pouvez-vous dire que vous luttez pour la démocratie?

Etting: De nombreux Israéliens ont des opinions différentes sur le conflit palestinien et c’est une question qui divise beaucoup.

Animatrice: Votre coalition se diviserait donc? La coalition de protestation?

Etting: Si on veut pouvoir résoudre l’occupation un jour, et je pense que tout le monde ici le veut, la seule façon de l’arrêter et de la résoudre est de s’assurer qu’Israël reste une démocratie.

Animatrice: La semaine dernière, la Cour suprême a tenu une audience pour décider de révoquer ou non la première étape de l’ensemble des mesures judiciaires de M. Levine. Si la Cour le fait, Netanyahou ne dira pas s’il se conformera à cette décision. S’il ne le fait pas, une crise sans précédent s’ensuivra, laissant à l’armée, à la police et aux citoyens le soin de décider qui, des tribunaux ou des élus, doit suivre les ordres.

Frères et Sœurs d’armes affirme que l’avenir d’Israël est en état d’alerte rouge, la démocratie étant en jeu.

Animatrice: Mais, vous savez, en termes de démocratie, vous ne pouvez pas ignorer qu’il s’agit d’un gouvernement qui a été élu par le peuple d’Israël. Et c’est cela la démocratie.

Etting: Toutes les démocraties qui se sont transformées en dictatures ont été élues de manière démocratique. C’est ainsi que les démocraties se transforment en dictatures.

Scherf: Et ce n’est pas comme de se réveiller un jour et de dire, OK, maintenant nous sommes en dictature. De petites choses changeront le visage d’Israël. Les gens ont tendance à se dire : « Wow, dans mon pays, ça peut arriver? Non, non, ce ne sont que ces types qui crient. Mais c’est pourtant ce qui est en train d’arriver.

Comme vous voyez, même discours à la con que Biden, « menace existentielle », « droit des femmes et des homosexuels », et la droite, c’est le Mal, la version woke de ¡No pasarán!

Sinon, ces gens sont des patriotes. Pas de problème, je suis prêt à les croire. Je doute fort que ce soient eux derrière la « brêche de sécurité » – ça vient de beaucoup plus haut. Et je pense qu’ils sont vraiment aussi neuneu qu’ils en ont l’air. C’est comme ça: les moins de soixante ans ont la cervelle confite – et comme le montre la mémére qui frétille d’aise à faire sa BA anti-fasciste, beaucoup de vieux aussi, hélas. Je ne pensais quand même pas voir un jour des tueurs professionnels lutter pour le droit des trans.

La question serait, qui serait encore plus de gauche que patriote? Vous savez, la gauche qui a sur les mains le sang de soixante millions de Russes ou de quatre-vingt millions de Chinois. La gauche qui passe à l’action. Dans ce cas précis, avec un nouveau massacre de civils pour déboulonner le croque-mitaine et sauver la « démocratie ».

Y a-t-il une révolution colorée en Israël? Quelqu’un aurait-il jugé opportun de craquer une allumette dans cette poudrière? Un petit génie qui aurait trouvé intelligent de faire péter à Bibi son bébé Hamas dans la face, l’obligeant ainsi, pour ne pas casser son image, à réagir de la pire manière qui soit – militairement – créant ainsi le prétexte parfait à l’attaque du dernier maillon des Wesley Clark Seven (l’Iran), ce qui permettra de faire grimper le prix du pétrole, d’imprimer quelques trillions de dollars de plus et de foutre le bordel dans l’économie mondiale – ce qu’on nous a d’ores et déjà promis – bref, la relève parfaite de l’Ukraine? Et si c’est le cas, les démocrates de Tsahal reprendront-ils le rôle des Sturmtruppen d’Azov dans la nouvelle boucherie du Bien contre le Mal? Juste comme ça, ce serait intéressant de regarder les mouvements de Wall Street dans les prochains jours.

De toute manière, les dès sont jetés, exactement comme pour le Covid, si vous me permettez cette comparaison. Le terrain est contaminé (l’attentat), le corps surréagit avec une tempête de cytokine (la militarisation du conflit) et il y a un intérêt financier à ne pas soigner le malade.

La question est: était-ce une fuite ou quelqu’un a-t-il libéré le virus?

Parodie.

Pendant ce temps des hommes sont tués
Pendant ce temps massacres et famines
Font un spectacle où l’on va se ruer
Au premier rang se frapper la poitrine

Dis, dis,
Qu’est-ce que tu dis?
Tout ça n’est que parodie

Guy Béart, Parodie

Si cette histoire de Hamas vous intéresse, Miles et son invité Lestrade ont écrit (en anglais, débrouillez-vous) ceci et ceci – c’est leur boulot. Il y soulèvent quelques lièvres.

Je ne traiterai pas davantage les lièvres en question, vu que les seules infos dont on dispose jusqu’à présent émanent de médias et de personnages politiques, des gens qui vous mentiraient si vous leur demandiez l’heure qu’il est ou le temps qu’il fait (c’est d’ailleurs le cas, sujet de l’article suivant). Ils insistent beaucoup sur le fait que ce n’est pas une opération mais une guerre, tout en reprenant l’appellation du faux drapeau le plus transparent de l’Histoire – c’est un « 11 septembre israëlien » – avec la même inexplicable faille dans le système de défense et le même genre de placard dans le coin de l’écran de télévision – « Israël en guerre ».

Autre point commun, le tout servira à déclencher un conflit vraiment meurtrier, déjà bien en route, qui prendra ici le relais de la guerre en Ukraine, terminée depuis août dernier comme je l’avais annoncé – le matériel envoyé par les États-Unis et l’Europe étant totalement détruit et le reste des troupes ukrainiennes décimées dans cette « Opération Militaire Spéciale » – donc pas une guerre? Comme d’habitude, on se fout de vous ouvertement: toutes les guerres sont des opérations, toujours menées sur base de faux drapeau, et ses aspects militaires sont planifiés de concert par les deux camps. Toujours.

Les pays arabes qui poussent aujourd’hui des cris d’orfraie sur le sort des Palestiniens dans la Bande de Gaza sont les premiers à les empêcher d’en sortir. Tout ça est d’une hypocrisie répugnante. Comme les Allemands de Silésie, les Russes d’Ukraine, et nombre d’autres, c’est un peuple qui a été pris en otage derrière des frontières, en prévision du prochain conflit. Les juifs et les musulmans vivaient en paix dans l’Empire Ottoman avant qu’on juge que c’était inacceptable, il n’y a donc aucune raison religieuse à ce conflit purement géopolitique et territorial, né d’une situation pourrie dès le départ par la volonté de l’Empire Britannique et de l’Empire Rothschild, au détriment des deux peuples. Vu qu’on veut nous vendre un futur sans pétrole, il n’est d’ailleurs pas certain à ce stade que le véritable objectif ne soit pas ici la destruction d’Israël, dont on aurait décidé en haut lieu que son utilité dans ce cadre serait dépassée.

