La fin de la guerre ou une nouvelle escalade. Comment Poutine a reconnu les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk et ce qui se passera ensuite dans le Donbass.

Voici le premier d’une série d’articles utiles pour comprendre les enjeux du « conflit ukrainien ».

J’insiste sur le fait, qui n’aura pas échappé à certains, que la seule raison à la survenue de cette crise maintenant est qu’elle constitue la continuation de l’opération mondiale Covid-19, première phase d’une guerre aux peuples qui n’aura pas réussi à créer à elle seule l’hyperinflation, la flambée des prix de l’énergie, les pénuries alimentaires, et l’éventuelle et possible destruction physique des biens et infrastructures, tous éléments nécessaires à l’établissement d’un Grand Reset auquel beaucoup pensaient avoir échappé, qui risque au contraire de s’imposer dans une douleur encore impossible à mesurer.

Outre ces effets concrets, je mets ici en garde les lecteurs contre le fait que cette crise fabriquée servira aussi immanquablement à la mise au rancart de trois choses: d’abord, des effets à moyen et long terme des injections. Avec plus de quatre milliards de personnes concernées, quel que soit le pourcentage de personnes touchées, ces effets seront tout sauf un événement mineur, d’autant qu’il sera maximisé par la réduction drastique – en termes de qualité et de quantité – de l’hôpital public dans tout l’Occident. Il serait donc très utile de continuer à les suivre. Deuxièmement, les preuves de destruction économique organisée dans le cadre de la crise Covid, qui devait elle-même servir à camoufler la fin du schéma de Ponzi que sont devenues les économies nationales. Et donc troisièmement, celle du « grand procès », qui n’aura vraisemblablement jamais lieu.

Ceux qui ont suivi le fil des événements savent que cette pseudo-guerre couve depuis au moins 2014, grâce à une corruption organisée depuis Washington et ses satellites européens. Vous pouvez regarder la conférence de Poutine ici, assez bien doublée en français, dans laquelle il résume la situation à laquelle il fait face. Une des nombreuses questions qui se posent serait de savoir si dans ce nouveau chapitre de la grande opération mondialiste, il est un otage ou un participant volontaire. J’y reviendrai. L’article ci-dessous donne une image du leader assez différente de celle martelée par la propagande américaine et européenne alignée, qui est celle d’un dangereux « autocrate » – accusation assez ironique de la part d’un Biden ou d’un Macron. Il semble ici que même dans une prise de décision géostratégique majeure, il doive composer avec les positions des divers courants politiques représentés à la Douma.

J’ai fait le maximum pour rendre ma traduction lisible mais l’article n’est pas très bien écrit au départ et la version anglaise est assez moyenne. Il date du 22, nous sommes le 26 et comme dans toutes les guerres, les événements se succèdent très rapidement. Je ne tente donc pas de faire de mise à jour, d’autant que les infos sont toutes à prendre au grand conditionnel.

L’article suivant, du même auteur, présentera les milices néo-Nazi ukrainiennes, leur influence largement sous-estimée et surtout la menace directe et imminente qu’elles posent pour l’ensemble de l’Europe, avec la complicité de nos gouvernements.

[Mise à jour 27/02: en fait, l’article est carrément confus, me dit-on. Je le laisse pour ce qu’il est et je le complète ici par le dernier bulletin de Xavier Moreau et ici par un bref historique des relations Russie-Ukraine-Occident. Concernant l’article suivant sur les milices Ukronazies, Xavier Moreau rappelle l’intention de Poutine de dénazifier l’Ukraine et suggère que ce serait même assez facile.]

Source.


Traduction

La fin de la guerre ou une nouvelle escalade. Comment Poutine a reconnu les « RPD/L » et ce qui se passera ensuite dans le Donbass.

