« The Adam and Eve Story » (introduction) – par Chan Thomas.

Voici la traduction d’un extrait (pp. 3-7) du livre de Chan Thomas, « The Adam and Eve story », qui date de 1963. Si vous lisez l’anglais, il est disponible ici, juste en dessous. Sa traduction personnelle et sa réinterprétation des écrits sacrés est passionnante à lire – en fait, c’est la partie la plus intéressante du bouquin. Je suis moins sûr pour ce qui est de sa prédiction ci-dessous mais c’est scientifiquement et historiquement assez bien argumenté. Au cas où elle se réaliserait, faites des conserves, rentrez les chiens et les chats et fermez la porte du poulailler.

Source:


Traduction

Dans un grondement si faible qu’il en est inaudible, s’amplifiant, palpitant, puis se transformant en un rugissement tonitruant, le tremblement de terre commence… mais il ne ressemble à aucun autre tremblement de terre recensé dans l’histoire.

En Californie, les montagnes tremblent comme des fougères sous l’effet de la brise; le puissant Pacifique se cabre et se rassemble en une montagne d’eau de mer de plus de trois kilomètres de haut… puis entame sa course vers l’est.

Avec la force de mille armées, le vent attaque, déchire, déchiquette tout dans son bombardement supersonique. L’incroyable montagne d’eau de mer du Pacifique suit le vent vers l’est, ensevelissant Los Angeles et San Francisco comme s’il ne s’agissait que de grains de sable.

Rien – absolument rien – n’arrête l’assaut implacable et écrasant du vent et de l’océan.

D’un bout à l’autre du continent, le vent, qui souffle à mille à l’heure, déchaîne son enfer, sa vengeance impie, partout, sans pitié, sans relâche. Tout ce qui vit est réduit en lambeaux par le vent, et les tremblements de terre n’épargnent aucun endroit. En de nombreux endroits, la sous-couche en fusion de la terre perce et répand une mer de feu liquide chauffée à blanc qui vient s’ajouter à l’holocauste. En l’espace de trois heures, le fantastique mur d’eau de mer traverse le continent, ensevelissant les terres ravagées par le vent sous trois kilomètres d’eau bouillonnante d’un océan à l’autre.

En une fraction de journée, tous les vestiges de la civilisation ont disparu et les grandes villes – Los Angeles, San Francisco, Chicago, Dallas, New York, Boston – ne sont plus que des légendes. Il ne reste plus une pierre debout là où des millions de personnes marchaient quelques heures auparavant.

Les quelques chanceux qui parviennent à s’abriter du vent hurlant sur le versant sous le vent d’un haut sommet montagneux – comme le mont Massive – observent la mer de feu en fusion qui déferle dans les vallées secouées par les tremblements de terre en contrebas. Les eaux en furie déferlent ensuite à des vitesses supersoniques, s’empilant de plus en plus haut, bouillonnant sur le feu terrestre en fusion, et s’élevant presque jusqu’à leurs pieds. Seules de grandes et hautes montagnes comme celle-ci résistent à l’assaut cataclysmique.

L’Amérique du Nord n’est pas la seule dans son agonie. L’Amérique centrale subit la même canonnade – vent, feu terrestre et inondation.

En Amérique du Sud, les Andes ne sont pas assez hautes pour arrêter la violence cataclysmique de la nature dans sa rage folle. En moins d’une journée, l’Équateur, le Pérou et l’ouest du Brésil sont secoués par le tremblement de terre dévastateur ; les Andes sont empilées de plus en plus haut par l’assaut supersonique du Pacifique qui déferle sur les montagnes. Le continent entier est brûlé par un feu de terre en fusion, enseveli sous des kilomètres cubes de mers d’une violence catastrophique, puis transformé en un enfer glacé. Tout gèle. En moins de quatre heures, hommes, bêtes, plantes et boue deviennent durs comme de la pierre.

L’Europe n’échappe pas à l’assaut. L’Atlantique en furie s’empile de plus en plus haut sur lui-même, suivant le vent hurlant vers l’est. Les Alpes, les Pyrénées, l’Oural et les montagnes scandinaves sont secouées, puis soulevées encore plus haut lorsque le mur d’eau de mer frappe.

L’Afrique de l’Ouest et les sables du Sahara disparaissent dans la colère de la nature, attaqués sauvagement par le vent et l’océan. La région délimitée par le Zaïre, l’Afrique du Sud et le Kenya ne subit que des tremblements de terre et des vents violents, et peu d’inondations. Les survivants s’émerveillent de voir le soleil rester immobile dans le ciel pendant près d’une demi-journée.

