Neuralink ne lit pas dans les pensées et n’y parviendra jamais – par VN Alexander.

L’article ci-dessous est une excellente mise à jour de celui-ci, et un chouette petit cours sur le fonctionnement du cerveau. Enfin, quand il fonctionne.

Pour info: « Elon Musk », sur la chaîne YouTube de Nex Wex. Pour ceux qui voudraient explorer ce « trou de lapin », attendez-vous à voir vos dernières illusions sur ce monde – s’il vous en reste – s’évaporer instantanément. J’ai prévenu.

Et pour se moquer, une autre des brillantes réalisations du susdit, ici.

Source.


Neuralink ne lit pas dans les pensées et n’y parviendra jamais

VN Alexander

7 avril 2024

Les grands titres de la presse s’enflamment:

« La lecture de l’esprit par l’IA est arrivée! »

« Neuralink permet à l’homme de contrôler l’ordinateur par la pensée! »

« Les implants d’IA des soldats chinois améliorent leurs capacités et leurs temps de réaction ».

Tous les implants neuronaux, qu’ils soient fabriqués par la société d’Elon Musk ou par d’autres instituts de recherche, sont capables de capter des impulsions électriques destinées au contrôle moteur. Ces dispositifs ne décodent pas les pensées.

Les pensées concernant des objets, des souvenirs, des croyances et des intentions sont des relations complexes de réverbération entre de multiples processus simultanés dans de multiples régions du cerveau. La pensée n’est pas un « code » – une séquence linéaire de bips – situé dans une zone spécifique du cerveau.

En janvier de cette année, les chercheurs de Neuralink ont implanté un dispositif de type Fitbit dans le cerveau du premier sujet expérimental humain. L’appareil comporte 64 fils qui s’enfoncent dans le tissu du cortex moteur, avec quelque 3 000 électrodes qui captent les décharges électriques qui se produisent lorsqu’une personne essaie de mouvoir son corps. La décision de se mouvoir, la volonté de se mouvoir et la motivation pour se mouvoir sont des processus plus complexes antérieurs au déclenchement des neurones moteurs.

Les chercheurs qui vantent les mérites des dispositifs de « lecture de l’esprit » sont peut-être si étroitement formés dans leurs domaines mécanistes qu’ils ne se rendent pas compte que l’appareil ne lit pas l’esprit et n’y parviendra jamais – ou peut-être qu’ils le comprennent, mais qu’ils veulent être en mesure de contrôler les impulsions motrices des gens avec du courant électrique.

Comme les grenouilles mortes de Galvani. [NdT. voir ici]

Dans cet essai, je décris trois implants neuronaux différents testés sur des personnes paralysées, en dépit du fait qu’il existe des dispositifs de communication plus sûrs susceptibles de fonctionner aussi bien, voire mieux. Les patients eux-mêmes semblent comprendre que les dispositifs implantés sont limités, mais ils espèrent que leur sacrifice permettra un jour de grandes avancées technologiques au profit d’autres personnes.

Après avoir décrit le fonctionnement des implants chez ces sujets, j’essaierai de comprendre pourquoi notre culture est tellement attachée à l’idée qu’une machine puisse un jour détecter ce que nous pensons. Il se peut, comme l’a noté Iain McGilchrist dans son livre de 2009, The Master and His Emissary: The Divided Brain and the Making of the Western World (Le maître et son émissaire: le cerveau divisé et la construction du monde occidental), que l’hémisphère gauche de notre cerveau, qui pense que les gens sont des machines, a pris le dessus.

Patient 1: Ann

En 2023, Ann s’est vu implanter un dispositif d’interface cerveau-ordinateur ( « Brain Computer Interface » ou BCI) à l’Institut des neurosciences Weill de l’Université de Californie à San Francisco. Les bras et les jambes d’Ann sont paralysés et elle est incapable de parler. Mais elle a des expressions faciales. Lorsqu’elle bouge la bouche comme pour parler, l’implant capte des impulsions dans son cortex moteur qui se dirigent vers ses muscles faciaux.

Les impulsions captées par l’implant neuronal sont transmises à un ordinateur, un réseau dit « neuronal », qui catégorise et identifie les impulsions associées à des mouvements faciaux spécifiques pour différents phonèmes. Pour entraîner l’IA, Ann a dû répéter différents sons de nombreuses fois pendant des semaines jusqu’à ce que l’ordinateur reconnaisse les schémas d’activité cérébrale associés à tous les sons de base de la parole. Les chercheurs affirment qu’il a suffi à l’ordinateur d’apprendre 39 phonèmes (combinaisons de voyelles et de consonnes) pour être capable d’identifier n’importe quel mot en anglais. Elle dispose désormais d’un vocabulaire de 1 024 mots qu’elle peut utiliser avec cet appareil.

Un avatar d’IA ressemblant à Ann et parlant par l’intermédiaire d’un synthétiseur vocal prononce à l’écran les mots qu’Ann articule.

Je me demande pourquoi Ann n’utilise pas le logiciel d’IA sophistiqué qui a été développé pour la lecture labiale, puisqu’elle est capable de prononcer des mots. Avec ce logiciel de lecture labiale et une caméra braquée sur son visage au lieu d’un implant dans son cerveau, elle pourrait sans doute facilement dépasser un vocabulaire de 1 024 mots.

Patient 2: Bravo1

Le deuxième patient, âgé d’une quarantaine d’années, est connu sous le nom de Bravo1. À la différence de Ann, il lui est impossible de mouvoir les muscles de son visage. La lecture labiale assistée par l’IA n’est pas envisageable. En 2021, des chercheurs de l’UC à San Francisco lui ont implanté un dispositif qui détecte les impulsions envoyées à ses cordes vocales. Le système est capable de détecter jusqu’à 18 mots par minute avec une précision de 75 à 93%, en appliquant une fonction d’« autocorrection ». Les différents schémas d’activation des cordes vocales étant difficiles à distinguer – même pour les logiciels IA de reconnaissance des schémas – le système, associé à un texte prédictif, lui permet de travailler sur une cinquantaine de mots.

Il convient de souligner que l’IA utilisée par les systèmes d’Ann et de Bravo1 est incapable de faire le lien entre les schémas électriques et les schémas vocaux, sans une formation et une coopération approfondies de la part du patient.

Ces implants ne seront jamais des dispositifs prêts à l’emploi capables de décrypter les impulsions envoyées aux cordes vocales ou aux muscles faciaux pour déterminer quels mots sont censés être prononcés. La personne dont l’activité cérébrale est analysée doit entraîner l’IA.

Par exemple, Bravo1 a dû essayer de prononcer inlassablement le mot « eau », tandis que l’IA enregistrait ce schéma et en faisait ensuite un modèle généralisé, qui est légèrement différent à chaque fois. Il a dû faire de même avec chacun des 50 mots que le programme peut maintenant identifier.

Je note que cet homme peut cligner des yeux. Il me semble qu’il pourrait apprendre le code morse. Là encore, une caméra pourrait être braquée sur son visage – et avec l’aide de l’IA pour prédire la prochaine lettre et le prochain mot – il serait capable de communiquer en code morse de manière beaucoup plus efficace et beaucoup plus sûre – sans subir de chirurgie cérébrale et sans avoir à tolérer un dispositif qui, à un moment donné, pourrait provoquer une inflammation dangereuse.

Patient 3: Nolan

Le premier cobaye de Neuralink est Nolan, 29 ans, qui a reçu un implant qui, contrairement à ceux implantés chez Ann et Bravo1, ne peut pas être entièrement retiré. Les fils des détecteurs de signaux moteurs sont si fins qu’ils pénètrent dans le tissu cérébral.

Contrairement à Ann et Bravo1, Nolan sait parler. Il sait aussi bouger la tête et les épaules. Il avait la possibilité d’utiliser un ordinateur à commande vocale. Il aurait également pu bénéficier d’un dispositif lui permettant d’utiliser sa tête comme une manette de jeu pour contrôler un curseur.

Stephen Hawking tapait sur un clavier en contractant les muscles de ses joues; il n’avait pas d’implant.

Comme pour les autres patients, l’implant de Nolan détecte les impulsions neurales qui contrôlent les mouvements. Nolan doit essayer de bouger sa main, comme il le ferait pour contrôler une souris d’ordinateur, et ces impulsions sont captées par l’implant et envoyées sans fil à un ordinateur qui les catégorise et, après entraînement, déplace la souris en conséquence.

L’ingénieur de Neuralink dans la vidéo, qui s’appelle Bliss, plaisante en disant que Nolan a des pouvoirs télékinésiques. La plupart des commentaires sous la vidéo reprennent ces affirmations.

Je ne sais pas si Nolan est capable de déplacer la souris sans essayer consciemment de le faire. Comme la marche, le déplacement d’une souris est l’une de ces compétences que l’on souhaite pouvoir exercer inconsciemment.

Dans la prochaine phase de la recherche, l’équipe de Neuralink souhaite implanter un second dispositif pour stimuler ses muscles, les deux dispositifs agissant comme un pont au-dessus de la zone endommagée de la moelle épinière de Nolan. Cette technologie, associée peut-être à un exosquelette, pourrait réellement améliorer la qualité de vie de Nolan. J’espère qu’il marchera un jour grâce à cette expérience. Je doute que ses pensées soient un jour lues par un ordinateur.

Lorsque Bliss a demandé à Nolan ce qu’il avait réussi à faire avec ses nouveaux pouvoirs, il a répondu qu’il avait pu jouer à des jeux vidéo jusqu’à 6 heures du matin.

Je pense que Nolan pourrait utiliser un des robots à commande vocale de Telsa comme assistant personnel. Peut-être Musk pourrait-il être persuadé de l’inclure dans l’offre faite à Nolan.

S’agit-il là du début de la technologie de lecture de l’esprit par l’IA? Ou est-il déjà clair que ce n’est pas la voie à suivre, car aucun de ces implants ne capte les pensées en tant que telles? Ils captent les impulsions motrices.

La chirurgie cérébrale pourrait vous aider à cliquer et à swiper plus rapidement

Elon Musk affirme que, dans un avenir proche, les personnes valides souhaiteront un implant Neuralink, afin de pouvoir interagir directement avec un ordinateur, l’ensemble d’Internet et même l’IA.

Attendez un peu. Qu’est-ce qu’il dit en fait? Les personnes implantées vont-elles fusionner avec l’IA et comprendre toutes les données des serveurs de Google avec l’œil de leur esprit, comme le laisse entendre cette illustration?

En fait, Musk estime que les personnes dotées de Neuralink pourront cliquer et swiper plus rapidement.

Ce n’est pas comme si l’IA allait être injectée dans l’ADN neuronal. Les personnes équipées d’un Neuralink continueront à utiliser des ordinateurs et des écrans externes.

Si on s’équipe d’un Neuralink, on remplace sa main – un outil d’interface perfectionné par des milliards d’années d’évolution – par une connexion Bluetooth à un appareil de type Fitbit qui ne fonctionnera pas forcément très bien.

Qui pourrait bien vouloir de ça? Les joueurs professionnels de jeux vidéo?

Le cerveau gauche, manipulateur de symboles, versus le cerveau droit, penseur

Dans ses travaux sur le fonctionnement et l’interaction des hémisphères gauche et droit du cerveau, Iain McGilchrist ne s’attèle pas à décrire la chimie extrêmement complexe qui sous-tend l’activité des ondes cérébrales. En effet, les chercheurs comme McGilchrist s’appuient principalement sur l’observation du comportement des personnes souffrant de lésions cérébrales pour comprendre le fonctionnement du cerveau. Si l’un des hémisphères est endommagé, des déficits neurologiques prévisibles en résulteront.

Mais dans l’ensemble, ce qui ressort clairement de la lecture de McGilchrist, c’est à quel point la pensée et l’action, la croyance et la mémoire sont des processus extrêmement complexes répartis dans les différentes régions du cerveau, qui dépendent les unes des autres pour créer du sens.

J’anime un webinaire mensuel intitulé « Nous ne sommes pas des machines », qui critique ceux qui pensent que l’intelligence artificielle est en fait intelligente, et j’essaie de montrer que les processus biologiques sont beaucoup plus complexes que les processus informatiques. Je pourrais dire à mes étudiants d’écouter McGilchrist et de laisser tomber le webinaire. Il explique clairement qu’il est illusoire de s’imaginer que l’on peut décoder les pensées en introduisant quelques milliers de sondes dans le cerveau de quelqu’un.

Selon McGilchrist, l’hémisphère gauche est mécaniste. Il est impliqué dans l’utilisation d’outils et traite les objets du monde comme inanimés et décontextualisés. Il est impliqué dans la production de la parole de la même manière que l’on manipule un outil, en utilisant des procédures prédéfinies avec des résultats prévisibles.

L’hémisphère droit fournit la contextualisation des mots, c’est-à-dire leur signification.