Par Maxim Minin

Events in Ukraine

22 février

Ce qui suit est une traduction de l’article suivant : https://ctrana.online/news/378086-priznanie-dnr-i-lnr-chto-eto-znachit.html

Poutine, tenant le Conseil de Sécurité sur la reconnaissance des « RPD/L ». Photo du service de presse du Kremlin

Aujourd’hui, la Russie a décidé de reconnaître la RPD [République Populaire de Donetsk] et la RPL [République Populaire de Lougansk] comme États indépendants. Le président Poutine a convoqué le Conseil de Sécurité, dont tous les membres se sont montrés en faveur de cette reconnaissance.

Plus tard dans son discours, Poutine a annoncé qu’il avait signé le décret correspondant. L’événement a duré près d’une heure. Pendant celle-ci, Poutine a évoqué en détail sa vision de l’histoire de l’Ukraine avant et après la déclaration d’indépendance, a parlé de son attitude face à l’Ukraine moderne, de Maïdan et de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN (mais nous analyserons son discours en détail plus tard).

En ce qui concerne le Donbass, Poutine a annoncé sa décision de reconnaître les « RPD/L ».

Mardi, la décision doit être approuvée par les deux chambres du parlement russe – la Douma d’État et le Conseil de la Fédération. Mais après la décision de Poutine, ils approuveront bien sûr la décision.

En outre, la Douma d’État et le Conseil de la Fédération ratifieront les accords d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle avec les RPD/L, y compris dans le domaine militaire, ce qui signifiera une présence des forces armées de la Fédération de Russie sur le territoire des « républiques ».

Poutine a déjà prévenu dans son discours: « Nous exigeons de ceux qui ont pris et détiennent le pouvoir à Kiev de cesser immédiatement les hostilités. Sinon, l’entière responsabilité d’une nouvelle effusion de sang reposerait entièrement sur la conscience du régime au pouvoir sur le territoire de l’Ukraine. »

« Strana » analyse pourquoi la Russie a décidé de reconnaître les « républiques » du Donbass et quelles en seront les conséquences.

Les conditions préalables à la reconnaissance

Plusieurs étapes importantes ont entraîné une accélération de la mise en œuvre de la reconnaissance.

La principale est l’ouverture d’un dialogue avec les Américains sur la sécurité mondiale. Un dialogue qui a en fait commencé pendant l’été entre Poutine et Biden. Il s’est formalisé en décembre, avec l’apparition de propositions russes visant à réduire le potentiel de l’OTAN près des frontières avec la Russie.

Mais dès fin janvier, il est apparu que le processus de négociation était au point mort: les Occidentaux ont refusé les principales demandes de la Fédération de Russie – dont la fermeture officielle de l’OTAN à l’Ukraine. Et le 19 janvier, le Parti communiste de Russie a soumis à la Douma son projet de reconnaissance des « RPD/L ».

Le Kremlin a alors envoyé plusieurs signaux simultanés indiquant que ce n’était pas le moment, et que cela reviendrait à se retirer des accords de Minsk. Et il semblait dans un premier temps que les chances de faire passer cette résolution étaient faibles.

Cependant, par la suite, sa position a progressivement changé, car il est devenu de plus en plus évident que les autorités ukrainiennes se refusaient à respecter les accords de Minsk, bien que cela fasse partie de l’accord entre Poutine et Biden (c’est ainsi que le Kremlin en a parlé, et à l’Ouest, leurs actions ont généralement confirmé qu’ils essayaient de faire progresser les accords de Minsk). Mais Zelensky a explicitement déclaré que la composante politique ne serait pas mise en œuvre.

C’est vers la mi-février que la situation a commencé à changer. Le 14 février, Poutine et Lavrov ont déclaré que l’Occident n’avait pas donné à la Russie les réponses qu’elle espérait entendre. En outre, Moscou n’avait cessé de répéter que Kiev ne voulait pas respecter les accords de Minsk. Et dès le 15 février, la Douma d’État a voté pour la reconnaissance de la « RPL » et de la « RPD ».

