Un hiver froid et sombre s’annonce – par Laurence Flynn.

Encore un, plus complet – avec horoscope en prime – avant de passer à cette chère Ursula.

J’ai inclus des liens vers des références en français là où c’était possible.

Ça date du 12, donc avant le malencontreux sabotage de Nord Stream. Mais bon, ça fait plus de deux ans que je vous préviens…

Source.


Un hiver froid et sombre s’annonce

Vous avez du bois de chauffage?

Laurence Flynn

12 septembre

Je n’ai jamais vu de pays se suicider économiquement auparavant et c’est assez magnifique de par son absurdité. J’ai l’impression de conduire sur l’autoroute de la vie avec, au loin, des feux clignotants bleus et rouges. Et puis on passe à côté d’un carambolage de cinq voitures et, fascination morbide oblige, impossible de détourner le regard.

En Europe, le prix du gaz naturel est en train de devenir incontrôlable. Il est désormais environ 10 fois supérieur à ce qu’il était en moyenne au cours de la dernière décennie et 10 fois plus élevé qu’aux États-Unis. Cela a semé la pagaille sur un continent qui se trouve maintenant au bord du gouffre économique. L’inflation atteint des sommets inégalés depuis 40 ans, entraînant la fermeture d’industries entières et d’entreprises, et remplissant la population de terreur lorsqu’elle reçoit ses factures d’énergie par la poste. Et cela ne fera qu’empirer à l’approche de l’hiver.

En mai, j’ai écrit un article intitulé Cycles de Turbulence qui contenait un graphique décrivant l’avenir probable de la race humaine si nous maintenons la trajectoire actuelle. Le programme du Grand Reset semble en bonne voie et il est donc temps de mettre à jour le graphique.

GUERRE MONDIALE
EFFONDREMENT ÉCONOMIQUE
CRISE ALIMENTAIRE
CHOC ÉNERGÉTIQUE
GUERRE RÉGIONALE
PLANDÉMIE

Les étapes de mon tableau ne sont pas mutuellement exclusives. Chacune s’appuie sur l’autre, contribuant ainsi à l’étape suivante. Ainsi, la pandémie fait toujours rage (apparemment) et l’économie mondiale peine toujours à rebondir. La Chine est toujours plongée dans sa folie du zéro-covid et provoque des ravages dans les chaînes d’approvisionnement. Toutes les manigances de l’ingénierie sociale attendent la prochaine vague de leur mise en œuvre et la technologie qu’elle a suscitée ne cesse d’être développée.

La guerre régionale est encore à l’état embryonnaire. Elle continuera à mûrir jusqu’en 2023, « Année de l’Enfer » de Martin Armstrong. Nous atteindrons probablement le sommet du graphique en octobre 2024.

Si vous avez lu certains de mes articles, vous vous souvenez peut-être que je suis étudiant en histoire. Alors permettez-moi une brève digression.

À la mi-octobre 2024, nous assisterons à un alignement planétaire inédit depuis 536 après J.-C., une année que le médiéviste de Harvard, Michael McCormick, décrit comme « le début de l’une des pires périodes à vivre, si ce n’est la pire année« . L’année 536 a marqué le début d’un hiver volcanique qui a fait chuter les températures estivales de 2,5 degrés Celsius en Europe. Les éruptions volcaniques ont entraîné des mauvaises récoltes et des famines qui ont duré des décennies. Cette situation a ensuite été compliquée par la Peste de Justinien, qui a commencé en 541. Elle a causé des millions de morts et a déclenché le Petit Âge Glaciaire de l’Antiquité tardive, qui a duré de 536 à 660. N’hésitez pas à explorer cette tangente en commençant ici – Hiver volcanique de 536.

Avant de poursuivre, je vous propose cette image de l’alignement planétaire du 13 octobre 2024. La Terre est prise dans un carré parfait des 4 grandes planètes extérieures – Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Crise énergétique européenne

La crise énergétique en Europe a souvent été mise en parallèle avec le « choc énergétique » des années 1970. Ce fut une période de forte inflation qui, bien que douloureuse, a été surmontée sans problème. Donc, assurément, cette crise énergétique ne sera pas différente de la précédente, n’est-ce-pas? L’inflation va monter en flèche, les approvisionnements seront restreints et, bien que la situation soit douloureuse, nous allons à nouveau surmonter la tempête. En fait, nous traverserons cette tempête en un an ou deux, contre une décennie la dernière fois.

