Eric Zuesse fait ici le boulot de rédiger un bref historique des événements qui ont mené à la crise Russie-Ukraine – lecture intéressante pour les captifs du récit médiatique occidental. Il reprend quelques points de l’analyse que je faisais ici, où j’abordai en plus les raisons de la survenue de cette manoeuvre maintenant.
Comme le souligne Xavier Moreau dans sa capsule, le timing de cette intervention militaire est très étonnant même pour un observateur professionnel des affaires russes tel que lui. Il note que Poutine semble d’une part avoir envisagé toutes les répercussions de cette action et les aurait jugées acceptables et d’autre part, qu’il aurait joué très finement en évitant au maximum – jusqu’à présent – les dégâts humains en Ukraine, quitte à mettre son armée en position relativement risquée – la population ukrainienne n’oppose quasiment aucune résistance armée, qui reste le fait des milices « ukronazies ».
Questions:
- Au-dela des circonstances précises et concrètes décrites plus haut, aurait-il également et surtout reçu des assurances de la part d’autre parties « extérieures », qui auraient un intérêt plus général à cette résolution – par exemple la mise sous coupe du régime russe du territoire ukrainien, la liquidation des milices extrémistes et de la corruption généralisée en Ukraine, etc. – dans le cadre d’un changement civilisationnel global?
- Comme l’affirme un blogger russophone que je publierai prochainement, y aurait-il un intérêt à déclencher cette intervention externe vis-à-vis de problèmes de gouvernance de la Russie elle-même, ce qui ne contredit nullement la question précédente?
- Résultante des deux questions précédentes: le monde multipolaire que voient naître les alter-mondialistes suite à ce « power grab » russe sur d’anciens territoires – et vraisemblablement sa contrepartie chinoise dans un très probable ré-annexion de Taïwan à venir – serait-il en fait la naissance d’un nouveau monde unipolaire?
Toutes ces questions chevauchent évidemment d’une part la notion d’un Grand Reset encore à « consolider » et de son mode de gouvernance et d’autre part, la grande campagne d’injection de la population mondiale, qu’on ne peut plus aujourd’hui envisager que sous l’angle de la plus grande opération eugéniste de l’Histoire, dont les critères de sélection semblent de plus en plus à l’exact opposé de tout ce qui a été annoncé et décrit jusqu’à présent. Il faudra évidemment revenir sur ce point essentiel. J’y travaille.
Traduction
La véritable histoire derrière l’Ukraine, Poutine, l’UE, le gaz et le Donbass
Écrit par Eric Zuesse
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, prévue de longue date, a finalement eu lieu, mais les raisons données pour cette invasion sont très déformées. Un minimum d’histoire est nécessaire pour la comprendre.
Le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne en passant sous la mer Baltique, était prévu pour permettre d’augmenter considérablement le volume des ventes de gaz naturel le moins cher, en provenance de Russie, dans l’UE, sans avoir à dépendre des approvisionnements irréguliers par gazoduc à travers la nation instable et imprévisible de l’Ukraine. En fait, le document de planification note à la page 12 que « l’importation de gaz naturel russe en Europe se fait par trois routes principales, dont 80 % transitent par l’Ukraine ». Ils n’était pas nécessaire de dire qu’il était instable, tout le monde le savait; donc, diplomatiquement parlant, ce fait malheureux concernant l’Ukraine n’a pas été mentionné dans le document, bien qu’il soit une raison d’être essentielle du projet Nord Stream, qui transmettrait le gaz directement de la Russie à l’Allemagne, et non plus à travers une Ukraine instable.