De plus, c’est une version plus dure de la résolution qui fût choisie – celle des communistes. Elle était conçue pour s’adresser directement à Poutine. Il y avait une option de « Russie Unie » plus modérée – qui confiait sa résolution au Ministère des Affaires Etrangères – mais qui ne fut même pas envisagée.

Autrement dit, le Kremlin a décidé de montrer sa détermination à l’Occident et à l’Ukraine. Et, apparemment, d’accorder une dernière chance aux accords de « Minsk ».

En Europe, on a ensuite tenté de persuader Zelensky de soumettre les lois nécessaires à cet effet au Groupe de Contact Trilatéral. Il a donné de vagues promesses, qui en sont restées au stade de paroles, et les responsables ont explicitement répété que les dispositions politiques des accords ne seraient pas appliquées.

Le 17 février, la situation a franchi une nouvelle étape. On a assisté à une nouvelle escalade dans le Donbass. Les « républiques » y ont réagi de manière extrêmement ferme: elles ont annoncé l’évacuation de la population et la mobilisation générale.

Elles ont alors déclaré que Kiev avait décidé de les attaquer et de les détruire. L’Ukraine a démenti avoir de telles intentions mais les combats se sont réellement intensifiés. On a alors commencé à voir mourir des civils et des soldats. De plus, la Russie a annoncé que son territoire était bombardé et même qu’un groupe de saboteurs avait franchi la frontière russe.

Trois jours plus tard, les « chefs de la RPD et de la RPL » se sont adressés à Poutine pour lui demander de reconnaître les « républiques » et surtout, de leur fournir une assistance militaire.

Reconnaissance et adhésion. Comment le Conseil de sécurité s’est prononcé sur les « RPD/L »

Immédiatement après les déclarations de Pushilin et Pasechnik, une réunion du Conseil de Sécurité a eu lieu sous la direction de Poutine, le 21 février. Elle a été diffusée en direct.

Poutine a pris la parole et a énoncé deux faits: les négociations avec les Américains n’avançaient pas et les tentatives de réanimation de « Minsk-2 » qui leur étaient liées ne donnaient rien non plus (le Président de la Fédération de Russie en a rendu Kiev responsable).

En outre, les responsables impliqués dans les questions susmentionnées ont parlé de la manière dont se déroulaient les négociations – tant avec les États-Unis qu’avec l’Ukraine.

Le Ministre des Affaires Etrangères Sergei Lavrov a déclaré que sur les questions clés, il n’y avait aucune avancée avec les Américains, mais qu’il était justifié de poursuivre les négociations avec l’Occident, même sur des sujets mineurs.

Puis la parole a été donnée au Chef Adjoint de l’Administration Présidentielle, Dmitry Kozak, qui a déclaré que depuis 2015, le processus de Minsk n’avait pas progressé. « Ni l’Ukraine ni l’Occident n’ont besoin du Donbass », a déclaré Kozak. Selon lui, il était inutile de continuer à essayer de relancer les accords de Minsk. Les autorités ukrainiennes n’avaient pas l’intention de les respecter.

Soit dit en passant, comme nous pouvons le constater, cela contraste avec les propos de M. Lavrov concernant les négociations avec l’Occident sur la sécurité en Europe (la Russie voit certainement un intérêt à les poursuivre).

Plusieurs autres discours ont suivi. Le Ministre de la Défense Shoigu a déclaré que l’Ukraine avait concentré plus de 50.000 soldats dans le Donbass. Et il s’est dit préoccupé par le fait que Kiev pourrait retrouver son statut nucléaire. Selon lui, les spécialistes ukrainiens pourraient équiper les missiles « Tochka U » de charges nucléaires.

Bortnikov, le Directeur du FSB, a déclaré que ce jour-là, des Ukrainiens avaient tenté d' »envahir » le territoire de la Russie. Des membres du groupe de sabotage ont été tués, et un autre a été capturé (l’Ukraine dément une telle opération).