Différents types de signes: symboles, icônes et indices

Dans mon domaine, la biosémiotique, je dirais que l’hémisphère droit semble plus impliqué dans ce que nous appelons les signes ancrés, les icônes et les indices. Penser et agir intelligemment est une faculté dont sont capables tous les êtres vivants, y compris les microbes et les cellules individuelles. Et il semble qu’ils y arrivent en utilisant des signes ancrés.

L’icône, en tant que signe, associe une chose à une autre en vertu d’une similitude physique. Par exemple, si je veux représenter un chat, je peux l’imiter en faisant « miaou, miaou », et vous comprendrez ce que je veux dire parce que mon miaou ressemble au son que fait un chat. Dans les cellules d’un corps, un signe iconique peut être une molécule qui s’insère dans un récepteur en raison de sa forme similaire. La similitude physique crée une association. C’est ainsi que des choses peuvent devenir des signes d’autres choses (ou de résultats), en raison de relations contextualisées.

Un indice associe une chose à une autre chose (ou à un résultat) en vertu d’un vecteur physique. Un nourrisson peut communiquer ses désirs en pointant son index. On voit que le nourrisson est orienté vers l’objet. Pour prendre un exemple biologique, on peut considérer la moisissure visqueuse qui se met à pulser rapidement dans une direction spécifique, ce qui l’amène à se déplacer vers un gradient de nourriture détecté.

Ce type de signes tire sa signification du contexte et n’a pas besoin d’être appris.

En revanche, un autre type de signe, appelé symbole ou code, doit être appris parce qu’il n’est pas fondé sur des relations physiques. Par exemple, le mot « chat » fait arbitrairement référence à l’animal qui dit « miaou ».

Pour compléter l’argument de McGilchrist, je dirais que le prétendu « langage » de l’hémisphère gauche n’utilise pas d’icônes ou d’indices, dont les significations sont fondées sur le contexte. L’hémisphère gauche semble utiliser exclusivement la manipulation de symboles.

Comme nous l’avons vu, un symbole, en tant que type de signe, représente une chose par convention, c’est-à-dire qu’une marque, un son ou un motif est arbitrairement associé à une autre chose. Par exemple, dans le code Morse, les tirets et les points signifient arbitrairement des sons ou des nombres.

Les concepteurs d’ordinateurs n’ont aucun concept d’icônes, d’indices ou d’autres signes ancrés. C’est pourquoi les ordinateurs doivent être programmés, directement par un programmeur ou indirectement par le biais d’une formation par essais et erreurs.

Les ordinateurs n’utilisent pas d’icônes ni d’indices. Comme les hémisphères gauches, les ordinateurs sont strictement impliqués dans la manipulation de symboles. Les 1 et les 0 sont des symboles formant des motifs qui représentent d’autres types de symboles, de mots et de nombres.

Dans la mesure où l’IA peut imiter l’intelligence humaine, elle ne semble capable que d’imiter l’hémisphère gauche du cerveau, la partie qui ne réfléchit pas vraiment.

L’hémisphère gauche peut halluciner

Bien qu’aucun signe ne soit contextualisé dans un ordinateur, comme c’est le cas pour les icônes et les indices dans les organismes vivants, les ordinateurs peuvent détecter des similitudes statistiques dans les modèles faits de 1 et de 0. C’est ainsi qu’un ordinateur semble généraliser sur la base de similitudes pour, par exemple, vérifier l’orthographe. Les ordinateurs peuvent également détecter la fréquence d’apparition conjointe de différents motifs, et c’est ainsi qu’ils sont capables de prédire que le mot « poulet “ suivra plus probablement le mot ” grillade “ que le mot ” chat ». Mais ce type de fausse contextualisation repose sur un grand nombre de données qui fournissent les probabilités d’orientation. Ce système fonctionne comme une roulette truquée.

Une IA de type Large Language Model (LLM), telle que Chat-GPT ou Gemini ou Bard, peut affirmer que A et B sont associés l’un à l’autre, sur la base d’une identification incorrecte des similitudes ou des paires fréquentes. Cela doit être la source de ce que l’on appelle la tendance du LLM à « halluciner ».

Les patients souffrant de lésions cérébrales, dont l’hémisphère gauche domine, sont également sujets aux hallucinations.

Voulons-nous que l’hémisphère gauche soit aux commandes?

McGilchrist a remarqué que les réponses générées par ordinateur imitent la production vocale du cerveau gauche.

Il a également affirmé que, de plus en plus, notre société semble être dirigée par ceux dont l’hémisphère gauche est plus dominant que par ceux dont l’hémisphère droit est plus influent dans leurs processus de pensée.

Le cerveau gauche est bureaucratique, mécaniste. Il s’enlise dans des ornières et dépend du cerveau droit pour l’aider à changer de trajectoire. Les personnes souffrant de lésions de l’hémisphère droit, qui dépendent uniquement de l’hémisphère gauche, s’obstinent dans une voie même quand celle-ci est manifestement incorrecte.

L’hémisphère gauche, positiviste, agit comme s’il avait déjà toutes les bonnes réponses pour résoudre les problèmes. La dominance de l’hémisphère gauche conduit les gens à faire confiance aux dirigeants institutionnels pour mettre en œuvre des programmes passe-partout qui seraient censés fonctionner. Selon McGilchrist, lorsque ça ne fonctionne pas comme prévu, l’hémisphère gauche n’envisage pas la possibilité que sa solution soit tout simplement erronée, mais suppose qu’il faut faire encore plus de la même chose. Doubler la mise.

Ça vous rappelle quelque chose?


VN Alexander PhD est philosophe des sciences et romancier. Il vient de terminer un nouveau roman satirique, C0VlD-1984, The Musical.

L’industrie du transgenre, qui brasse des milliards de dollars, laisse des familles et des vies brisées – par Darlene McCormick Sanchez.

L’article a plus d’un an mais est toujours très lu sur Epoch Times. J’ai tenté d’en savoir plus sur le sort du petit James Younger sans trouver d’information plus récente que celle de l’article.

L’histoire d’un pauvre gosse pris entre une mère pédiatre qui l’a détraqué depuis ses deux ans, des juges et des écoles pleinement complices – tous fous à lier – et un père au mains tenues par des lois abjectes.

Protégez vos enfants!

Source.


L’industrie du transgenre, qui brasse des milliards de dollars, laisse des familles et des vies brisées

Darlene McCormick Sanchez

7 octobre 2022

Jeff Younger assis seul derrière les photos de ses jumeaux dans sa maison du nord du Texas le 16 septembre 2022. (Bobby Sanchez pour The Epoch Times)

Des photos des jumeaux souriants de Jeff Younger sont affichées un peu partout dans sa maison de la banlieue de Dallas – des moments heureux, figés dans le temps.

À côté de la porte arrière, une corde à sauter et un casque de boxe pour jeunes n’ont pas bougé du coin où ils ont été jetés il y a 13 mois. À l’extérieur, un sac de frappe est suspendu en silence à un solide arbre d’ombrage qui domine une cour autrefois remplie du bruit des petits poings frappant la toile.

Younger a passé des heures dans cet espace avec ses garçons, James et Jude, qui avaient 9 ans à l’époque, leur apprenant à lutter et à donner des coups de poing, comme son père le lui avait appris lorsqu’il était enfant.

« Je me souviens des gens par les choses qu’ils font », nous dit Younger.

Jeff Younger dans le jardin de sa maison, où il avait l’habitude de boxer avec ses fils, le 16 septembre 2022. (Bobby Sanchez pour The Epoch Times)

Il emmenait les garçons dans des parcs, leur apprenait à lancer des bâtons et à traquer des lapins le long d’un ruisseau, tout cela dans le but de faire de ses garçons des hommes.

Mais pour James, aujourd’hui âgé de 10 ans, cette masculinité ne viendra peut-être jamais.

James est comme tant d’autres, emporté par l’engouement pour le transgendérisme, qui fait partie d’une tendance en pleine explosion chez les jeunes et les jeunes adultes. Et Younger fait partie d’une nuée d’opposants, dont beaucoup sont des parents, qui mènent une bataille difficile contre une industrie transgenre de 2,1 milliards de dollars aux États-Unis.

L’ex-femme de Younger, Anne Georgulas, pédiatre à Coppell (Texas), affirme que James veut s’identifier à une fille depuis l’école maternelle, qu’il porte des robes et qu’il s’appelle Luna. Younger n’a pas pu voir James depuis plus d’un an parce qu’il a refusé d’accepter l’idée que James est une fille.

Aujourd’hui, ce père texan, qui est impliqué dans une bataille très médiatisée pour la garde de son enfant, craint qu’une décision de justice rendue en septembre ne permette à son ex-femme de s’installer en Californie et de castrer chimiquement son fils.

Younger craint que son ex-femme ne procède à la transition médicale de James. Il a déclaré que les documents qu’il a obtenus au cours de la procédure judiciaire montrent qu’elle a emmené James chez un thérapeute qui a recommandé que la famille « explore » la possibilité d’une transition de genre à la clinique médicale Genecis, basée à Dallas.

Younger a déclaré que le cabinet médical de son ex-femme devrait fermer le 31 octobre. Contacté par The Epoch Times, Georgulas a refusé de commenter un éventuel déménagement en Californie.

Mais la Californie est une terre d’accueil pour les jeunes qui souhaitent effectuer une transition médicale.

Le 29 septembre, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a signé une loi donnant à l’État l’autorité sur les mineurs transgenres, ce qui pourrait constituer un cauchemar pour Younger. La chirurgie et les médicaments de modification du genre, appelés « soins d’affirmation du genre » par leurs partisans, sont légaux en Californie, et la nouvelle loi protège les Californiens contre les lois et les actions en justice d’autres États qui pourraient bloquer les traitements de transition.

Jeff Younger avec son fils James Younger, alors âgé de 7 ans. En pleine bataille juridique, Jeff Younger, qui s’oppose à la transition de James, craint que son ex-femme ne castre chimiquement son fils, aujourd’hui âgé de 10 ans (avec l’autorisation de SaveJames.com).

Younger pense que la nouvelle loi californienne permettra à son ex-femme de contourner une précédente décision de justice du Texas interdisant à l’un ou l’autre parent de traiter l’enfant avec une thérapie de suppression hormonale, des bloqueurs de puberté ou une chirurgie de réaffectation transgenre sans le consentement des deux parents ou une décision de justice.

La machine à fric du transgenre

Selon Clifford Alan Hopewell, neuropsychologue à Fort Worth, qui s’est entretenu avec The Epoch Times, l’argent et une épidémie d’hystérie sont les moteurs du phénomène du transgendérisme.

Comportementaliste de formation, ancien président de la Texas Psychological Association et membre de l’American Psychological Association, il affirme que la thérapie est devenue la porte d’entrée d’une économie transgenre en pleine effervescence.

Clifford Alan Hopewell, neuropsychologue à Fort Worth. (Photo avec l’aimable autorisation du cabinet de Hopewell)

La dysphorie de genre est un diagnostic relativement nouveau, créé pour que les compagnies d’assurance couvrent les coûts des soins dits d’affirmation du genre, explique-t-il.

Les thérapeutes rédigent une ordonnance sans poser de questions, dit-il. Les prestataires de soins de santé mentale « ne voient que l’argent ».

« C’est complètement bidon », déclare Hopewell. « C’est la machine à fric du transgenre en action ».

Le marché actuel de la chirurgie transgenre devrait passer de 2,1 milliards de dollars en 2022 à 5 milliards de dollars en 2030, soit un taux de croissance annuel composé de 11%, selon Grand View Research, une société d’études de marché.

La chirurgie mammaire ou thoracique chez les femmes en transition vers le sexe masculin a montré la plus grande croissance en termes de chirurgies de transition, qui a augmenté de 15 pour cent sur la période 2019-20, selon les statistiques sur la chirurgie plastique de la Société Américaine des Chirurgiens Plasticiens.

Le cycle est d’une absurdité stupéfiante, affirme Hopewell.

Un homme ou une femme peut se rendre chez un prestataire de santé mentale agréé et exprimer son désir de devenir du sexe opposé. Le thérapeute accrédite le patient, qui s’est autodiagnostiqué, explique-t-il.

Si vous vous présentez en disant: « ‘Amputez-moi la jambe’, personne ne le fera », dit Hopewell. Si vous vous présentez en disant: « Amputez-moi le pénis », « [la réponse est] oh, d’accord, on va vous inscrire immédiatement sur la liste des opérations chirurgicales ».

Il cite une vidéo de 2018 de l’université Vanderbilt, récemment révélée, dans laquelle un représentant de l’hôpital parle des possibilités de gagner de l’argent dans l’industrie transgenre. Les opérations mammaires pourraient rapporter 40 000 dollars par patient, y explique le représentant avec enthousiasme.

Créer un besoin

Les personnes qui décident d’effectuer une transition ont besoin de soins transgenres pour le reste de leur vie, explique Hopewell. Les hormones et autres médicaments nécessaires peuvent coûter 200 000 dollars ou plus au cours de la vie d’une personne transgenre.

Mais comme certains transgenres l’ont découvert, le coût total peut être bien plus élevé et ne se compte pas seulement en dollars.

