Consolidation des systèmes mondiaux de prévention et de réaction aux menaces biologiques à haut risque – extraits.

« Si la loi exige que chaque paquet de cigarettes porte la mention « Le tabac est nocif pour votre santé », pourquoi ne pas proposer un projet de loi qui rende obligatoire de mentionner sur la couverture de chaque livre marxiste: « L’application de cette théorie a entraîné la mort de plusieurs dizaines de millions d’hommes au cours des derniers soixante ans »? Un tel projet de loi ne serait pas compris, car le marxisme est devenu partie intégrante de la mentalité occidentale. »

Vladimir Boukovski – Cette lancinante douleur de la liberté

Je vous agonis encore de quelques articles sur le dossier « sanitaire ». Pas pour vous torturer – c’est le boulot des médias et des gouvernements – mais parce que je voudrais vraiment passer au chapitre géoingénierie, que j’ai mis en veilleuse depuis plus d’un an. J’ai promis à Nikki Florio de BeeHeroic de faire le boulot pour le public francophone, avec sa précieuse et scientifique collaboration. Protéger la nature est un sujet un peu plus vivant et motivant que la mort et la maladie. En attendant, je fais le tour des dernières nouveautés sur le Covid et bien entendu sur notre nouvel amie, la variole du singe – dont le profil semble tout aussi atypique que le Covid et qui aurait fait l’objet de (Ô surprise!) recherches sur le gain de fonction, info à scrupuleusement vérifier.

On se penche ici sur le compte-rendu de ce désormais célèbre exercice de simulation. J’en avais déjà traduit une bonne partie avant de réaliser à quel point ça allait ennuyer le lecteur, pour le dire poliment. J’ai donc laissé tombé la toute fin du texte (la Quatrième constatation) – si vous y tenez absolument, faites-le moi savoir et je finis le boulot. De toute manière, ce genre de littérature hermétique n’est pas vraiment faite pour être lue de A à Z. Ce que j’ai traduit suffira à établir trois choses, sachant que le plus important est à trouver dans ce qui manque.

Premièrement, on a de nouveau affaire au schéma exercice/événement « réel », le premier précèdant de peu, voire chevauchant, le second. C’est une des signatures de quasiment tous les attentats sous faux drapeau (le plus récent étant évidemment l’Evénement 201/Covid). A ce stade il est prématuré de conclure avec certitude à un (nouvel) attentat sanitaire mais sans chercher plus loin, on voit déjà une énorme campagne de propagande médiatique couplée à une combine d’achat massif de vaccins – voir l’article précédent pour le cui bono.

Deuxièmement, les mesures envisagées ici sont de la même nature que celles du Covid, qui n’ont soit, selon les mêmes institutions qui les avaient initialement recommandées, servi à rien – masques, tests, confinements, distanciation sociale, traçage, interdiction des rassemblements, « aplatir la courbe » – soit à tuer un certain nombre de patients – respirateurs et subséquemment, « vaccins ». Zéro mention des traitements. Pour rappel, en décembre dernier, après avoir demandé à son équipe de calculer le taux de sous-déclaration des « événement indésirables » des injections Covid au VAERS et comparé le résultat avec d’autres recherches (taux probable=44, ce qui donnait un nombre réel de l’ordre de 388.000 décès), notre vieil ami Steve Kirsch a récemment mené une mini-enquête auprès de ses lecteurs pour estimer le nombre de décès post-vaccins toutes causes confondues aux Etats-Unis, ce qui donne la bagatelle de 500.000 décès. On peut émettre un doute sur sa méthodologie mais la progression semble cohérente. A ce stade, l’examen des données empiriques est en tout cas plus réaliste que d’attendre que les états publient honnêtement les chiffres. Pour en revenir au document ci-dessous, le plus beau est qu’on présente ici la recherche « à double usage » [dual-use research], c’est-à-dire la militarisation des pathogènes destinée à « prévenir » une éventuelle future épidémie/attentat sanitaire, comme l’ultime mesure de prévention. Après tout ce qui vient de se produire depuis deux ans et demi, ces gens ne manquent pas de toupet. Le Sars-CoV-2 était censé faire partie de ce type de recherche et on a vu à quel point ça a donné une prévention efficace. Notez aussi le mensonge « Comme on le sait, un certain nombre de pays plus riches, dotés de solides systèmes de santé publique, n’ont pas réagi de manière proactive et opportune et ont donc connu des résultats bien pires que les nations moins riches mais qui ont réagi de manière plus proactive. »

Troisièmement, à aucun endroit dans le texte il n’est question de libre consentement, de choix individuel ou de quoi que ce soit de cet ordre. Cette nouvelle crise surgit au moment opportun où l’OMS tente d’établir son projet de contrôle absolu sur les politiques sanitaires des gouvernements nationaux, qui devront abandonner toute souveraineté en cas « d’urgence », même genre de rouleau compresseur politique qui se met en marche dans le domaine du climat. On « exigera que l’ensemble du gouvernement s’engage rapidement, afin que les obstacles bureaucratiques internes ne causent pas de retards critiques. » Apparemment, question bureaucratie, on est pas encore arrivés au niveau d’inhumanité nécessaire pour le Grand Reset. On parle pourtant ici des mêmes gouvernements qui ont interdit les traitements précoces (hydroxychloroquine, ivermectine, etc.), imposé « l’euthanasie » des vieux en institution, d’abord au Rivotril puis au « vaccin » (encore un exemple récent, assez spectaculaire). Ils continuent donc sur leur lancée, en toute impunité.

En définitive, cet exercice tient plutôt d’une assemblée de propriétaires qui discute de la gestion d’une épidémie dans un cheptel d’animaux d’élevage. Si vous suivez ce qui se passe dans ce domaine, vous aurez constaté que la solution vedette est soit le confinement extrême, soit l’abattage massif – comme pour les humains, mais en moins discret. Vous remarquerez aussi que le scénario « terroriste » correspond assez fidèlement à ce que nous annonçait l’oracle/médecin en chef/devin-plombier Gates dans cet article.