Il est d’ailleurs maintenant question d’attaquer l’Iran – ce qui n’est pas une très bonne idée à l’heure de l’essor des BRICS – avec, Ô surprise, un armement fourni par les États-Unis, qui pourra ainsi continuer à faire tourner la planche à billets, maintenant que leur plafond de la dette est repoussé à l’infini et au-delà. Un nouveau racket très juteux, commandé et financé des deux côtés par la Banque, et destiné à remodeler et endetter encore davantage la planète à son seul bénéfice, quels qu’en soient l’issue ou le coût humain.

Cette histoire servira aussi à occuper l’espace médiatique et à glisser sous le tapis des sujets assez gênants, comme les effets des injections, dont l’ampleur dépasse le pire qu’on avait imaginé, c’est-à-dire que les peuples les plus injectés vont lentement mais sûrement décliner, voire purement et simplement disparaître – je vais publier sur le sujet. Gardez ça à l’esprit quand vous entendrez quiconque parler du droit de « défendre son peuple », « la démocratie » ou ce genre de foutaise. Quant au « risque de Troisième Guerre mondiale », je rappelle que la Quatrième se passe bien, merci. D’après la plupart des estimations que je lis, on en est à 17 millions de morts et à des centaines de millions de handicapés. Pour l’instant.

Nous sommes de nouveau censés « choisir notre camp », arnaque déjà servie lors du précédent 11 septembre, et resservie pour le conflit Russie/Ukraine, guerre « inévitable » (voir plus haut). Aucune guerre n’est inévitable, aucune n’a de raison d’être aussi meurtrière et dans ces temps d’abondance, le seul camp à choisir est celui de la paix. Les guerres du passé lointain avaient une limite naturelle bien en-dessous des boucheries modernes, où on condamne des zones entières à coups de bombes à fragmentation et de dioxine. Ce sont pas des guerres, mais des parodies de guerre, dans une société où tout est parodique sauf la mort, la misère et le chagrin – en général réservés aux pauvres.

Toutes ces atrocités cesseront le jour où plus personne n’acceptera d’y participer. C’est naïf, je sais, mais si quelqu’un a une autre solution, c’est le moment. Sinon, ce sera le gouvernement mondial, pour le « bien commun » des peuples.

Des peuples dont ils n’ont strictement rien à foutre.

Migration de remplacement – un rapport de l’ONU.

Voici un extrait d’un rapport émanant de l’ONU, Département des Affaires Économiques et Sociales, Division de la Population, publié en mars 2000. Il n’est donc pas nouveau mais il est particulièrement relevant ajourd’hui et à ma connaissance, il n’avait pas encore été traduit.

Ce document comprend des résumés exécutifs en plusieurs langues, dont le français, mais vu que ceux-ci sont très succints, j’ai traduit de l’anglais la conclusion complète (pp. 93-95), ainsi que les chapitres concernant la France (pp. 31-32) et l’Union Européenne (pp. 85-87). Ces passages contiennent un bref rappel historique de la démographie de ces deux zones, ce qui permettra de mieux cerner leur situation actuelle – catastrophique selon leurs critères – et aidera le lecteur à comprendre la raison de l’émergence de prédateurs politiques à la Macron/von der Leyen. Les chiffres et prévisions sont également donnés, avec graphiques et tableaux (que vous pouvez consulter dans le document original), pour l’Allemagne, l’Italie, le Royaume Uni, la Corée du Sud, la Fédération de Russie, le Japon et les États-Unis – par le plus grand des hasards, quelques-uns des pays les plus durement touchés par le Covid et ses contre-mesures destructrices en termes de vies humaines et d’économie. À titre d’exemple, rappelons que, selon les chiffres des États-Unis, alors que les personnes vivant en maison de retraite représentent 0,62% de la population, c’est là qu’ont eu lieu 43% des décès Covid, suite à des initiatives telles que celles du gouverneur d’alors de l’État de New York, Andrew Cuomo, qui a renvoyé les patients Covid contaminer les mouroirs à vieux pour ne pas « surcharger les hôpitaux » vides. Comme le soulignait le Pr Raoult, des gens qui ont dépassé l’âge officiel de l’espérance de vie – alors de quoi osons-nous nous plaindre?

Les vieux coûtent cher, selon Ezekiel Emmanuel, qui prévoit de les laisser crever à 75 ans, âge de la retraite préconisé, par un autre curieux hasard, dans le présent article – voir aussi mon article ici. La solution est donc celle qu’on nous fourgue maintenant: migration de masse, augmentation radicale de l’âge de la retraite et/ou sénécide à l’ancienne – de préférence, tout en même temps – selon une politique internationale de quotas qui garantira un retour sur investissement pour la grande finance. Tout comme le Grand Reset, il s’agit donc un programme d’ajustement structurel motivé par des raisons économiques – qui résoudra tout d’un coup en nous replongeant dans une version actualisée de la pauvreté du XIXème siècle sous prétexte de « climat », gouvernance ESG et autres fariboles de marketing politique.

Le problème de l’analyse de l’ONU est qu’elle est d’une mauvaise foi totale. Elle ne tient compte que du coût sociétal des personnes retraitées (pensions, soins médicaux, etc.) sans la moindre considération pour leur rôle – parfaitement chiffrable – en tant que soutien des familles et générations montantes. Il existe mille solutions pour valoriser et rentabiliser ce rôle, mais elles se mettent en place beaucoup trop lentement et laborieusement: quelques initiatives, notamment en Belgique, où on offre des primes aux personnes en âge de retraite pour rester actives et où on a créé pour les anciens un statut officiel et rémunéré de formateur au sein de l’entreprise, en accord avec leur rôle indispensable – et au final, rentable – de transmission du savoir. J’ai travaillé dans ma carrière précédente sur des projets internationaux de ce type, financés, comble de l’ironie, par la Commission Européenne: ça fonctionne très bien ailleurs, ça fonctionnerait aussi bien ici.

Le vieillissement de la population est donc un faux problème: les vieux ne sont pas une charge, c’est le modèle économique binaire travail/non-travail – c’est-à-dire de l’esclavage – qui est volontairement aveugle à leur contribution, ou à toute autre forme de contribution. Ils ne sont pas, ou ne devraient plus être, un poids mort pour la société mais une de ses ressources majeures, bien plus précieuse qu’une main d’oeuvre étrangère prétendument indispensable et surtout très pratique pour défaire des acquis sociaux encombrants pour la grande finance.

C’est ce genre de calcul qui pousse cette même grande finance à retirer ses billes du Premier Monde pour investir massivement – sous prétexte « climatique » – en Afrique, qui deviendra dans la redistribution des cartes en cours un partenaire économique majeur, à la balance démographique positive et aux ressources naturelles énormes – c’est-à-dire qui produira à la chaîne des petits esclaves et se laissera piller pour trois francs six sous par les nouveaux colonialistes de la transition « verte ». La « bombe démographique » chère aux malthusiens à la Paul Ehrlich n’est donc pas la surnatalité, mais son inverse exact: les pays en état de sous-natalité périront, faute d’être garantis par La Banque. Cette dernière, après s’être emparée des fonds de pension, sur lesquels elle appuie ses produits financiers dérivés, a effectivement tout intérêt à ne pas les laisser compromettre par un trop grand nombre de retraités – et pas assez de petites mains pour compenser.