Scott Newgent, une femme biologique qui a subi une opération chirurgicale pour paraître un homme, est présentée dans le documentaire « What is a Woman » de Matt Walsh (2022). (Avec l’aimable autorisation de Scott Newgent)

Pour Scott Newgent, 49 ans, une femme qui a commencé sa transition vers l’apparence masculine il y a sept ans, le parcours a été jalonné de médicaments coûteux, d’opérations chirurgicales et de complications.

Newgent, qui vit au Texas, estime que la transition a coûté environ 1,2 million de dollars jusqu’à présent.

Comme Hopewell, Newgent pense que la transition représente une nouvelle source de revenus lucratifs pour l’industrie des soins de santé.

« Tout cela est très, très diabolique », a déclaré Newgent à The Epoch Times. « Il y a trop d’argent en jeu ».

Les hormones transsexuelles prescrites à Newgent ont coûté environ 30 000 dollars. Le prix de la phalloplastie s’élève à 309 000 dollars. Au cours de cette intervention, le chirurgien pratique une incision dans l’avant-bras pour retirer un lambeau de tissu afin de former et d’attacher un pseudo-pénis et d’allonger l’urètre.

L’assurance a pris en charge une grande partie de la transition, précise Newgent, notant que sans assurance, l’opération aurait coûté 70 000 dollars en espèces.

La peau du bras de Scott Newgent a été découpée dans le cadre d’une opération de transition, ce qui a laissé des cicatrices permanentes. (Avec l’aimable autorisation de Scott Newgent)

Newgent qualifie aujourd’hui de « monstre » le chirurgien qui a pratiqué l’opération. Les complications liées aux interventions ont entraîné des mois d’infections, de visites aux urgences et de douleurs insoutenables. Le coût des soins a encore augmenté de 850 000 dollars.

Dans un documentaire récemment publié et intitulé « What is a Woman? » (Qu’est-ce qu’une femme?), Newgent décrit en termes vibrants ses souffrances dans l’espoir d’alerter le monde sur les dangers des chirurgies de transition.

Si elle en avait connu les dangers, la transition n’aurait pas été une option envisageable à ses yeux, déclare Newgent.

L’industrie du transgenre, qui semble maintenant cibler les enfants, est motivée par l’appât du gain, explique Newgent, soulignant que le coût des hormones pour les enfants en transition est huit fois plus élevé que celui des adultes.

Une réserve d’un an d’hormones de blocage de la puberté pour les enfants, comme le Supprelin LA, a un prix de vente de 37 300 dollars. En revanche, le coût du Vantas, une hormone prescrite aux adultes, est de 4 400 dollars, rapportait la National Public Radio en 2020.

Hystérie sociale

Le boom des transgenres est alimenté par une épidémie d’hystérie, dont certains disent qu’elle provient des médias sociaux, selon Hopewell.

L’hystérie peut avoir un impact sur les petites communautés et tend à toucher davantage les femmes que les hommes.

Il compare la montée en puissance de la dysphorie de genre, qui fait l’objet de discussions obsessionnelles dans certaines communautés en ligne, à d’autres phénomènes d’hystérie de masse. Il cite l’apparition soudaine et inexpliquée de cas de troubles de la personnalité multiple et les procès historiques et tragiques des sorcières de Salem.

Dans les années 1980, des cas de troubles de la personnalité multiple – aujourd’hui connus sous le nom de troubles dissociatifs de l’identité – ont commencé à apparaître au Texas et ailleurs à un tel rythme que de nouveaux hôpitaux ont été construits pour faire face au problème, explique Hopewell.

Mais lorsque les compagnies d’assurance ont commencé à limiter leur prise en charge des troubles de la personnalité multiple, les cas se sont soudainement taris. Aujourd’hui, ces diagnostics sont redevenus rares.

« Je n’en ai jamais vu de toute ma carrière », déclare-t-il. « Jamais personne n’est venu me voir pour me dire qu’il avait des personnalités multiples. »

Une croissance explosive

Les études montrent que la croissance du transgendérisme est en plein essor dans le groupe démographique le plus vulnérable de la société: les enfants. Pour Hopewell, la tendance à l’affirmation du transgenre chez les mineurs s’apparente à de la maltraitance d’enfants.

Un lycéen transgenre (C) et un camarade de classe (G) visitent le stand de l’hôpital pour enfants de Los Angeles lors d’une convention sur l’enseignement supérieur et les carrières au Los Angeles Convention Center, le 8 décembre 2010. (Kevork Djansezian/Getty Images)

Un rapport récent basé sur les données des Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) montre qu’environ 150 000 adolescents âgés de 13 à 17 ans s’identifient comme transgenres.

Les chiffres étaient similaires pour les Américains âgés de 18 à 24 ans. En 2017, 206 000 jeunes adultes s’identifiaient comme transgenres. En 2020, ce nombre atteignait 399 000.

La méthodologie et des données plus complètes peuvent expliquer l’augmentation de l’identification transgenre, selon le Williams Institute.

Chloe Cole, une jeune femme de 18 ans qui regrette d’avoir subi une ablation chirurgicale des seins, tient un médicament à base de testostérone utilisé pour les patients transgenres en Californie du Nord, le 26 août 2022. (John Fredricks/The Epoch Times)

Passerelle transgenre

Selon Hopewell, le chemin vers le transgenre commence souvent par un prestataire de soins de santé mentale.

Les patients qu’il a vus dans les années 1970, alors qu’il travaillait à la branche médicale de l’université du Texas à Galveston, semblaient, lorsqu’ils demandaient une opération de changement de sexe, suivre un scénario qui leur permettait d’obtenir le diagnostic qu’ils souhaitaient. Ils souffraient en outre de troubles mentaux, d’après lui. On ignore qui a produit et distribué le scénario.

Mais aujourd’hui, les médias et les universités ont coupé court aux discussions et aux études sur les causes de la mode transgenre et sur les dommages qu’elle peut causer, en particulier chez les enfants.

« La science a été pervertie. La psychologie, franchement, n’est plus scientifique », dit Hopewell.

Les séances de thérapie coûtent jusqu’à 5 000 dollars par an, selon health.costhelper.com. Les traitements pour les « soins d’affirmation du genre » qui en résultent peuvent inclure des bloqueurs de puberté, des hormones et des évaluations psychologiques.

Une lettre d’un prestataire de santé mentale agréé est généralement nécessaire avant d’aller plus loin dans la « chirurgie du haut » ou la « chirurgie du bas », comme on les appelle.

Un éventail d’options est disponible.

Pour les hommes qui souhaitent devenir des femmes, les procédures à envisager comprennent une orchidectomie pour retirer les testicules et une vaginoplastie, qui vise à créer un vagin et une vulve. Les seins peuvent être reconstruits à l’aide d’implants, ce qui coûte environ 8 000 dollars.

La chirurgie du bas pour enlever les testicules et créer un vagin coûte environ 20 000 dollars, selon un site web d’information de l’Université de Floride sur ces procédures. La chirurgie visant à adoucir les traits du visage et à féminiser la voix peut coûter entre 19 000 et 45 000 dollars.

Les options pour les femmes qui espèrent vivre en tant qu’hommes comprennent une hystérectomie pour enlever l’utérus et une mastectomie pour enlever les seins et sculpter la poitrine pour qu’elle ait l’air plus masculine. Avec la phalloplastie, le chirurgien cherche à créer un pénis.

Pour les transitions de femme à homme, le prix de la chirurgie du haut est de 6 000 à 8 000 dollars. La chirurgie du bas coûte 21 000 dollars ou plus.

Certaines interventions, telles que l’hystérectomie, peuvent s’avérer nécessaires après des années de traitement hormonal.

Abel Garcia, qui est un pseudonyme, est redevenu un homme après avoir réalisé qu’il ne serait jamais une femme. Il tient dans ses bras des documents détaillant ses procédures médicales, chez un ami dans la région de Dallas, le 18 septembre 2022. (Bobby Sanchez pour The Epoch Times)

On lui a vendu un mensonge

Lorsque Abel Garcia, à 19 ans, a décidé qu’il était transgenre en 2016, il s’est empressé de se recréer en tant que femme.

Garcia – qui a demandé à utiliser un pseudonyme – a autorisé les médecins à lui injecter des hormones et a payé des chirurgiens pour lui implanter des seins. Il s’est rebaptisé April.

En tant qu’architecte de son nouveau moi, Garcia a déclaré à The Epoch Times qu’il était persuadé que cela comblerait un manque dans sa vie.

Mais au bout de six ans, Garcia, 25 ans, qui vit aujourd’hui dans le nord du Texas, est devenu l’un des nombreux « détransitionnistes » qui se rendent compte qu’ils ne seront jamais de l’autre sexe. Il s’est rendu compte qu’on lui avait vendu un mensonge.

« À ma connaissance, personne n’a essayé de m’arrêter ou de faire quoi que ce soit », dit-il. « La seule personne qui ait jamais remis en question quoi que ce soit, c’est ma mère. Mais c’est quand je lui ai dit pour la première fois ».

Sa mère a pleuré en apprenant la nouvelle. Son père a essayé de le convaincre qu’il était un homme.

Peu après l’annonce, son père a demandé à Garcia de le conduire à un rendez-vous chez le dentiste au Mexique. Ensuite, son père lui a dit qu’ils allaient au restaurant, mais en réalité, il a emmené son fils voir une prostituée.

Le père de Garcia pensait que cela guérirait le jeune homme de sa confusion.

L’expérience d’avoir des relations sexuelles pour la première fois, avec une étrangère avec laquelle il n’avait aucun lien, a été traumatisante. Elle a eu l’effet inverse de celui recherché par son père. Cela l’a poussé à vouloir devenir une femme, dit Garcia.

Abel Garcia ( un pseudonyme) à Denton, au Texas, sur une photo récente. (Avec l’aimable autorisation d’Abel Garcia)

Garcia raconte qu’il a reçu une éducation solitaire et qu’il voulait explorer ses sentiments sur le genre avec un thérapeute.

Fils d’immigrés mexicains entrés illégalement aux États-Unis pour trouver du travail, il se souvient d’avoir déménagé d’une ville à l’autre lorsqu’il était enfant dans la région de la Central Valley en Californie du Sud.

N’étant pas enraciné dans une communauté, il lui était difficile de se faire des amis en grandissant. Ses parents travaillaient constamment et son père était absent pendant de longues périodes.

« Je n’ai pas vraiment eu de modèle dans mon enfance, car mon père travaillait 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », explique-t-il. « Je n’ai donc jamais vraiment appris à être un homme. »

Garcia est né dans l’Utah, le premier des enfants de ses parents à être né aux États-Unis. Bien que ses parents aient fini par obtenir la nationalité américaine, il a toujours eu le sentiment tenace de ne pas être à sa place.

Lorsqu’il est allé voir une thérapeute pour faire le point sur ses sentiments en matière de genre, celle-ci ne l’a jamais interrogé. Au contraire, elle lui a immédiatement adressé une lettre de recommandation pour entamer le processus de transition, qui a commencé par la prise d’hormones, dit-il.

« Elle m’a dit que j’étais assurément transgenre, alors qu’il s’agissait de ma première séance », a-t-il déclaré.

Garcia a été élevé dans l’idée de faire confiance aux professionnels de la santé parce qu’ils sont « formés et bien informés ».

« Je me suis dit: ‘Super. Cette thérapeute sait de quoi elle parle. Je dois certainement être transgenre' ».

Après un an d’hormones, la thérapeute a écrit une autre lettre, recommandant cette fois une intervention chirurgicale pour des implants mammaires.

Sans demander une deuxième recommandation, il a reçu une lettre lui recommandant une chirurgie du « bas », une inversion du pénis pour transformer ses organes génitaux masculins en parties d’apparence féminine.

Abel Garcia a été autorisé par une professionnelle de la santé mentale à subir une chirurgie transgenre sans qu’aucune question ne lui soit posée. (Darlene Sanchez/The Epoch Times)

Quelque chose lui disait d’attendre pour la chirurgie du bas. Au fond de lui, sa conscience le taraudait pour savoir si c’était la bonne chose à faire, dit Garcia.

Il se rend compte aujourd’hui que la thérapeute travaillait dans une clinique pro-transgenre, où les demandes de ce type ne peuvent être qu’approuvées. Il se souvient qu’une militante transgenre travaillant dans la clinique lui avait dit qu’il deviendrait « la femme qu’il a toujours voulu devenir », et qu’elle encourageait ceux qui envisageaient de changer de sexe.

Un jour, alors que Garcia était assis dans une salle en attendant son rendez-vous, l’activiste lui a demandé de se lever et de « faire une petite pirouette ».

Garcia raconte que l’activiste s’est exclamée: « Oh, oui, je peux affirmer avec certitude que vous étiez censé naître en tant que femme. L’image de votre corps le montre ».

Le coût humain

De nombreux médias et plateformes de médias sociaux présentent la transition comme ayant un effet bénéfique sur la santé mentale des personnes souffrant de dysphorie de genre. Ceux qui ne soutiennent pas les personnes transgenres sont qualifiés de bigots et de transphobes.