Tant que nous laisserons ces criminels contrôler le réseau sanitaire, ils feront ce qu’ils veulent, comme ils veulent, à qui ils veulent.

« Sans regrets ».

Source.


Traduction (extraits)

Consolidation des systèmes mondiaux de prévention et de réaction aux menaces biologiques à haut risque

Résultats de l’exercice de simulation de 2021 mené en partenariat avec la Conférence de Munich sur la Sécurité

RÉSUMÉ

En mars 2021, la NTI s’est associée à la Conférence de Munich sur la Sécurité pour mener un exercice de simulation sur table sur la réduction des menaces biologiques à haut risque. L’exercice a examiné les lacunes dans les architectures nationales et internationales de biosécurité et de préparation aux pandémies – en étudiant les possibilités d’amélioration des capacités de prévention et de réponse aux événements biologiques à haut risque. Ce rapport résume le scénario de l’exercice, les principales conclusions de la discussion et les recommandations pratiques destinées à la communauté internationale.

[…]

Résumé exécutif

En mars 2021, l’Initiative sur la Menace Nucléaire (Nuclear Threat Initiative – NTI) s’est associée à la Conférence de Munich sur la Sécurité (Munich Security Conference – MSC) pour réaliser un exercice de simulation portant sur la réduction des menaces biologiques à haut risque. Réalisé virtuellement, l’exercice a permis d’examiner les lacunes des architectures nationales et internationales de biosécurité et de préparation aux pandémies et d’explorer les possibilités d’améliorer les capacités de prévention et de réponse aux événements biologiques à haut risque. Parmi les participants figuraient 19 hauts responsables et experts venus d’Afrique, des Amériques, d’Asie et d’Europe et possédant des décennies d’expérience combinée dans les domaines de la santé publique, de l’industrie biotechnologique, de la sécurité internationale et de la philanthropie.

Le scénario de l’exercice décrivait une pandémie mondiale mortelle impliquant une souche inhabituelle du virus de la variole du singe, apparue dans la nation fictive de Brinia et qui s’est propagée dans le monde entier en 18 mois. En fin de compte, le scénario de l’exercice a révélé que l’épidémie initiale avait été causée par une attaque terroriste utilisant un agent pathogène fabriqué dans un laboratoire dont les dispositions en matière de biosécurité et de sûreté biologique étaient inadéquates et dont la surveillance était faible. À la fin de l’exercice, la pandémie fictive a entraîné plus de trois milliards de cas et 270 millions de décès dans le monde.

[…]

La discussion a été organisée en trois « mouvements » séquentiels correspondant aux développements du scénario, suivis d’une table ronde sur les questions plus générales de biosécurité et de préparation à la pandémie. L’approche par étapes pour révéler les développements du scénario reflétait les limites des informations dont disposent les décideurs du monde réel, ainsi que l’incertitude qui en résulte, associée à une pandémie d’origine inconnue (voir Figure 1).

Le premier mouvement (qui se produit le 5 juin 2022, selon le calendrier du scénario) commence par une épidémie inhabituelle de variole du singe à Brinia (250 millions d’habitants), avec des rapports faisant état de 1 421 cas et de quatre décès. Il n’y a pas de preuve immédiate d’une propagation internationale, mais l’épidémie a lieu pendant une fête nationale avec de nombreux déplacements nationaux et internationaux des Briniens. La variole du singe n’étant pas naturellement présente à Brinia, les experts locaux et internationaux considèrent cette épidémie comme inhabituelle. Le gouvernement brinien accueille favorablement les enquêtes internationales sur les épidémies et demande l’aide médicale de l’OMS. Le séquençage du génome d’échantillons de patients atteints de variole du singe révèle que la souche présente à Brinia contient des mutations qui la rendent résistante aux vaccins existants.

La discussion qui a suivi a porté sur la manière dont le système international est positionné pour analyser les premiers indicateurs du risque de pandémie et pour communiquer les avertissements appropriés.

Le deuxième mouvement (10 janvier 2023) se produit six mois plus tard. À ce moment-là, le virus s’est propagé dans 83 pays, avec 70 millions de cas signalés, causant plus de 1,3 million de décès. En l’absence de thérapies ou de vaccins efficaces connus, les pays ont dû s’appuyer principalement sur des interventions non pharmaceutiques (INP) pour atténuer les effets de la pandémie. Mettant en évidence des résultats nationaux très différents dans la gestion de la pandémie, certains gouvernements, dont la République fictive de Dranma, ont rapidement adopté des mesures agressives pour ralentir la transmission du virus en interdisant les rassemblements de masse, en imposant des mesures d’éloignement social et en mettant en place des obligations de port de masque. Ces pays ont également mis en place des opérations de dépistage et de recherche des contacts à grande échelle et renforcé leurs systèmes de santé pour faire face à l’augmentation prévue du nombre de cas. En revanche, le scénario dépeint un autre groupe de pays, dont le Cardus fictif, qui ont donné la priorité au maintien de l’ouverture de leur économie, à la mise en place de peu ou pas d’INP et à la minimisation du virus et de ses impacts potentiels. Ces pays ont connu des résultats bien pires en termes de maladie et de mortalité (figure 2) que ceux qui ont réagi rapidement et énergiquement. Comme le montre la figure 3, Dranma a connu beaucoup moins de cas et de décès que Cardus.

La discussion des participants lors du mouvement 2 s’est concentrée sur l’exploration des conditions qui devraient déclencher des actions nationales de réponse à la pandémie et sur la discussion des stratégies et des défis pour la mise à l’échelle des interventions de santé publique.

