Primum Non Nocere – par Brad.

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Primum Non Nocere

Les « soins d’affirmation du genre » sont la nouvelle lobotomie

Brad

16 août 2023

« Primum non nocere » est l’expression latine qui signifie « d’abord, ne pas nuire ». Il s’agit d’un avertissement adressé aux médecins pour qu’ils prennent sérieusement en compte les risques de tout traitement avant de l’appliquer. Les « soins d’affirmation du genre », un euphémisme désignant le processus par lequel les cliniques affirment immédiatement les enfants qui revendiquent une identité transgenre et les mettent sur la voie d’une médicalisation permanente et de l’automutilation, sont en contradiction directe avec cette règle.

Pas plus tard qu’en 2012, le Washington Post rapportait qu’il existait très peu de recherches scientifiques soutenant la « transition des enfants » et que « l’idée même d’étiqueter les enfants comme transgenres est choquante pour beaucoup de gens ». Onze ans plus tard, on trouve toujours très peu d’éléments scientifiques à l’appui de la transition des enfants1, et pourtant cette pratique s’est généralisée en grande partie grâce l’alliance du lobbying d’ONG, de politiciens Démocrates et d’un clergé scientifique aux engagements activistes – assurément, rien que de Braves Gens™.

Les adolescents sont différents des adultes sur des points essentiels. C’est une question de simple bon sens, et nous le constatons dans tous les aspects de la vie, sauf lorsqu’il s’agit du « moment transgenre » et des prescriptions thérapeutiques qui en découlent. Les activistes disent aux parents que les bloqueurs de puberté, les hormones du sexe opposé2 et la mutilation définitive sont le seul moyen possible d’empêcher leurs enfants de se suicider. Peu importe que la grande majorité des enfants souffrant de dysphorie de genre – 80 à 95% – finissent par en sortir naturellement en grandissant, s’ils ne sont pas encouragés à effectuer une transition. Et peu importe que les personnes ayant subi une opération de transition présentent dix-neuf fois plus de risques que la moyenne de mourir par suicide.

L’une des principales affirmations qui sous-tendent les soins d’affirmation du genre est que le blocage de la puberté est une mesure de prudence qui donne à l’enfant le temps d' »explorer » son identité de genre « en lui évitant la détresse liée au développement de caractéristiques sexuelles secondaires« . En réalité, il s’agit d’une mesure drastique et expérimentale qui comporte une série d’effets secondaires graves pouvant causer des dommages irréparables à l’enfant. Même la FDA a averti que les bloqueurs de puberté peuvent provoquer un gonflement du cerveau et une perte de vision chez les enfants, tandis que le principal centre de traitement des enfants dysphoriques du Royaume-Uni a constaté que leur densité osseuse et leur croissance normale stagnaient et que leur bien-être psychologique ne s’améliorait pas. Comme l’a expliqué Jesse Singal, « les pays occidentaux ne cessent de procéder à des examens minutieux des preuves relatives aux bloqueurs de la puberté et aux hormones, et ils ne cessent de constater qu’il n’existe que très peu de preuves de ce type »3.

« Je subis actuellement des tests pour l’ostéopénie et l’ostéoporose en raison de douleurs constantes dans mes os et mes articulations. Pouvez-vous deviner quel traitement médicamenteux prétendument « réversible » en est la cause probable? »
Voici un détransitionneur qui avait été mis sous Lupron. Autrefois utilisé pour la castration chimique des délinquants sexuels, le Lupron est le bloqueur de puberté le plus utilisé chez les jeunes transgenres.

Tous les grands groupes militants et de nombreux groupes professionnels continuent d’affirmer que la suppression de la puberté est réversible. C’est manifestement ridicule. Au cours de la puberté, pratiquement toutes les parties du corps se développent de manière significative en fonction du sexe, et passer par ce processus à l’âge de dix-huit ans ne peut pas annuler dix ans de blocage. En matière de biologie du développement, il existe une séquence normale dans laquelle de nombreuses choses se produisent au fur et à mesure de la maturation du corps, et lorsque certaines choses se produisent en décalage, le processus de développement n’est pas normal. Comme l’explique Ryan Anderson dans When Harry Met Sally, il est important de permettre à la séquence de développement de se dérouler sans interruption, non seulement pour la maturation physique, mais aussi pour des raisons psychologiques et neurochimiques.4