Certaines personnes déclarent se sentir plus heureuses après une transition sociale et médicale.

Morgan, une jeune femme de 18 ans en transition vers le sexe masculin, déclarait à Buzzfeed News en 2017 que depuis le début du processus, sa santé mentale s’était considérablement améliorée.

« Je ressens une véritable joie de vivre maintenant que j’ai un avenir. Je suis enfin amoureuse de mon corps. Je n’ai jamais eu autant confiance en moi jusqu’à aujourd’hui, et je ne me suis jamais sentie aussi heureuse! » déclarait Morgan au média.

La plupart des récits anecdotiques cités dans l’article de Buzzfeed concernent des personnes qui en sont aux premiers stades de la transition.

C’est souvent plus tard que les personnes en transition rencontrent des problèmes, ont expliqué des détransitionneurs à The Epoch Times.

Une étude menée sur 30 ans par la chercheuse Cecilia Dhejne a suivi 324 personnes ayant changé de sexe en Suède. Elle a calculé leur mortalité, leur morbidité et leur taux de criminalité après l’opération jusqu’en 2003.

L’étude, publiée en 2011, montre que les personnes qui changent de sexe par la chirurgie ou les hormones ont un taux de mortalité plus élevé, notamment par suicide. Elle révèle également que les personnes en transition présentent un risque accru de tentatives de suicide et de soins psychiatriques.

Les défenseurs de la transition soulignent que l’étude n’affirme pas que le changement de sexe est à l’origine de l’augmentation de la morbidité et de la mortalité. Selon eux, les résultats auraient pu être pires si les participants n’avaient pas changé de sexe.

De nombreux médias ignorent le coût humain de la transition, souvent payé en termes de familles et de vies brisées, affirment les détransitionnistes. Au lieu de cela, ils se posent en défenseurs des droits.

Un récent titre de Vox portait sur les « droits » des enfants transgenres. « Qu’y a-t-il de si effrayant à propos d’un enfant transgenre? Cessez de vous inquiéter de ce qui se passera si nous laissons les enfants changer de sexe. Préoccupez-vous de ce qui se passe si nous ne le faisons pas », lit-on dans le titre.

Environ trois mois après avoir reçu des implants mammaires en 2018, Garcia a su que quelque chose clochait. Il s’est réveillé un jour en ayant l’impression d’avoir fait une terrible erreur.

« Mais qu’est-ce que je suis en train de faire? », se rappelle-t-il avoir pensé. « C’est alors que j’ai regardé mon corps et que j’ai réalisé que, peu importe ce que j’aurais fait, je serais toujours un homme. Je deviendrais juste une caricature de ce que je croyais être une femme ».

Garcia s’est fait retirer ses implants mammaires en 2020 dans le cadre de la détransition, mais il reconnaît qu’il ne sera peut-être plus jamais le même.

Abel Garcia, photographié dans une maison de Dallas le 18 septembre 2022, montre ses cicatrices suite au retrait d’implants mammaires. (Bobby Sanchez pour The Epoch Times)

Garcia a déclaré que des années d’hormones transsexuelles ont rendu la miction difficile. Il craint que les médicaments ne l’aient rendu stérile, une réalité qui briserait son espoir d’avoir un jour des enfants.

Depuis sa détransition, Garcia s’est ouvertement opposé au mouvement de réassignation de genre, qu’il compare à une secte.

Les activistes transgenres prétendent vous « aimer » et devenir votre nouvelle famille, dit-il. Il s’est rendu compte trop tard que leurs tactiques étaient abusives et destinées à diviser les familles.

« Tous ceux qui ne vous soutiennent pas sont taxés de bigots haineux et transphobes », explique Garcia. « Ils essaient de vous ostraciser, de se mettre entre vous et votre famille. »

Comme Garcia, Newgent considère que l’idée de devenir le sexe opposé n’est qu’une illusion.

« Je ne serai jamais un homme » dit Newgent.

Et il n’y a aucun moyen de revenir à l’apparence féminine après l’opération, dit-elle.

Selon Newgent, un schéma de malaise chez certains transsexuels apparaît cinq ou six ans après la fin de toutes les opérations. C’est souvent à ce moment-là qu’ils réalisent qu’ils ne seront jamais du sexe opposé.

Lorsque la réalité s’impose et que les complications surviennent, cela peut donner lieu à une conjonction dévastatrice qui peut pousser certains à se suicider, ajoute-t-elle.

Selon Newgent, la phalloplastie est une procédure « barbare » qui devrait être interdite.

Elle pense que même les meilleurs chirurgiens rencontreraient des difficultés face à la complexité de la reconnexion des vaisseaux sanguins et de l’extension de l’urètre. Il n’est donc pas étonnant que ces opérations échouent.

Après sa phalloplastie, la douleur causée par une infection non diagnostiquée était si forte que Newgent ne parvenait plus à dormir. Les visites aux urgences étaient devenues la norme nuit après nuit, une tentative désespérée de trouver un soulagement, pour s’entendre dire que tout allait bien.

À un certain moment, elle fut persuadée que sa mort était proche. Au début, ce fut un soulagement. Mais ensuite, Newgent, qui a trois enfants, imagina ce que serait leur vie.

Elle promit au Tout-Puissant de raconter au monde l’histoire de ce qu’est réellement la transition.

Finalement, un médecin découvrit la source de la douleur: un poil de six pouces avait poussé à l’intérieur de l’urètre étendu, provoquant une infection. Le chirurgien avait utilisé un type de peau inapproprié qui permettait la croissance de poils à l’intérieur du nouvel appendice, expliqua-t-on à Newgent.

En découvrant que les mêmes procédures sont maintenant pratiquées sur des enfants qui veulent changer de sexe, sa détermination l’a poussée à se battre en s’élevant contre la transition.

Newgent a maintenant un site web appelé TreVoices et déclare qu’il s’agit « du premier site trans contre les groomers« . [NdT. « groomers » désigne les personnes qui manipulent les enfants, soit vers une « transition », soit pour abuser d’eux sexuellement]

Jeff Younger à son domicile au Texas le 16 septembre 2022. (Bobby Sanchez pour The Epoch Times)

Younger ne connaît que trop bien les conséquences de la transition des enfants. Vêtu d’un tee-shirt noir portant l’inscription « Save James » sur le devant, il a un regard intense lorsqu’il parle de son fils.

Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, Younger était boxeur dans l’armée et a assumé sa masculinité. Il souhaite que ses fils fassent de même.

Mais son ex-femme a la garde complète des garçons, James et Jude.

Elle a commencé à remettre en question le sexe de James lorsqu’il était tout petit, raconte Younger.

Elle a soutenu que James avait choisi de s’identifier comme fille dès son plus jeune âge. Finalement, elle a procédé à la transition sociale du garçon et l’a présenté à l’école maternelle comme fille. L’école a soutenu cette démarche après la séparation du couple en 2015.

Younger a accusé son ex-conjointe d’avoir conduit leur jeune enfant à une transition sociale avant qu’il ne puisse comprendre le concept ou ses implications. Il a déclaré que James rejetait son identité féminine et ne portait pas de robes chez lui lors des visites.

En 2021, Mary Brown, juge du district de Dallas, a déchu Younger de la plupart de ses droits parentaux, confiant la garde complète de l’enfant à son ex-femme dans le cadre d’une ordonnance temporaire. Cette décision a été prise après que Younger ait été en retard dans le paiement de la pension alimentaire, de l’aide médicale et des intérêts, comme l’avait ordonné le tribunal.

Brown a également ordonné à Younger de payer des centaines de dollars pour chaque visite surveillée et lui a interdit de retirer sa robe à James lorsqu’il lui rendait visite. Younger a refusé d’accepter ces conditions.

Ce qui a commencé comme une bataille pour la garde de son enfant est maintenant entré dans l’arène politique pour Younger.

Au printemps dernier, il a tenté, sans succès, de se faire élire à la législature de l’État dans l’espoir de modifier la loi du Texas, qui rendrait illégale la transition des enfants.

« La puberté est le remède à la dysphorie de genre », affirme Younger.

La tendance à la transition est, selon lui, une « mutilation génitale de masse ».

Il veut à tout prix éviter à son fils le sort réservé à d’autres personnes en transition et s’est engagé à continuer à s’exprimer malgré l’ordre de bâillonnement émis par le juge.

Younger a déclaré qu’il n’abandonnerait jamais son combat pour James.

« Je suis un père texan », a-t-il déclaré. « Je n’abandonne jamais ».


Darlene McCormick Sanchez
Auteur

Darlene McCormick Sanchez travaille pour The Epoch Times depuis le Texas. Elle écrit sur une variété de sujets, en particulier sur la politique texane, la fraude électorale et l’érosion des valeurs traditionnelles. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste d’investigation et a couvert la criminalité, les tribunaux et le gouvernement pour des journaux du Texas, de Floride et du Connecticut. Son travail sur la série The Sinful Messiah, qui exposait le leader des Branch Davidians David Koresh, a été nommé finaliste du prix Pulitzer pour le journalisme d’investigation dans les années 1990.

La transplantation d’utérus pour les transgenres à l’étude – par iFamNews Italie.

Un autre article dans ma longue liste de tâches en retard.

Au cas où vous penseriez que l’idéologie de l’égalité nous ménerait ailleurs qu’à la folie.

Source.


La transplantation d’utérus pour les transgenres à l’étude

De berceau de la vie à simple contenant, lorsqu’il s’agit poursuivre des objectifs idéologiques, les implications éthiques ne sont pas examinées

par iFamNews Italie

29 octobre 2023

Les greffes d’utérus existent depuis longtemps, même si elles ne sont ni très fréquentes ni très connues. Récemment, iFamNews s’est réjoui de la naissance d’Alessandra, une petite fille née à Catane après que sa mère a bénéficié de la première greffe d’utérus réalisée en Italie.

La première naissance après une greffe d’utérus a eu lieu en Suède en 2014. À la fin de l’année 2021, environ 90 opérations similaires avaient été réalisées dans le monde et une cinquantaine de bébés étaient nés.

Aujourd’hui, cependant, le débat porte sur une question différente, à savoir la possibilité d’implanter l’utérus d’une donneuse à des personnes transgenres, c’est-à-dire des personnes nées de sexe masculin et ayant subi une transition chirurgicale vers le sexe féminin. La transplantation d’utérus serait une dernière tuile dans la construction du tableau de la mosaïque de leur nouvelle identité.

Mats Brännström, professeur suédois d’obstétrique et de gynécologie et médecin-chef à l’université de Göteborg, est également le médecin qui a contribué à la naissance du premier enfant après une transplantation d’utérus. Aujourd’hui, il dit recevoir souvent des courriels de personnes reconnues comme étant de sexe masculin à la naissance, qui lui posent des questions sur la procédure. « Je reçois des courriels de personnes du monde entier », a déclaré le professeur à Euronews. « Je leur dis que nous n’avons pas fait assez de recherches, mais je pense que ce sera possible à l’avenir. Cela pourrait prendre cinq ou dix ans, je dirais », ajoute-t-il.

Car, bien sûr, la nouvelle frontière de la transplantation utérine pourrait ne pas être de permettre aux femmes de porter un enfant, mais aux hommes de satisfaire leur désir de « maternité », en dépit, par exemple, de la question très délicate de la configuration hormonale d’une personne, qui joue un rôle absolument essentiel dans la santé, en particulier chez l’individu féminin adulte – la femme – et chez les enfants qu’elle met au monde.

Le Dr Brännström ne fixe aucune limite éthique. Pas plus que Stephen Wilkinson et Nicola Williams, qui étudient les implications éthiques de la reproduction humaine à l’université de Lancaster, au Royaume-Uni. « Il y a certainement suffisamment de raisons fondées sur l’égalité pour envisager des greffes d’utérus chez les femmes transgenres », déclare Nicola Williams, professeur d’éthique de la reproduction humaine au Département de Politique, de Philosophie et de Religion de l’université britannique.

« En collaboration avec d’autres chercheurs, Wilkinson et Williams ont mené une enquête auprès de 182 « femmes » transgenres (c’est-à-dire des hommes vivant comme des femmes) afin d’étudier leurs aspirations en matière de procréation. Plus de 90% des personnes interrogées ont indiqué qu’une greffe d’utérus pourrait améliorer leur qualité de vie et atténuer les symptômes de dysphorie de genre, et la plupart ont reconnu que la capacité de gestation et d’accouchement augmenterait la perception de leur féminité. »

Laura O’Donovan, associée de recherche travaillant à l’université de Lancaster, superpose les considérations éthiques aux considérations juridiques et se demande, par exemple, si le fait de refuser de telles greffes aux femmes transgenres violerait la législation antidiscriminatoire prévue par la loi sur l’égalité de 2010. « Au Royaume-Uni, par exemple, la loi sur l’égalité rendrait illégale toute discrimination fondée sur le sexe. »

Chloe Romanis, professeur agrégé de bioéthique à l’université de Durham, également au Royaume-Uni, et chercheuse à l’université de Harvard, aux États-Unis, a esquissé un scénario pour le moins déconcertant. Le professeur Romanis considère que les greffes d’utérus « […] ne sont qu’une partie de l’ensemble des technologies de gestation assistée, une petite partie d’un avenir technologique beaucoup plus large pour la grossesse assistée qui comprend également des choses comme la maternité de substitution et même des placentas artificiels ou des entités qui pourraient mener la gestation en dehors du corps ».