Le troisième mouvement (10 mai 2023) se déroule 12 mois après l’épidémie initiale, avec plus de 480 millions de cas et 27 millions de décès dans le monde (figure 4). À ce stade, les participants apprennent que la pandémie a été provoquée par une attaque bio-terroriste régionale qui a largement dépassé les objectifs de ses auteurs.

Plus précisément, les services de renseignements briniens révèlent que le virus de la variole du singe a été développé de manière illicite dans le principal institut de virologie du pays fictif d’Arnica. Arnica (75 millions d’habitants) a toujours été en conflit avec son voisin Brinia (voir la carte de la figure 5). Un groupe terroriste arnicain indépendant – la SPA – a travaillé avec des scientifiques de laboratoire sympathisants pour créer un agent pathogène mortel hautement contagieux et le disperser dans les gares bondées de Brinia pendant la fête nationale, alors qu’une grande partie de la population voyageait à l’intérieur du pays et à l’étranger.

La SPA a exploité la faiblesse du gouvernement arnicain en matière de surveillance de ses laboratoires de recherche en sciences biologiques. Des sympathisants de la SPA travaillant dans le principal institut de virologie d’Arnica ont utilisé des publications scientifiques accessibles au public pour guider leurs travaux visant à modifier le virus de la variole du singe afin de le rendre plus transmissible et résistant aux vaccins actuellement disponibles.

La discussion du mouvement 3 a porté sur la gouvernance de la recherche bioscientifique à double usage ainsi que sur les faiblesses actuelles des systèmes de biosécurité et de sûreté biologique qui exacerbent les risques biologiques.

La phase finale de l’exercice a consisté en une table ronde qui a examiné les disparités en matière de préparation à la santé publique dans le monde et la nécessité qui en découle de mettre en place des mécanismes de financement plus efficaces pour accélérer le renforcement des capacités de préparation à la pandémie. Reconnaissant que la préparation à une pandémie nécessite des investissements coûteux que les pays à revenu faible et moyen inférieur ne peuvent se permettre de faire, les participants ont été invités à discuter de stratégies visant à catalyser ces investissements de manière durable.

[…]

Résumé de la discussion et des conclusions de l’exercice

Les discussions qui ont eu lieu tout au long de l’exercice de simulation ont permis de dégager un large éventail d’informations et de conclusions essentielles. En particulier, les participants à l’exercice ont convenu que, malgré les améliorations apportées à la suite de la réponse mondiale au COVID-19, le système international de détection, d’analyse, d’alerte et de réponse aux pandémies est terriblement inadéquat pour relever les défis actuels et futurs.

Les participants à l’exercice s’accordent à dire que les lacunes de l’architecture internationale de biosécurité et de préparation aux pandémies sont importantes et fondamentales, et qu’elles sapent la capacité de la communauté internationale à organiser des réponses efficaces aux futurs événements biologiques – et ils notent qu’une préparation robuste nécessitera une transformation fondamentale sur plusieurs fronts. Compte tenu de la latence inhérente à l’acquisition de données définitives sur les menaces de pandémie (répartition géographique, taux de transmission et létalité) et des conséquences très graves d’un retard dans la réponse à une pandémie, les participants ont observé que le système international et les gouvernements nationaux doivent être transformés pour mettre l’accent sur des actions d’anticipation prédéterminées « sans regrets ». Un tel système nécessite des améliorations significatives de la capacité de la communauté internationale à détecter, évaluer et alerter sur les menaces de pandémie, ainsi qu’à développer des plans de réponse proactifs au niveau national et des organes de décision. Les participants s’accordent à dire que la communauté internationale doit également renforcer son système de gouvernance pour la recherche sur les sciences de la vie à double usage, et ils concluent que les gouvernements du monde entier sous-investissent gravement dans la préparation aux pandémies, en particulier dans les pays à revenu faible et moyen inférieur. Ces résultats consensuels encadrent les conclusions plus détaillées présentées ci-dessous.

Première constatation

La communauté internationale a besoin d’un système de détection, d’évaluation et d’alerte précoce plus robuste et transparent, capable de communiquer rapidement des alertes exploitables sur les risques de pandémie.

Les participants à l’exercice ont constaté que le monde continue de manquer d’un système cohérent de détection et d’évaluation des pandémies qui serait efficace dans toute la gamme des scénarios plausibles. Dans cet exercice, le scénario décrivait sans doute le « meilleur cas » où le pays d’origine signalait ce qu’il savait à l’OMS en temps utile et accueillait favorablement l’enquête internationale. Pourtant, même dans ce cas, les participants à l’exercice se sont inquiétés du fait qu’il serait extrêmement difficile de discerner les signaux d’alerte suffisamment tôt pour contenir ou au moins atténuer les effets de l’épidémie initiale.

Par conséquent, plusieurs participants ont souligné que la communauté internationale avait besoin d’un réseau de biosurveillance international mieux coordonné, qui intègre également le séquençage du génome des agents pathogènes. En examinant le potentiel pandémique des épidémies, les participants à l’exercice ont identifié un certain nombre d’indicateurs clés pour un système efficace d’évaluation des risques basé sur les données de biosurveillance.

Les participants ont souligné que les indicateurs les plus importants pour analyser le potentiel pandémique d’une épidémie sont son épidémiologie et la distribution géographique des cas. Un nouveau virus jugé hautement virulent et transmissible, que ce soit sur la base d’observations épidémiologiques directes ou d’autres prédictions fondées sur des preuves, méritera une attention particulière. L’analyse d’autres caractéristiques du virus sera également importante. Par exemple, le virus change-t-il et/ou est-il différent des variants précédemment détectés ? Un participant a fait remarquer que le nombre de décès ne serait pas une bonne mesure à suivre au début d’une pandémie, car il s’agit d’un indicateur tardif à un moment où la croissance des cas est exponentielle.