Le 8 novembre 2011, la BBC titrait « Le gazoduc Nord Stream ouvert par Merkel et Medvedev« , et l’agence russe RIA Novosty présentait cette joyeuse photo de la cérémonie de signature:

De gauche à droite, Gerhard Schroder, qui était un ex-Chancelier allemand; François Fillon, qui était Premier Ministre français; Johannes Teyssen, qui était le PDG de la multinationale allemande d’électricité E.ON; Angela Merkel, qui était Chancelière d’Allemagne; Mark Rutte, qui était Premier Ministre des Pays-Bas; Dmitry Medvedev, qui était Premier Ministre de Russie; Alexey Miller, qui était Président de la société russe Gazprom; Guenter Oettinger, qui était Vice-président de la Commission Européenne en charge de l’Energie; Kurt Bock, qui était PDG de la société allemande BASF; et Erwin Sellering, qui était Ministre Président de Mecklenburg-Vorpommern.
Aucune de ces personnes n’est ou n’a jamais été pro-nazie. Cependant, les racistes-fascistes idéologiques anti-russes (ou nazis) dominaient dans les provinces ukrainiennes de l’extrême-ouest, proches de la Pologne, de Lviv, Ternopil, Volyn et Ivano-Frankivsk; par conséquent, il y avait, en Ukraine, une intense opposition nationaliste et nazie au remplacement de l’Ukraine comme principale voie de transit pour le gaz naturel, produit essentiel, de la Russie vers l’UE, ce nouveau gazoduc vers l’UE réduisant considérablement les frais de transit du gaz payés par la Russie au gouvernement ukrainien – et réduisant l’importance géostratégique de leur pays (un aspect qui a tendance à préoccuper les nazis, puisqu’ils sont nationalistes suprématistes, pas seulement racistes suprématistes). Ce projet de gazoduc (sur lequel les dirigeants de l’industrie allemande, qui avaient besoin d’une énergie moins chère, avaient insisté auprès de Mme Merkel) a été considéré par ces Ukrainiens d’extrême-droite comme un projet russe anti-ukrainien, même si Nord Stream était en fait prévu comme un simple accord commercial nécessaire entre l’Allemagne et la Russie – ce qu’il était en réalité. Et il a également bénéficié d’un soutien considérable d’autres pays de l’UE, comme les Pays-Bas et la France.
Le Président américain Barack Obama avait l’intention, dès son entrée en fonction en 2009, de remplacer le gouvernement de la Syrie, mais sa décision de remplacer le gouvernement de l’Ukraine n’a pas été prise immédiatement. Le 12 avril 2010, le Président ukrainien démocratiquement élu, Viktor Ianoukovitch, a rencontré le Président américain démocratiquement élu à la Maison Blanche, à laquelle Obama l’avait invité, mais Ianoukovitch a refusé la proposition d’Obama que l’Ukraine rejoigne l’alliance américaine contre la Russie, le voisin immédiat de l’Ukraine. (Obama voulait s’emparer de la principale base navale russe, qui se trouve depuis 1783 en Crimée, que le dictateur soviétique avait transférée à l’Ukraine en 1954, de sorte qu’elle se trouvait alors en Ukraine – Obama prévoyait que cette base navale russe en Ukraine devienne une base navale américaine, et que l’Ukraine soit intégrée à l’OTAN, ce que Ianoukovitch a refusé). Le 2 juillet 2010, la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et Ianoukovitch ont tenu une conférence de presse conjointe à Kiev, au cours de laquelle elle déclara avoir discuté avec Ianoukovitch d’exercices militaires conjoints avec les forces américaines contre son voisin, la Russie. Ianoukovitch a de nouveau refusé cette demande. Obama a ensuite chargé Victoria Nuland, l’amie d’Hillary (et l’épouse du célèbre écrivain néoconservateur – ou américano-impérialiste – Robert Kagan) d’organiser un coup d’État contre l’Ukraine, pour la placer sous le contrôle des États-Unis. La planification du coup d’État était déjà en cours, au plus tard le 23 juin 2011, c’est-à-dire avant même que le projet Nord Stream ne soit signé. Mais après que Nord Stream ait été approuvé ultérieurement en 2011, ce projet de gazoduc a immédiatement été ajouté à la liste des cibles du coup d’État ukrainien, en tant que projet à annuler. (Les frais de transit du gaz ukrainien étaient un soutien financier crucial pour le gouvernement ukrainien, et Obama voulait que ces frais soutiennent une Ukraine américanisée après le coup d’État). Comme CNBC l’a bien résumé le 11 juillet 2018: » Le président Barack Obama s’est opposé à Nord Stream 2 et le président George W. Bush s’est prononcé contre le Nord Stream original avant son achèvement en 2011. Comme les pays d’Europe centrale et orientale, ils craignaient que cela n’accroisse l’influence russe sur le continent. » Les présidents américains de l’après-Seconde Guerre Mondiale voulaient que l’Amérique contrôle l’Europe, en tant qu’alliés clés pour conquérir la Russie. Le projet Nord Stream était, dans une large mesure, une tentative européenne de travailler en coopération avec la Russie et de se libérer enfin de la domination américaine sur les pays européens.