« Je pense que ces technologies, conclut-elle, ont le potentiel de vraiment changer la façon dont nous envisageons la gestation assistée. »

Les mouvements gauchistes utilisent la question palestinienne comme vecteur de révolution culturelle – par Tyler Durden.

Ce billet de Tyler Durden donne la raison pour laquelle j’ai supprimé de ce blog l’article précédent de Scott Ritter. Aussi rigoureuses soient ses analyses militaires, sa vision politique reflète surtout celle de la Fédération de Russie, son nouvel employeur, qui n’est pas forcément dans l’intérêt du bloc d’en face – et énerve considérablement M. Weitman.

Le problème de ce conflit est précisément sa récupération politique, conçue pour diaboliser la vieille droite – le fauteur de guerre – au profit de la gauche – source de paix. Le court historique de Durden servira ici à rappeler de quel genre de paix il s’agit, et quel est son prix.

Source.


Les mouvements gauchistes utilisent la question palestinienne comme vecteur de révolution culturelle

par Tyler Durden

Vendredi 1er décembre 2023

Au cours des premières années de la Révolution Culturelle, Mao et les communistes purs et durs furent confrontés au déclin croissant de leur influence sur la société chinoise, car leurs opposants politiques souhaitaient des marchés plus libres et des changements dans la structure du pouvoir du PCC. Afin de rétablir sa domination, Mao exploita la naïveté et l’impulsivité des jeunes en âge d’aller à l’université et recourut à la propagande pour éveiller leurs penchants naturels à la rébellion et évoquer ainsi un cri de ralliement en faveur du renouveau communiste. Après avoir suscité la ferveur idéologique, c’est la peur qui allait devenir l’arme ultime de Mao.

C’est ainsi que débuta la Révolution Culturelle, une guerre contre les valeurs concurrentes et les ennemis politiques de Mao, déguisée en « activisme de la jeunesse ». La foule devint l’armée itinérante de l’establishment, terrorisant la population en ciblant les symboles de ce qu’elle appelait les « Quatre Vieilleries » [NdT. ici]:

Les vieilles cultures, les vieilles idées, les vieilles coutumes et les vieilles habitudes. En d’autres termes, tout ce qui était susceptible de faire obstacle au culte communiste dans l’esprit du public. Aucune idée n’était autorisée en dehors des idées d’extrême gauche.

Les musées furent contestés, saccagés et détruits. Des centres d’apprentissage furent fermés. Des statues, des œuvres d’art et des symboles de l’histoire de la Chine furent démolis. Des propriétaires d’entreprises et de biens immobiliers furent harcelés, battus ou tués. Des séances de lutte [NdT. ici] étaient organisées régulièrement, les foules traînant les accusés devant des tribunaux fantoches et les forçant à confesser le péché de ne pas être assez communistes.

Finalement, le meurtre et le génocide furent rationalisés en tant que tactique pour l’avancement de la révolution. Tant que les activistes tuaient les ennemis potentiels de Mao et maintenaient la population sous contrôle, ils n’étaient pas inquiétés. La Garde Rouge avait pour ordre de ne pas intervenir et de permettre aux activistes de faire ce qu’ils voulaient. Il n’y avait aucun espoir pour les personnes désignées par la foule; personne ne viendrait les sauver. Il fallait faire quotidiennement étalage [NdT. « virtue signal », ici] de sa loyauté envers la menace rouge et Mao, et même dans ce cas, on n’était pas sûr d’être en sécurité.

Si tout cela vous semble familier, c’est parce que ces mêmes tactiques sont utilisées aujourd’hui par l’establishment et la gauche politique en Amérique et en Europe. Nous n’en sommes pas encore au stade des massacres au nom de la « diversité, de l’équité et de l’inclusion », mais avec un peu de temps, c’est probablement ce vers quoi se dirige la civilisation occidentale.

L’hystérie Black Lives Matter est désormais en perte de vitesse [NdT. un des fondateurs de BLM a affirmé son soutien à Donald Trump le mois dernier sur Fox News] le public est de plus en plus lassé par la propagande militante des homosexuels et des transgenres, le battage médiatique entourant le 6 janvier ne parvient pas à dresser le public contre les conservateurs comme l’espéraient les médias, et plus personne ne se soucie de l’alarmisme sur le changement climatique – la gauche politique se retrouve sur une trajectoire de perte de crédibilité à mesure que tous ses sujets d’actualité préférés passent à l’arrière-plan. Elle a besoin d’un nouveau conflit à coopter.

La guerre entre le Hamas et Israël est subitement devenue la préoccupation majeure des gauchistes occidentaux. La plupart d’entre eux n’ont jamais voyagé dans la région, n’ont aucun lien génétique ou culturel avec elle, n’ont reçu aucune éducation historique sur les origines de cette division et beaucoup d’entre eux pensent réellement que la culture musulmane est compatible avec les idéaux progressistes.

C’est manifestement très étrange. Il n’y a pas si longtemps, ces mêmes militants défendaient avec acharnement Israël et des organisations comme l’ADL, accusant ses critiques conservateurs d' »antisémitisme ». Aujourd’hui, ils scandent des slogans tels que « de la rivière à la mer », un mantra appelant à éradiquer Israël.

Pourquoi les gauchistes prennent-ils parti sur la question d’Israël? Parce que c’est politiquement commode. Ils se moquent bien du sort des Palestiniens ou des Israéliens, ils ne s’intéressent qu’aux mouvements de pouvoir social et à l’utilisation de ces causes pour satisfaire leurs objectifs. Pendant un certain temps, la cause israélienne/juive leur a été utile. L’ADL et d’autres organisations similaires servaient d’amplificateur à l’activisme woke et les conservateurs pouvaient être diabolisés en tant que racistes s’ils dénonçaient les opérations de l’ADL. Les deux groupes travaillaient en équipe.

Aujourd’hui, Israël est plus utile à la gauche en tant que monstre à abattre, car celle-ci a des vues sur ce qu’elle considère comme une ressource inexploitée parmi les migrants musulmans, qui majoritairement haïssent aussi l’Occident. L’appel à la « décolonisation » est le thème récurrent; qu’il s’agisse d’Israël, des États-Unis ou de l’Europe, la finalité est la déconstruction de toutes les idées qui ne relèvent pas de l’idéologie « woke« . La décolonisation n’est rien d’autre qu’un prétexte – une façon de dissimuler une déclaration de guerre derrière le masque vertueux de l’activisme. Et tout comme lors de la Révolution Culturelle en Chine, les forces de l’ordre censées contrôler les actes d’intimidation sont visiblement absentes ou réduites à l’impuissance. C’est comme si elles avaient reçu l’ordre de limiter leur intervention au minimum.

Une enseignante est contrainte de se cacher dans une pièce fermée à clé pendant qu’une foule d’élèves se déchaîne après avoir appris qu’elle avait assisté à un rassemblement pro-israélien. Cela s’est passé dans un lycée du Queens, à New York.

L’objectif de cette révolution est de démanteler les « Quatre Vieilleries » de l’Occident, et les gauchistes espèrent que les migrants musulmans seront la force de frappe qui les aidera à achever le travail.

Ils tentent de consolider un large éventail de causes incompatibles entre elles dans un cadre qu’ils seront capables de contrôler, mais il est difficile de voir exactement comment leur organisation pourrait fonctionner. Les progressistes peuvent-ils conjuguer les causes du féminisme, socialisme, athéisme et endoctrinement LGBT avec la culture musulmane de la charia, qui cherche à toutes les abolir? On peut en douter, mais les deux groupes semblent se considérer comme mutuellement bénéfiques pour l’instant.

Lorsque les musulmans auront joué leur rôle, les progressistes les jetteront également dans la fosse aux déplorables [NdT. l’appellation des électeurs de Trump aux US], tout comme ils se sont retournés contre leurs anciens alliés d’Israël. En attendant, on continuera à voir des vagues successives de mouvements de foule aux États-Unis et en Europe, où des slogans musulmans et du Hamas côtoieront des pancartes de protestation BLM, Antifa, féministes et LGBT. C’est une révolution culturelle; son objectif est de détruire l’ancienne culture par tous les moyens nécessaires et de régler le reste plus tard.

Nouvelles du front.

Je lis les nouvelles pour que vous n’ayez pas à le faire

« Les recherches de nombreux commentateurs ont déjà jeté beaucoup d’obscurité sur cette question, et il est probable que, si elles se poursuivent, nous ne saurons bientôt plus rien du tout à son sujet. »

Mark Twain

Injections, climat, économie, énergie, transmaoïsme et maintenant Gaza: excepté ceci sur OffGuardian, personne ne semble faire le lien entre cette dernière opération et les précédentes. C’est pourtant simple. Le lien, c’est le basculement dans le communisme – alias le « plus grand complot de l’Histoire ». Nous vivions dans l’abondance économique, énergétique et agricole1. Le pouvoir politique n’avait plus vraiment de raison d’être, la suite pouvant être gérée par une simple bureaucratie. On a donc créé de nouvelles crises.

Au-dessus du politique, il y a une technocratie, aux commandes depuis des siècles: une technocratie d’abord financière qui cède graduellement le pas à une technocratie digitale. Sa force c’est l’information: celle qu’elle récolte, celle qu’elle cache, celle qu’elle manipule et celle qu’elle crée selon ses besoins. Il lui est donc nécessaire de contrôler la science, l’histoire, l’économie, etc. ce qui est plus facile si on dispose d’un outil universel. Cet outil, c’est le communisme. Le Grand Reset, le Green New Deal, la taxe carbone, la monnaie digitale et ce genre de projets délirants – j’allais oublier les pandémies – en sont la version actuelle et le Forum Économique Mondial, les nouveaux bolchéviques. Ils servent à remplacer les régimes stables – c’est-à-dire de droite ou théocratiques – dans le chemin du « progrès » par du marxisme politique, économique, idéologique et maintenant sanitaire, qui leur permettent de tout contrôler et de tout piller. Vous aurez remarqué, et j’ai assez écrit et publié d’autres auteurs sur le sujet.

Mais…

On ne passe d’un modèle à l’autre d’un claquement de doigts – même si on est très pressé, ce qu’ils sont manifestement. Il faut encore parfois sortir de la boîte quelques vieux outils, un peu usés, un peu salissants, certes, mais tellement efficaces. Les guerres, par exemple.

Bon, Gaza2. Question infos, les deux camps ne se privent pas de raconter tout et n’importe quoi. Exemple: Scott Ritter démonte ici (cité par Peter Lincoln puisque je n’ai pas accès au site web de RT) cette histoire d’hôpital détruit par un missile israëlien.

… on peut avancer l’hypothèse suivante.

Une cellule du Hamas a été contrainte de quitter son abri souterrain et de prendre position dans le parking de l’hôpital Al-Ahli. La déclaration de Naftali concernant le Hamas « lançant des roquettes à partir d’hôpitaux » et « utilisant des civils comme boucliers humains » implique également un aperçu de la méthodologie opérationnelle des personnes ciblées.

Cette spécificité suggère que les Israéliens utilisaient des renseignements très précis, tels que la capacité d’intercepter et de suivre les communications associées à une cellule ou à un dirigeant spécifique du Hamas.

Mais pourquoi le Hamas supprimerait-il les preuves qu’Israël a effectivement mené la frappe sur l’hôpital? Si une roquette Mikholit était en fait le coupable, le Hamas disposerait sans aucun doute des preuves matérielles nécessaires pour étayer cette conclusion. L’un des problèmes que pourrait poser la publication de telles informations est qu’elle modifie le scénario d’une manière qui pourrait être gênante pour le Hamas. Dans l’état actuel des choses, le Hamas contrôle un récit qui se prête commodément à l’indignation mondiale suscitée par les bombardements aveugles d’Israël sur Gaza et le massacre de civils qu’ils ont entraîné. L’indignation suscitée par ces actions israéliennes s’est cristallisée autour de l’incident de l’hôpital Al-Ahli. Elle s’est manifestée par des manifestations dans le monde entier qui, au fur et à mesure qu’elles se déroulent, profitent clairement au Hamas.

Si le Hamas devait produire des preuves attestant que l’attaque n’était pas le résultat d’un bombardement israélien aveugle, mais qu’elle avait été menée à l’aide d’une roquette Mikholit, la situation changerait radicalement. Loin d’être un cas de massacre gratuit, l’attaque revêtirait plutôt le caractère d’une action israélienne délibérée contre une cellule du Hamas dont l’existence et les activités ne seraient pas rendues publiques par le Hamas – surtout si les faits se prêtent à un récit selon lequel le Hamas utiliserait les civils palestiniens entassés sur le parking de l’hôpital comme boucliers humains.