Les participants ont également suggéré que la prise en compte du contexte social, politique et économique du pays d’origine ou de la détection initiale pourrait être utile pour l’évaluation des risques. Les facteurs clés comprennent le degré d’ouverture sociétale du pays et l’ampleur des voyages internationaux à travers ses frontières – deux caractéristiques qui pourraient contribuer à une propagation plus rapide. Il convient également de prendre en compte la solidité du système de santé publique du pays et de déterminer si la population réduit le risque de propagation en utilisant des IPN et en évitant les rassemblements de masse.

Dans la séquence d’événements qui suit la détection et l’analyse, l’étape suivante est l’alerte. Tous les participants ont convenu que le principal moyen d’alerte internationale au risque de pandémie actuellement en place – la déclaration par le directeur général de l’OMS d’une Urgence de Santé Publique de Préoccupation Internationale (Public Health Emergency of International Concern – PHEIC) – nécessite une réforme importante. Parmi les lacunes qu’ils ont identifiées dans l’approche actuelle des PHEIC figure le fait qu’il s’agit d’un outil binaire pour un monde où les risques de pandémie sont caractérisés par différents niveaux de risque qui évoluent dans le temps. L’approche actuelle des PHEIC peut regrouper des risques tels qu’une épidémie régionale limitée d’Ebola et un événement biologique catastrophique à l’échelle mondiale. Les deux sont préoccupants, mais à des degrés très différents, et ils justifient des réponses différentes. La nature binaire de l’approche PHEIC crée aussi involontairement des incitations à retarder les alertes. En effet, si les analystes et les décideurs n’ont que deux choix, ils risquent de miser sur la certitude avant d’activer un système d’alerte international.

Les participants ont souligné qu’un système d’alerte pandémique graduel – analogue aux systèmes graduels utilisés pour les ouragans et autres catastrophes naturelles – constituerait sans doute un système plus souple, plus informatif et plus facile à mettre en œuvre pour communiquer les risques. En vertu du Règlement Sanitaire International actuel (RSI 2005), l’OMS pourrait être habilitée à fournir des évaluations de risque plus détaillées aux États membres. Un participant a fait remarquer que le passage formel du PHEIC de l’OMS à un système gradué pourrait nécessiter une modification du RSI, ce qui pourrait poser des défis politiques importants.

Les participants à l’exercice ont observé que, quels que soient les arrangements institutionnels particuliers choisis pour les systèmes internationaux de détection, d’analyse et d’alerte en cas de pandémie, ces systèmes doivent être transparents. En particulier, les délibérations qui se déroulent actuellement à huis clos – le Comité d’Urgence de l’OMS, par exemple – gagneraient à ce que, au minimum, un groupe d’experts extérieur puisse analyser les données et tirer des conclusions en parallèle. On peut penser que cela contribuerait à valider et à conférer un poids indépendant aux conclusions officielles, ou pourrait remettre en question les conclusions si elles sont incompatibles avec les données disponibles.

Évaluation des origines des épidémies

Les participants ont noté que les incidents biologiques d’origine inconnue présentent une lacune dans le système des Nations Unies. L’OMS, comme l’a souligné un participant, est l’équivalent pour les épidémies d’un pompier et non d’un policier; l’organisation est mieux adaptée à la santé publique et à la réponse médicale, et non aux enquêtes de sécurité. Dans les cas où une épidémie est délibérément provoquée, une enquête de sécurité menée par le mécanisme du Secrétaire général des Nations unies (UNSGM) serait appropriée. Cependant, les moyens par lesquels l’OMS et le Secrétaire général des Nations Unies opèrent en parallèle, voire en coordination, ne sont toujours pas clairs. Plus problématiques encore sont les cas où l’origine d’un incident n’est pas claire ou est suspecte. Dans ces cas, les rôles respectifs du Secrétaire Général des Nations Unies et de l’OMS doivent être clairement définis.

Les participants ont discuté d’autres défis politiques internationaux qui pourraient faire obstacle à une enquête efficace sur une épidémie. Premièrement, la communauté internationale exige la coopération et la transparence du pays d’origine présumé. Deuxièmement, bien que le Secrétaire Général ait le pouvoir d’utiliser son mécanisme d’enquête en réponse à une demande de n’importe quel État membre, ce mécanisme n’a jamais été utilisé pour enquêter sur un incident biologique, et les tensions entre les États membres de l’ONU pourraient causer des retards. De même, les objections de l’un des principaux États membres donateurs de l’OMS pourraient nuire à l’efficacité de l’organisation dans la coordination de la détection et de l’évaluation rapides.

Deuxième constatation

Les gouvernements devraient améliorer l’état de préparation en élaborant des plans d’intervention en cas de pandémie au niveau national, fondés sur un système cohérent de  » déclencheurs  » qui incitent à une action anticipée sur une base  » sans regrets « .

Les participants à l’exercice de simulation ont convenu que le scénario de l’exercice et les leçons plus larges tirées de la réponse mondiale au COVID-19 soulignent la nécessité d’établir des plans de réponse nationaux avec une série de  » déclencheurs  » de planification, ou conditions de seuil, qui garantissent des mesures anticipées dès le début d’une pandémie potentielle. Le scénario de l’exercice et la réponse au COVID-19 démontrent que les actions précoces des gouvernements nationaux ont un impact positif significatif sur la gestion de l’impact de la maladie. Étant donné que la nature de la transmission exponentielle de la maladie punit sévèrement les retards, même modestes, les réponses lentes des gouvernements nationaux entraînent une augmentation du nombre de cas, des taux de mortalité plus élevés, voire l’effondrement du système de santé publique et du système médical.