Tempérons un peu cet optimisme et analysons pourquoi cette crise n’a rien à voir avec celle des années 1970.

Le 6 octobre 1973, une coalition d’États arabes dirigée par l’Égypte et la Syrie a lancé une attaque surprise contre Israël, connue aujourd’hui sous le nom de guerre du Kippour. Leurs objectifs étaient de récupérer la péninsule du Sinaï et les hauteurs du Golan.

Le 19 octobre, Richard Nixon demande au Congrès 2,2 milliards de dollars pour soutenir Israël. Dirigée par l’Arabie saoudite, l’OPEP (Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole) décrète un embargo sur le pétrole à l’encontre des États-Unis et d’autres pays soutenant Israël – Canada, Japon, Pays-Bas et Royaume-Uni. Le prix du pétrole a triplé et même si l’embargo n’a duré que quelques mois, jusqu’en janvier 1974, le prix du pétrole est resté élevé même après la levée de l’embargo.

Ce contexte étant posé, analysons pourquoi ce choc énergétique n’a rien à voir avec celui de 1973.

Le pétrole alimente les véhicules. Le gaz naturel produit de l’électricité et alimente de nombreux processus industriels. Un manque de pétrole signifie moins de voitures et de camions sur les routes. Un manque de gaz naturel entraîne une hausse des prix, ce qui conduit à la désindustrialisation et à l’implosion des économies. Et c’est exactement ce qui est en train de se produire.

Six entreprises britanniques sur 10 risquent de faire faillite devant l’augmentation de leurs factures

Des coûts énergétiques en augmentation incontrôlable obligent des entreprises belges à fermer

La fermeture de ne serait-ce que 25% des entreprises ne constitue pas un simple désagrément. Ces entreprises sont des employeurs. Leur fermeture met des millions de personnes au chômage et garantit une nouvelle Grande Dépression. Alors essayez d’imaginer ce que fera la fermeture de 60% des entreprises. Et il ne s’agit pas seulement du Royaume-Uni. Un rapport de Goldman Sachs prévoit « une réduction de 65% de l’industrie en Allemagne si les flux étaient totalement interrompus ». Et avec la fermeture indéfinie de Nord Stream 1, ces flux ont maintenant complètement cessé. [NdT. et ne reprendront pas avant très longtemps suite aux « attentats« ]

Et en raison de la folie absolue des marchés à terme du gaz, toute l’Europe est affectée. Même les pays qui ne dépendent pas du gaz russe. Le prix du gaz est fixé par la maison de commerce TTF (Title Transfer Facility) aux Pays-Bas.

Mais il y a pire. Bien pire.

Les industries lourdes qui consomment beaucoup d’énergie ne peuvent pas se permettre de rester ouvertes. Il s’agit notamment des aciéries et autres fonderies et usines de fabrication de métaux. Sans métaux, on ne peut plus RIEN fabriquer.

Shutdown = fermeture
Delayed start = démarrage différé
« Une mauvaise politique énergétique menace de désindustrialiser l’Europe.
Le prix du zinc a explosé après qu’une des plus grandes fonderies d’Europe a annoncé qu’elle cesserait sa production le mois prochain tandis que la crise de l’énergie sur le continent menace d’entraver les industries lourdes. »

Si vous pensez que ce qui précède est grave, restez assis pour lire la suite.

Les engrais synthétiques à base d’ammoniac qui nourrissent 4 milliards de personnes sur cette planète sont fabriqués en mélangeant de l’azote atmosphérique avec du gaz naturel sous une pression et une température élevées, selon un procédé appelé Haber-Bosch.

Les prix élevés de l’énergie en Europe ont entraîné l’arrêt de 70% de la capacité de production d’engrais de la région.

Moins d’engrais, c’est moins de nourriture. C’est pourquoi la « crise alimentaire » est la suivante sur mon graphique.

En octobre 1973, la population mondiale s’élevait à 3,913 milliards d’habitants. Elle en compte aujourd’hui exactement le double et ce sont les engrais qui nourrissent toutes ces personnes en plus.