La manière dont ce processus se déroule n’est pas bien comprise, il est donc impératif d’être prudent et de ne pas interférer avec celui-ci. Mais loin de faire preuve de prudence en utilisant des bloqueurs de puberté sur des enfants, ce que mènent les médecins revient essentiellement à une expérience géante très éloignée des normes éthiques exigées dans d’autres domaines de la médecine. En effet, dans tous les autres domaines de la médecine, les procédures expérimentales doivent être supervisées par un comité d’examen. Les soins d’affirmation du genre ne font l’objet d’aucune surveillance de ce type. En outre, lorsqu’on autorise les parents à consentir à des procédures médicales pour des adolescents, c’est généralement pour permettre aux médecins de sauver, de guérir ou d’atténuer un problème médical observable. Mais dans le cas unique de la médecine transgenre, on autorise un parent à consentir à une intervention qui provoque essentiellement un « état pathologique » provoqué par une tumeur de l’hypophyse – tout cela sur la base d’une détresse mentale déclarée par l’enfant.5

Le Dr Michelle Cretella soutient que mettre un adolescent sur la voie de la transition sociale et de la suppression de la puberté est un protocole « auto-réalisateur », car il engage l’enfant sur une voie possédant sa propre dynamique, chaque étape renforçant une trajectoire qui conduit à des résultats irréversibles. Citant ce que la science sait aujourd’hui de la neuroplasticité, elle note que pour un garçon souffrant de dysphorie de genre, « le comportement répété consistant à se faire passer pour une fille modifie la structure et le fonctionnement du cerveau du garçon d’une manière ou d’une autre – potentiellement d’une manière qui rendra moins probable l’alignement de son identité avec son sexe biologique », augmentant ainsi la probabilité que d’autres étapes de transition soient franchies. Outre cet effet comportemental, la suppression médicale de la puberté « empêche la masculinisation endogène de son cerveau », de sorte qu’il reste « un garçon prépubère non conforme à son genre, déguisé en fille prépubère ». Et pendant ce temps, les camarades du garçon se développent normalement, de sorte qu’il se retrouve encore plus isolé et encore moins en mesure de s’identifier en tant que mâle.

Les chercheurs ont constaté que l’« identité de genre » d’un jeune enfant est à la fois « élastique » et « plastique ». Elle peut évoluer au fil du temps et réagir à des forces extérieures, notamment aux messages reçus de la culture générale – et à l’approbation ou à la désapprobation des parents.

En parlant de parents, il semble assez clair que pour un certain segment de progressistes blancs aisés, avoir un enfant transgenre est un symbole de statut social. Contrairement aux familles à faibles revenus, ils disposent du temps et de l’argent nécessaires pour ce genre de choses. Et parce que la Théorie Critique les a conditionnés à croire qu’ils sont des oppresseurs incapables d’échapper à cette étiquette, ils considèrent le fait d’avoir un enfant trans comme un moyen de rejoindre une classe opprimée, ce pour quoi ils seront honorés plutôt que condamnés. La liste des célébrités « woke » qui ont transgenré leurs fils et leurs filles ne cesse de s’allonger.

Naomi Watts, Charlie Theron et Megan Fox ont toutes transgenré leurs enfants. Theron a deux fils adoptifs qu’elle dit être des filles. Fox a trois fils, qu’elle dit tous être des filles. Une étude a révélé qu’environ la moitié des mères de garçons atteints de dysphorie de genre avaient reçu au moins deux diagnostics de troubles mentaux et qu’environ un quart d’entre elles avaient reçu au moins trois diagnostics de ce type. Cela semble pertinent.
« Page communautaire non officielle et non censurée de Cobb County Schools
Membre anonyme – – Je demande des conseils pour mon fils transgenre. Nous avons inscrit notre fils dans une grande école maternelle du comté de Cobb. J’ai été déçue, mais pas surprise, lorsque j’ai reçu un appel du directeur qui m’a dit qu’ils n’allaient honorer aucune de nos demandes pour affirmer le genre de notre fils, qu’ils refusaient d’utiliser les pronoms, même pas les pronoms « eux », qu’on s’attendrait à ce que notre enfant s’aligne avec les filles, qu’il fasse partie d’équipes de filles, etc. Heureusement, les toilettes ne posent pas encore de problème puisque les salles de classe sont équipées de toilettes individuelles. D’après le directeur, ils doivent utiliser ce qui figure sur le certificat de naissance, qui, dans le cas de notre fils, est évidemment marqué comme étant de sexe féminin. Le directeur indique que le district a donné des instructions aux enseignants, à l’administration et au personnel pour qu’ils laissent leurs croyances personnelles, politiques et religieuses à la maison, ce que j’approuve de tout cœur. Je ne comprends pas comment ces directives peuvent aboutir à ce type de décision et de traitement de mon fils. Le directeur a été très clair sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une politique, ce qui rend les choses encore plus obscures. Tout conseil ou expérience de situations similaires serait le bienvenu.
J’ai proposé de nombreuses solutions neutres, telles que l’alignement en fonction de la date de naissance, de la couleur de la chemise ou du parfum de glace préféré. Il y a tellement de façons de répartir les enfants dans les équipes, les files d’attente, etc. autrement qu’en fonction du sexe. Ils n’étaient pas prêts à s’engager dans cette voie.
De toute évidence, il s’agit d’un sujet brûlant dans notre société. Nous soutenons et affirmons pleinement notre fils. Si nous ne sommes pas d’accord sur ce sujet, veuillez ignorer ce message et passer à autre chose. »