Les avantages d’une action précoce

Un participant a observé que les résultats de l’exercice étaient cohérents avec les performances nationales lors de la réponse au COVID-19; les gouvernements qui ont réagi rapidement et énergiquement aux alertes pandémiques ont beaucoup mieux réussi à protéger leurs populations. Comme on le sait, un certain nombre de pays plus riches, dotés de solides systèmes de santé publique, n’ont pas réagi de manière proactive et opportune et ont donc connu des résultats bien pires que les nations moins riches mais qui ont réagi de manière plus proactive.

Qu’est-ce qu’un élément déclencheur?

Dans les plans nationaux d’intervention en cas de pandémie, des mesures de préparation spécifiques seraient « déclenchées » en fonction de facteurs liés à la gravité potentielle de l’épidémie, aux retards prévus dans la connaissance de la situation et au temps nécessaire pour mettre en œuvre les mesures d’intervention et en voir les résultats.

Les participants ont souligné que les décideurs au niveau national doivent élaborer des plans de déclenchement qui mettent l’accent sur une action précoce  » sans regrets « . Bien qu’il existe inévitablement un risque de fausses alertes, les participants ont estimé que le risque de retard était bien plus dommageable. L’action, selon un participant, doit être la « voie par défaut » car  » nous ne pourrons pas nous permettre le luxe d’attendre une certitude « .

Bien que les actions déclenchées varient en fonction des besoins particuliers du pays, dans la plupart des cas, les objectifs sont les mêmes : ralentir la propagation de la maladie pour gagner du temps et aplanir la courbe épidémiologique, tout en utilisant ce temps pour renforcer les systèmes de santé publique et médicaux afin de faire face à l’augmentation du nombre de cas et de sauver des vies. Les IPN telles que les masques obligatoires et l’arrêt des rassemblements de masse ont été jugées essentielles pour bloquer les chaînes de transmission des maladies. Les participants n’ont généralement pas approuvé les restrictions de voyage telles que la fermeture des frontières, mais les mesures de dépistage de la santé des voyageurs ont été jugées utiles.

Grâce au temps gagné par les IPN, les participants ont plaidé pour le renforcement de diverses capacités. La priorité absolue est de mettre en œuvre des tests à grande échelle et d’accroître la capacité des systèmes de santé en termes d’installations et de personnel. En outre, les pays devraient accélérer la production de l’ensemble des fournitures essentielles qui pourraient autrement provoquer des goulets d’étranglement dans les opérations de réponse, notamment les masques, les équipements de protection individuelle (EPI) pour les agents de santé, les réactifs de test, les réservoirs d’oxygène et les respirateurs.

Les déclencheurs ne doivent pas se limiter aux actions ; ils doivent également porter sur les relations institutionnelles. En effet, un certain nombre de participants ont souligné que le processus décisionnel pangouvernemental pour la réponse à une pandémie au niveau national doit être planifié et exercé le plus tôt possible, avant la prochaine pandémie. Plusieurs participants ont fait valoir que la plupart des gouvernements nationaux ont trop de « silos » de prise de décision qui doivent être rapidement intégrés pour une réponse réussie à la pandémie. Une réponse nationale efficace,  » sans regrets « , exigera que l’ensemble du gouvernement s’engage rapidement, afin que les obstacles bureaucratiques internes ne causent pas de retards critiques.

Renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement en cas de pandémie

Tous les participants ont convenu que le renforcement de la résilience de la chaîne d’approvisionnement serait essentiel dans les futures interventions en cas de pandémie, mais ils ont divergé sur la manière de relever le défi. En particulier, un débat s’est engagé sur la question de savoir si la bonne approche pour assurer la disponibilité des articles critiques consiste à constituer des stocks ou à maintenir une capacité de production « à chaud », ou un mélange des deux. Pour les articles ayant une longue durée de vie, comme les masques et autres EPI, certains participants ont fait valoir qu’il était prudent que les gouvernements nationaux et les institutions internationales constituent des stocks.

D’autres ont fait valoir que les gouvernements et/ou les organisations internationales devraient offrir des incitations pour maintenir ouvertes ou au moins « chaudes » les lignes d’approvisionnement à double usage – ce qui pourrait, par exemple, aider à la production à grande échelle de respirateurs pendant une urgence de santé publique internationale. Une solution scientifique et technique encore plus avancée, lorsque cela est possible, consisterait à développer des technologies de plate-forme, c’est-à-dire des outils permettant de mettre rapidement au point des diagnostics, des vaccins et d’autres contre-mesures médicales pour le large éventail d’agents pathogènes à potentiel pandémique.

Un participant a formulé une recommandation connexe en matière d’approvisionnement en vaccins qui établit un équilibre entre le stockage national et la coordination mondiale : il s’agit de sélectionner et de responsabiliser les gouvernements chefs de file dans chacune des régions du globe. Ce participant a notamment plaidé pour la création d’un réseau mondial de pays à faible population qui seraient chargés de fabriquer des vaccins à grande échelle pour leurs régions respectives. Une telle approche nécessiterait un accord régional et un financement coopératif pour renforcer les capacités des pays sélectionnés.

Troisième constatation

Le système international qui régit la recherche biologique à double usage n’est ni préparé à répondre aux exigences de sécurité actuelles, ni prêt à relever des défis beaucoup plus importants à l’avenir. Il existe des besoins de réduction des risques tout au long du cycle de vie de la recherche et du développement bioscientifiques.

Les participants à l’exercice ont discuté de l’importance de renforcer la biosécurité pour la recherche et le développement bioscientifiques. Les risques biologiques émergents associés aux progrès technologiques rapides ne sont pas nouveaux, mais les participants ont reconnu que la pandémie de COVID-19 a exacerbé ces risques. Ils ont souligné que la communauté internationale doit s’attendre à une expansion rapide des laboratoires à haut niveau de confinement (laboratoires de niveau de biosécurité 3 et 4), car un certain nombre de pays développent leurs capacités de recherche en biosciences et s’engagent dans davantage de recherches à double usage sur le SARS-CoV-2 et d’autres agents pathogènes à potentiel pandémique.