Par ailleurs, les membres du Conseil de Sécurité se mirent à évoquer la nécessité de reconnaître les  » RDP/L « . Comme on pouvait s’y attendre, tout le monde était d’accord avec cette thèse, avec des nuances intéressantes.

Le chef du Service de Renseignement Extérieur, Naryshkin, a suggéré de donner quelques jours à l’Occident avant la reconnaissance afin de faire pression sur Kiev pour la mise en œuvre des accords de « Minsk ». Mais en réponse aux questions orientées de Poutine, il a dit qu’il soutenait la reconnaissance de l’indépendance des  » RDP/L  » ( il a toutefois émis une réserve et dit d’abord qu’il soutenait l’entrée des  » RDP/L  » en Russie – ou n’a pas émis de réserve, mais a simplement annoncé la prochaine étape à l’avance).

Deux autres prestations ont attiré l’attention.

La première était celle du Ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev. Il a déclaré qu’il était nécessaire de reconnaître les  » RDP/L  » dans les limites de leurs  » frontières historiques  » – c’est-à-dire dans les régions de Donetsk et de Louhansk.

t.me/stranaua/25625

Le commandant de la Garde Nationale Valery Zolotov a fait la même déclaration. Et, selon lui, il était nécessaire « d’aller plus loin ». Jusqu’où, il ne l’a pas dit, mais apparemment, il avait à l’esprit qu’il était nécessaire d’aller plus loin en Ukraine. Comme l’a dit Zolotov, pour l’instant, le pays est alimenté en armes conventionnelles, mais à l’avenir, il sera alimenté en armes nucléaires.

t.me/stranaua/25626

Après avoir écouté les membres du Conseil de Sécurité, Poutine a déclaré qu’il prendrait une décision finale le jour même. Et dans la soirée, il l’a annoncée.

Quelles sont les conséquences de la reconnaissance des « républiques »?

Le 22 février, la Douma et le Conseil de la Fédération, en plus de reconnaître les « RPD/L », pourraient approuver les premières lois sur les relations avec les « républiques ».

Par exemple, la reconnaissance de leurs frontières. Certes, il n’est pas encore clair lesquelles – celles qui existent déjà ou celles dont Zolotov et Kolokoltsev ont parlé (c’est-à-dire incluant Mariupol, Kramatorsk, Slavyansk, etc.).

A ce stade, plusieurs solutions apparaissent, mais jusqu’à présent, il est plus probable que l’on parle des frontières existantes des  » RPD/L  » – puisque leur reconnaissance était justifiée par la protection des habitants de ces territoires.

La deuxième question concerne l’aide militaire aux « républiques ». Les discours de Pushilin et Pasechnik ont eu lieu dans un contexte d’escalade, il est donc probable que la Douma fasse de même si Poutine les reconnaît officiellement.

Vyacheslav Nikonov, Premier Vice-Président de la Commission des Affaires Internationales de la Douma, a déjà déclaré que « les accords d’amitié et de coopération entre la Russie et les républiques du Donbass peuvent être signés rapidement, car les textes sont probablement déjà prêts en grande partie. »

Autrement dit, en ce qui concerne ce mécanisme, tout est plus ou moins clair.

Mais que se passera-t-il ensuite?

A ce jour, il existe deux possibilités majeures.

  1. Si l’Occident n’impose pas de sanctions sévères et réagit à peu près de la même manière que lorsque la Russie a reconnu l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie en 2008 (c’est-à-dire pratiquement sans aucune mesure sérieuse), et qu’il n’y a pas de provocations majeures sur la ligne de front avec des affrontements directs entre les armées russe et ukrainienne, alors tout, plus ou moins, s’arrêtera là – les autorités russes reconnaissent simplement la « RPD/L ».