La réduction de la production d’engrais risque de provoquer une crise alimentaire
– Environ 70% de la capacité de production d’engrais est à l’arrêt
– Les répercussions causeront du tort même aux fermiers et aux consommateurs extra-européens
L’augmentation des prix du gaz touche l’industrie chimique et des engrais en Europe
Les capacités de production en milliers de tonnes par an sont indiquées à côté des produits impactés en vert, mis à jour le 2 septembre 2022

Maximo Torero, économiste en chef de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies (Food & Agriculture Organization – FAO), a déclaré à Bloomberg TV que la hausse des prix des engrais pourrait réduire la production mondiale de céréales de plus de 40% lors de la prochaine saison de plantation. Si l’on ajoute à cette équation les pertes de récoltes dues à des sécheresses record et à la guerre en Ukraine, on peut s’attendre à une véritable famine dans les pays du Sud en 2023. Cela entraînera des troubles sociaux et des conflits régionaux.

Tout cela est, bien sûr, voulu. Un livre blanc publié en 2020 par le Forum Économique Mondial et le cabinet de conseil McKinsey and Company met en garde contre les émissions de gaz à effet de serre et le ruissellement potentiel des engrais, préconisant la fin des subventions aux engrais dans les pays en développement et louant la Chine pour ses efforts de réduction de l’utilisation des engrais.

Les gouvernements ne peuvent pas résoudre ce problème

Mais ils essayeront quand même et les résultats seront désastreux. Tellement désastreux que j’ai peut-être inversé à tort les termes « Crise alimentaire » et « Effondrement économique » sur mon graphique. Le temps nous le dira.

L’Allemagne tente de faire bonne figure et s’assure que tout le monde sait que tout ira bien car elle a rempli ses réservoirs souterrains à 80%. Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que ces réserves ne dureront que deux mois, soit jusqu’à la mi-novembre, lorsque le froid commencera à sévir. Gazprom a construit ces réservoirs souterrains pour assurer l’acheminement du gaz en cas de problèmes et de pannes de maintenance. Ils n’ont jamais été conçus comme une alternative à l’approvisionnement par gazoduc.

Mais pas d’inquiétude. L’Allemagne peut obtenir son gaz sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié), non? Non, pas du tout. Elle ne le peut pas. Elle n’a pas de terminal GNL pour décharger et gazéifier le GNL. Sa seule solution est d’expédier le GNL vers d’autres pays et de transporter le gaz via le réseau de gazoducs qui traverse l’Europe. Une entreprise coûteuse et délicate.

Il y a aussi un autre facteur auquel de nombreux pays européens vont devoir faire face. Il n’y a pas assez de GNL produit dans le monde pour remplacer la quantité de gaz qui transitait par les gazoducs russes. Quelqu’un va devoir s’en passer.

L’Allemagne dispose d’un grand nombre de réacteurs nucléaires qui pourraient garder ses citoyens au chaud cet hiver. Le problème est qu’ils ont presque tous été mis hors service parce que le pays a été complètement pris en charge par le parti anti-humain des Verts. Mais en désespoir de cause, même eux ont envoyé une demande à l’exploitant de deux de ses dernières centrales nucléaires pour qu’il interrompe le déclassement des centrales le 31 décembre. Il devrait être parfaitement clair pour le monde entier que le Parti des Verts allemand ne comprend rien à l’énergie. L’exploitant de l’une des centrales, E.ON, a expliqué qu’il n’était pas possible de mettre sa centrale Isar 2 en mode de réserve au-delà de sa fermeture prévue à la fin de 2022. Le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, s’est dit « quelque peu déconcerté » après avoir reçu la lettre d’E.ON, qui met en doute la faisabilité du plan. L’Allemagne ne peut donc même pas redémarrer les réacteurs en service dont le démantèlement est prévu, sans parler des centrales qui ont déjà été mises au rancart.

Robert Habeck s’en moque éperdument. Il sait que l’économie allemande va être désindustrialisée cet hiver. C’est un prix qu’il est prêt à payer.

Le Ministre de l’Économie Habeck imagine que des secteurs de l’économie « cesseront de produire pour le moment ».

Ces politiciens sont la nouvelle aristocratie. Après un hiver froid et sombre, la population allemande pourrait envisager une solution française très XVIIIe siècle à ce problème.