Les participants ont convenu que, bien qu’il soit essentiel d’éviter de restreindre la recherche biologique légitime, il est également crucial d’intégrer des mesures de biosécurité et de sûreté biologique plus strictes dans les processus de recherche et de développement bioscientifiques, depuis la conception et le financement du projet jusqu’à la publication ou la commercialisation de la technologie, en passant par l’exécution de la recherche.

Bailleurs de fonds

Au début du cycle de vie de la recherche et du développement, les bailleurs de fonds gouvernementaux, philanthropiques et industriels peuvent jouer un rôle dans l’examen précoce des projets de recherche proposés, créant ainsi un cadre plus solide pour la biosécurité et la recherche responsable. Les participants ont fait valoir que ces activités devront englober les bailleurs de fonds publics et privés, tout en reconnaissant que l’intégration de ces derniers peut être particulièrement difficile. Au cours de la discussion, plusieurs participants ont fait valoir que les bailleurs de fonds ne peuvent être le seul arbitre et que la mise en œuvre d’un examen de la biosécurité dans le cadre du processus d’évaluation pour le financement de nouveaux projets devra faire partie d’une solution plus globale.

[…]


Texte original (extraits)

Strengthening Global Systems to Prevent and Respond to High-Consequence Biological Threats

Results from the 2021 Tabletop Exercise Conducted in Partnership with the Munich Security Conference

SUMMARY

In March 2021, NTI partnered with the Munich Security Conference to conduct a tabletop exercise on reducing high-consequence biological threats. The exercise examined gaps in national and international biosecurity and pandemic preparedness architectures—exploring opportunities to improve prevention and response capabilities for high-consequence biological events. This report summarizes the exercise scenario, key findings from the discussion, and actionable recommendations for the international community.

[…]

Executive Summary

In March 2021, the Nuclear Threat Initiative (NTI) partnered with the Munich Security Conference (MSC) to conduct a tabletop exercise on reducing high-consequence biological threats. Conducted virtually, the exercise examined gaps in national and international biosecurity and pandemic preparedness architectures and explored opportunities to improve capabilities to prevent and respond to high-consequence biological events. Participants included 19 senior leaders and experts from across Africa, the Americas, Asia, and Europe with decades of combined experience in public health, biotechnology industry, international security, and philanthropy.

The exercise scenario portrayed a deadly, global pandemic involving an unusual strain of monkeypox virus that emerged in the fictional nation of Brinia and spread globally over 18 months. Ultimately, the exercise scenario revealed that the initial outbreak was caused by a terrorist attack using a pathogen engineered in a laboratory with inadequate biosafety and biosecurity provisions and weak oversight. By the end of the exercise, the fictional pandemic resulted in more than three billion cases and 270 million fatalities worldwide.

[…]

The discussion was organized into three sequential “moves” corresponding with scenario developments, followed by a roundtable discussion of broader biosecurity and pandemic preparedness issues. The step-by-step approach to revealing scenario developments reflected the limitations of information available to real-world decision makers, as well as the resulting uncertainty associated with a pandemic of unknown origin (see Figure 1).

Move 1 (occurring on June 5, 2022, in scenario time) starts with an unusual outbreak of monkeypox in Brinia (population 250 million), with reports of 1,421 cases and four fatalities. There is no immediate evidence of international spread, but the outbreak takes place during a national holiday with extensive domestic and international travel by Brinians. Because monkeypox is not naturally found in Brinia, local and international experts consider this outbreak to be unusual. The Brinian government welcomes international outbreak investigations and requests medical support from the WHO. Genome sequencing of monkeypox patient samples reveals that the strain in Brinia contains mutations that make it resistant to existing vaccines.

The discussion that followed considered how the international system is postured to analyze initial indicators of pandemic risk and to communicate appropriate warnings.

Move 2 (January 10, 2023) occurs six months later, at which point the virus has spread to 83 countries with 70 million reported cases, causing more than 1.3 million fatalities. With no known effective therapies or vaccines, countries have had to rely principally on non-pharmaceutical interventions (NPIs) to mitigate the impacts of the pandemic. Highlighting significantly different national outcomes in managing the pandemic, some governments, including the fictional Republic of Dranma, promptly adopted aggressive measures to slow virus transmission by shutting down mass gatherings, imposing social-distancing measures, and implementing mask mandates. These countries have also established large-scale testing and contact-tracing operations and scaled-up their health care systems to support anticipated growing case numbers. By contrast, the scenario depicts another group of countries, including fictional Cardus, that have prioritized keeping their economies open, undertaking little-to-no NPIs, and downplaying the virus and its potential impacts. These countries have experienced much worse outcomes in terms of illness and mortality (Figure 2) than those that responded early and energetically. As Figure 3 shows, Dranma experienced far fewer cases and fatalities than Cardus.

Participant discussion in Move 2 focused on exploring the conditions that should trigger national pandemic response actions and discussing strategies and challenges for scaling public health interventions.

Move 3 (May 10, 2023) occurred 12 months after the initial outbreak, with more than 480 million cases and 27 million fatalities globally (Figure 4). At this stage, participants learn that the pandemic was caused by a regional bio-terror attack that far exceeded the perpetrators’ goals.

Specifically, Brinian intelligence reveals that the engineered monkeypox virus was developed illicitly at the fictional country of Arnica’s leading institute for virology. Arnica (population 75 million) has a history of conflict with neighboring Brinia (see map in Figure 5). An independent Arnican terrorist group—the SPA—had worked with sympathetic laboratory scientists to engineer a highly contagious, deadly pathogen and disperse it at crowded train stations in Brinia during the national holiday, when much of the population was travelling domestically and internationally.

