Une bonne année de Dmitry.

Juste un petit sujet buzz, dont vous aurez sans doute déjà entendu parler.

Dmitry Medvedev, actuel Vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Président de la Russie de 2008 à 2012, a publié ceci sur Twitter le 26 décembre:


Le soir du Nouvel An, tout le monde se lance dans les prédictions.

Nombreux sont ceux qui émettent des hypothèses futuristes, à croire qu’ils rivalisent pour retenir les plus folles, voire les plus absurdes.

Voici notre humble contribution.

Ce qui pourrait arriver en 2023:

  1. Le prix du pétrole atteindra 150 dollars le baril, et le prix du gaz dépassera 5 000 dollars par 1 000 mètres cubes.
  2. Le Royaume-Uni réintégrera l’UE.
  3. L’UE s’effondrera après le retour du Royaume-Uni; l’euro cessera d’être la monnaie de l’UE.
  4. La Pologne et la Hongrie occuperont les régions occidentales de l’ancienne Ukraine.
  5. Le Quatrième Reich sera créé, englobant le territoire de l’Allemagne et de ses satellites, c’est-à-dire la Pologne, les États baltes, la République tchèque, la Slovaquie, la République de Kiev et d’autres pays en marge.
  6. La guerre éclatera entre la France et le Quatrième Reich. L’Europe sera divisée, la Pologne étant répartie dans le processus.
  7. L’Irlande du Nord se séparera du Royaume-Uni et rejoindra la République d’Irlande.
  8. Une guerre civile éclatera aux États-Unis, la Californie et le Texas devenant des États indépendants. Le Texas et le Mexique formeront un État allié. Elon Musk gagnera l’élection présidentielle dans un certain nombre d’États qui, à la fin de la nouvelle guerre civile, seront confiés au Parti républicain.
  9. Toutes les plus grandes places boursières et activités financières quitteront les États-Unis et l’Europe pour se déplacer en Asie.
  10. Le système de gestion monétaire de Bretton Woods s’effondrera, entraînant le krach du FMI et de la Banque mondiale. L’euro et le dollar cesseront d’être utilisés comme monnaies de réserve mondiales. Les monnaies fiduciaires numériques seront activement utilisées à la place.

Joyeuses fêtes de fin d’année à vous tous, amis anglo-saxons, et à leurs joyeux porcelets qui couinent!


Voilà beaucoup d’événements à caser en une seule année!

Le côté second degré de ce tweet assez rigolo ne devrait échapper à personne, d’autant que c’est clairement énoncé dans l’introduction. Medvedev tourne évidemment ici en dérision les absurdités proférées dans les médias occidentaux sur le conflit Russie/Ukraine. Ça n’empêche pas un déferlement de haine et de mépris dans les commentaires, qui, Ô surprise, émanent principalement d’américains, les « joyeux porcelets qui couinent » auxquels fait référence Medvedev, et bien entendu de quelques Ukrainiens.

Effectivement, ils couinent… Ce qui est assez prodigieux à voir, c’est que ces gens sont dupes de leur propagande d’État au point que même quand on les raille pour cette raison précise, ils continuent à s’y accrocher comme une moule à son rocher. Dans le lot, certains ont l’air absolument persuadés que l’Ukraine va non seulement contrer la Russie mais l’envahir, défaire la Fédération, pendre Poutine, ce genre d’inepties. On a même droit à « vous avez perdu 0-1 dans les guerres froides, vous n’avez pas envoyé d’homme sur une autre planète (l’Amérique l’a fait), vous n’avez [gagné] aucun championnat de football américain et vous devez remercier l’Amérique d’avoir gagné à elle seule la Première et la Deuxième Guerre mondiale et d’être le plus ancien et le plus grand pays du monde. » Vous pouvez vérifier, j’invente pas.

Rappelons que c’est la Russie qui a mis fin à la Deuxième Guerre mondiale – second volet d’une entreprise financée par la Réserve fédérale américaine – en détruisant en 44 l’armée allemande, selon une loi imprescriptible: personne n’emmerde impunément l’Ours Russe. Loi que ces imbéciles heureux d’américains apprendraient dans la douleur si ce conflit opposait vraiment leur pays à la Russie. Fort heureusement pour eux, comme les deux précédents, il vise uniquement la mise à genoux de l’Europe, tout en permettant au complexe militaro-industriel américain de déstocker au prix plein de l’équipement invendable, de justifier l’inflation nécessaire au grand hold-up planétaire et de faire tenir le dollar jusqu’à – ça au moins c’est exact – la mise en place de la monnaie digitale de banque centrale.

Rappelons enfin que, outre le fait que personne n’y a jamais mis les pieds, la Lune n’est pas une planète mais un satellite.

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