Nuland s’est fait prendre en flagrant délit de fomentation du coup d’État lorsque, le 4 février 2014, un appel téléphonique qu’elle avait passé à l’ambassadeur des États-Unis à Kiev a été diffusé sur YouTube, au cours duquel elle lui demandait de faire nommer » Yats » ou » Yatsenyuk » pour diriger le gouvernement de l’après-coup d’État, « Yats » étant un politicien farouchement anti-russe et pro-nazi, qui, contrairement à certains autres que le régime américain avait envisagés pour le poste, n’avait pas encore clairement exprimé ses sentiments racistes-fascistes (ce qui aurait nui aux relations publiques), mais qui, une fois nommé effectivement à la tête du gouvernement le 22 février 2014, a rapidement remplacé les généraux par des personnes favorables à l’extermination d’un nombre suffisant de personnes dans les régions d’Ukraine fortement pro-Ianoukovitch, afin que, lors des élections nationales ukrainiennes ultérieures, des anti-russes enragés comme « Yats » puissent être « démocratiquement élus » à la tête du pays. L’objectif n’était pas seulement de tuer suffisamment d’électeurs pro-russes, mais surtout d’effrayer suffisamment d’habitants pour qu’ils s’enfuient en Russie, afin qu’ils disparaissent complètement des listes électorales ukrainiennes (soit en fuyant, soit en étant tués). Des vidéos furent mises en ligne qui montraient certaines des opérations locales d’extermination et de terrorisme ukrainiennes lancées par Obama, comme à Odessa, dans le Donbass et, bien sûr, en Crimée, mais ces opérations furent essentiellement couvertes par les médias d’information des États-Unis et de leurs alliés (y compris l’Union Européenne) et/ou firent l’objet de mensonges, parce qu’Obama avait besoin que ces alliés approuvent les sanctions anti-russes du régime américain, afin d’empêcher l’exploitation du gazoduc Nord Stream 2 (qui aurait renforcé non seulement la Russie mais aussi l’Europe). Il ne s’agissait pas seulement d’affaiblir les économies de l’Allemagne et de l’ensemble de l’UE et de les rendre plus dépendantes des États-Unis, mais aussi de remplacer le gaz naturel russe acheminé par gazoduc à bas prix en Europe par du gaz naturel liquéfié américain coûteux, transporté par bateaux-citernes, afin d’enrichir les milliardaires américains qui financent les politiciens américains influents. Il s’agissait de forcer l’Europe à payer le tarif américain.
En raison du succès d’Obama et de Trump et de Biden – et des membres du Congrès des deux partis politiques américains (c’était une action bipartisane) – le gaz naturel russe peu coûteux acheminé par gazoduc fut, en effet, remplacé par le gaz naturel liquéfié américain en tanker, incroyablement cher et expédié d’un bord à l’autre de l’Atlantique, de manière à affaiblir les industries européennes, au nom de la » protection de la démocratie ukrainienne « , cette escroquerie renforçant les États-Unis, aux dépens de l’Europe, et maintenant l’Europe à son rang de région vassale des États-Unis, ce qu’elle a toujours été depuis l’éclatement de l’Union soviétique en 1991. Les producteurs de gaz américains s’en sont mis plein les poches, tout en accusant « le dictateur agressif » ou « tyran », Poutine, condamné à la fois par les Républicains et les Démocrates américains (les deux partis américains sont presque à 100% néoconservateurs).