Un nouveau scénario à la « Lehman Brothers »

Les pays européens soutiennent désespérément leurs compagnies de production énergétique en difficulté. Le commerce de l’énergie est mis à mal par des appels de marge d’au moins 1500 milliards de dollars, ce qui met la pression sur les gouvernements pour qu’ils fournissent davantage de liquidités et renflouent les entreprises de services publics. La Finlande a mis en garde contre un scénario à la « Lehman Brothers », avec des compagnies d’électricité confrontées à de soudaines pénuries de liquidités. L’aggravation de la crise et l’injection de nouveaux milliers de milliards sur le marché ne feront que stimuler l’inflation et plonger l’ensemble de la zone euro dans une profonde récession. Mais bien sûr, ces renflouements sont tous annoncés comme des « mesures anti-inflation ». Sans parler de l’ironie évidente du fait que les coûts énergétiques des ménages ne sont pas inclus dans les statistiques de l’IPC (indice des prix à la consommation), mesure que les gouvernements utilisent pour collationner les données et calculer l’inflation, l’ironie du fait que les gouvernements arrêteront l’inflation en créant de l’inflation ne devrait pas échapper à ceux d’entre nous qui observent la lente autodestruction de notre mode de vie.

Et, bien sûr, on peut se demander pourquoi, s’il est si facile pour les gouvernements d’imprimer de l’argent et de le donner aux fournisseurs d’énergie, ils ne paient pas tout le temps les factures d’électricité de tout le monde? Même si la théorie monétaire moderne (TMM) voudrait nous faire croire que de telles choses sont probablement possibles, la situation économique actuelle, qui découle de l’impression de monnaie effectuée pendant la plandémie, démontre la totale imposture de cette nouvelle école de politique économique.

Les dirigeants de la zone euro mesurent les conséquences de la calamité qu’ils se sont infligée. Mais ces marionnettes du FEM s’en moquent. Parce que lorsque la poussière retombera, et que des milliards de personnes auront été exterminées, l’utopie sera à leur portée.

Macron annonce à la France « la fin de l’abondance » et des temps difficiles à venir

Ce qu’il veut dire, c’est que « la fin de l’abondance » est venue pour VOUS. Les membres de sa classe mangeront encore du caviar alors que vous devrez vous contenter d’une seule pomme de terre pour nourrir votre famille.

La mort de la reine Elizabeth marque la fin d’une époque

Je vais terminer cet article sur l’histoire qui a accaparé en continu le cycle des informations. La mort de la reine Elizabeth a eu un profond impact sur les habitants de ma patrie. Je n’ai jamais été royaliste, mais je n’ignore pas non plus le rôle que la famille royale a joué dans la Grande-Bretagne d’après-guerre. La mort d’une monarque qui règne depuis 1952 est un présage que personne ne devrait ignorer. Elle signale la fin d’un cycle et le début de quelque chose de funeste, comme le suggère le nom du nouveau monarque.

Le roi Charles III est désormais assis sur le trône d’un pays qui a autrefois régné sur la moitié du monde.

Les règnes de Charles I et II ont été marqués par la guerre civile. Il est inconcevable qu’une monarque régnante telle qu’Elizabeth appelle son fils aîné, et héritier du trône, Charles.

La première guerre civile anglaise a éclaté en 1642, moins de 40 ans après la mort de la reine Elizabeth I (!), et 17 ans après l’ascension de Charles Ier sur le trône. Je ne me lancerai pas dans des explications historiques, mais l’époque fut sanglante et les Roundheads d’Oliver Cromwell ont vaincu les Cavaliers de Charles, ce qui a valu au roi de perdre sa tête pour trahison en 1649.

Charles II, le fils de Charles Ier, a poursuivi la guerre de son père contre les parlementaires, jusqu’à sa défaite en 1651, et s’est réfugié en France pendant neuf ans. Il a finalement été rétabli comme monarque en 1660 après la mort de Cromwell et l’histoire réécrite le dépeint comme un roi populaire. En réalité, il n’a cessé de dissoudre les parlements, d’interférer dans la politique et de mépriser les nouvelles réalités politiques introduites par Oliver Cromwell, qui ont relégué la monarchie au rang de monarchie constitutionnelle.

Je vous laisse sur cette pensée. Peu de gens comprennent que le Grand Reset est un projet qui a été lancé par le roi Charles III. Vive le Roi!

Le Grand Reset est lancé!
« Maintenant que nous passons du stade du secours à celui du redressement, se présente à nous une occasion unique, mais qui se réduit rapidement, de tirer des enseignements et de nous replacer sur une voie plus durable. C’est une occasion que nous n’avons jamais eue auparavant et que nous n’aurons peut-être plus jamais. Nous devons utiliser tous les leviers dont nous disposons, en sachant que chacun d’entre nous a un rôle vital à jouer. »

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