Toutes – mais vraiment toutes – les affirmations du type « le changement climatique a rendu cet événement plus probable » sont fausses – par William M Briggs.

Bon, ça date d’il y a trois semaines mais comme tout ce qu’écrit ce cher Briggs, c’est amusant et instructif. Pour ceux qui auraient déjà oublié, il y a eu une inondation en Lybie, suite à une rupture de barrage pour cause de mauvaise maintenance – c’est le bordel dans ce pays depuis l’assassinat de Khadafi – et pas à cause du « changement climatique ».

Je publie ça parce que c’est un bon article et aussi pour faire suite à ma récente intervention (ce soir-même) dans une réunion d’information sur l’installation de trois p*****n d’éoliennes dans mon beau village, ce qui m’a valu quelques applaudissements et une nouvelle lectrice, je pense, qui devrait lire ceci et ceci, entre autres. Pour vous donner une idée, je suis encore pire à l’oral qu’à l’écrit, d’autant que j’ai sifflé pas mal de café aujourd’hui. J’ai appliqué le conseil de quelques personnes que je suis: agir en local. Je ne sais pas si ça aura de l’effet à long terme mais j’ai vu que ça a fait du bien à certains, et moins à d’autres. Les envoyés de la société ont viré au vert pâle…

Tout ce que j’ai fait, c’est de nommer les choses. Comme depuis bientôt cinquante ans.

Eh, on se refait pas.

¯\_(ツ)_/¯

Source.


Toutes – mais vraiment toutes – les affirmations du type « le changement climatique a rendu cet événement plus probable » sont fausses

William M Briggs

22 sept. 2023

Une étude récente menée par un collectif de 13 chercheurs conclut que le changement climatique anthropocentrique est un des facteurs principaux des inondations catastrophiques en Lybie. [NdT. quand vous avez un truc vraiment con à vendre, vous le faites précéder de « Selon une étude récente »]

Voici un titre récent typique de la propagande: «Le changement climatique a rendu les inondations en Libye 50 fois plus probables: notre dossier».

Ce n’est pas vrai.

Voici un autre titre récent de la chaîne PBS: «Le changement climatique a multiplié par 20 les risques de sécheresse estivale dans le monde».

C’est également faux.

The Guardian, récemment: «La vague de chaleur actuelle dans le sud des États-Unis a été multipliée par cinq en raison de la crise climatique».

Eh non.

AP, récemment: «La vague de chaleur en Asie rendue 30 fois plus probable à cause du changement climatique, selon les scientifiques».

Nan, nan.

Ce ne sont là que quelques titres tirés d’un flot de plus en plus abondant. Le genre est devenu routinier. En fait, des titres de ce type sont désormais publiés chaque fois qu’un événement de type météorologique qualifié de « mauvais », tel qu’une inondation, est identifié. Aussitôt l’événement catalogué, quelqu’un se précipite au micro pour dire que c’est la faute au « changement climatique ».

Non. On ne peut pas le savoir.

Pour expliquer pourquoi ces titres sont systématiquement des inepties majeures, et donc de la propagande, j’ai rédigé deux documents techniques. Et deux billets décrivant leurs grandes lignes: « Les études d’attribution climatique ne sont pas fiables » et « Comment le GIEC voit ce qui n’est pas là« .

Les articles sont quelque peu techniques, mais je pense que la plupart de mes lecteurs réguliers, qui sont manifestement supérieurs à l’homme moyen, peuvent les lire. [NdT. je ne les ai pas traduits, ils ne sont pas strictement nécessaires pour comprendre le présent billet]

Ce billet est destiné à servir de rappel, un rappel que vous pourrez envoyer aux personnes, aux groupes ou aux dirigeants qui promeuvent des titres tels que ceux mentionnés ci-dessus.

Voici un argument simple expliquant pourquoi ces titres sont faux, suivi d’un petit mot pour présenter les autres arguments contre les attributions.

Argument simple

Un modèle climatique prédit la probabilité d’un événement, par exemple une « vague de chaleur », quel que soit le sens de ce terme. Il donne un chiffre, par exemple 10%. (Les chiffres réels sont généralement beaucoup moindres, ce qui est important, mais je les grossis pour faciliter les calculs pour le lecteur).