Les sensibilités opérationnelles des deux parties conduiraient, dans un tel scénario, Israël et le Hamas à dissimuler la vérité sur ce qui s’est passé à l’hôpital Al-Ahli, une collusion perverse avec un fait commun: la volonté des deux parties de traiter le peuple palestinien comme des pions tragiques dans une lutte de pouvoir plus large entre deux puissances opposées qui sont toutes deux criminellement indifférentes au carnage humain qui en résulte.

Israël et le Hamas mentent donc entre leurs dents – c’est la guerre! – avec deux versions sur mesure du même événement: une pour énerver les pro-Palestiniens, l’autre pour exciter les pro-Israëliens. Comme je l’ai déjà rappelé, les juifs et le musulmans sont parfaitement capables de vivre en paix, sauf si on monte sciemment les uns contre les autres. Pour ce faire, on donne aussi à lire aux miliciens israëliens ce genre de littérature – des passages du Talmud assez gratinés – lors de leur formation. C’est un premier point. Je signale au passage que l’hôpital en question est chrétien

Deuxième point (traité dans mon article précédent) l’apparition d’une cinquième colonne dans l’armée israëlienne, qui défend les droits de la communauté trans, une des chevilles ouvrières de l’anti-sionisme. Il y aurait donc comme un paradoxe: dans l’armée israëlienne – dont la vocation est de défendre son État – une faction milite pour un groupe qui veut abattre cet État.

Exemple: Ita Segev est un trans h/f israëlien exilé aux States. Voici son pamphlet:

Israël produit les hormones dont j’ai besoin, mais je soutiens la libération de la Palestine

« Une grande partie de la communauté transgenre aux États-Unis est obligée de choisir entre nos transitions affirmatives et la revendication de liberté de nos frères et sœurs palestiniens. »

18 mai 2018

Je suis une femme trans israélienne qui a désespérément besoin que la Palestine soit libre. J’en ai besoin parce que je refuse d’accepter que le massacre de manifestants pacifiques à Gaza soit le fait de mon peuple. J’en ai besoin parce que je comprends que la libération des transgenres et la libération des Palestiniens sont liées.

Il y a environ 10 mois, j’ai décidé de commencer un traitement hormonal substitutif et de procéder ainsi à une transition médicale. De nombreuses raisons ont motivé cette décision, mais l’une d’entre elles était la prise de conscience que le fait d’avoir grandi en tant qu’Israélien et trans à Jérusalem, tout en étant censé devenir un homme sioniste, avait laissé des séquelles dans mon corps. J’avais besoin d’aide pour guérir, et j’ai senti que le fait de grandir dans un corps plus rond et plus tendre m’aiderait à me connecter à l’enfant féminin épris de justice qui est en moi, et que le fait d’avoir un tel corps m’aiderait à grandir depuis ce lieu de douceur.

J’étais déjà ancrée dans mon identité israélienne antisioniste. Après avoir déménagé à New York, j’ai été ravie de découvrir que le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) me permettait de travailler de manière non violente et tangible sous la direction des Palestiniens pour mettre fin à l’occupation israélienne de la Palestine. Pourtant, je continuais à souhaiter secrètement un moment qui me soulagerait des difficultés de mon passé. Et j’ai décidé que ce serait le moment de commencer les hormones.

J’ai donc attendu le nouvel an juif pour me rendre à la pharmacie et entamer cette phase de ma transition. J’ai imaginé le petit rituel que je ferais en prenant cette première pilule de couleur sarcelle – nouvelle année, nouvelle juive, nouvelle moi. Mais lorsque la pharmacie m’a remis les flacons contenant mes médicaments, j’ai regardé l’étiquette portant la mention « produit par Teva Pharmaceuticals » et mon cœur s’est arrêté.

Teva, un mot qui signifie « nature » en hébreu, est une entreprise pharmaceutique appartenant à Israël dont j’ai vaguement entendu parler en tant que participant à l’économie de l’occupation. Je me suis dit qu’il devait s’agir d’une erreur.

« Excusez-moi », ai-je dit lorsque je suis retournée voir mon pharmacien. « Cet œstrogène est produit par une entreprise israélienne et je suis une partisane du BDS. Pourrais-je, s’il vous plaît, obtenir une ordonnance d’un autre fabricant? »

Le pharmacien s’est empressé de répondre: « C’est le seul fabricant que nous vendons ».

J’étais sous le choc. Comment était-ce possible? En rentrant chez moi, j’ai envoyé un texto à toutes mes sœurs trans médicalisées et je leur ai posé une question simple: « Qui fabrique vos hormones? » Beaucoup d’entre elles ne le savaient pas. Il faut beaucoup de luttes et de questionnements pour que de nombreuses personnes trans mettent la main sur ce médicament qui sauve des vies, et une fois que c’est le cas, nous voulons démarrer immédiatement et mettre un terme aux questions relatives à la validité de notre identité et de nos choix. Mais mes sœurs ont entendu l’urgence de mon appel et se sont renseignées. Au fur et à mesure que les réponses arrivaient, toutes [les hormones] provenaient soit de Teva, soit d’une entreprise qu’une recherche rapide sur Google permettait d’identifier comme étant liée à Teva.

Comment cette seule entreprise israélienne a-t-elle pu jouer un rôle aussi important sur le marché des hormones transgenres? [NdT. c’est une excellente question] Comment mon corps s’est-il retrouvé une fois de plus comme un champ de bataille, un règlement, un pion permanent dans ce jeu sioniste?

Plus tard, j’ai pris contact avec un étudiant trans juif et antisioniste du Mills College, Daryn Copland, qui m’a contactée en ligne. Il m’a dit qu’il avait consacré l’année dernière ses recherches à la compréhension des liens entre la production d’hormones transgenres aux États-Unis et en Israël. Il m’a dit qu’il avait lui aussi découvert que sa testostérone était fabriquée par Teva et qu’il voulait comprendre ce que nous devrions faire à ce sujet en tant que personnes transgenres qui soutiennent le mouvement BDS.

Il ne s’agissait plus seulement pour moi de me sentir libre dans mon corps. Une grande partie de la communauté trans aux États-Unis est obligée de choisir entre nos transitions qui affirment notre vie et la demande de liberté de nos frères et sœurs palestiniens.

Après le déchirement nécessaire pour accepter d’être une fois de plus complice du régime que je veux si désespérément démanteler, j’ai trouvé le pouvoir d’avoir une plateforme pour faire quelque chose à ce sujet.

C’est pourquoi Daryn et moi essayons de lancer une ressource en ligne ouverte qui répertorie les entreprises affiliées à Teva. Nous espérons trouver d’autres fabricants pour nos frères et sœurs transgenres, sans jamais négliger les besoins de notre communauté en matière de prix bas et de forte demande. Plus important encore, j’espère que toutes les personnes trans, GNC et queer qui lisent ceci nous aideront à faire passer le message haut et fort – le sionisme a essayé de lier la libération trans à l’oppression palestinienne, mais nous refusons d’accepter cela comme notre réalité.

D’où la déclaration du parlementaire israëlien qui taxait la communauté LGBT de menace pire pour son pays qu’ISIS ou le Hezbollah – l’ironie suprême étant qu’Israël soit menacé par un mouvement inspiré par Marx et Engels. Ce même parlementaire omet d’autres personnes qui constituent aussi une « menace existentielle » pour son pays, probablement plus immédiate.

Amir Weitmann, fondateur et président du groupe parlementaire libertaire au sein du parti Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, menace ici la Russie de représailles, en direct sur RT, ce qui amuse beaucoup le présentateur, à juste titre. D’abord, des représailles avec quoi? Des « missiles nucléaires »? Les lasers de son nouveau Iron Dome, tout juste capables d’arrêter les pétard-fusées du Hamas? Ensuite, ce Monsieur promet qu’Israël assurera la victoire des Ukrainiens contre les Russes, c’est-à-dire d’un pays allié à l’Allemagne nazie contre celui qui a libéré les camps de concentration. Dans le numéro de cirque qu’est le monde politique, il arrive que certains clowns se mettent à croire à leurs propres délires. C’est vraiment dangereux. Comme le rappelait Gonzalo Lira, les Russes ne mentent jamais (sauf, bien entendu, sur leur « arsenal nucléaire »): s’ils disent qu’ils ont de quoi détruire l’Europe en quelques minutes, c’est le cas. Cet énergumène paranoïaque pense sans doute qu’Israël ferait le poids parce qu’ils ont les USA comme allié. Voyons ça.

Question armement, les Russes ont le Khinzal (qui vole à Mach 10), le Zircon (hypersonique également) et des avions capables de le lancer, le K-300P Bastion-P (système de missiles de défense côtier), il y a des missiles anti-navires Yakhont en Syrie et Dieu sait quoi d’autre encore en Iran et autour, j’en passe et des meilleures. Enfin, vous voyez le tableau.

Le Pentagone a envoyé des porte-avions dans la zone, et des troupes sont prêtes à être déployées. Certains pensent que ce ne sont pas des mesures dissuasives mais que tout cela sera utilisé sur d’autres cibles que le Hamas – la Syrie (j’en doute) ou l’Iran (c’est plus vraisemblable). D’autres pensent que, vu l’armement Russe présent dans la région, tout ce bel équipement ferait un « sitting duck » idéal, coulé six minutes après le premier signe d’agression.

La Russie est capable de mener une guerre qui n’a rien à voir avec le conflit en Ukraine, dont l’objectif était d’annexer un partie du pays, pas de le détruire – une « Opération Militaire Spéciale ». Comparativement, les États-Unis n’ont jamais été en guerre3, ils se sont contentés d’aller ici et là incinérer des pauvres pour voler leur pétrole, défendre leurs propres intérêts commerciaux et tester leurs armes très onéreuses, histoire de les vendre ensuite. Leur grande victoire, la « libération » de l’Europe en 1945, était une mise en scène – meurtrière, mais une mise en scène – où le gros de l’armée allemande avait été stratégiquement placé plus au Nord, histoire de laisser le passage ouvert – ce qui me rappelle quelque chose tout à coup.

Le boulot de l’administration Biden de démolition contrôlée du dollar, d’appauvrissement général, spécialement des zones démocrates, et évidemment de « dépopulation » fait de l’État fédéral des États-Unis de facto une dictature communiste, qui risque d’imploser d’un moment à l’autre – beaucoup de discours de sécession dans les commentaires des forums. Il y manque juste une défaite militaire cuisante, qu’ils pourraient bien récolter d’ici peu, et c’en sera fini de son Empire – le Forum Économique Mondial est très explicite sur ce point. Et ce sera encore une mise en scène, et leurs alliés les suivront dans l’abîme. Pour citer Henry Kissinger: « Être un ennemi de l’Amérique peut être dangereux, mais être son ami est fatal ».

Les pays BRICS sont une notion inventée par Goldmans-Sachs. Si on veut comprendre de quoi sera fait le monde demain, ils vous le disent aujourd’hui. C’est là, et en Afrique, qu’ils ont placé leurs billes: un nouvel Eldorado de main d’oeuvre à bas prix, démographiquement dans le vert, débordant de ressources à piller, avec tout le champ pour mettre en place les nouvelles technologies et des chantiers d’infrastructures monumentaux à la clé, qui seront confiés à la Chine – la Nouvelle Route de la Soie. Même pas besoin de guerre pour tout démolir avant de « développer ». L’affaire du siècle.

À l’ère de la « biosécurité », du « climat », de l' »identité digitale », du « genre » e tutti quanti, les guerres chaudes ne seront plus strictement nécessaires. Les affrontements militaires en Ukraine et au Moyen-Orient seront probablement parmi les derniers, les nouveaux moyens rendant obsolète l’utilisation d’un pays pour en mettre un autre à genoux – ou plus exactement, pour s’emparer des deux. Les pays qui ne se maintiennent que par la violence militaire – ce qui inclut les États-Unis et Israël – font tache et seront également voués à s’adapter ou à disparaître. S’il y a quelque chose à comprendre de ces trois dernières années, c’est que le complexe militaro-industriel a déjà déplacé ses billes dans la « biosécurité » et la « cybersécurité » beaucoup plus rentables que les armes conventionnelles et plus en phase avec le projet global.

Dans ce projet, les civils Palestiniens sont des victimes collatérales, hissées au rang de martyrs. Tous les médias américains les présentent comme tels, un discours assez nouveau pour eux et surtout le signe qu’Israël est dans le collimateur. Si « l’initié » de Hersh dit vrai, la cible serait son gouvernement. Si l’Iran entre dans l’équation, la cible sera l’État lui-même et les rêves de vengeance de M. Weitmann risquent d’être remis à plus tard.

Une personne sensée aurait depuis longtemps plié bagage et décampé de cette zone de guerre permanente. Elle aurait vu que le monde n’est pas peuplé de huit milliards de Nazis et que les juifs vivent en sécurité un peu partout dans le monde – en France, où cette branche de ma famille4 a très bien vécu ou dans le village voisin, où j’ai une vieille amie qui coule des jours paisibles. Nous avons une nature magnifique, et beaucoup d’oiseaux. Il n’en faut pas beaucoup plus pour être heureux. L’observation de la Nature est aussi un excellent remède contre l’orgueil et le narcissisme. On y réalise à quel point l’homme est futile et peu intelligent, souvent même pas capable d’agir dans son propre intérêt.