Le 17 février 2022, un chef retraité du MI6 britannique, Sir John Sawers, a été interviewé par la société de relations publiques de l’OTAN, l’Atlantic Council, et a appuyé l’affirmation téléphonique de Nuland selon laquelle les Nations unies devraient « consolider ce truc » [« glue this thing », littéralement, « coller ce truc »], losqu’il a utilisé l’expression dans un contexte différent, en expliquant que « si on essaye d’installer un nouveau gouvernement qui n’a aucune légitimité, il faut le consolider ». Elle avait dit:
« Nuland: Ok. Il a maintenant obtenu que Serry et Ban Ki-Moon soient d’accord pour que Serry vienne lundi ou mardi. Ce serait génial, je pense, pour aider à consolider ce truc, et pour que l’ONU aide à le consolider, et, vous savez, on emmerde l’UE. »
Les trois derniers mots, « on emmerde l’UE » [« fuck the EU »], furent la seule partie de l’appel téléphonique que les médias occidentaux ont rendue publique; et, bien sûr, le public largement dupe de l’Occident n’avait aucune idée ni aucun moyen de savoir de quoi elle parlait réellement, ou pourquoi elle le disait. L’incurie des masses en Occident a empêché le public américain de demander ou d’exiger des médias d’information plus honnêtes et plus authentiques, ce qui aurait été autrement plus pertinent que de simplement montrer la diplomate assignée par le Président américain pour l’Europe se référer en privé aux Européens de manière aussi méprisante. Ainsi, sous la direction de Biden, ex-Vice-Président d’Obama, en sa qualité actuelle de Président des États-Unis, elle se voit attribuer le rôle de n°2 au Département d’État des États-Unis, et les Américains ne sont ni choqués ni dégoûtés par ce fait. Les dirigeants de l’Amérique méprisent également leur propre population. Seuls les milliardaires américains y échappent. Ils sont les seuls à ne pas être considérés comme des crétins – dupables et exploitables – parce que ces milliardaires américains sont les patrons des politiciens.
Voici une vidéo de dix minutes qui replace ce « Fuck the EU » dans sa juste perspective:
Voici une perspective encore plus complète sur le sujet :
L’expert en géostratégie Alexander Mercouris a bien expliqué la signification historique de ce qui vient de se passer.
L’historien d’investigation Eric Zuesse est l’auteur de They’re Not Even Close : The Democratic vs. Republican Economic Records, 1910-2010, et de CHRIST’S VENTRILOQUISTS : The Event that Created Christianity.
Texte original
The Real History Behind Ukraine, Putin, the EU, Gas, & Donbass
Written by Eric Zuesse
Russia’s long-predicted invasion of Ukraine finally happened, but the reasons for it are widely misrepresented. Basic history is necessary in order to understand it.
The Nord Stream 2 natural gas pipeline, from Russia, under the Baltic Sea, to Germany, was planned in order to enable greatly increased sales-volume of the lowest-cost natural gas, which came from Russia, into the EU, without having to rely upon the irregular pipelined supplies through the unstable and unpredictable nation of Ukraine. In fact, the planning-document noted on its page 12 that “Import of Russian natural gas to Europe takes place through three main routes, whereof 80% of the gas is in transit through the Ukraine.” They didn’t need to say that that was unstable; everyone knew it was; so, diplomatically speaking, this unfortunate fact about Ukraine wasn’t mentioned by them in the document, though the fact was a crucial reason for the Nord Stream project, which would transmit gas directly from Russia to Germany, no longer through unstable Ukraine.
