Mille trillions de dollars pour 0,1 degré de réchauffement en moins – par Christopher Monckton of Brenchley.

Pour info, mille trillions, ça fait un quadrillion, ou un million de milliards – enfin, vous voyez.

1 000 000 000 000 000$ = -0,1°C

L’auteur est Christopher Walter Monckton, 3ème Vicomte Monckton de Brenchley, vieille noblesse anglaise iconoclaste, qui met les pieds dans le plat sur les sujets les plus tabous avec un sens de l’humour british plus vrai que nature – le genre de personnage infréquentable qui appelle les choses par leur nom. Assez typiquement, c’est aussi un homme d’une grande culture et une tête en mathématiques. Ses calculs sont donc fiables – je dis ça pour ceux qui détestent les maths, vous pouvez les survoler.

Il répond notamment ici à des accusations portées par potholer54, un debunker payé pour protéger, entre autres, le mythe du réchauffement climatique anthropocentrique – nous l’avons déjà croisé ici.

Source.


Mille trillions de dollars pour un dixième de degré de réchauffement en moins

Par Christopher Monckton of Brenchley

4 avril 2023

Le sénateur John Kennedy a tenté d’obtenir une estimation du coût du « net zéro » lors d’une récente audition

La Nouvelle Pause s’est allongée à 8 ans et 9 mois. La tendance de régression linéaire des moindres carrés sur l’ensemble des données satellitaires mensuelles de température globale UAH ne montre aucun réchauffement global de juillet 2014 à mars 2023. Comme d’habitude, ce site est à peu près le seul endroit où il est fait état de la défaillance persistante des températures mondiales à faire ce qu’on attend d’elles.

Les dates de début et de fin de la Nouvelle Pause ne sont pas choisies arbitrairement. La date de fin est le présent; la date de début est la date la plus éloignée à laquelle il est possible de remonter pour trouver une tendance nulle. C’est ainsi.

À titre de comparaison, voici l’ensemble des données pour 44 ans et 4 mois depuis décembre 1978. Il montre un taux de réchauffement à long terme pas vraiment terrifiant, équivalent à 1,3 degré/siècle, dont 0,3 K s’est déjà produit depuis janvier 2021, ce qui laisse seulement 1 K à atteindre (sur la base de la tendance actuelle) jusqu’en 2100, date à laquelle les réserves de charbon, de pétrole et de gaz seront en grande partie épuisées.

Le fait qu’au cours du tiers de siècle qui s’est écoulé depuis la publication du rapport du GIEC (1990), le réchauffement de la planète s’avère plus lent que les 0,3 degré/décennie que le GIEC avait alors prédit avec confiance (et qu’il prédit encore aujourd’hui) est pertinent par rapport à une question que le sénateur John Kennedy a posée à deux infortunés représentants de l’actuelle administration incompétente américaine, lorsqu’il les a pris à partie lors d’une récente audition.

Le sénateur a commencé par demander au Dr Robert Litterman, président de la sous-commission des risques de marché liés au climat de la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis, depuis combien de temps il étudiait la question du climat. Réponse: 15 ans. Ensuite, au Dr Douglas Holtz-Eakin, président de l’American Action Forum. Réponse: environ 25 ans.

Le sénateur Kennedy: « Dr Litterman, combien cela coûtera-t-il de rendre les États-Unis d’Amérique neutres en carbone d’ici 2050? »

Litterman: « Je ne sais pas, monsieur. »

Le sénateur Kennedy: « Vous préconisez donc que nous fassions ces choses, mais vous ne connaissez pas le coût final? »

Litterman: « Oui, absolument, je ne connais certainement pas le coût final et il est très incertain. Cela dépend des innovations, cela dépend de… »

Le sénateur Kennedy: « J’essaie simplement de poser les bases pour comprendre votre témoignage d’expert. Dr Holtz-Eakin, savez-vous combien il en coûtera pour rendre les États-Unis d’Amérique neutres en carbone d’ici à 2050? »