C’est donc avant tout une affaire bancaire et financière: il faut plaire aux investisseurs. Que les complotistes se rassurent donc, le plan Kalergi de remplacement de population – par des réfugiés à qui l’Allemagne prétend déjà accorder le droit de vote après six mois de résidence – n’est pas plus que le Grand Reset la réalisation d’une ancienne prophétie mais la manoeuvre d’une mafia internationale qui a décidé la liquidation des nations dans le chemin de leur intérêt, et emploie des bureaucrates à louer, comme ceux de l’ONU, devenue à présent un simple think tank mondialiste, pour établir le cadre de leur rapine: ou vous bossez pour eux jusqu’à la mort, ou vous êtes envahis. Pas d’autre option.

Les perspectives chiffrées que ce document donne et normalise sont absolument terrifiantes. Prêtez une attention particulière aux « Scénarios V ». Ce sont ceux qui ont l’air de se mettre en place en ce moment en Europe et aux États-Unis.

Si la génération montante reste incapable de fonder des familles nombreuses, de travailler et de se former – ce que le gouvernement Macron fait tout pour empêcher – la France crèvera comme une petite vieille abandonnée, dont des rapaces se partageront l’héritage et des voyous la vieille demeure, témoignage de sa grandeur passée. Je ne donne pas cher de sa vieille peau. La finance non plus, d’ailleurs.

La France, elle va devenir comme la Marie du Pont-Neuf. Vous savez bien. La pute septuagénaire. Celle qui tapinait sous les ponts. Elle disait à ses clients «C’est mille balles par-devant et deux mille par-derrière.» Les clients faisaient leur affaire et quand c’était terminé et qu’ils lui disaient: «Combien je te dois?», elle répondait «Où que t’étais?»

Ça va être ça, la France. Pauvre vieille!

Jean Yanne

Source.


LES MIGRATIONS DE REMPLACEMENT: S’AGIT-IL D’UNE SOLUTION AU DÉCLIN ET AU VIEILLISSEMENT DES POPULATIONS?

Division de la Population
Département des Affaires Économiques et Sociales
Nations Unies
New York

[…]

FRANCE

Tendances passées

Entre 1950 et 1965, l’indice synthétique de fécondité en France est resté supérieur à 2,7 enfants par femme, mais il a ensuite chuté de 40%, passant de 2,85 en 1960-1965 à 1,72 en 1990-1995. Au cours de cette période, l’espérance de vie à la naissance, pour les deux sexes confondus, est passée de 66,5 ans en 1950-1955 à 77,1 ans en 1990-1995. L’une des conséquences de ces changements est que la proportion de la population âgée de 65 ans ou plus est passée de 11,4% en 1950 à 15,0% en 1995, alors que la proportion de la population âgée de 15 à 64 ans est restée pratiquement constante, à près de 66%. La France était le pays dont la population était la plus âgée au début du siècle. En 1901, le ratio de soutien potentiel était de 7,8 personnes âgées de 15 à 64 ans pour chaque personne âgée de 65 ans ou plus. Il est tombé à 5,8 en 1950 et à 4,4 en 1995.

Scénario I

Le scénario I, variante moyenne des projections des Nations Unies de 1998, suppose un total de 525 000 immigrants nets de 1995 à 2020 et aucun après 2020. Il prévoit que la population totale de la France passerait de 58,0 millions en 1995 à 61,7 millions en 2025, pour redescendre à 59,9 millions en 2050 (les résultats des projections des Nations Unies de 1998 sont présentés dans les tableaux en annexe). À cette date, 525 000 personnes (0,9% de la population totale) seraient des migrants post-1995 ou leurs descendants. La population âgée de 15 à 64 ans passerait de 38,0 millions en 1995 à 39,9 millions en 2010, puis diminuerait jusqu’à 34,6 millions en 2050. La population âgée de 65 ans ou plus continuerait d’augmenter, passant de 8,7 millions en 1995 à 15,4 millions en 2040, avant de diminuer légèrement pour atteindre 15,3 millions en 2050. En conséquence, le ratio d’aide potentielle diminuerait de près de moitié, passant de 4,4 en 1995 à 2,3 en 2050.

Scénario II

Le scénario II, qui est la variante moyenne sans migration, utilise les hypothèses de fécondité et de mortalité de la variante moyenne des projections des Nations Unies de 1998, mais sans aucune migration vers la France après 1995. Les résultats sont très similaires à ceux du scénario I. La population totale de la France passerait de 58,0 millions en 1995 à 61,1 millions en 2025, puis commencerait à diminuer pour atteindre 59,4 millions en 2050. La population âgée de 15 à 64 ans passerait de 38,0 millions en 1995 à 39,6 millions en 2010, puis diminuerait pour atteindre 34,3 millions en 2050. La population âgée de 65 ans ou plus continuerait d’augmenter, passant de 8,7 millions en 1995 à 15,3 millions en 2040, avant de diminuer légèrement pour atteindre 15,2 millions en 2050. En conséquence, le ratio d’aide potentielle diminuerait de près de moitié, passant de 4,4 en 1995 à 2,3 en 2050.

Scénario III

Le scénario III maintient la taille de la population totale constante à son maximum de 61,1 millions en 2025. Pour ce faire, il faudrait 1,5 million d’immigrants entre 2025 et 2050, soit une moyenne de 60 000 par an. En 2050, sur une population totale de 61,1 millions, 1,8 million, soit 2,9%, seraient des immigrés post-1995 ou leurs descendants.

Scénario IV

Le scénario IV maintient la taille de la population âgée de 15 à 64 ans constante à son maximum de 39,6 millions en 2010. Pour ce faire, il faudrait 5,5 millions d’immigrants entre 2010 et 2050, soit une moyenne de 136 000 par an. En 2050, sur une population totale de 67,1 millions d’habitants, 7,8 millions, soit 11,6%, seraient des immigrés postérieurs à 1995 ou leurs descendants.

Scénario V

Le scénario V maintient le ratio d’aide potentielle à sa valeur de 1995, soit 4,4. Pour ce faire, il faudrait 32,1 millions d’immigrants entre 2000 et 2025, soit une moyenne de 1,3 million par an, et 60,9 millions d’immigrants entre 2025 et 2050, soit une moyenne de 2,4 millions par an. En 2050, sur une population totale de 187 millions d’habitants, 128 millions, soit 68,3%, seraient des immigrés postérieurs à 1995 ou leurs descendants.

Discussion

À titre de comparaison, l’immigration nette officielle enregistrée en France a été en moyenne de 76 000 par an pour la période 1990-1994 et de 39 000 par an pour la période 1995-1998. Ainsi, le nombre de migrants nécessaires pour empêcher une diminution de la taille totale de la population (scénario III) serait comparable à l’expérience passée de l’immigration en France. En outre, le nombre de migrants qui serait nécessaire pour maintenir constante la taille de la population en âge de travailler (scénario IV) est environ le double du niveau enregistré au début des années 1990. En outre, selon le scénario IV, en 2050, la proportion d’immigrés post-1995 et de leurs descendants dans la population totale (11,6%) serait comparable à la proportion de personnes nées à l’étranger qui existe actuellement (10,4% en 1990). La figure IV.4 montre, pour les scénarios I, II, III et IV, la population de la France en 2050, en indiquant la part des immigrés post-1995 et de leurs descendants.