Un enfant de maternelle transgenre, c’est comme un chat vegan. Nous savons tous qui fait les choix.

Il est facile de comprendre comment les parents peuvent en venir à jouer un rôle dans le découragement de la désistance. Les plus crédules deviennent souvent les « champions » de l’identité transgenre de leur enfant auprès des enseignants et des autres parents, et des défenseurs de l’idéologie transgenre en général. Cela peut évidemment avoir un effet de renforcement pour l’enfant, en affectant son sentiment d’identité. Si la dysphorie commence à s’estomper, l’enfant est alors confronté à un dilemme: persister dans une identité de genre qui ne lui convient plus ou dire à ses parents que la vie qu’ils ont contribué à créer et qu’ils ont défendue était une erreur. Bien entendu, les enseignants, les amis et les parents qui se sont impliqués dans le processus de transition devront eux aussi faire marche arrière si l’enfant détransitionne.

De cette manière, le non-sens des soins d’affirmation du genre limite les options futures de l’enfant en raison des coûts sociaux ou familiaux d’une détransition, ce qui pousse certains enfants à persister dans une identité transgenre alors qu’ils auraient autrement grandi en acceptant leur sexe natal. Ces enfants se mutilent ensuite de manière permanente.


Au cours de la dernière décennie, la dysphorie de genre chez les adolescents a connu un essor considérable dans tout l’Occident. Aux États-Unis, la prévalence a augmenté de plus de 1 000%.6 En Grande-Bretagne, l’augmentation est de 4 000%, et les trois quarts des personnes orientées vers un traitement de la dysphorie de genre sont des filles. Compte tenu de ces chiffres extraordinaires, ainsi que du changement brutal des données démographiques – d’une majorité de garçons ayant des antécédents de dysphorie de genre dans leur enfance à une majorité d’adolescentes n’ayant pas de tels antécédents – on pourrait penser que les personnes qui encouragent les mineurs à suivre un traitement d’affirmation du genre feraient preuve d’un peu plus de prudence. On aurait tort.

Le cerveau d’un adolescent est trop immature pour prendre des décisions rationnelles fiables. C’est ce que disent les neuroscientifiques. Mais nous sommes censés accepter l’idée que des enfants impressionnables et désorientés peuvent prendre des décisions concernant leur identité sexuelle et des traitements médicaux lourds. C’est absurde. Les soins d’affirmation du genre vont à l’encontre de la réalité, à savoir qu’un enfant ou un adolescent en détresse est rarement réductible à un seul problème. D’autres problèmes psychosociaux sous-tendent généralement leurs fausses hypothèses.

Jusqu’à ce qu’une controverse en 2015 lui coûte son poste7, le Dr Kenneth Zucker était universellement reconnu comme un expert international de la dysphorie de genre chez l’enfant et l’adolescent. En tant que psychologue en chef du centre pour les addictions et la santé mentale (Centre for Addiction and Mental Health) de Toronto, il a passé des décennies à mener des recherches et à pratiquer ce pour quoi il avait été formé: aider les jeunes souffrant de dysphorie de genre à se sentir plus à l’aise dans leur corps. Sa philosophie était simple: une focalisation étroite et exclusive sur le sexe en tant que source de détresse passe souvent à côté du tableau plus large d’une vie intérieure troublée. Pour parvenir à un diagnostic précis, Zucker estime que les professionnels de la santé mentale doivent considérer l’enfant dans sa globalité.