Holtz-Eakin: « Cela dépend de la manière dont on s’y prend. Si nous faisons tout avec le budget fédéral… »

Le sénateur Kennedy: « Des dollars publics et privés. De toute façon, c’est en fin de compte de l’argent privé. »

Holtz-Eakin: « Je suis d’accord. »

Le sénateur Kennedy: « Alors, combien? »

Holtz-Eakin: « Il faut compter 50 trillions de dollars. »

Le sénateur Kennedy: « 50 trillions de dollars? »

Holtz-Eakin: « Oui. »

Le sénateur Kennedy: « D’accord, merci. Si nous rendons les États-Unis d’Amérique neutres en carbone d’ici 2050, en dépensant 50 trillions de dollars, comme vous le préconisez, j’en déduis que… »

Holtz-Eakin: « Non. »

Le sénateur Kennedy: « D’accord, supprimez la dernière partie. Je me trompe. Vous ne le préconisez pas. Vous préconisez quelque chose. »

Holtz-Eakin: « Quand on fait quelque chose, il faut le faire intelligemment: c’est ce que je préconise. »

Sénateur Kennedy: « Si nous dépensons 50 trillions de dollars pour rendre les États-Unis neutres en carbone d’ici 2050, de combien cela fera-t-il baisser les températures mondiales? » [1]

Holtz-Eakin : « Je ne peux pas le dire, car je ne sais pas ce que la Chine, l’Inde et le reste du monde feront. »

Sénateur Kennedy: « Avez-vous entendu quelqu’un de l’administration Biden dire de combien cela ferait baisser les températures mondiales? » [2]

Holtz-Eakin: « Non. »

Sénateur Kennedy: « Est-ce que quelqu’un sait de combien cela ferait baisser les températures mondiales? [Pause] Non? » [3]

Holtz-Eakin: « Personne ne peut le savoir avec certitude. »

Le sénateur Kennedy: « OK. Dr Litterman, si nous dépensons 50 trillions de dollars, ou le montant qu’il faudra, pour rendre les États-Unis d’Amérique neutres en carbone d’ici 2050, de combien cela fera-t-il baisser les températures mondiales? » [4]

Litterman: « Sénateur, cela dépend du reste du monde. Nous devons travailler avec le reste du monde. Nous sommes dans le même bateau. Nous vivons dans le même monde. Nous ne pouvons pas ériger un mur autour des États-Unis et dire… »

Le sénateur Kennedy: « Et si nous dépensons 50 trillions de dollars, que l’Europe coopère, que la plupart des démocraties occidentales coopèrent, mais que l’Inde et la Chine ne coopèrent pas? De combien nos 50 trillions de dollars feront-ils baisser la température mondiale? » [5]

Litterman: « Nous sommes dans le même bateau, Sénateur. Nous devons faire en sorte que le monde travaille de concert. »

Sénateur Kennedy: « Je comprends. J’ai saisi. De combien cela fera-t-il baisser les températures mondiales?« [6]

Litterman: « Si la Chine et l’Inde ne participent pas? Je ne sais pas. »

Répondons à la question du sénateur Kennedy, six fois posée et six fois sans réponse. C’est l’une des questions centrales du débat sur le climat, mais personne au Parlement de ce côté-ci de I’océan n’aurait eu l’esprit, le courage ou la persévérance de la poser et de continuer à la poser. Je suis toujours aussi impressionné par le calibre de vos hommes d’État par rapport à celui de nos hommes politiques.

Pour répondre à cette question, nous n’utiliserons que des données officielles, moyennes, provenant de sources scientifiques que les « Démocrates » considéreraient comme adéquates.

Premièrement, le taux de croissance quasi linéaire des émissions anthropiques mondiales d’équivalent CO2 depuis le Premier Rapport d’Évaluation du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat en 1990 est illustré ci-dessus. Il est probable que ce rythme de base se maintiendra, puisque la plupart des pays continuent à augmenter leur consommation de charbon, de pétrole et de gaz.