Eyal Neveh, militaire de carrière depuis 25 ans est probablement un type bien. Il aime ses huit enfants, il aime son pays. Il devrait toutefois se souvenir que si, comme il le dit, l’armée est dans son ADN, cet ADN a été compromis par la volonté de son propre gouvernement, qui se moque bien de lui, des ses camarades morts pour la patrie et de l’avenir des ses enfants. Pour encore citer Kissinger: « Les militaires ne sont que des animaux stupides et abrutis à utiliser comme des pions dans la politique étrangère ».

Beaucoup de commentateurs pensent qu’Israël est tombée dans un piège. En réalité, c’est le pays lui-même qui est un piège. Il a été créé pour des motifs purement géostratégiques, économiques, énergétiques – peu importe – par des gens qui se foutaient éperdument des juifs, tout comme les gens qui ont créé le National-Socialisme se foutaient éperdument du peuple Allemand.

D’ailleurs, ce sont les mêmes.

« Dans dix ans, il n’y aura plus d’Israël. »

Henry Kissinger, circa 2012?

  1. On produit encore chaque année de quoi nourrir 10 milliards d’êtres humains. ↩︎
  2. Au fait, pour ceux qui voudraient s’émouvoir du sort des peuples musulmans, je leur rappelle qu’il y a aussi une guerre au Soudan en ce moment-même. Just sayin’ ↩︎
  3. Je parle de guerres à l’étranger ↩︎
  4. Il y a des chrétiens, des orthodoxes et des juifs dans cette famille – et, j’ai honte de le dire, des socialistes. ↩︎

Nous n’avons pas encore atteint le pic de l’alarmisme climatique – par Brad.

On va encore faire dans le climat. Vous allez voir, c’est assez gratiné.

En préambule, vous pouvez lire ceci. C’est en anglais mais je vais de toute manière en citer quelques passages édifiants, en commençant par le titre, qui donne le ton: « La chaleur extrême due au climat pourrait rendre certaines régions de la Terre trop chaudes pour l’homme ».

C’est moi qui souligne.

Les résultats d’un nouvel article publié aujourd’hui (9 octobre) dans Proceedings of the National Academy of Sciences indiquent que le réchauffement de la planète au-delà de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels deviendra de plus en plus dévastateur pour la santé humaine sur l’ensemble de la planète.

L’homme ne peut supporter que certaines combinaisons de chaleur et d’humidité avant que son corps ne commence à éprouver des problèmes de santé liés à la chaleur, tels qu’un coup de chaleur ou une crise cardiaque. À mesure que le changement climatique fait monter les températures dans le monde, des milliards de personnes pourraient se retrouver au-delà de ces limites.

Mon épouse a beaucoup voyagé, notamment au sud de la Crète et dans des régions au Brésil où il fait 45°C en journée. Pas de problème, c’est parfaitement supportable et le gens y vivent très bien. Ils y sont d’ailleurs en bien meilleure santé que les Occidentaux, et comme par hasard, la nourriture y est saine et abondante (voir ci-dessous). C’est-à-dire que ce sont eux qui cultivent.

Les résultats de l’étude indiquent que si les températures mondiales augmentent de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, les 2,2 milliards d’habitants du Pakistan et de la vallée de l’Indus en Inde, le milliard de personnes vivant dans l’est de la Chine et les 800 millions d’habitants de l’Afrique subsaharienne connaîtront chaque année de nombreuses heures de chaleur dépassant le seuil de tolérance humaine. […] « Ainsi, même si les États-Unis échappent à certains des pires effets directs de ce réchauffement, nous connaîtrons plus souvent des chaleurs mortelles et insupportables. Et si les températures continuent d’augmenter, nous vivrons dans un monde où les récoltes seront mauvaises et où des millions ou des milliards de personnes tenteront de migrer parce que leurs régions d’origine sont inhabitables. »

Vous la voyez venir, la « migration climatique »? On a la clim (solaire), les frigos pleins (enfin, pas pour nos sans-abris), les contrats de travail (sous-payé) et le bulletin de vote (prérempli).

Les données utilisées dans cette étude portaient sur la température centrale du corps, mais les chercheurs ont indiqué que pendant les vagues de chaleur, les personnes souffrent de problèmes de santé dus à d’autres causes. Par exemple, Kenney a déclaré que la plupart des 739 personnes décédées pendant la vague de chaleur de 1995 à Chicago avaient plus de 65 ans et souffraient d’une combinaison de température corporelle élevée et de problèmes cardiovasculaires, entraînant des crises cardiaques et d’autres causes de décès d’origine cardiovasculaire.

Voilà ce qui s’appelle préparer le terrain. Bref, vous avez compris l’astuce?

Soulignons que les auteurs de ce papier ne sont pas complètement fous. Ce sont des universitaires, qui savent très bien ce qu’ils font: se vendre au plus offrant. Par contre, ceux qui les croient sont complètement fous, comme nous l’allons voir maintenant.

C’est ce moment où la bêtise et l’ignorance se métamorphosent en folie furieuse et destructrice. Après le covidisme, la démence a été recyclée vers l’alarmisme climatique, le transgendérisme, la justice sociale et l’anti-racisme, qui se confondent et se superposent et mobilisent le même type de marxistes de salon, lavettes incultes et paresseuses adeptes de la « décroissance » – c’est-à-dire ne rien glander en attendant son aide sociale – fils-à-papa élevés au soja et jeunes connasses vegan qui ne savent rien, sont incapables de toute forme de raisonnement basique et refusent d’admettre le simple témoignage de leur propres sens – le principe de base de la « gauche ». Ils constituent, outre les bureaucrates vendus mentionnés ci-dessus, la réserve d’idiots utiles aux familles de criminels internationaux – les Biden, Gore, Kerry, etc. – qui raflent la mise de la « transition énergétique », en détruisant au passage les nations occidentales, avec l’aide des Trudeau, Macron et autres marionnettes du FEM.

Pour conclure, une anecdote? Un jour d’août où il faisait particulièrement moche (13°C, ciel gris, vent), ce qui empêchait mon épouse d’emmener en promenade les enfants dont elle s’occupe au boulot, son collègue lui a signalé que c’était la faute au réchauffement climatique.

Le combat contre la bêtise et l’ignorance n’est donc pas gagné d’avance.

Source.


Nous n’avons pas encore atteint le pic de l’alarmisme climatique

Mais on y est presque

Brad

28 septembre

Des militants marquent le début de la Semaine du Climat à New York lors d’une manifestation appelant le gouvernement américain à prendre des mesures contre le changement climatique et à rejeter l’utilisation des combustibles fossiles, le 17 septembre 2023. | Reuters

« Partout dans le monde, on voit des gens qui défilent dans les rues, qui exigent qu’on mette un terme à ce qui nous tue », a déclaré la semaine dernière la députée Alexandria Ocasio-Cortez aux quelque 75 000 manifestants pour le climat réunis à l’occasion de la Marche de New York pour l’élimination des combustibles fossiles. « Nous devons devenir trop nombreux et trop radicaux pour être ignorés ».

Cette manifestation d’une semaine, qui s’est soldée par l’arrestation de près de 150 va-t-en-guerre du « maintenant ou jamais » bien décidés à jouer la carte de l’alarmisme, a été organisée à l’occasion de l’arrivée des dirigeants mondiaux à New York pour l’Assemblée générale annuelle des Nations unies et le Sommet sur l’Ambition Climatique. De nombreux manifestants étaient issus de Just Stop Oil et Extinction Rebellion, deux groupes de frappadingues qui font du radicalisme climatique un exercice d’auto-expression thérapeutique. Ces dernières années, ils sont parvenus à hypermoraliser le débat sur le changement climatique, de sorte que celui-ci est passé d’une question pratique sur la manière d’améliorer notre environnement à une croisade contre des forces maléfiques dont les activités et les propos mensongers sont censés causer des ravages sur le climat.

Une des tendances de ces « éco-guerriers » mérite d’être mentionnée. Il s’agit d’une sorte de narcissisme décomplexé qui les autorise à profaner des œuvres d’art célèbres, à vandaliser commerces et entreprises, à bloquer des autoroutes et à bien d’autres choses que seuls les sévèrement handicapés par leur stupidité envisagent comme moyen de protestation contre ce qu’ils considèrent comme une dégradation de la planète Terre. Voyez par exemple ces deux âmes courageuses de Just Stop Oil qui sont entrées dans la salle 43 de la National Gallery de Londres l’année dernière, ont ouvert deux boîtes de soupe à la tomate Heinz et en ont jeté le contenu sur les Tournesols de Vincent van Gogh, d’une valeur de 84,2 millions de dollars, puis ont collé leurs mains au mur, ce qui fait apparemment partie de la procédure habituelle.

« Qu’est-ce qui vaut le plus, l’art ou la vie? » a demandé l’un de ces deux spécimens. « Êtes-vous plus préoccupés par la protection d’un tableau ou par la protection de notre planète et de ses habitants? »

Bien que de portée limitée, les actions de ces activistes climatiques sont suffisantes pour mettre à l’épreuve même le défenseur le plus convaincu des libertés civiles dans son opposition au waterboarding (torture par noyade) occasionnel. Cette race particulière d’abrutis, qui montre une tendance à l’orgueil délirant typique des ignorants, se distingue particulièrement par son exhibitionnisme narcissique, un phénomène qui s’est manifesté pour la première fois en politique lors du mouvement antinucléaire des années 1970, lorsque de jeunes libéraux se sont auto-convaincus que les manifestations de rue et d’autres formes de militantisme public en mode « Hé, regardez-moi » allaient permettre de débarrasser le monde des armes nucléaires. Lorsque la guerre froide a pris fin et que la menace de l’armageddon nucléaire s’est estompée, les alarmistes apocalyptiques ont fait du changement climatique leur nouvelle cause.

Depuis lors, on comprend que les apôtres de l’apocalypse climatique sont généralement taillés dans la même étoffe que les mondialistes progressistes. Ce n’est pas une coïncidence si leur unique solution de rédemption est en parfaite adéquation avec les programmes économiques de la gauche: davantage d’impôts, davantage d’interventionnisme, moins de capitalisme et moins de liberté.1 Ainsi, dans la section « Consolider la réponse » du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), vous ne serez pas surpris de voir que les scientifiques préconisent « des instruments économiques qui tiennent compte de l’équité économique et sociale et des impacts distributifs; des programmes qui tiennent compte de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, ainsi qu’un meilleur accès au financement pour les communautés locales, les peuples autochtones et les petits propriétaires terriens ».

Le cofondateur d’Extinction Rebellion, Stuart Basden, a déclaré que son mouvement « n’a rien à voir avec le climat », mais qu’il se préoccupe plutôt de renverser la suprématie blanche, le patriarcat, l’hétéronormativité et la hiérarchie des classes. Comme le dit un autre militant: « La justice environnementale est à l’intersection de la justice sociale et de l’environnementalisme, où l’inégalité dans la dégradation de l’environnement est également prise en compte ».


Beaucoup de bruit pour rien

Admettons que le changement climatique soit une réalité et qu’il ait des conséquences. Comme l’a noté le gourou de l’environnement Michael Shellenberger, la surface des 37 glaciers répertoriés du Parc national des Glaciers a diminué de 34% entre 1966 et 2015, tandis que le nombre et la taille des lacs glaciaires ont augmenté à l’échelle mondiale, posant ainsi une menace d’inondations. L’augmentation de la température de l’eau et les vagues de chaleur dues au changement climatique provoquent le blanchiment, la perte de pigments et la mort du corail, un animal invertébré. Il est également prouvé que des précipitations plus abondantes se produisent dans le monde entier et contribuent aux inondations, tandis que la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) prévoit que les ouragans s’intensifieront de 5% à l’avenir.

Pourtant, selon le GIEC des Nations unies, il y a peu de preuves d’une augmentation des inondations dues aux débordements des lacs glaciaires, qui peuvent être évitées grâce à des barrages; alors que les températures plus élevées augmentent leur blanchiment, les scientifiques ont découvert que les coraux s’adaptent à l’eau plus chaude et des gens élèvent des coraux qui peuvent survivre à des températures plus chaudes; les dégâts causés par les inondations sont très probablement dus à un manque de gestion appropriée de l’eau pour canaliser les eaux pluviales à travers des systèmes de drainage améliorés, et non pas à des précipitations légèrement plus élevées; et la NOAA estime que les ouragans deviendront 25% moins fréquents.

Il ne s’agit évidemment pas des seuls faits et réfutations disponibles sur le changement climatique, mais la conclusion est toujours la même: les changements environnementaux sont loin d’être aussi menaçants que les activistes le prétendent. Selon eux, le changement climatique représente un danger apocalyptique et « des milliards de personnes mourront » au cours des deux prochaines décennies. La vérité, qui refroidit la rhétorique surchauffée des activistes climatiques, est qu’il n’y a aucune base scientifique justifiant les affirmations d’apocalypse climatique. En fait, toutes les grandes tendances environnementales s’améliorent.