The SPA had exploited the Arnican government’s weak oversight of its bioscience research laboratories. SPA sympathizers working in Arnica’s leading virology institute used publicly available scientific publications to guide their work to modify the monkeypox virus to make it more transmissible and resistant to currently available vaccines.

The discussion in Move 3 focused on governance of dual-use bioscience research as well as current weaknesses in biosafety and biosecurity systems that exacerbate biological risks.

The final phase of the exercise was a roundtable discussion that considered disparities in public health preparedness around the globe and the resulting need for more effective financing mechanisms to accelerate pandemic preparedness capacity building. Recognizing that pandemic preparedness requires costly investments that lower- and lower-middle income countries cannot afford to make, participants were asked to discuss strategies to catalyze these investments in sustainable ways.

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Summary of Exercise Discussion and Findings

The discussions throughout the tabletop exercise generated a wide range of valuable insights and keyfindings. Most significantly, exercise participants agreed that, notwithstanding improvements following the global response to COVID-19, the international system of pandemic detection, analysis, warning, and response is woefully inadequate to address current and anticipated future challenges.

Exercise participants agreed that gaps in the international biosecurity and pandemic preparedness architecture are extensive and fundamental, undermining the ability of the international community to mount effective responses to future biological events—and they noted that robust preparedness will require fundamental transformation across a number of fronts. Given the inherent latency in acquisition of definitive data on pandemic threats—e.g., geographic distribution, transmission rates, and lethality—and the very serious consequences of delay in pandemic response, participants observed that the international system and national governments must be transformed to emphasize pre-determined “no-regrets” anticipatory actions. Such a system requires significant improvements in the international community’s ability to detect, assess, and warn about pandemic threats as well as to develop proactive, national-level response plans and decision-making bodies. They agreed that the international community also must bolster its system of governance for dual-use life-science research, and they concluded that governments globally are severely underinvesting in pandemic preparedness—especially in low- and lower-middle income countries. These consensus findings frame the more detailed conclusions discussed below.

Finding 1

The international community needs a more robust, transparent detection, evaluation, and early warning system that can rapidly communicate actionable warnings about pandemic risks.

Exercise participants found that the world continues to lack a coherent system for pandemic detection and assessment that would be effective across the full range of plausible scenarios. In this exercise, the scenario arguably depicted a “best case” where the country of origin reported what it knew to the WHO in a timely manner and welcomed international investigation. Yet even in this case, exercise participants expressed concern that it would be extremely challenging to discern warning signals early enough to contain or at least mitigate the effects of the initial outbreak.

Consequently, several participants stressed that the international community requires a more coordinated international biosurveillance network, which also incorporates pathogen genome sequencing. In scrutinizing disease outbreaks for pandemic potential, exercise participants identified a number of key indicators for an effective risk assessment system based on biosurveillance data.

Participants stressed that the most important indicators for analyzing the pandemic potential of an outbreak are its epidemiology and the geographic distribution of cases. A novel virus that is assessed to be highly virulent and transmissible—either based on direct epidemiological observations or other evidence-based predictions—will warrant significant attention. Analyzing additional virus characteristics will also be important. For example, is the virus changing and/or is it different from previously detected variants? One participant observed that the number of fatalities would not be a good measure to track in the early period of a pandemic because it is a lagging indicator at a time of exponential growth in cases.

Participants also suggested that considering the social, political, and economic context of the country of origin or initial detection could be valuable for risk assessment. Key factors include the degree of societal openness of the country and the extent of international travel across its borders—both features that could contribute to faster spread. Another consideration is the strength of the country’s public health system and whether the population is reducing the risk of spread by using NPIs and avoiding mass gatherings.

In the sequence of events after detection and analysis, the next step is warning. All participants agreed that the principal means of international pandemic risk warning now in place—the WHO Director General’s declaration of a Public Health Emergency of International Concern (PHEIC)—requires significant reform. Among the shortfalls they identified in the current PHEIC approach is that it is a binary tool for a world where pandemic risks are characterized by different levels of risk that evolve over time. The current PHEIC approach potentially lumps risks like a limited regional Ebola outbreak with a globally catastrophic biological event. Both are concerning, but to very different degrees, and they warrant different responses. The binary nature of the PHEIC also unintentionally creates incentives to delay warnings. In effect, if analysts and decision makers only have two choices, they are likely to err on the side of certainty before activating an international alert system.

Participants stressed that a graded pandemic warning system—analogous to graded systems used for hurricanes and other natural disasters—would arguably provide a more flexible, informative, and actionable system for communicating risk. Under the current International Health Regulations (IHR 2005), the WHO could be empowered to provide more detailed risk assessments to member states. One participant noted that formally shifting the WHO PHEIC to a graded system might require a change to the IHR, which could pose significant political challenges.

Exercise participants observed that regardless of the particular institutional arrangements chosen for international systems of pandemic detection, analysis, and warning, these systems must be transparent. In particular, deliberations that currently occur behind closed doors—the WHO Emergency Committee, for example—would benefit if, at a minimum, an outside expert group could analyze the data and reach conclusions in parallel. Arguably, this would help validate and lend independent weight to official findings, or could challenge findings if they are inconsistent with available evidence.

Evaluating Outbreak Origins

Participants noted that biological incidents of unknown original fall into a gap in the UN system. The WHO, as one participant highlighted, is the outbreak equivalent of a firefighter, not a police officer; the organization is best suited to public health and medical response, not security investigations. In cases where an outbreak is deliberately caused, a security investigation by the UN Secretary-General’s Mechanism (UNSGM) would be appropriate. However, the means by which the WHO and the UN Secretary-General operate in parallel, if not in coordination, are still unclear. More problematic still are those cases where the origin of an incident is unclear or suspicious. In these cases, the respective roles of the UN Secretary-General and WHO must be clearly defined.