L’indice annuel mondial des gaz à effet de serre, compilé par la National Oceanographic and Atmospheric Administration des États-Unis, montre que, malgré les mesures coûteuses prises principalement par les pays occidentaux pour réduire leurs émissions, le forçage radiatif induit par les émissions mondiales de gaz à effet de serre a continué d’augmenter depuis 1990 à un rythme presque linéaire de 1/30e d’unité par an. Ainsi, aucun effet des mesures actuelles de réduction des émissions mondiales, dont le coût a été estimé l’an dernier à 5,6 trillions de dollars par an par McKinsey Consulting, n’est encore perceptible.

Deuxièmement, la tendance à la hausse quasi linéaire du forçage anthropique se poursuivra, compte tenu de l’expansion des centrales au charbon dans des pays tels que l’Inde, la Chine (qui construit actuellement 43 nouvelles centrales au charbon et prévoit d’en construire encore plus) et le Pakistan (qui a annoncé début 2023 qu’il quadruplerait sa capacité de production d’électricité à partir du charbon).

Au cours des 27 années 2023-2049, 27/30èmes d’unité supplémentaires (0,9 unité) se produiront si le rythme de base est maintenu. Mais si tous les pays progressaient en ligne droite vers le « net zéro » d’ici 2050, la moitié de ces 0,9 unité – soit 0,45 unité – serait supprimée.

Réponse climatique transitoire (RCT)
Réponse de la température de surface pour le scénario hypothétique dans lequel le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique augmente de 1% par an-1 depuis l’ère préindustrielle jusqu’au moment du doublement de la concentration de CO2 atmosphérique (année 70).
GIEC (2021, p.2223)
Sur la base de la compréhension du processus, du réchauffement au cours de l’enregistrement instrumental et des contraintes émergentes, la meilleure estimation de la RCT est de 1,8°C.
GIEC (2021, p.93)

Troisièmement, le taux de réchauffement planétaire à moyen terme par unité de forçage anthropique est le rapport entre la réponse climatique transitoire à moyen terme à 2xCO2 de 1,8 C (RCT, ci-dessus) et le forçage effectif à 2xCO2 de 3,93 W m-2 (ERF, ci-dessous) [NdT. ERF = Effective Radiative Forcing – Le forçage effectif quantifie, en unités de W m-2, la variation de l’énergie disponible pour le système climatique causée par un changement dans une ou plusieurs composantes du bilan radiatif de la Terre]: c’est-à-dire 0,458 K W-1 m2.

Forçage radiatif
Le changement dans le flux radiatif net, vers le bas moins vers le haut (exprimé en W m-2), dû à un changement dans un facteur externe de changement climatique, tel qu’un changement dans la concentration de dioxyde de carbone (CO2).
GIEC (2021, p. 2245)
L’ERF évalué pour un doublement du dioxyde de carbone par rapport aux niveaux de 1750 (3,93 ± 0,47 W m-2) est plus important dans le AR5.
GIEC (2021, p. 925)

Quatrièmement, un ajustement est effectué pour tenir compte du fait que le réchauffement planétaire depuis 1990 s’est avéré inférieur à la moitié du taux décennal moyen qui avait été prédit à l’époque – et qui continue d’être prédit aujourd’hui. Le taux de réchauffement global décennal observé depuis 1990, en utilisant l’ensemble des données satellitaires sur la température globale maintenues par l’Université de l’Alabama à Huntsville, n’a été que de 0,136 C décennie-1:

Le GIEC (1990) a prédit le réchauffement de la planète sur la base de quatre scénarios d’émissions A à D, dans l’ordre décroissant des émissions anthropiques prévues. La ligne de tendance du scénario B pour le forçage en équivalent CO2 de 1990 à 2025 (ibid., fig. 2.4B) était identique à la ligne de tendance supposant des émissions annuelles constantes après 1990 (ibid., fig. A.15). En réalité, cependant, en 2023, les émissions avaient augmenté d’environ 53 % par rapport à 1990.