    Par conséquent, la situation serait la même que sur la frontière avec la Crimée – calme et sans guerre (tout comme il n’y a pas de guerre sur les frontières de la Géorgie avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, où sont stationnées les troupes russes). À l’avenir, il est fort probable que la « RPD/L » soit annexée à la Russie comme l’a été la Crimée. Avec l’Occident, la Russie poursuivra un dialogue plutôt prometteur (comme l’a dit M. Lavrov) sur une nouvelle architecture de sécurité européenne. D’ailleurs, Poutine a également précisé qu’il pourrait y avoir des progrès sur ce front, citant les propos de Macron, qui a déclaré que la position de Biden sur la non-expansion de l’OTAN avait déjà commencé à changer (bien que Macron n’ait pas dit comment).
  1. Si l’Occident réagit durement et que les provocations se poursuivent le long de la ligne de démarcation, ce qui se transformerait en batailles entre les forces armées ukrainiennes et l’armée russe, alors la situation pourrait évoluer selon un scénario imprévisible. Avec un potentiel sérieux de croissance de l’escalade autour de l’Ukraine et sur le territoire de l’ensemble du pays.

Quant à l’Ukraine dans son ensemble, la reconnaissance des « républiques » par la Russie signifie l’enterrement des accords de Minsk, que les autorités ukrainiennes ne voulaient de toute façon pas respecter. C’est-à-dire que, théoriquement, des voies sont ouvertes pour conclure d’autres accords – très probablement des accords globaux, où le problème ukrainien sera inclus (principalement sur l’adhésion à l’OTAN). D’une manière générale, seuls le règlement des relations dans le triangle Russie-Ukraine-Occident et la création d’une nouvelle architecture de sécurité dans la région pourraient enfin stabiliser la situation autour de l’Ukraine, et même à l’intérieur du pays.

Mais ceci, nous le répétons, c’est si les choses se passent selon le premier scénario. Si les choses se déroulent selon le second, alors la situation pourrait évoluer de manière imprévisible.


Texte original

The end of the war or a new escalation. How Putin recognized « L/DPR » and what will happen next in the Donbass

By Maxim Minin

Events in Ukraine

Feb 22

The following is a translation of the following article: https://ctrana.online/news/378086-priznanie-dnr-i-lnr-chto-eto-znachit.html

Putin, holding the Security Council on the recognition of « L/DPR ». Photo by the Kremlin press service

Today, Russia has decided to recognize the « DPR » and « LPR » as independent states. President Putin convened the Security Council, all of whose members were in favor of such recognition.

And later in his speech, Putin announced that he had signed the relevant decree. The performance lasted almost an hour. During it, Putin spoke in detail about his vision of the history of Ukraine before and after the declaration of independence, spoke about the attitude towards modern Ukraine, Maidan and Ukraine’s accession to NATO (but we will analyze his speech in detail later).

As for the Donbass, Putin announced his decision to recognize the « L/DNR ».

On Tuesday, the decision must be approved by both houses of the Russian parliament – the State Duma and the Federation Council. But after Putin’s decision, they will, of course, approve the decision.

In addition, the State Duma and the Federation Council will ratify agreements on friendship, cooperation and mutual assistance with the LDNR. Including in the military sphere. This will mean entering the territory of the « republics » of the Armed Forces of the Russian Federation. 

Putin has already warned in his address: “We demand from those who seized and hold power in Kiev to immediately stop hostilities. Otherwise, the entire responsibility for the possible continuation of bloodshed will be entirely on the conscience of the ruling regime on the territory of Ukraine.”

« Strana » analyzes why Russia decided to recognize the Donbass « republics » and what the consequences of this will be. 

Prerequisites for recognition

There are several important milestones that have accelerated the situation with regards to recognition. 

The main one is the start of a dialogue on global security with the Americans. A dialogue that actually began in the summer between Putin and Biden. It formalized in December, with the appearance of Russian proposals to reduce the potential of NATO near the borders with Russia. 

But already at the end of January, it became clear that the negotiation process stalled: on the key demands of the Russian Federation – including legally closing NATO for Ukraine – the West refused. And on January 19, the Communist Party of Russia submitted to the Duma its draft on the recognition of the « L/DPR ». 