Toutefois, le nombre d’immigrants nécessaires pour maintenir le ratio de soutien potentiel à son niveau de 1995 serait beaucoup plus important que tout flux migratoire antérieur, 20 à 40 fois supérieur aux nombres annuels des dix dernières années. En outre, plus des deux tiers de la population qui en résulterait en 2050 seraient composés d’immigrants postérieurs à 1995 et de leurs descendants.

En l’absence de migration, les chiffres montrent qu’il serait nécessaire de relever la limite supérieure de l’âge actif à environ 74 ans pour obtenir en 2050 le même ratio de soutien potentiel que celui observé en 1995 en France, c’est-à-dire 4,4 personnes en âge de travailler pour chaque personne âgée ayant dépassé l’âge de travailler.

[…]

UNION EUROPÉENNE

Tendances passées

L’indice synthétique de fécondité dans les 15 pays qui constituent actuellement l’Union européenne a suivi une courbe ascendante jusqu’en 1960-65, où il atteignait 2,69 naissances par femme. Depuis 1995, la fécondité n’a cessé de diminuer, passant sous le seuil de remplacement de deux enfants par femme vers 1975. En 1990-95, elle s’élevait à 1,5 naissance par femme. L’espérance de vie à la naissance est passée de 67 ans en 1950-1955 à 76,5 ans en 1990-1995. En conséquence de ces tendances, la proportion de la population âgée de 65 ans ou plus est passée de 9,5% en 1950 à 15,5% en 1995, et le ratio de soutien potentiel (le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans pour chaque personne âgée de 65 ans ou plus) a diminué au cours de la même période, passant de 7,0 à 4,3.

Scénario I

Le scénario I, variante moyenne de la révision des Nations Unies de 1998, suppose un apport net moyen très proche de 300 000 migrants par an entre 1995 et 2050, soit un total de près de 16,4 millions de migrants au cours de cette période. La variante moyenne prévoit que la population totale des 15 pays continuerait à croître brièvement jusqu’en 2005 environ, date à laquelle elle atteindrait 376,5 millions ; à partir de là, elle commencerait à diminuer de plus en plus rapidement, de sorte qu’en 2050, il resterait environ 331,3 millions de personnes – soit une perte de 40,6 millions de personnes par rapport à 1995 et de 45,2 millions de personnes par rapport au niveau maximal projeté en 2005 (les résultats des projections des Nations Unies de 1998 sont présentés dans les tableaux en annexe). Cette perte équivaudrait à la population actuelle combinée des sept plus petits membres de l’Union européenne, à savoir l’Autriche, la Finlande, le Danemark, l’Irlande, le Luxembourg, la Suède et le Portugal (voir tableau IV.21). La population de l’Union européenne, qui en 1995 était supérieure d’environ 100 millions d’habitants à celle des États-Unis, serait en 2050 inférieure d’environ 20 millions d’habitants à celle des États-Unis.

La population âgée de 15 à 64 ans enregistrerait d’abord une légère augmentation, passant de 249 millions en 1995 à moins de 252 millions en 2005, mais elle serait suivie d’un déclin accéléré qui la ramènerait à un peu moins de 188 millions en 2050. La baisse projetée (61,5 millions entre 1995 et 2050) réduirait ainsi la population en âge de travailler d’un quart par rapport aux niveaux de 1995. En revanche, la population âgée de 65 ans ou plus enregistrerait une croissance régulière, passant de 58 millions en 1995 à 96 millions en 2050, soit une augmentation d’environ 65%. En conséquence, le ratio de soutien potentiel passerait de 4,3 en 1995 à un peu moins de 2,0 en 2050.

Scénario II

Le scénario II, qui est la variante moyenne sans migration, utilise les hypothèses de fécondité et de mortalité de la variante moyenne de la révision de 1998, mais sans aucune migration vers les 15 pays de l’Union européenne après 1995. Dans ce scénario, la population totale commencerait à diminuer dès l’an 2000 plutôt que cinq ans plus tard et, en 2050, elle ne serait plus que d’environ 311 millions, soit 20 millions de moins que dans le scénario I. La population âgée de 15 à 64 ans commencerait immédiatement à diminuer, passant de 249 millions en 1995 à 174 millions en 2050. Ainsi, sans migration, la population en âge de travailler serait réduite de 30% et non de 25% comme dans le scénario I. La population âgée de 65 ans ou plus passerait de 58 millions en 1995 à 92 millions en 2050, ce qui entraînerait une baisse du ratio de soutien potentiel à 1,9 en 2050, soit 0,1 de moins que prévu dans le scénario I.

Scénario III

Le scénario III maintient la taille de la population totale constante à son niveau maximal projeté de 372 millions en 2000 (en supposant qu’il n’y ait pas d’immigration au cours de la période 1995-2000). Pour maintenir la population totale constante à ce niveau, il faudrait 47,4 millions de migrants entre 2000 et 2050, soit une moyenne de 949 000 migrants par an. En 2050, sur une population totale de 372 millions d’habitants, 61,6 millions, soit 16,5%, seraient des immigrants postérieurs à 2000 ou leurs descendants. Le ratio d’aide potentielle en 2050 serait de 2,2, soit seulement 0,2 point de plus que dans le scénario I.

Scénario IV

Le scénario IV maintient la taille de la population âgée de 15 à 64 ans constante à son niveau de 1995, soit 249 millions (ce qui serait le niveau maximum qu’elle aurait jamais atteint en l’absence de migrations post-1995). Pour maintenir la population en âge de travailler constante à ce niveau, il faudrait en fait 79,6 millions de migrants entre 1995 et 2050, soit une moyenne de 1,4 million de migrants par an. En raison des irrégularités de la structure par âge de la population, le nombre annuel de migrants nécessaire pour maintenir constante la population en âge de travailler augmenterait d’abord rapidement, puis diminuerait. Il atteindrait son maximum en 2025-2030, avec un nombre annuel de migrants nets supérieur à 2,8 millions. En 2050, sur une population totale de 418,5 millions d’habitants, les immigrés post-1995 et leurs descendants seraient 107,7 millions, soit 25,7%. Selon ce scénario, le ratio d’aide potentielle en 2050 serait sensiblement plus élevé que dans le scénario I (2,4 contre 2,0), mais la différence est modeste par rapport à l’ampleur de la chute par rapport au niveau de 4,3 atteint en 1995.

Scénario V

Le scénario V maintient le ratio de soutien potentiel à sa valeur de 1995, soit 4,3 personnes âgées de 15 à 64 ans pour chaque personne âgée de 65 ans ou plus. Pour maintenir le ratio de soutien potentiel constant à ce niveau, il faudrait que l’Union européenne accueille 701 millions d’immigrants entre 1995 et 2050, soit une moyenne de 12,7 millions par an. Par ailleurs, comme dans le scénario IV, les irrégularités de la structure par âge de la population entraîneraient des fluctuations du nombre annuel de migrants nécessaires pour maintenir le ratio d’aide potentielle constant. Les niveaux maximums seraient atteints en 2030-2035, avec 20,3 millions d’immigrants nets par an. En 2050, sur une population totale de 1,2 milliard d’habitants, 918 millions, soit environ 75 %, seraient des immigrants postérieurs à 1995 ou leurs descendants.