Cette approche lui a valu un succès étonnant. La collègue de Zucker, Devita Singh, a examiné les résultats de plus de cent garçons qui avaient été vus par Zucker dans sa clinique. Dans les cas où l’enfant n’avait pas fait l’objet d’une transition sociale de la part de ses parents, elle a constaté que 88% d’entre eux avaient surmonté leur dysphorie de genre. Dans le cas d’un enfant qu’elle a traité, le désir du garçon d’être une fille provenait de sa volonté de se rapprocher de sa mère célibataire, qui l’avait brièvement abandonné et « semblait transférer une grande partie de son investissement psychologique à sa sœur ». La thérapie a porté sur son sentiment d’abandon et seulement en second lieu sur la dysphorie de genre.

D’autres exemples d’enfants ayant consulté la clinique de Zucker:

[L]orsqu’on lui a demandé pourquoi il voulait être une fille, un garçon de 7 ans a répondu que c’était parce qu’il n’aimait pas transpirer et que seuls les garçons transpiraient. Il a également déclaré qu’il voulait être une fille parce qu’il aimait lire et que les filles lisaient mieux que les garçons. Un garçon de 8 ans a déclaré que « les filles sont mieux traitées que les garçons par leurs parents » et que « le professeur ne crie que sur les garçons ». Il pensait que s’il était une fille, ses parents seraient plus gentils avec lui et qu’il aurait moins de problèmes à l’école. Un garçon de 5 ans a dit qu’il avait un « cerveau de fille » parce qu’il n’aimait que les poupées Barbie. Dans le cadre du traitement de ce garçon, il a créé des dessins de son propre cerveau, en y inscrivant des exemples de ce qui rendait son cerveau plus semblable à celui d’une fille et de ce qui rendait son cerveau plus semblable à celui d’un garçon (par exemple, lorsqu’il a commencé à s’intéresser aux Lego). Au fil du temps, les dessins de la taille de son cerveau de fille ont rétréci et la taille de son cerveau de garçon s’est agrandie.

De nombreux patients de Zucker souffraient d’autres maladies mentales, comme le syndrome de stress post-traumatique ou l’autisme. Si leurs parents les avaient emmenés dans une clinique « affirmative », il est probable qu’ils auraient été soumis à une procédure accélérée de blocage de la puberté et d’administration d’hormones. Selon Jamie Reed [NdT. dont j’ai traduit le témoignage ici], une dénonciatrice qui a travaillé pendant quatre ans comme gestionnaire de cas pour le centre transgenre de l’université de Washington à l’hôpital pour enfants de Saint-Louis, dans le Missouri,8 il suffisait pour obtenir une ordonnance pour des bloqueurs de puberté d’une note d’un thérapeute que le patient ne devait consulter qu’un fois ou deux. Elle raconte que pendant son séjour à la clinique, « environ un millier de jeunes gens en détresse ont franchi nos portes. La majorité d’entre eux ont reçu des prescriptions d’hormones qui peuvent avoir des répercussions sur leur vie entière – y compris la stérilité ».

Lisa Marchiano est une analyste jungienne, une assistante sociale et une auteure largement publiée qui, comme beaucoup de thérapeutes, a commencé à remarquer l’augmentation spectaculaire du nombre d’adolescentes s’identifiant comme transgenres au cours des cinq dernières années. Mais contrairement à beaucoup de ses collègues, elle était sceptique face à ce phénomène. Elle n’a jamais douté de la détresse des adolescentes qui déclarent souffrir de dysphorie de genre. Mais en tant que personne ayant étudié le pouvoir de l’inconscient, elle était également très consciente de la façon dont l’esprit est capable de se tromper lui-même.

Lorsque nous ressentons une détresse psychologique, a-t-elle expliqué à Abigail Shrier, nous voulons l’expliquer de manière à ce que les gens la prennent au sérieux. « Si on manifeste [sa détresse] d’une manière nouvelle dont personne n’a jamais entendu parler auparavant, il est probable que l’on se voit écarter. Mais si elle s’inscrit dans un récit prescrit, l’inconscient s’y accroche. Cela a une valeur explicative pour soi et on reçoit des soins et de l’attention ».