On 8 November 2011, the BBC headlined “Nord Stream gas pipeline opened by Merkel and Medvedev”, and Russia’s RIA Novosty presented this happy photo of the signing-ceremony:

From left to right, Gerhard Schroder had been Germany’s Chancellor; Francois Fillon had been France’s Prime Minister; Johannes Teyssen was the CEO of multinational German electrical utility E.ON; Angela Merkel was Germany’s Chancellor; Mark Rutte was Prime Minister of Netherlands; Dmitry Medvedev was Prime Minister of Russia; Alexey Miller was Chairman of Russia’s Gazprom; Guenter Oettinger was the European Commission’s V.P. in charge of Energy; Kurt Bock was CEO of Germany’s BASF; and Erwin Sellering was Germany’s Minister President of Mecklenburg-Vorpommern.
None of those people are or had been pro-Nazi. However, ideological anti-Russian racist-fascists (or nazis) dominated in Ukraine’s far-western provinces, near to Poland, of Lviv, Ternopil, Volyn, and Ivano-Frankivsk; and, so, there was, in Ukraine, intense nationalistic and nazi opposition to replacing Ukraine as the main transit-route for the crucial commodity of natural gas, from Russia into the EU, which new pipeline into the EU would greatly reduce the gas-transit-fees that were being paid by Russia into Ukraine’s Government — and reduce the geostrategic importance of their country (something that nazis tend to be very concerned with, since they’re supremacist-nationalists, not merely supremacist-racists). This proposed pipeline (which had been pressed upon Merkel by leaders of German industry, who needed cheaper energy) was viewed by those far-right Ukrainians as being an anti-Ukraine Russian scheme, even though Nord Stream was actually planned simply as a necessary business-deal between Germany and Russia. That’s what it actually was. And it also enjoyed considerable support elsewhere in the EU, such as in Netherlands, and France.
U.S. President Barack Obama intended even when he entered office in 2009, to replace Syria’s Government, but his decision to replace Ukraine’s Government didn’t come right away. On 12 April 2010, Ukraine’s democratically elected President, Viktor Yanukovych met the democratically elected U.S. President at the White House, to which Obama had invited him, but Yanukovych refused Obama’s suggestions that Ukraine join America’s alliance against Ukraine’s next-door neighbor Russia. (Obama wanted to take over Russia’s main naval base, which since 1783 has been in Crimea, which the Soviet dictator had transferred to Ukraine in 1954, so it was then in Ukraine — Obama was planning for that Russian naval base in Ukraine to become another U.S. naval base, and for Ukraine to be brought into NATO. But Yanukovych said no.) On 2 July 2010, U.S. Secretary of State Hillary Clinton and Yanukovych held a joint press conference in Kiev, where she said that she had discussed with Yanukovych joint military exercises with U.S. forces against his neighbor, Russia. Yanukovych again declined the demands. Obama then assigned Victoria Nuland, Hillary’s friend (and the wife of the famous neoconservative — or American-imperialist — writer, Robert Kagan) to organize a coup against Ukraine, to place it under U.S. control. Planning for the coup was already under way by no later than 23 June 2011, which was even before the Nord Stream project had yet become signed. But after Nord Stream became agreed later in 2011, that proposed pipeline was immediately added to the Ukrainian-takeover target, as something that needed to be cancelled. (Ukraine’s gas-transit fees were crucial financial support to Ukraine’s government, and Obama wanted those fees to be supporting a post-coup Americanized Ukraine.) As CNBC accurately summarized on 11 July 2018: “President Barack Obama opposed Nord Stream 2 and President George W. Bush came out against the original Nord Stream prior to its completion in 2011. Like the central and eastern European countries, they worried it increased Russian influence over the Continent.” Post-WW-II American Presidents wanted America to control Europe, as key allies to conquer Russia. The Nord Stream project was, to a large extent, a European bid to work cooperatively with Russia and finally free itself of U.S. domination over European countries.