La Sibérie orientale et l’Orient subissent un sort étrange, comme si une gigantesque faux souterraine balayait les fondations de la terre, accompagnée par le vent dans sa symphonie hurlante de mort et de destruction supersoniques. Alors que le bassin arctique quitte son foyer polaire, la Sibérie orientale, la Mandchourie, la Chine et la Birmanie sont soumises au même anéantissement que l’Amérique du Sud: vent, feu de terre, inondation et gel. Les animaux de la jungle sont déchiquetés par le vent, empilés en montagnes de chair et d’os et ensevelis sous des avalanches d’eau de mer et de boue homogénéisées. Vient ensuite la soudaine, et apparemment infinie, terrible chute de température de 180 degrés F, instantanément paralysante. Aucun homme, aucune bête, aucune plante, aucune boue, aucune terre, aucune eau n’est épargnée par le gel sur l’ensemble du continent asiatique oriental, dont la plus grande partie se trouve sous le niveau de la mer.

L’Antarctique et le Groenland, avec leurs calottes glaciaires, tournent maintenant autour de la terre dans la zone torride, et la fureur du vent et de l’inondation se poursuit pendant six jours. Au cours du sixième jour, les océans s’installent progressivement à leur nouvelle place, s’écoulant des hautes terres.

Le septième jour, l’horrible déchaînement est terminé. L’ère glaciaire arctique est terminée et un nouvel âge de pierre commence. Les océans – les grands homogénéisateurs – ont déposé une nouvelle couche de boue sur les strates existantes dans les grandes plaines, comme le montrent le Grand Canyon, le Painted Desert, Monument Valley et les Badlands.

Le bassin du golfe du Bengale, juste à l’est de l’Inde, se trouve maintenant au pôle Nord. L’océan Pacifique, juste à l’ouest du Pérou, se trouve au pôle Sud. Le Groenland et l’Antarctique, qui tournent désormais à l’équateur, voient leurs calottes glaciaires fondre furieusement sous l’effet de la chaleur tropicale. De gigantesques murs d’eau et de glace déferlent vers les océans, emportant tout – des montagnes aux plaines – dans des trajectoires bondissantes et sinueuses, tout en créant d’immenses moraines saisonnières. En moins de vingt-cinq ans, les calottes glaciaires ont disparu et les océans du monde entier s’élèvent de plus de deux cents pieds grâce à cette eau nouvelle. La zone torride restera enveloppée de brouillard pendant des générations en raison des énormes quantités d’humidité déversées dans l’atmosphère par la fonte des calottes glaciaires.

De nouvelles calottes glaciaires commencent à se former dans les nouvelles régions polaires. Le Groenland et l’Antarctique se parent d’un feuillage tropical verdoyant. L’Australie est le nouveau continent inexploré de la zone tempérée du Nord, et seules quelques poignées de survivants peuplent son immensité. New York gît au fond de l’Atlantique, brisée, fondue par le feu et recouverte d’incommensurables quantités de boue. De San Francisco, Los Angeles, Chicago, Dallas et Boston, il ne reste aucune trace. Elles rejoindront toutes les légendes des sept villes de Cibola.

Ce qui reste de l’Égypte émerge de l’inondation méditerranéenne, nouvelle et plus élevée – toujours la terre des siècles. Le monde actuel devient le mystérieux Baalbek de l’ère nouvelle.

Une nouvelle ère! Oui, le cataclysme a bien fait son œuvre. Le plus grand régulateur de population de l’histoire impose une fois de plus à l’homme ce qu’il refuse de faire pour lui-même et à la planète sur laquelle il vit, et pousse les quelques pitoyables survivants dans un nouvel âge de pierre.

Après ce cataclysme, nous rejoignons Noé, Adam et Eve, l’Atlantide, Mu et l’Olympe – et Jésus rejoint Osiris, Ta’aroa, Zeus et Vishnu.


Texte original

With a rumble so low as to be inaudible, growing, throbbing, then fuming into a thundering roar, the earthquake starts… only it’s not like any earthquake in recorded history.

In California the mountains shake like ferns in a breeze; the mighty Pacific rears back and piles up into a mountain of seawater more than two miles high… then starts its race eastward.

With the force of a thousand armies the wind attacks, ripping, shredding everything in its supersonic bombardment. The unbelievable mountain of Pacific seawater follows the wind eastward, burying Los Angeles and San Francisco as if they were but grains of sand.

Nothing – but nothing – stops the relentless, overwhelming onslaught of wind and ocean.

Across the continent the thousand mile-per-hour wind wreaks its hell, its unholy vengeance, everywhere, mercilessly, unceasingly. Every living thing is ripped into shreds while being blown across the countryside, and earthquakes leave no place untouched. In many places the earth’s molten sublayer breaks through and spreads a sea of white-hot liquid fire to add to the holocaust. Within three hours the fantastic wall of seawater moves across the continent, burying the wind- ravaged land under two miles of seething water coast- to-coast.