Discussion

Selon des estimations nationales récentes, l’Union européenne a connu un solde migratoire annuel moyen de 857 000 personnes entre 1990 et 1998. Ainsi, le nombre de migrants nécessaires pour éviter un déclin de la population totale est à peu près comparable au niveau de migration des années 1990. Toutefois, pour éviter un déclin de la population en âge de travailler, le nombre annuel de migrants devrait presque doubler par rapport à l’expérience récente. La figure IV.21 montre, pour les scénarios I, II, III et IV, la population de l’Union européenne en 2050, en indiquant la part des migrants postérieurs à 1995 et de leurs descendants.

Le nombre de migrants nécessaires chaque année pour maintenir le ratio de soutien potentiel constant à son niveau de 1995 serait 15 fois supérieur au niveau de migration nette des années 1990. Vers la fin de la période, c’est-à-dire vers 2040-2050, le nombre annuel net de migrants requis par l’Union européenne équivaudrait à la moitié de la croissance annuelle de la population mondiale.

Ainsi, si la migration de remplacement devait être utilisée comme mécanisme pour maintenir le ratio de soutien potentiel dans l’Union européenne à son niveau actuel, en 2050, la population totale de l’Union européenne aurait augmenté de plus de trois fois son niveau actuel. Dans ce processus, la part de l’Union européenne dans la population mondiale aurait plus que doublé, passant de 6,6% en 1995 à 13,8% en 2050. En outre, les trois quarts de la population totale en 2050 seraient constitués de migrants postérieurs à 1995 et originaires de l’extérieur des frontières actuelles de l’Union, ainsi que de leurs descendants.

En l’absence de migration, les calculs effectués dans ce rapport indiquent que la limite supérieure de l’âge de travail devrait être portée à environ 76 ans dans l’Union européenne pour obtenir en 2050 le même ratio de soutien potentiel que celui observé en 1995, c’est-à-dire 4,3 personnes en âge de travailler par personne âgée.

[…]

CONCLUSIONS ET IMPLICATIONS

La présente étude se concentre sur la question de savoir si la migration de remplacement est une solution au déclin et au vieillissement de la population. La migration de remplacement fait référence à la migration internationale qui serait nécessaire pour compenser le déclin de la taille d’une population, le déclin de la population en âge de travailler ainsi que le vieillissement général d’une population.

Cette étude sur les migrations de remplacement se concentre sur les effets possibles des migrations internationales sur la taille de la population et la structure par âge d’une série de pays qui ont en commun un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement. En l’absence de migration, tous les pays dont la fécondité est inférieure au seuil de remplacement verront la taille de leur population commencer à décliner à un moment donné dans un avenir proche, si ce n’est pas déjà le cas aujourd’hui. Dans certains pays, les diminutions prévues de la taille de la population au cours de la première moitié du XXIe siècle atteignent un quart ou un tiers de la population totale du pays.

En outre, plus la baisse de la fécondité est faible [NdT. c’est une erreur dans le document, il faut lire « élevée »], plus le vieillissement de la population du pays sera prononcé. L’une des principales conséquences du vieillissement de la population est la réduction du rapport entre la population en âge de travailler (15-64 ans) et la population âgée de 65 ans ou plus, c’est-à-dire le ratio de soutien potentiel (RSP). Toutes choses égales par ailleurs, un ratio de soutien potentiel plus faible signifie qu’il est beaucoup plus onéreux pour la population en âge de travailler de subvenir aux besoins de la population retraitée plus âgée.

Si, dans une certaine mesure, l’augmentation de la proportion de personnes âgées de 65 ans ou plus s’accompagne d’une diminution de la proportion d’enfants de moins de 15 ans, les deux groupes d’âge ne sont pas directement comparables. Certaines études ont estimé que pour un pays industrialisé, en moyenne, le coût de la prise en charge d’une personne âgée de 65 ans et plus est sensiblement plus élevé que le coût de la prise en charge d’un jeune de moins de 20 ans. Un certain nombre de chercheurs, par exemple Foot (1989), Cutler, Poterba, Sheiner et Summers (1990), et Ahlburg et Vaupel (1993), signalent que, si l’on tient compte des programmes publics ou des dépenses privées non médicales, des dépenses d’éducation publique et des soins médicaux, les coûts sont environ deux fois et demie plus élevés pour soutenir une personne âgée (65 ans ou plus) que pour soutenir une jeune personne (moins de 20 ans).

Si une fécondité inférieure au seuil de remplacement est la principale cause du déclin et du vieillissement de la population, même une forte augmentation soudaine de la fécondité à court ou moyen terme ne modifierait pas sensiblement la situation en ce qui concerne les ratios de soutien potentiels. Bien entendu, comme nous l’avons montré plus haut dans ce rapport, les ratios de soutien potentiel pourraient être maintenus aux niveaux actuels en augmentant la limite supérieure de la population en âge de travailler. Dans la plupart des cas, la limite supérieure devrait être portée à environ 75 ans. Toutefois, si l’âge de la retraite reste essentiellement le même qu’aujourd’hui, l’augmentation de la taille de la population en âge de travailler par le biais de la migration internationale est la seule option à court et à moyen terme pour réduire les baisses du ratio de soutien potentiel.

La présente étude porte sur les pays où la fécondité actuelle est comprise entre 1,2 et 2,0 enfants par femme. Pour la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Union européenne, le nombre de migrants nécessaires pour compenser le déclin de la population est inférieur ou comparable à l’expérience récente. C’est également le cas pour l’Allemagne et la Fédération de Russie, mais leurs flux migratoires dans les années 1990 étaient relativement importants en raison de la réunification et de la dissolution, respectivement. En revanche, pour l’Italie, le Japon, la République de Corée et l’Europe, un niveau d’immigration beaucoup plus élevé que dans le passé récent serait nécessaire pour compenser le déclin de la population. Ce niveau d’immigration plus élevé pour l’Italie, le Japon et l’Europe signifierait que 18 à 29 % de la population de 2050 serait constituée d’immigrants postérieurs à 1995 et de leurs descendants; pour la République de Corée, le chiffre comparable est de 3%.

En l’absence de migration, la taille de la population en âge de travailler diminue plus rapidement que la population globale. En raison de ce taux de déclin plus rapide, le volume de migration nécessaire pour empêcher un déclin de la population en âge de travailler est plus important que pour l’ensemble de la population. Dans les quatre pays où les taux de fécondité sont proches du seuil de remplacement, la population résultante en 2050 compterait 8 à 14 % de migrants post-1995 et de leurs descendants. Dans les six autres pays et régions, les migrants post-1995 et leurs descendants représenteraient entre 26 et 39% de la population de 2050. Si certains de ces chiffres peuvent sembler élevés, ils restent dans la fourchette des migrations enregistrées dans un passé récent dans certains pays industrialisés. Par exemple, en 1990, 16% de la population du Canada et de la Suisse, et 23% de la population de l’Australie étaient nés à l’étranger.

