Nos dirigeants ont conclu un pacte avec le Diable, et le Diable vient maintenant réclamer son dû – Charles Hugh Smith.

Deuxième (nouvel) article de Charles Hugh Smith. Pour faire la trilogie, je conclurai juste après par une analyse cinglante de Miles Mathis sur le même sujet et sur la manoeuvre Ukraine.

Vous aurez compris que même si c’est des Etats-Unis qu’il est question, ça concerne l’Europe au premier plan.

Source.


Traduction

Nos dirigeants ont conclu un pacte avec le Diable, et le Diable vient maintenant réclamer son dû

Charles Hugh Smith

21 février 2022

À l’insu de la plupart des gens, les dirigeants américains ont conclu un pacte avec le Diable: plutôt que d’affronter directement les contraintes et les injustices de notre système économico-financier, ce qui exigeait des choix difficiles et des sacrifices de la part des élites politico-financières au pouvoir, nos dirigeants ont choisi de pactiser avec le Diable: en substituant à une prospérité généralisée la création d’une « richesse » sous forme de bulle d’actifs entre les mains d’une minorité.

La promesse du Diable: qu’un mince filet des trillions de dollars accordés à une minorité finirait comme par magie par dégouliner sur le plus grand nombre. Une promesse aussi manifestement ridicule que celle de l’immortalité sur Terre, mais nos dirigeants, lâches et avides, se sont empressés de conclure le marché avec le Diable et ont ensuite prestement gonflé la plus grande bulle de crédit de l’histoire de l’humanité.

Plutôt que de vendre leur âme, les dirigeants américains ont vendu la sécurité et la stabilité futures de la nation. En refusant de s’attaquer aux vrais problèmes tels que révélés par l’effondrement des escroqueries financières en 2008-2009, nos dirigeants – tant la Réserve Fédérale non élue que le « meilleur gouvernement que l’argent puisse acheter » élu – ont choisi de renflouer les escrocs qui leur avaient si généreusement graissé la patte et sacrifié la prospérité du plus grand nombre pour y parvenir.

Cela équivaut plus ou moins à sacrifier des innocents sur l’autel des dieux pour assurer la pérennité du pouvoir des dirigeants.

Le Diable était ravi de procurer à nos dirigeants corrompus et cupides l’illusion de pouvoirs divins. L’accord semblait mutuellement profitable: nous enrichissons les quelques pour cent les plus riches et nous nous déchargeons des coûts et des sacrifices sur la multitude impuissante, à qui l’on a dit qu’elle bénéficierait du filet d’argent qui s’échapperait des poches pleines à craquer des super riches.

Mais aujourd’hui, le Diable réclame son dû: les bulles sans précédent, issues du crédit, des actions, des obligations et de l’immobilier sont en train d’éclater, et tout ce qui reste aux dirigeants corrompus de l’Amérique est de balbutier et débiter des excuses et des promesses vides. Ce qui revient à supplier le Diable de renégocier l’accord, car maintenant, les effets négatifs ne sont pas seulement visibles mais inévitables. Désolé, chers dirigeants américains, le Diable ne répond ni aux supplications ni aux menaces. Désolé, l’accord reste valide comme convenu. Tous vos gains et pouvoirs fictifs vont s’évaporer, et là, la vraie destruction commencera.

Comment tout cela va-t-il finir? Par la ruine, bien sûr. Les lâches et les égoïstes qui nous dirigent peuvent bien se lamenter et dire que c’est le Diable qui les a contraints, mais c’est faux: ils se sont rués pour vendre la stabilité et la sécurité futures de la nation en échange des richesses faciles des bulles et de la corruption.

Coucou, qui c’est?

Texte original

Our Leaders Made a Pact with the Devil, and Now the Devil Wants His Due

Charles Hugh Smith

Feb 22, 2022

Unbeknownst to most people, America’s leadership made a pact with the Devil: rather than face the constraints and injustices of our economic-financial system directly, a reckoning that would require difficult choices and some sacrifice by the ruling financial-political elites, our leaders chose the Devil’s Pact: substitute the creation of asset-bubble « wealth » in the hands of the few for widespread prosperity.

The Devil’s promise: that some thin trickle of the trillions of dollars bestowed on the few would magically trickle down to the many. This was as visibly foolish as the promise of immortality on Planet Earth, but our craven, greedy leadership quickly sealed the deal with the Devil and promptly inflated the greatest credit-asset bubble in human history.

Rather than trade away one’s soul, America’s leaders traded away the future security and stability of the nation. By refusing to deal with the real problems exposed by the collapsing financial scams in 2008-09, our leaders–both the unelected Federal Reserve and the elected « best government money can buy »–chose to bail out the scammers who had greased their palms so generously and sacrificed the prosperity of the many to do so.

This is more or less the equivalent of sacrificing innocents at the altar of the gods to ensure the leaders’ rule will continue to be successful.

The Devil was delighted to serve up the illusion of godlike powers to our corrupt, greedy leaders. The deal looked oh-so win-win: we enrich the top few percent and offload the costs and sacrifices on the powerless many, who were told that they would benefit from the trickle of cash leaking out of the super-wealthy’s bulging pockets.

But now the Devil is demanding his due: the unprecedented credit-fueled bubbles in stocks, bonds and real estate are popping, and America’s corrupt leaders can only stammer and spew excuses and empty promises. All this amounts to begging the Devil to renegotiate the deal because now the downside is not just visible but inevitable. So sorry, America’s leadership–the Devil doesn’t respond to pleas or threats. Sorry about that; the deal stands as agreed. All your bogus gains and powers will evaporate, and then the destruction really begins.

How does all this end? In ruin, of course. Our craven, self-serving leadership may well bleat, « the Devil made us do it! » but that is not true: they fell all over themselves to sell the future stability and security of the nation for the quick-fix riches of bubbles and corruption.

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