Ainsi, au cours des 33 années qui se sont écoulées depuis 1990, le scénario A s’est avéré beaucoup plus proche de la réalité que les scénarios B à D. Dans le cadre du scénario A (le scénario de maintien du statu quo), le GIEC prévoyait un réchauffement planétaire moyen de 0,3 C par décennie-1, soit 3 C jusqu’en 2100, ainsi qu’un réchauffement final de 3 C en cas de doublement des émissions de CO2.

Sur la base des résultats des modèles actuels, nous prévoyons
– dans le cadre des émissions de gaz à effet de serre du scénario A du GIEC, un taux d’augmentation de la température moyenne mondiale au cours du siècle prochain d’environ 0,3°C par décennie (avec une marge d’incertitude de 0,2°C à 0,5°C par décennie), supérieur à celui observé au cours des 10 000 dernières années. Il en résultera une augmentation probable de la température moyenne mondiale d’environ 1°C par rapport à la valeur actuelle d’ici 2025 et de 3°C avant la fin du siècle prochain. L’augmentation ne sera pas régulière en raison de l’influence d’autres facteurs.
GIEC (1990, p. xi)

Par conséquent, en multipliant par 0,136 / 0,3, soit 0,453, on réduit le réchauffement prévu par unité d’influence anthropique pour qu’il corresponde à l’observation.

Les calculs ci-dessus, basés sur des données courantes, sont ensuite combinés dans une simple équation. La tendance à la hausse de 27/30e de degré de l’influence anthropique au cours des 27 prochaines années est réduite de moitié pour permettre à toutes les nations de progresser en ligne droite jusqu’à l’absence nette de réchauffement d’ici 2050, plutôt que d’atteindre immédiatement l’absence nette de réchauffement. Ce forçage anthropique est ensuite converti en changement de température globale évité, qui est à son tour réduit en fonction de l’écart entre le réchauffement réel à moyen terme par décennie depuis 1990 et le réchauffement global à moyen terme prévu à l’époque. Le réchauffement planétaire évité, même si toutes les nations parvenaient à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050, ce qui ne sera pas le cas, serait inférieur à un dixième de degré Celsius:

Même si les États-Unis, responsables de 15% des émissions mondiales, parvenaient à atteindre le « net zéro » d’ici à 2050, leur contribution réduirait la température mondiale de moins d’un soixante-dixième de degré. Telle est la réponse à la question du sénateur Kennedy, réponse à laquelle les « experts Démocrates » en climatologie, forts de 15 et 25 ans d’expérience, n’ont pas pu (ou pas voulu) répondre.

Cette réduction infinitésimale de la température globale représente-t-elle un bon rapport qualité-prix? Prenons comme point de départ le coût de 60 trillions de dollars de M. Holtz-Eakin pour le « net zéro » américain. En effet, cela implique que le coût du net zéro mondial s’élèverait à 400 trillions de dollars. Étant donné que McKinsey Consulting estime le coût des investissements à 275 trillions de dollars et que les frais d’exploitation représentent 2 à 3 fois les investissements, le coût total pourrait bien s’élever à 900 trillions de dollars, soit plus du double de l’estimation de M. Holtz-Eakin, faite à l’emporte-pièce.

Dans ce cas, chaque milliard de dollars dépensé dans la tentative futile d’atteindre des émissions nettes nulles empêcherait environ un dix-millionième de degré de réchauffement climatique – le pire rapport qualité-prix de l’histoire.

J’ai exposé ces nouveaux calculs en détail parce qu’une fois qu’ils seront plus largement connus, ils contribueront à mettre un terme à l’absurdité climatique.

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