Nuland got caught managing the coup when on 4 February 2014 a phone call from her to the U.S. Ambassador in Kiev got posted to youtube in which she instructed him to get “Yats” or “Yatsenyuk” appointed to run the post-coup government, and “Yats” was a rabidly anti-Russian and pro-nazi politician, who, unlike some others that the U.S. regime had been considering for the purpose, didn’t yet have any clear or blatantly expressed racist-fascist sentiments (which would have meant bad PR), but who, once he did become appointed on 22 February 2014 to run the government, promptly replaced the generals with ones who favored exterminating enough people in the heavily pro-Yanukovych areas of Ukraine so that, in subsequent Ukrainian national elections, rabid anti-Russians like “Yats” would be able to become ‘democratically elected’ to lead the country. The objective wasn’t only to kill enough of those pro-Russian voters but even more importantly to scare enough of the residents there to escape to Russia, so that they’d be gone altogether from Ukraine’s voting-rolls (either by fleeing or by having been killed). Videos became posted online of some of the Obama-instigated local Ukrainian extermination-and terrorism operations, such as in Odessa, and in Donbass, and, of course, in Crimea, but those were basically covered-up and/or lied-about in the ’news’-media of the U.S.-and-allied (which included EU) regimes, because Obama needed those allies to agree with the U.S. regime’s anti-Russia sanctions, so as to block the Nord Stream 2 pipeline from being allowed to operate (which would strengthen not only Russia but Europe). This wasn’t merely in order to weaken the economies in Germany and throughout the EU and make them more dependent upon the U.S.; it was also in order to replace Europe’s low-priced Russian pipelined natural gas with America’s costly tanked-and-shipped expensive liquefied natural gas, so as to enrich America’s billionaires who financed America’s successful politicians. It was to force Europe to pay America’s prices.
As a result of the success of Obama and Trump and Biden — and of Congress-members of both of America’s two political Parties (this bipartisan effort) — the inexpensive Russian pipelined natural gas has, indeed, become replaced by the incredibly expensive canned American liquefied and cross-Atlantic-shipped natural gas, so as to weaken European industries, in the name of ‘protecting Ukraine’s democracy’, and this con-game strengthens the U.S., at Europe’s expense, and keeps Europe in its place as a U.S. vassal-region, which has consistently been ever since the 1991 breakup of the Soviet Union. U.S. gas producers are laughing all the way to the bank, while blaming ‘the aggressive dictator” or “tyrant’, Putin, who is condemned by both America’s Republicans and Democrats. (Both of America’s Parties are nearly 100% neoconservative.)
On 17 February 2022, a retired head of Britain’s MI6, Sir John Sawers, was interviewed by NATO’s PR firm the Atlantic Council, and he seconded Nuland’s phone-call assertion that the U.N should “glue this thing”, when he used the phrase in a different context, saying that “If you try to install a new government which has no legitimacy, you’ve got to glue it in place.” She had said:
“Nuland: Ok. He’s now gotten both Serry and Ban ki-Moon to agree that Serry could come in Monday or Tuesday. That would be great, I think, to help glue this thing, and to have the UN help glue it, and, you know, fuck the EU.”
The last three words there, “fuck the EU,” were the only part of the entire phone call that the ‘news’-media in The West publicized; and, of course, The West’s widely deceived audiences had no idea, no way of knowing, what she was actually talking about, or why. The incuriosity of the masses in The West prevented the U.S. public from demanding or requiring to have more honestly informative and authentic news-media that would make more sense than simply displaying the U.S. President’s assigned diplomat for Europe privately referring so contemptuously to Europeans. And, so, under Obama’s V.P., Biden, now as the U.S. President, she’s assigned the #2 role at the U.S. State Department, and Americans aren’t shocked and repelled at that fact. America’s leaders also hold America’s own public in contempt. Only America’s billionaires are not. Only they are not viewed as chumps — to be deceived and exploited — because America’s billionaires are the politicians’ bosses.
Here is a ten-minute video that places this “Fuck the EU” into its correct perspective:
Here is an even fuller perspective on the matter:
The geostrategic expert Alexander Mercouris has well explained the historic significance of what has just happened.
Investigative historian Eric Zuesse is the author of They’re Not Even Close: The Democratic vs. Republican Economic Records, 1910-2010, and of CHRIST’S VENTRILOQUISTS: The Event that Created Christianity.