Participants discussed additional international political challenges that could pose obstacles to effective investigation of an outbreak. First, the international community requires cooperation and transparency from the putative country of origin. Second, although the Secretary-General has the authority to use its investigative mechanism in response to a request from any member state, the mechanism has never been used to investigate a biological incident, and tensions among UN member states could cause delays. Similarly, objections by any of the WHO principal member state donors could hamper the organization’s effectiveness in coordinating prompt detection and assessment.

Finding 2

Governments should improve preparedness by developing national-level pandemic response plans built upon a coherent system of “triggers” that prompt anticipatory action on a “no-regrets” basis.

Tabletop exercise participants agreed that the exercise scenario and the larger lessons from the global COVID-19 response highlight the need to establish national response plans with a series of planning “triggers,” or threshold conditions, that ensure anticipatory steps early in a potential pandemic. Both the exercise scenario and the COVID-19 response demonstrate that early actions by national governments have significant, positive impacts in managing the impact of the disease. Because the nature of exponential disease transmission severely punishes even modest delays, slow responses by national governments lead to higher caseloads, worse mortality rates, and potentially even the collapse of the public health and medical system.

The Benefits of Early Action

One participant observed that the exercise outcomes were consistent with national performance during the COVID-19 response; governments that responded early and energetically to pandemic warnings were much more successful in protecting their populations. As is widely recognized, a number of wealthier countries with strong public health systems were not proactive and timely in their responses and therefore experienced significantly worse outcomes than those nations that are less wealthy but responded more proactively.

What Is a Trigger?

In national pandemic response plans, specific readiness measures would be “triggered” based on factors related to the potential severity of the outbreak, expected delays in situational awareness, and the time it would take to implement response measures and see results.

Participants stressed that national-level decision makers must build trigger-based plans that emphasize a “no-regrets” bias toward early action. Although there is inevitably a risk of false-alarm responses, participants deemed the risk of delay as far more consequential. Action, one participant argued, must be the “default pathway” because “you will not have the luxury of waiting for certainty.”

Although triggered actions would vary depending upon the particular needs of the country, in most cases the goals are the same: slow the spread of disease to buy time and flatten the epidemiological curve, while using that time to scale up public health and medical systems to keep up with growing caseloads and save lives. NPIs such as mask mandates and ceasing mass gatherings were deemed to be critical for blocking chains of disease transmission. Participants generally did not endorse travel restrictions such as border closures, but travel health screening measures were viewed as valuable.

With the time bought by NPIs, participants argued for scaling up various capacities. The highest priority is implementing testing at scale and increasing health system capacity in terms of facilities and personnel. In addition, nations should ramp up production of the range of critical supplies that could otherwise cause bottlenecks in response operations, including masks, personal protective equipment (PPE) for health workers, testing reagents, oxygen tanks, and ventilators.

The triggers should not be limited just to actions; they should address institutional relationships as well. Indeed, a number of participants stressed that the whole-of-government decision-making process for national-level pandemic response must be planned and exercised as soon as possible, before the next pandemic. Several participants argued that most national governments have too many “silos” of decision making that must be swiftly integrated for a successful pandemic response. An effective, “no-regrets” national response will demand that the whole-of-government engage early, so internal bureaucratic hurdles do not cause critical delays.

Bolstering Pandemic Supply Chain Resilience

All participants agreed that bolstering supply-chain resilience would be critical in future pandemic responses, but they differed on how to address the challenge. In particular, a debate ensued about whether the right approach for ensuring the availability of critical items is stockpiling or maintaining “warm” production capacity, 3 or a mixture of both. For those items with long shelf lives—such as masks and other PPE—some participants argued that it is prudent for national governments and international institutions to stockpile.

Others argued that governments and/or international organizations should provide incentives to keep dual-use supply lines open or at least, “warm”—which could, for example, assist with large-scale ventilator production during an international public health emergency. An even more advanced scientific and engineering solution, where possible, would be to develop platform technologies—tools to rapidly develop diagnostics, vaccines, and other medical countermeasures for the wide range of pathogens with pandemic potential.

One participant offered a related vaccine supply recommendation that strikes a balance between national stockpiling and global coordination: selecting and empowering leading governments in each of the globe’s regions. In particular, this participant argued for the creation of a global network of small-population countries that would be charged with manufacturing at scale for their respective regions. Such an approach would require regional agreement and cooperative financing to build the capabilities in the selected countries.

Finding 3

The international system for governing dual-use biological research is neither prepared to meet today’s security requirements, nor is it ready for significantly expanded challenges in the future. There are risk reduction needs throughout the bioscience research and development life cycle.

Exercise participants discussed the importance of strengthening biosecurity for bioscience research and development. Emerging biological risks associated with rapid technology advances are not new, but participants recognized that the COVID-19 pandemic has exacerbated these risks. They pointed out that the international community should expect to see a rapid expansion of high-containment laboratories (biosafety level 3 and 4 labs) as a number of countries expand their bioscience research capabilities and engage in more dual-use research on SARS-CoV-2 and other pathogens with pandemic potential.

Participants agreed that, although it is essential to avoid restricting legitimate biological research, it also is critically important to incorporate stronger biosafety and biosecurity measures into bioscience research and development processes—from project design and funding, through research execution, and on to publication or technology commercialization.

Funders

At the beginning of the research and development life cycle, government, philanthropic, and industry funders can play a role in early review of proposed research projects, thereby creating a stronger framework for biosecurity and responsible research. Participants argued that these activities will need to encompass both public and private funders, while recognizing that incorporating the latter may be particularly challenging. During this discussion, several participants argued that the funders cannot be the only arbiter and that implementing a biosecurity review as part of the evaluation process for funding new projects will need to be part of a more comprehensive solution.

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