Cette idée a été développée par l’historien de la psychiatrie Edward Shorter et popularisée par le journaliste Ethan Watters. Les patients sont attirés par des « pools de symptômes » – des listes de façons culturellement acceptables de manifester leur détresse qui conduisent à des diagnostics reconnus. « Les patients s’efforcent inconsciemment de produire des symptômes qui correspondent aux diagnostics médicaux de l’époque », ce dont Watters attribue la découverte à Shorter. « Parce que le patient s’efforce inconsciemment de faire reconnaître et de légitimer sa détresse interne, son subconscient sera attiré par les symptômes qui lui permettront d’atteindre ces objectifs. »

Dans son livre Crazy Like Us: The Globalization of the American Psyche (Aussi fous que nous: la mondialisation de la psyché américaine), Watters montre comment les contagions sociales se propagent de cette manière. Il prend pour exemple la montée de l’anorexie à Hong Kong. La ville n’avait jamais connu d’épidémie de jeunes filles, captivées par leur conviction d’être grosses, et qui s’affament elles-mêmes. Jusqu’en 1994, en tout cas, lorsque les médias locaux ont largement diffusé l’histoire d’une jeune fille dont la mort tragique a été décrite par les organes de presse comme un exemple d’une étrange maladie occidentale appelée anorexie mentale. Il s’en est suivi une épidémie de jeunes filles présentant les symptômes de cette maladie. Ce n’est pas qu’aucune jeune fille de Hong Kong n’ait jamais eu l’idée de s’affamer pour perdre du poids; c’est simplement que ce n’est que lorsque l’anorexie est devenue « une expression culturellement acceptée d’un stress interne qu’elle s’est répandue ».

De même, la dysphorie de genre a fait son apparition dans notre pool de symptômes grâce à la prolifération d’activistes sur YouTube et TikTok, aux efforts d’Hollywood pour normaliser le transgendérisme dans des séries comme Orange Is the New Black et I Am Jazz, à la célébration par les médias de notre « moment transgenre » en popularisant des personnalités comme Caitlyn Jenner et Chastity Bono9 et les administrations démocrates qui font passer les politiques d’identité de genre pour une question de droits civils dans divers domaines, notamment l’éducation, les soins de santé et l’armée. Comme le note Abigail Shrier, ces évolutions « ont contribué à faire passer la dysphorie de genre d’un phénomène dont on n’avait peut-être jamais entendu parler à la première ou deuxième pensée qui nous vient à l’esprit lorsque l’on voit un garçon déambuler dans la maison avec les talons hauts de sa mère ». Une fois que notre pool de symptômes du 21e siècle a commencé à inclure la notion que les enfants peuvent souffrir d’une détresse extrême parce qu’ils sont nés dans le mauvais corps, ô miracle, la dysphorie de genre s’est répandue.


Encourager les enfants et les adolescents à se dissocier de la réalité, à croire que l’identité de genre est intrinsèque alors que le sexe est muable, et à porter atteinte à leur corps de manière permanente en accord avec cette identité de genre, d’une manière qu’ils pourraient très bien regretter, est mal. Mais s’inquiéter du fait que des jeunes s’identifient soudainement comme transgenres est devenu politiquement imprudent et socialement interdit, une chose condamnée par les activistes comme preuve d’un « génocide transgenre ». Ces militants exploitent une lutte qui touche une infime partie de la population adulte pour intimider et harceler quiconque souligne l’engouement soudain pour une jeunesse désespérée – une population abandonnée par de nombreux membres de la Gauche à la recherche d’une politique identitaire et de preuves de bonne foi progressiste.

La plupart des enfants prépubères qui présentent une dysphorie de genre ont été déroutés par les schémas de genre rigides que le féminisme de la troisième vague a contribué à effacer, mais qui se normalisent à nouveau grâce à l’idéologie du genre. Ceux qui sont plus proches de la puberté, et en particulier les adolescents, ont, dans de nombreux cas, si ce n’est dans la plupart des cas, trouvé une explication à leurs angoisses et s’y sont accrochés. À cet égard, la dysphorie de genre n’est pas différente d’autres « troubles de l’hypothèse » bien connus des psychiatres – comme l’anorexie ou la dysmorphie corporelle – qui surviennent chez des personnes qui en viennent à croire que certains de leurs conflits ou problèmes psychosociaux seront résolus si elles parviennent à changer leur apparence aux yeux des autres.