Contrairement aux flux migratoires nécessaires pour compenser le déclin de la population totale ou en âge de travailler, les niveaux de migration qui seraient nécessaires pour empêcher les pays de vieillir sont d’une ampleur nettement plus importante. D’ici 2050, ces flux migratoires plus importants se traduiraient par des populations où la proportion de migrants postérieurs à 1995 et de leurs descendants se situerait entre 59% et 99%. Des niveaux de migration aussi élevés n’ont jamais été observés dans le passé pour aucun de ces pays ou régions. En outre, il semble extrêmement improbable que de tels flux puissent se produire dans ces pays dans un avenir prévisible. Il semble donc inévitable que les populations des pays à faible fécondité vieillissent rapidement au cours du XXIe siècle.

Les conséquences d’une structure d’âge de la population beaucoup plus âgée que par le passé sont nombreuses et d’une grande portée. L’une des considérations importantes examinées dans cette étude est le ratio de soutien potentiel (RSP). Le système actuel de fourniture de revenus et de services de santé aux personnes âgées qui ne travaillent plus a été basé, dans l’ensemble, sur une structure d’âge avec un ratio de soutien potentiel de 4 à 5 personnes en âge de travailler pour chaque personne âgée de 65 ans ou plus. Si l’âge actuel de la retraite ne change pas, le RSP devrait tomber à environ 2.

Une baisse du RSP de 4 ou 5 à 2 entraînerait certainement la nécessité de reconsidérer sérieusement les modalités du système actuel de pensions et de soins de santé pour les personnes âgées. Théoriquement, comme indiqué ci-dessus, une option possible consisterait à relever suffisamment la limite supérieure de l’âge du travail pour atteindre un RSP viable. Une telle option permettrait à la fois d’augmenter le nombre de personnes en âge de travailler et de réduire le nombre de personnes âgées qui ne travaillent pas. D’autres options possibles, qu’il conviendrait d’examiner de manière approfondie, comprennent l’adaptation des mesures économiques, telles qu’une participation accrue à la population active, des cotisations plus élevées de la part des travailleurs et des employeurs et des prestations moins élevées pour les retraités. Il est certain que l’augmentation de la productivité à l’avenir peut accroître les ressources disponibles de la population en âge de travailler. Cependant, il est également possible que l’augmentation de la productivité conduise à des aspirations et des demandes accrues de la part des populations en âge de travailler et des retraités.Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, les pays industrialisés ont bénéficié de tailles de population et de structures d’âge de la population qui étaient le résultat d’une histoire de niveaux modérés de
fécondité modérée et d’une faible mortalité. Ces circonstances démographiques favorables ont permis, dans une large mesure, d’offrir des prestations relativement généreuses aux retraités à des coûts comparativement faibles pour les travailleurs et les employeurs. Toutefois, ces structures d’âge n’étaient pas permanentes, mais simplement transitoires.

Au cours de la première moitié du XXIe siècle, les populations de la plupart des pays industrialisés devraient diminuer et vieillir en raison d’une fécondité inférieure au seuil de remplacement et d’une longévité accrue. Les conséquences d’un déclin et d’un vieillissement significatifs de la population ne sont pas bien comprises, car il s’agit d’expériences démographiques nouvelles pour les pays. Maintenir la solvabilité des systèmes de retraite et de soins de santé pour les personnes âgées face au déclin et au vieillissement de la population, par exemple, constitue une situation nouvelle qui pose de sérieux défis aux gouvernements et à la société civile.

Les nouveaux défis posés par le déclin et le vieillissement des populations nécessiteront des réévaluations objectives, approfondies et globales de nombreux programmes et politiques économiques, sociaux et politiques établis. Ces réévaluations devront intégrer une perspective à long terme. Les questions essentielles à aborder dans le cadre de ces réévaluations sont notamment les suivantes (a) l’âge approprié de la retraite; (b) le niveau, le type et la nature des prestations de retraite et de soins de santé pour les personnes âgées; (c) la participation au marché du travail; (d) les montants estimés des contributions des travailleurs et des employeurs pour financer les prestations de retraite et de soins de santé pour la population âgée croissante; et (e) les politiques et programmes relatifs aux migrations internationales, en particulier les migrations de remplacement, et l’intégration d’un grand nombre de migrants récents et de leurs descendants.

Hors-la-loi.

Note: édition largement revue et augmentée le 19/08.


« Les neuf mots les plus terrifiants de la langue anglaise sont: ‘Je suis du gouvernement et je suis venu vous aider' ».

Ronald Reagan

« J’ai promis au peuple américain, lorsque j’ai pris mes fonctions, que l’aide arriverait rapidement ».

Joe Biden

Et voilà.

En quarante ans, le gouvernement US est passé du néo-libéralisme et de l’anti-communisme primaire à la dictature maoïste – quarante ans, durée qui correspond au programme d’endoctrinement de deux générations décrit par Youri Besmenov. Un programme tellement efficace que les discours néo-libéraux de Reagan seraient sans doute aujourd’hui taxés de complotistes, comme on taxe ceux de Trump, politicien centriste par excellence, d’extrémisme.

Fidèle à sa tradition, ce patient coup d’État communiste a bien sûr comme objectif la suppression de la classe moyenne – celle qui a construit la prospérité du pays, dans ce cas, la classe ouvrière et entrepreneuriale plutôt que paysanne – en en éliminant physiquement un certain pourcentage et en réduisant le reste à la pauvreté et à la soumission, selon le modus operandi classique. Avant de décrire celui-ci, un bref rappel de la ligne temporelle des événements.

Après avoir délocalisé vers le Tiers-Monde son système d’esclavage – le « prolétariat », dont le sang et la sueur a permis la Révolution Industrielle – le pouvoir financier, appuyé sur ses empires coloniaux, a ensuite métamorphosé la classe ouvrière occidentale en « classe moyenne » dans le modèle consumériste inventé tout spécialement pour écouler sa production. Cela a donné une période de grâce durant laquelle l’Occident a vécu, et continue temporairement de vivre, au-dessus de ses moyens et de ses ressources sans prévoir l’après, c’est-à-dire la perte de son abondance énergétique et de son empire, confisqués aujourd’hui par le bloc BRICS. Comme disent les anglophones, the chicken have come to roost – on recolte ce qu’on a semé. Fin de l’encadré.

Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il est utile de se rappeler que la société humaine sert avant tout à contrôler la loi naturelle – à la mitiger quand tout va bien et à la retourner contre les peuples quand les choses se gâtent. Pour la contrôler, on l’a subtilement codifiée en « Droits de l’Homme »1, qui redéfinissent les besoins naturels humains comme des « droits » généreusement octroyés par le pouvoir, autorisant celui-ci à les moduler, à en faire des obligations, à les accorder à certains au détriment d’autres et/ou à les utiliser comme outil de pression ou d’agression – voir la militarisation de la « démocratie » par le Pentagone.

Le problème de la loi naturelle, c’est qu’elle peut être contenue jusqu’à un certain point mais jamais abolie. Quand on la pousse par la porte, elle rentre par la fenêtre. Un de ses effets, qu’on peut observer dans la monoculture intensive, est d’égaliser les systèmes déséquilibrés. C’est ce qui se passe en ce moment, sous le relatif contrôle d’une élite financière qui tient à tout prix à conserver sa place en haut de la pyramide.