Un deuxième modèle climatique prédit la probabilité du même événement, mais ce modèle est censé inclure une atmosphère contenant moins de dioxyde de carbone. Il donne également un chiffre, disons 1%.

On annonce alors: « La vague de chaleur actuelle a été rendue dix fois plus probable par la crise climatique ». Parce que dix fois 1% égalent 10%.

Vous me suivez? Alors vous devriez pouvoir me dire maintenant – vous avez toutes les informations nécessaires, même si certaines sont tacites – pourquoi ce titre, comme tous les autres, est une ineptie majeure.

Besoin d’un indice? Les modèles.

Essayez d’y réfléchir avant de poursuivre votre lecture. Ça vous fera du bien.

Ça y est?

Les calculs ne sont pas faux. C’est dix fois plus, comme annoncé. Le problème, ce sont les modèles. Comment diable le modèle peut-il affirmer qu’il y a 10% de chances que cette vague de chaleur se produise? Enfin, il peut l’affirmer, mais comment savoir si le modèle a raison? Pour que toute cette histoire d’attribution fonctionne, il faut non seulement que le modèle soit juste, mais aussi qu’il soit parfait.

Permettez-moi de le répéter. Il faut qu’il soit parfait.

Cela signifie que les 10% doivent être calibrés. Si vous savez déjà ce que ça veut dire, vous le savez. Sinon, il s’agit d’une exigence technique – qui n’est démontrée par aucun des modèles utilisés par les scientifiques du GIEC. Ce qui, d’une certaine manière, n’est pas leur faute, car l’étalonnage de ces modèles sur tous les types d’événements météorologiques imaginables, s’il n’est pas logiquement impossible, l’est pratiquement.

Ça n’a jamais été fait.

Cela signifie qu’il n’existe aucun moyen de savoir si le modèle raconte n’importe quoi lorsqu’il calcule ces 10% initiaux. Aucun. Comme dans « aucun ». C’est-à-dire aucun. Aucun moyen.

Ce qui aggrave encore les choses, c’est que les 10% correspondent généralement à quelque chose de beaucoup plus petit, de plusieurs ordres de grandeur (les détails techniques se trouvent dans les documents). Ce qui rend l’étalonnage encore plus impossible. Et ce qui rend toutes ces affirmations risibles.

Le deuxième problème c’est le deuxième modèle. Il est entièrement contrefactuel. Il prédit, ou prétend prédire, une atmosphère qui n’existe pas. Et qui ne peut pas exister. Nous avons l’atmosphère que nous avons, et non pas celle qui contiendrait beaucoup moins de CO2.

Cela signifie que non seulement l’étalonnage de ce second modèle est impossible, mais que son exactitude ne pourra jamais être vérifiée à l’aide de quelque observation que ce soit.

Il n’est pas logiquement impossible de faire des déclarations de probabilité contrefactuelles. Nous en faisons en permanence. Mais elles ne peuvent jamais être validées, voyez-vous. Jamais vérifiées.

Ce qui signifie que nous nous retrouvons avec deux nombres impossibles, les 10% et les 1%. Et donc le changement résultant de ces deux nombres impossibles, à savoir dix fois plus, est lui-même impossible.

La beauté de tout cela, si vous êtes un propagandiste ou un Expert en mal de preuves pour conserver son emploi, c’est que, si vous ne pouvez prouver par aucune observation que vous avez raison, je ne peux prouver par aucune observation que vous avez tort.

Vous pouvez donc continuer à faire ces prédictions débiles pour l’éternité. Et vous pouvez le faire en toute impunité.

Autres arguments

En ce moment, dans l’extrême nord du plus grand État de l’Union forcée [NdT. les États-Unis], le temps est parfait. Pas seulement beau: parfait. Environ 21 degrés, soleil, brise légère. Magnifique. On ne peut pas faire mieux. Les bêtes et les oiseaux sont de sortie et se réjouissent. L’un d’eux m’a dit à quel point il était heureux.

Vu cette atmosphère idéale, imaginez-vous donc que nous verrons le titre suivant? Et sinon, pourquoi pas? Dans ce pourquoi pas, vous découvrirez pourquoi le « changement climatique » s’inscrit dans une longue série de paniques imbéciles.

Titre: « Le changement climatique multiplie par dix la probabilité d’un climat idéal digne du Paradis ».

Laisser un commentaire