Le Dr Paul McHugh, ancien psychiatre en chef à l’hôpital Johns Hopkins, soutient que ces jeunes ont besoin d’être retirés des « environnements suggestifs » dans lesquels ils ont été immergés et qu’on leur présente un message différent. Mais la prolifération des cliniques spécialisées dans les questions de genre aux États-Unis et des programmes sur l’identité sexuelle dans les écoles [NdT. ma traduction ici], ainsi que la glorification du transgendérisme par Hollywood et les médias, font qu’il est peu probable qu’ils obtiennent l’aide dont ils ont besoin pour résoudre leurs problèmes. Au lieu de cela, ils trouvent des conseillers et des thérapeutes de l’affirmation du genre qui les encouragent à maintenir leurs fausses hypothèses. Cette attitude est contraire aux pratiques médicales et psychologiques habituelles. Dans quelles autres circonstances est-il logique d’encourager un enfant à persister dans une croyance qui ne correspond pas à la réalité?

Pour la grande majorité des mineurs, la dysphorie de genre sera une « phase transitoire ». Elle doit être considérée avant tout comme une psychopathologie à traiter et non comme une identité à célébrer. Les soins d’affirmation du genre, qui sont à la fois un manquement au devoir des prestataires et un programme politique déguisé en aide, ne font que faciliter la dysphorie de genre et s’apparentent à de la maltraitance d’enfant. De la même manière que la lobotomie frontale est aujourd’hui considérée comme barbare, dans cinquante ans, nous considérerons les soins d’affirmation du genre comme une cruelle relique du passé.


  1. Comme l’a récemment titré The Economist: « Les preuves à l’appui des transitions de genre médicalisées chez les adolescents sont d’une faiblesse inquiétante ». Mais ne vous inquiétez pas, ces dernières années, tout le monde, de Jon Stewart à John Oliver en passant par les journalistes et les experts du New York Times, du Washington Post et de NPR, a surestimé les preuves en faveur de ces interventions. ↩︎
  2. Les hormones transsexuelles ont des effets secondaires tels que la stérilité, la psychose, l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle, ainsi qu’un risque accru de maladies cardiovasculaires et de cancer. ↩︎
  3. C’est une chose que même la WPATH admet, et qui va à l’encontre de la vision libérale incroyablement superficielle et souvent dogmatique selon laquelle ces traitements sont merveilleux, sûrs et ne devraient pas être remis en question. Lorsque la connaissance fait défaut, l’idéologie prend le relais. ↩︎
  4. Arrêter la puberté stoppe le développement du cerveau. ↩︎
  5. Étonnamment, dans certains États comme l’Oregon, il est possible pour des jeunes de 15 ans de subir une double mastectomie ou une chirurgie génitale sans le consentement de leurs parents. ↩︎
  6. Selon Reuters, le nombre de cliniques du genre traitant des enfants aux États-Unis est passé de zéro à plus de 100 au cours des 15 dernières années. Une analyse Komodo des demandes d’assurance a révélé qu’entre 2019 et 2021, au moins 56 chirurgies génitales et 776 mastectomies ont été réalisées en Amérique sur des patients âgés de 13 à 17 ans avec un diagnostic de dysphorie de genre. Ce décompte n’inclut pas les procédures qui ont été payées de leur poche. ↩︎
  7. Il a été pris pour cible par des militants parce qu’il estime que les enfants présentent un type particulier de dysphorie de genre et que leur bien-être à long terme n’est peut-être pas assuré en les encourageant automatiquement à effectuer une transition. ↩︎
  8. Elle est également mariée à un homme transgenre. Cela vaut la peine d’être mentionné car de nombreuses personnes ont cherché à la discréditer en prétendant qu’elle était une bigote transphobe. ↩︎
  9. Le fait qu’une grande partie de la couverture du transgendérisme soit de l’activisme déguisé en journalisme n’aide certainement pas. À quelques exceptions près, les journalistes se concentrent sur l’aspect positif de l’acceptation des enfants atteints de dysphorie de genre comme étant du sexe opposé, un triomphe sur l’adversité. Ils reconnaissent rarement, voire pas du tout, les détransitionneurs. ↩︎

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