The Kremlin then sent several signals at once that this was not the time, and would be tantamount to withdrawing from the Minsk agreements. And at first it seemed that the chances of passing this resolution were small.

However, later its position began to change, as it became more and more obvious that the Ukrainian authorities did not want to comply with the Minsk agreements.

Although this was part of the agreement between Putin and Biden (this as how they talked about it in the Kremlin, and in the West, by their actions, they generally confirmed that they were trying to achieve progress on the Minsk agreements). But Zelensky directly said that the political part would not be implemented. 

And closer to mid-February, the situation began to change. On February 14, Putin and Lavrov stated that the West had not given Russia the answers it expected to hear. Also, Moscow had repeatedly stated that Kiev does not want to comply with the Minsk agreements. And already on February 15, the State Duma voted for the recognition of the « LPR » and « DPR ». 

Moreover, a tougher version of the resolution was chosen – the same communist one. It intended to appeal directly to Putin. There was a softer « United Russia » option – with the direction of the resolution to the Foreign Ministry. But they didn’t even consider it.

That is, the Kremlin decided to show its determination to the West and Ukraine. And, apparently, to give one last chance to start the implementation of « Minsk ». 

In Europe, after that, they began to try to persuade Zelensky to submit the laws necessary for this to the Trilateral Contact Group. He seemed to promise to do so, but things did not move beyond words. And officials continued to say directly that the political provisions of the agreements would not be implemented.

On February 17, the situation moved to a new stage. Another escalation began in the Donbass. But the « republics » reacted extremely harshly to it: they announced the evacuation of the population and general mobilization.

They began to declare that Kiev decided to attack them and destroy them. Ukraine denied such intentions. But the fighting truly did get very intense. Civilians and soldiers began to die. Plus, Russia announced that its territory was being shelled and even that a sabotage group had broken over the border into Russia.

Three days later, the « heads of the DPR and LPR » turned to Putin with a request to recognize the « republics ». And most importantly – to provide them with military assistance.

Recognize and join. How the Security Council passed on « LDNR »

Immediately after the statements of Pushilin and Pasechnik, a meeting of the Security Council began under the leadership of Putin on the 21st of February. It was broadcast live.

Putin took the floor and stated two facts: negotiations with the Americans are not moving forward. And the attempts to reanimate « Minsk-2 » linked to them aren’t not working either (the President of the Russian Federation blamed Kiev for this).

Further, the officials involved in the above issues talked about what was happening in the negotiations – both with the States and with Ukraine.

Foreign Minister Sergei Lavrov stated that there is no progress on key issues with the Americans, but it makes sense to continue negotiations with the West, even on minor topics.

Then the floor was taken by Deputy Head of the Presidential Administration Dmitry Kozak, who said that there had been no progress on the Minsk track since 2015. « Neither Ukraine nor the West needs Donbass, » Kozak said. In his opinion, there was no point in continuing to try to revive the Minsk agreements. The Ukrainian authorities do not intend to fulfill them.

By the way, as we can see, this contrasts with what Lavrov said about negotiations with the West on security in Europe (Russia certainly does see the point in continuing them).

This was followed by several more speeches. Defense Minister Shoigu said that Ukraine had concentrated more than 50,000 troops in the Donbas. And he expressed concern that Kiev could regain its nuclear status. In his opinion, Ukrainian specialists could equip “Tochka U” missiles with nuclear charges.

Director of the FSB Bortnikov said that on that day there had been an attempt from Ukraine to « invade » the territory of Russia. Members of the sabotage group were killed, and one was captured (Ukraine denies such an operation).

Further, members of the Security Council began to speak out about whether it was necessary to recognize the « L/DPR ». Everyone predictably agreed with this thesis. But there were interesting nuances.