Autre point à comprendre, la dépopulation en cours n’est pas que quantitative, elle est aussi qualitative. Le pouvoir crée une version perverse, que nous allons détailler maintenant, d’un mécanisme clé de la loi naturelle, la survie du plus fort. Nous ne sommes donc pas dans une logique de dépopulation aveugle, nous sommes en phase de sélection.

Ce n’est pas une pandémie, c’est un test de QI.

J’ai piqué la photo ci-dessus à un article de VST, qui met en garde ses lecteurs sur le danger de cette idée, qu’il qualifie d’eugéniste – donc mauvaise et source de division. Je me suis permis de lui rappeler que, question division, la majorité des injectés a longuement traité les non-injectés de parias ignorants, irresponsables et/ou assassins de mamys, qu’un bon pourcentage d’entre eux étaient ravis qu’on les envoie dans des « camps » et/ou souhaitait leur mort, traitaient ceux qui osaient parler sur les réseaux sociaux de leur effets secondaires « vaccinaux » (y compris les plus épouvantables) de menteurs, complotistes, etc. quand ce n’est pas leur famille elle-même qui les reniait (voir ma copine Truthbird). J’aurais aussi pu lui rappeler certaines similitudes entre l’opération Covid et certains événements du siècle passé: l’ennemi caché, les camps, la crise économique et le toujours utile « Je ne faisais qu’obéir aux ordres ». Détail amusant, le sobriquet des foules enthousiastes de la République de Weimar, qui applaudissaient depuis leurs balcons les défilés militaires du Troisième Reich, convient aussi très bien à ceux qui applaudissaient plus récemment le personnel médical depuis les mêmes balcons – avant de souhaiter un peu plus tard la mort des mêmes, si réfractaires à l’injection – à l’heure recommandée par le pouvoir: les balconazis, terme très élégant que j’utiliserai désormais pour les désigner.

Ignasz s’élève également contre l’appellation « pure blood » (pur-sang) des non-injectés, d’après lui autre source de division, glissant sur le fait que le code génétique des récipendiaires de la « thérapie génique » a été compromis, et que celui de leur progéniture sera, si on en croit Parrhesia, définitivement modifié – ce qui ferait officiellement d’eux des mutants, de facto propriété intellectuelle des firmes pharmaceutiques. Mais selon lui, nous devons éviter de tomber dans la division… Ignasz n’ayant pas répondu, je le laisse donc à sa mémoire sélective et à sa position étonnament conciliante. L’année de la redevabilité a décidément du mal à démarrer.

Pour ma part, je n’oublie rien de ce qui a été dit, ni par qui, et vu ma fâcheuse tendance à garder des rancunes de plus de cinquante ans – enfant unique, je n’ai donc pas appris le jeu de je-te-fais-une-crasse-tu-me-pardonnes, me dit mon épouse – je ne suis pas très client du pitoyable exercice de réinterprétation des faits actés et des paroles prononcées ces trois dernières années. Patient, j’attends donc avec confiance qu’une forme de justice immanente s’occupe de régler les dettes, comme je l’ai souvent constaté et comme nous l’allons voir tout de suite puisque c’est le sujet du présent article.

Revenons d’abord brièvement sur cette accusation d’eugénisme. Je l’ai dit et je le répète, l’eugénisme fait partie intégrante des choix humains. Il n’est ni bon ni mauvais, le tout est de savoir qui l’exerce. Au niveau de la famille, c’est le simple choix du nombre d’enfants, en adéquation avec les ressources disponibles de l’endroit et du moment. Au niveau des États, il peut aller des politiques natalistes bienveillantes aux massacres de masse et aux génocides. C’est donc encore un domaine dont la politique n’a pas à se mêler, ni dans un sens ni dans l’autre.

C’est pourtant exactement ce qu’elle fait en ce moment. En réalité, on est bien au-delà d’un test de QI: c’est une action militaire et c’est un test de survie – on pourrait même dire que c’est un test d’humanité. Et c’est la « gauche » qui, après avoir préparé le terrain depuis quarante ans, est assez logiquement chargée de le faire passer: quand il s’agit de juger, condamner et massacrer leur propre peuple, ils sont les plus qualifiés. Voici la méthode.

Pour résumer, la majorité de ceux qui ont scrupuleusement suivi les directives de tests PCR, masquage, distanciation sociale, délation et comme je le rappelais plus haut, persécution et ostracisme des non-conformes, pour ensuite se ruer sur les vaccins, étaient de bons citoyens obéissants et confiants – c’est-à-dire des étatistes, ceux qui constituent l’armée personnelle de la gauche, chargée de la première phase de l’opération. C’est encore beaucoup plus marqué aux États-Unis, où le clivage Démocrates/Républicains se joue en premier sur la notion des limites du rôle de l’État fédéral. Nous sommes entrés dans la deuxième phase de l’opération. Pour la comprendre, restons aux States, où on trouve entre autres dans les opérations post-Covid:

  • l’opération Ozempic, médicament initialement réservé aux diabétiques, dont les effets secondaires assez redoutables – paralysie stomacale, nécrose intestinale, perte de tissu organique, effondrement des traits du visage – en font l’arme idéale pour détruire ce qui reste de la santé des obèses (40% de la population) encore en vie, qui peuvent à présent s’en faire injecter hors prescription comme médicament de perte de poids (une version orale existe sous la marque Wegovy);
  • l’opération Trans, programme de mutilation/stérilisation de masse, qui, par le truchement du réseau enseignement et pédopsychiatrie – tous deux sous emprise de directives très punitives, si ça vous rappelle quelque chose – vise tous les enfants et jeunes adolescents mais touche principalement les familles « progressistes »; à noter parmi ses victimes le très haut pourcentage d’enfants autistes (20% minimum), dont le nombre a littéralement explosé suite aux dégâts vaccinaux et aux addictions à l’écran – c’est donc bien de l’eugénisme d’État; outre les atrocités chirurgicales que ces jeunes subissent, le bombardement hormonal intensif des jeunes filles provoque des états de violence extrême, qui se sont déjà soldés par des tueries à l’arme à feu, et iront en s’aggravant – je ne suis pas le seul à prédire qu’ils finiront par se retourner contre le corps médical et contre leurs propres parents;
  • l’opération Fentanyl-Tranq, qui décime en premier les sans-abri et les dépendants de l’aide sociale, électeurs Démocrates pour des motifs pragmatiques.

À première vue, il pourrait paraître absurde que la gauche soit occupée à décimer préférentiellement ses propres rangs. C’est une ironie qui n’en est pas une: elle suit une très ancienne méthode, celle de « tuer les tueurs » une fois leur mission remplie2. Les tueurs du jour sont les naïfs de l’idéologie du changement, c’est-à-dire avant tout les Démocrates – athées, souvent très diplômés et donc passés à la moulinette du progressisme via leur (ré)éducation – qui ont servi de levier au passage à gauche des USA. On n’entend déjà plus guère parler des marxistes de BLM, et une fois leur date d’utilisation dépassée, la petite armée woke/trans/arc-en-ciel du Grand Timonier Biden ira les rejoindre dans les oubliettes de l’Histoire – avec probablement, comme indiqué plus haut, violence et suicide pour une bonne partie d’entre eux, quand ils comprendront enfin qu’on les a sacrifiés. Voilà le sort de la gauche dans cette opération de sélection.