In a fraction of a day all vestiges of civilization are gone, and the great cities – Los Angeles, San Francisco, Chicago, Dallas, New York, Boston – are nothing but legends. Barely a stone is left where millions walked just a few hours before.

A few lucky ones who manage to find shelter from the screaming wind on the lee side of a high mountain peak – such as Mt. Massive – watch the sea of molten fire breaking through the quaking valleys below. The raging waters follow at supersonic speeds, piling higher and higher, steaming over the molten earth-fire, and rising almost to their feet. Only great, high mountains such as this one can withstand the cataclysmic onslaught.

North America is not alone in her death throes. Central America suffers the same cannonade – wind, earth-fire, and inundation.

South America finds the Andes not high enough to stop the cataclysmic violence pounded out by nature in her berserk rage. In less than a day, Ecuador, Peru, and western Brazil are shaken madly by the devastating earthquake; the Andes are piled higher and higher by the Pacific s supersonic onslaught as it surges over itself against the mountains.The entire continent is burned by molten earth-fire, buried under cubic miles of catastrophically violent seas, then turned into a frozen hell. Everything freezes. Man, beast, plant, and mud are all rock-hard in less than four hours.

Europe cannot escape the onslaught. The raging Atlantic piles higher and higher on itself, following the screeching wind eastward. The Alps, Pyrenees, Urals, and Scandinavian mountains are shaken, then heaved even higher when the wall of seawater strikes.

Western Africa and the sands of the Sahara vanish in nature’s wrath, under savage attack by wind and ocean. The area bounded by Zaire, South Africa, and Kenya suffers only severe earthquakes and winds – little inundation. Survivors there marvel at the Sun, standing still in the sky for nearly half a day.

Eastern Siberia and the Orient suffer a strange fate indeed – as though a giant subterranean scythe sweeps away the earth’s foundations, accompanied by the wind in its screaming symphony of supersonic death and destruction. As the Arctic basin leaves its polar home, eastern Siberia, Manchuria, China and Burma are subjected to the same annihilation as South America: wind, earth-fire, inundation, and freezing. Jungle animals are shredded to ribbons by the wind, piled into mountains of flesh and bone, and buried under avalanches of homogenized seawater and mud. Then comes the sudden, seemingly infinite supply of terrible, instantly paralyzing temperature drop of 180 degrees F. Not man, beast, plant, muck, earth, nor water is left unfrozen in the entire eastern Asian continent, most of which remains below sea level.

Antarctica and Greenland, with their ice caps, now rotate around the earth in the Torrid Zone; and the fury of wind and inundation marches on for six days. During the sixth day the oceans start to settle in their new homes, running off the high grounds.

On the seventh day the horrendous rampage is over. The Arctic Ice Age is ended – and a new stone age begins. The oceans – the great homogenizers – have laid down another deep layer of mud over the existing strata in the great plains, as exposed in the Grand Canyon, Painted Desert, Monument Valley, and the Badlands.

The Bay of Bengal basin, just east of India, is now at the North Pole. The Pacific Ocean, just west of Peru, is at the South Pole. Greenland and Antarctica, now rotating equatorially, find their ice caps dissolving madly in the tropical heat. Massive walls of water and ice surge toward the oceans, taking everything – from mountains to plains – in gushing, heaving paths, while creating immense seasonal moraines. In less than twenty-five years the ice caps are gone, and the oceans around the world rise over two hundred feet with the new-found water. The Torrid Zone will be shrouded in a fog for generations from the enormous amounts of moisture poured into the atmosphere by the melting ice caps.

New ice caps begin to form in the new polar areas. Greenland and Antarctica emerge with verdant, tropical foliage. Australia is the new, unexplored continent in the North Temperate Zone, with only a few handfuls of survivors populating its vastness. New York lies at the bottom of the Atlantic, shattered, melted by earth- fire, and covered by unbelievable amounts of mud. Of San Francisco, Los Angeles, Chicago, Dallas and Boston, not a trace is left. They all will join the legends of the seven cities of Cibola.

What’s left of Egypt emerges from its Mediterranean inundation new and higher – still the land of the ages. The commonplace of our time becomes the mysterious Baalbek of the new era.

A new era! Yes, the cataclysm has done its work well. The greatest population regulator of all does once more for man what he refuses to do for himself and the planet on which he lives, and drives the pitiful few who survive into a new stone age.

After this cataclysm we join Noah, Adam and Eve, Atlantis, Mu, and Olympus – and Jesus joins Osiris, Ta’aroa, Zeus, and Vishnu.

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