The head of the Foreign Intelligence Service, Naryshkin, suggested giving the West a few days on the eve of the recognition in order to put pressure on Kiev to carry out « Minsk. » But after Putin’s leading questions, he said that he supported the recognition of the independence of the « L/DPR » (however, he made a reservation and said at first that he supported the entry of the « L/DPR » into Russia – or did not make a reservation, but simply announced the next step ahead of time).

Two more performances attracted attention.

The first was that of Interior Minister Vladimir Kolokoltsev. He stated that it was necessary to recognize « L/DPR » within « historical borders » – that is, within the Donetsk and Luhansk regions.

t.me/stranaua/25625

The same was stated by the commander of the National Guard Valery Zolotov. And, according to him, it was necessary to « go further. » Where – he did not say. But apparently he had in mind that it was necessary to go further in Ukraine. As Zolotov said, for the time being it was being pumped up with conventional weapons, but in the future – with nuclear weapons.

t.me/stranaua/25626

After listening to the members of the Security Council, Putin said that he would make a final decision today. And in the evening he voiced it.

What are the consequences of recognizing « republics »?

On the 22nd of February, the Duma and the Federation Council, in addition to recognizing the « L/DPR », may approve the first laws on relations with the « republics ».

For example, recognizing their boundaries. True, it is not yet clear which ones – the existing ones or those that Zolotov and Kolokoltsev spoke about (that is, including Mariupol, Kramatorsk, Slavyansk, and so on).

At this point, several solutions appear, but so far it is most likely that we are talking about the existing borders of the « LDNR » – since recognition was justified by the protection of the inhabitants of these territories.

The second question is military aid to the « republics ». Pushilin and Pasechnik’s speeches took place in the context of escalation, so the Duma is likely to do just that if Putin formally recognizes them.

Vyacheslav Nikonov, the first deputy chairman of the State Duma Committee on International Affairs, has already stated that « friendship and cooperation agreements between Russia and the Donbass republics can be quickly signed, since the texts are probably already in a high degree of readiness. »

That is, with regards to this mechanism, everything is more or less clear.

But what will happen next?

So far, there are two main options.

1. If the West does not impose harsh sanctions and reacts in much the same way as when Russia recognized South Ossetia and Abkhazia in 2008 (that is, practically without any serious measures), and there will be no major provocations on the front line with direct clashes between the Russian and Ukrainian armies, then everything, more or less, will end there – the Russian authorities simply recognize the « L/DPR ».

And at the same time, the military escalation around Ukraine would begin to fade, and the war in the Donbass would quickly completely stop if Russian troops stood on the line of demarcation. The Armed Forces of Ukraine would definitely not shoot at them.

Therefore, the situation would be the same as on the border with Crimea – calm and without war (just as there is no war on the borders of Georgia with South Ossetia and Abkhazia, where Russian troops are stationed). In the future, it is quite likely that « L/DPR » will be annexed to Russia as Crimea was. With the West, Russia will continue a not unpromising (as Lavrov said) dialogue on a new European security architecture. By the way, Putin also made it clear that there could be progress on this front, citing the words of Macron, who said that Biden’s position on the non-expansion of NATO had already begun to change (although Macron did not say how).

2. If the West reacts harshly and provocations continue along the demarcation line, which would develop into battles between the Armed Forces of Ukraine and the Russian army, then the situation might develop according to an unpredictable scenario. With serious potential for further growth of escalation around Ukraine and on the territory of the entire country.

As for Ukraine as a whole, Russia’s recognition of the « republics » means the funeral of the Minsk agreements, which the Ukrainian authorities did not want to fulfill anyway. That is, theoretically, ways are opened to conclude some other agreements – most likely global ones, where the Ukrainian problem will be included (primarily on joining NATO). By and large, only the settlement of relations in the Russia-Ukraine-West triangle and the creation of a new security architecture in the region could finally stabilize the situation around Ukraine, and even within the country.

But this, we repeat, is if things go according to the first scenario. If according to the second, then the situation could develop unpredictably.

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