Voyons maintenant ce qui est réservé à la « droite ». Je me suis livré à une petite expérience en prenant le lectorat de Substack comme sujet-test. J’y ai publié quelques commentaires politiquement incorrects mais parfaitement justes, en forçant à peine le trait, en réponse à des lecteurs typiques de la plateforme censés représenter la tendance « droite » (chrétiens, conservateurs, traditionnalistes). Échantillon desdits commentaires et des réponses:

  • pour sauver la civilisation occidentale, il faudrait remonter le temps et faire taire une bonne fois Darwin et Nietzsche: pas de réponse;
  • comment peut-on louper le fait que des gens comme Bill Gates et Elon Musk sont des crétins, qui montrent des signes clairs de handicap mental?: pas de réponse;
  • l’intégration des cerveaux au Cloud ne changera pas grand chose puisque la pensée est morte, suicidée par les smartphones et les réseaux sociaux: pas de réponse;
  • ce n’est pas seulement Mattias Desmet qui est un rouage du système, c’est l’ensemble de sa profession, qui a supplanté les curés et a détruit l’aspect sacré de la confession, et sert aujourd’hui à apposer son sceau pseudo-scientifique sur la « dysphorie de genre » (voir plus haut): ah si, une réponse – « c’est n’importe quoi! »;
  • j’oriente Bryan Mowrey, qui publie un article pour défendre l’idée que les armes atomiques existent, vers le papier de Miles (traduit ici) qui démonte le truc; sa réponse est que, vu que ça impliquerait un grand nombre de fakes, il serait plus facile de fabriquer de vraies bombes atomiques – ce qui est démontrablement impossible; devant une telle mauvaise foi et un raisonnement aussi grotesque, je laisse aussitôt tomber la discussion avec ce crétin diplômé – le sujet de mon papier suivant;
  • le commentaire à Ignasz cité plus haut: pas de réponse;
  • etc.

La « résistance » se résume, sauf exceptions, à des gens qui déplorent telle ou telle dérive mais sont les premiers – du moins tant que leur bagnole démarre et que leur frigo est plein – à défendre le système, en dépit du simple bon sens. Un double standard qui se retrouve dans leur analyse des responsabilités: d’un côté leurs Maîtres très méchants mais aussi très puissants, donc coupables de tous les maux, de l’autre les simples rouages, manipulés et prisonniers du système, qui ne se rendent pas compte de ce qu’ils font et/ou ne maîtrisent rien. Désolé, mais non. Que le personnel hospitalier ait tué mamy avec injection/Remdisivir/respirateur ou en l’étouffant avec un oreiller, ça fait peu de différence. Ça reste un meurtre prémédité de sang froid. Par pas Bill Gates, par eux.

Mieux que l’opposition contrôlée par le Renseignement, c’est leur diplôme et leur intérêts dans le système qui sert de carcan à ces héros en carton. J’ai donc stoppé l’expérience assez rapidement, la majorité des prises de position (je ne parle pas du contenu des articles) se limitant à des jérémiades post-vaccinales, à de l’idolâtrie de l’une ou l’autre figure politique (Trump, RFK Jr, etc.) et à la défense de la liberté d’expression de la part de gens dont le discours se limite à de la vertu ostentatoire en version bon apôtre – rebelles mais gentils avec tout le monde. Quand on s’écarte un peu du consensus, on est considéré comme un troll. La seule qui comprend de quoi je parle et qui répond intelligemment à mes commentaires, c’est Sasha Latypova, la seule (avec Yeadon, dans une certaine mesure) qui, après avoir consacré toute sa carrière professionnelle à des tests pharmacologiques de haut niveau, admet que les vaccins sont, ont toujours été et seront toujours du bouillon d’onze heures. Je ne sais donc pas quel sera le sort de la droite, puisqu’il semble qu’à part elle et moi, il n’y ait plus beaucoup de parole courageuse, donc de « droite ». On est mal barre. Ceci dit, croyez-le ou non – je viens de le découvrir et j’en suis le premier surpris – un nombre croissant d’auteurs sur Substack, et pas des moindres, suit mon compte uniquement pour lire mes commentaires, je suppose, vu que je n’y ai encore publié aucun article. Je vais donc probablement devoir y consacrer un peu de temps, idée que je contemple depuis un moment, en essayant surtout de ne pas laisser tomber mon lectorat francophone – ne le répétez pas mais j’aime vraiment ce pays, et mon épouse le sien, juste en-dessous.

Le dernier point à comprendre est le plus important. Quoique nous infligent nos gouvernements – néolibéraux, fascistes, communistes, peu importe – et même si les plus grands massacres ont été historiquement leur oeuvre, ce sont toujours actuellement eux qui contrôlent le chaos et maintiennent en vie la majorité de leur population. Même si l’espérance de vie d’un pourcentage des injectés a été considérablement réduite, leur santé précaire ne tiendra quand même qu’aux soins médicaux que l’État continuera à maintenir – je connais personnellement des personnes dans ce cas. Maintenant que le rôle de protection des États est en train de s’inverser à grande vitesse – la Belgique étant une exception, on y tente de sauver les meubles en donnant des primes aux vieux comme moi pour les inciter à ne pas partir trop tôt à la retraite – la sélection s’opérera entre les personnes qui dépendent de l’autorité et ceux qui arriveront à s’en sortir autrement. Plus que selon un clivage gauche/droite, je pense qu’en définitive, comme dans toutes les guerres, c’est la population rurale qui a de meilleures chances de passer le cap. Ça fait un moment que je le martèle: soyez prêts et fichez le camp des villes. Ma courageuse épouse nous aura fait cette saison plus d’un an de légumes dans son potager et nous pouvons compter sur notre éleveur local autant qu’il peut compter sur nous, là où les citadins tireront une drôle de tête le jour où ils devront céder leur femme à un chef de gang de quartier contre une boîte de thon à l’huile – ceci pour rappeler qu’il y a dans ce monde des gens beaucoup plus dangereux que les gouvernements, et que même si la citation de Reagan était juste à son époque, le cadre a changé. Et pas en mieux.

Désormais, la phrase la plus terrifiante en anglais est à mon avis celle qui figure (à 2:30-2:34) dans la deuxième partie3 d’une trilogie hollywoodienne que je vous recommande vivement – vous comprendrez pourquoi en les regardant.

Toutes les fonctions officielles du gouvernement ont été suspendues pour une durée indéterminée.

Une phrase que vous risquez d’entendre au cours de la décennie prochaine. Je vous explique pourquoi dans la suite de cet article.


  1. Je conserve des copies de ce texte admirable, en cas de pénurie de papier toilette. ↩︎
  2. Les Allemands ont eu l’occasion de l’apprendre à leurs dépens il y a quelques décennies sans vraiment en tirer une leçon à long terme puisque maintenant que leurs dangereux amis de Washington n’ont plus besoin de leur services pour casser la France (Macron s’en sort très bien tout seul), ils subissent le sort historique des traîtres: la mise à mort par leur commanditaire. ↩︎
  3. Le résumé sur IMDB est foireux, rien à voir avec l’histoire du film ↩︎