Il n’est pas vraiment surprenant de constater que les phobies apocalyptiques se concentrent principalement chez les Américains d’obédience libérale, pour qui l’alarmisme climatique est devenu une attrayante sous-catégorie émergente de l’hystérie Démocrate. De la même manière que ces personnes avaient (et dans de nombreux cas, ont toujours) une perception complètement faussée du risque réel que représente le covid2, ils partagent la même crainte démesurée et non scientifique du changement climatique. Par exemple, 71% des Démocrates sont d’accord avec la fausse déclaration suivante: « Le changement climatique augmente le coût des catastrophes naturelles en pourcentage du PIB »3 ; 76% sont d’accord avec l’affirmation suivante: « Les décès dus au changement climatique sont plus importants que ceux dus aux catastrophes naturelles ». 76% sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle « les décès dus aux catastrophes naturelles augmenteront à l’avenir en raison du changement climatique »4; et 88% considèrent désormais le changement climatique comme une « menace majeure pour la nation ».

Comment expliquer cette vision apocalyptique disproportionnée au sein de la gauche du changement climatique? Eh bien, on pourrait commencer par les imbécilités des médias grand public,5 qui entretiennent une relation fétichiste avec la pornographie de la peur de la fin du monde, ce qui, il va sans dire, est incompatible avec l’engagement professionnel d’exactitude dont ils se prévalent autant pour la forme. Pour se faire une idée de la fréquence à laquelle ces personnes produisent de la pseudoscience environnementale sensationnaliste, il suffit de lire quelques titres récents de The Atlantic, le salon amiral de la classe dirigeante:

Les dirigeants Démocrates sont également coutumiers des discours alarmistes. « Le changement climatique est littéralement une menace existentielle pour notre nation et pour le monde », a déclaré Joe Biden en juillet dernier lorsqu’il a annoncé le plan de son administration pour faire face à l’« urgence climatique ». De même, Nancy Pelosi a déclaré qu’il était impératif de « faire face à la menace existentielle de notre époque: la crise climatique ». Alexandria Ocasio-Cortez, quant à elle, a affirmé que « ce sera la fin du monde d’ici 12 ans si nous ne nous attaquons pas au changement climatique », et que la lutte pour atténuer les effets du changement climatique est la Seconde Guerre mondiale de sa génération.

Il y a aussi beaucoup d’argent en jeu. Ce n’est pas une surprise. Les universitaires et les ONG qui étudient l’environnement reçoivent des fonds lorsqu’ils se livrent à des prévisions catastrophistes; il faut un problème à résoudre pour que leurs recherches soient soutenues. Le pouvoir y joue aussi un rôle, car le meilleur moyen de contrôler les gens est de les effrayer. Et si la pandémie nous a appris quoi que ce soit, c’est que l’alarmisme institutionnel peut guider les masses sur la voie souhaitée sans pour autant résoudre les problèmes.

Michael Shellenberger a également rassemblé de nombreuses preuves que l’environnementalisme apocalyptique sert de religion de substitution pour les progressistes, qui ont tendance à être plus laïques que les conservateurs et ont donc davantage besoin d’une perception du monde qui les console de leur désespoir existentiel:

Les progressistes ont recréé le judéo-christianisme sous la forme d’un environnementalisme apocalyptique, qui inclut une déchéance de la Nature, la culpabilité d’avoir péché contre le Dieu-victime de la Nature, et le désir d’une apocalypse qui détruira la civilisation industrielle avant d’inaugurer une nouvelle harmonie utopique de paradis sur Terre.6

Endoctrinés dans des universités qui enseignent un dogme nihiliste déguisé en évangile scientifique, de nombreux membres de la gauche sont devenus des apôtres inconditionnels de cette nouvelle religion apocalyptique qui exige que nous expiions nos péchés contre la Nature en adoptant des énergies renouvelables et un mode de vie à faible consommation d’énergie. Cet « activisme de nature religieuse » s’inscrit en droite ligne de la politique de la gauche. Après avoir progressivement abandonné les religions traditionnelles, les adeptes trouvent un réconfort psychologique dans l’Église du Woke et ses trois articles de foi: l’antiracisme, l’identité de genre et l’apocalyptique climatique, qui sont tous devenus des doctrines intouchables malgré le fait qu’elles exigent une sérieuse suspension de l’incrédulité.

L’apocalyptique climatique, en particulier, semble répondre aux besoins psychologiques de certaines personnes. Il leur donne un but: sauver le monde du changement climatique ou d’une autre catastrophe environnementale. Il leur fournit également une histoire qui fait d’eux des héros et des êtres spéciaux sur le plan cosmique, tout en maintenant l’illusion chez les adeptes qu’ils sont des gens de science et de raison, et non des superstitieux et des fantaisistes.

Le problème de la nouvelle religion environnementale est qu’elle génère de l’anxiété et de la dépression sans répondre aux besoins existentiels et spirituels plus profonds que recherchent ses adeptes ostensiblement laïques. Et comme nous l’avons vu pendant la pandémie, une exagération persistante des faits déforme la réalité. En 2017, l’American Psychological Association a diagnostiqué une « éco-anxiété » croissante et l’a qualifiée de « peur chronique de la catastrophe environnementale ». Cette peur a eu un impact considérable sur le bien-être psychologique des jeunes, des études faisant état d’une anxiété et d’une dépression croissantes concernant « le monde dont ils hériteront ». En 2020, une vaste enquête nationale a révélé qu’un enfant britannique sur cinq faisait des cauchemars nourris de changement climatique.

Les prédications de feu et de soufre des écolo-apocalypstes, bien qu’elles soient de véritables foutaises, ont un impact certain sur les gens.


Le nihilisme et le narcissisme communautaire des radicaux climatiques

« Les fanatiques les plus féroces sont souvent des égoïstes qui ont été amenés, par des lacunes innées ou des circonstances extérieures, à perdre confiance en eux-mêmes. Ils dissocient le très performant instrument de leur égoïsme de leur moi inefficace et l’attachent au service d’une cause sacrée. »

Eric Hoffer, The True Believer: Thoughts on the Nature of Mass Movements

Ironiquement, à part « quelques dommages mineurs au cadre », les Tournesols de Vincent van Gogh n’ont pas été endommagés par les deux ploucs qui ont jeté de la soupe à la tomate sur le tableau, car celui-ci était recouvert d’un « glacis » protecteur. Mais comme il n’est pas évident pour l’observateur profane que le tableau était protégé, la réaction viscérale atteint l’objectif visé par ces enfants, à savoir déstabiliser les gens. Si cette attaque contre des œuvres d’art précieuses a un effet aussi viscéral, c’est précisément parce que nous comprenons qu’elle représente une répudiation de ce qu’il y a de mieux dans la civilisation humaine. Rappelons qu’ISIS a tout fait pour détruire des œuvres d’art parce que, à l’instar de nombreux activistes actuels, ils considèrent les valeurs du monde occidental comme essentiellement toxiques.

Pour ces incroyablement vaillants hémophiles aux sentiments si délicats, armés de soupe à la tomate, les Tournesols de Vincent van Gogh sont une affectation bourgeoise vide de sens et purement divertissante, dont la valeur ne peut être comprise que par son prix en dollars plutôt que par sa véritable valeur artistique, qui se mesure à son pouvoir éducatif, à la promotion de valeurs culturelles, à l’élimination des barrières sociales, culturelles et économiques, et à l’inspiration d’un niveau de pensée plus élevé.

Il faut bien comprendre que de tels coups d’éclat ne relèvent pas de l’avant-garde. Il ne faut pas non plus les considérer comme de simples émanations d’un « idéalisme juvénile » et d’un « activisme théâtral », attitude que de nombreuses personnes ont adoptée. Non, il s’agit d’actes de profanation et de criminalité emblématiques d’un modèle plus large de philistinisme né à l’ère des médias sociaux, par lequel de nombreuses personnes refusent de reconnaître la valeur de tout ce qui n’est pas spécifiquement au service d’un programme politique ou ne s’inscrit pas dans un certain cadre idéologique. Nous en avons vu un exemple dans les tendances récentes de la critique historique, où les personnages du passé sont jugés sur la base des mœurs intersectionnelles imbéciles du présent et sur la question de savoir si leur héritage est conforme ou non au récit approuvé d’aujourd’hui.

Quelques heures après avoir été qualifiés de « voyous et vandales » par le Ministre britannique de l’Intérieur, des militants écologistes ont peint à la bombe la salle d’exposition d’Aston Martin à Londres.

Tout au long de l’histoire, les politiques radicales ont toujours servi à remplir des existences creuses, à donner un sens et un but à ceux qui avaient le moins à gagner du statu quo et le plus à gagner de son bouleversement. Mais les éco-apocalypstes d’aujourd’hui sont uniques en ce sens qu’ils ont tendance à être infectés par une combinaison de nihilisme et de narcissisme communautaire. Bien entendu, on peut s’attendre à ce qu’ils restent béatement ignorants de ce fait; d’une manière générale, il n’y a chez ces activistes enragés que peu de signes de l’activité du lobe frontal nécessaire à un examen de soi, qui pourrait les aider à comprendre que leur grandiloquence pitoyable n’est qu’une lutte pour la réalisation du moi, déguisée en lutte pour une cause.

Les militants de Just Stop Oil et de Extinction Rebellion se sont également collés à La Cène de Léonard de Vinci, au Primavera de Botticelli et au Massacre en Corée de Picasso à la National Gallery of Victoria de Melbourne.

Ces djihadistes climatiques dépendent des autres pour valider leur estime d’eux-mêmes. Ce qu’ils désirent ardemment, c’est jouer un rôle dans un drame exaltant joué devant un vaste public. Affligés d’un besoin pathologique de se considérer comme exceptionnels ou remarquables à tout moment, leur objectif est toujours la séduction des autres, d’arriver à captiver leur attention, à susciter leurs éloges ou leur sympathie, afin de consolider leur identité chancelante. Libérée et déconnectée des liens sociaux traditionnels, ils utilisent leur individualité pour accroître leur propre sentiment d’insécurité, qu’ils ne pourront surmonter qu’en contemplant le reflet de leur moi grandiose dans les yeux des autres, lorsqu’ils s’engagent dans un geste héroïque.

Parce que l’état d’esprit catastrophiste des écologistes considère que, vu l’apocalypse climatique imminente, le monde n’a pas d’avenir, il est logique de ne vivre que pour le moment présent et que « nos yeux restent fixés sur notre propre représentation privée, que nous devenions des connaisseurs de notre propre décadence, que nous cultivions une attention transcendantale à l’égard de nous-mêmes », comme l’a dit l’historien américain Christopher Lasch.

Au Royaume-Uni, les personnes qui exigent un avenir basé sur les plantes déversent du lait dans les épiceries. Curieux de savoir ce que les gens en pensent.

Produits d’une société de plus en plus agnostique et à l’ère des rendements décroissants, de nombreux jeunes adultes finissent également par se tourner vers des mouvements politiques en lieu et place d’un mode de vie sécularisé. Ce n’est pas le salut personnel qu’ils recherchent, encore moins la restauration d’un âge d’or antérieur, mais le sentiment, ou même simplement l’illusion, d’une direction à leur vie et d’une certitude absolue. La lutte pour établir un sens solide de soi conduit invariablement certaines personnes à noyer leur identité dans une cause plus vaste, espérant surmonter leurs sentiments d’insignifiance et de désenchantement par l’investissement de leurs énergies dans une action collective radicale et performative. Comme l’a écrit Eric Hoffer, « on a l’impression que les frustrés tirent autant de satisfaction – si ce n’est plus – des moyens utilisés par un mouvement de masse que des fins qu’il préconise ».

Tant que l’apocalyptisme climatique continuera à fournir aux activistes un but artificiel et quelque chose à quoi s’accrocher, le son de cloche du mouvement vert continuera à sonner sans relâche, et les priorités écologiques urgentes – que Biden a décrites comme un « impératif moral » – seront non seulement utilisées pour justifier davantage de vandalisme et d’austérité écologique, mais serviront de prétexte à d’autres types de projets utopiques d’ingénierie sociale menés sous la bannière du Progrès™.


  1. Ils utilisent la question du climat comme excuse pour imposer une réglementation politique aux économies de marché. ↩︎
  2. Très tôt dans la pandémie, on savait qu’il n’y avait que 1 à 5% de risque qu’une personne atteinte de covid doive être hospitalisée. Pourtant, en avril 2021, 41% des Démocrates pensaient encore qu’il y avait plus de 50% de chances que ce soit le cas. ↩︎
  3. En réalité, la part du PIB consacrée aux catastrophes naturelles a diminué ou est restée stable lorsqu’elle est « normalisée », c’est-à-dire lorsque les scientifiques prennent en compte l’augmentation de la richesse dans la zone sinistrée. ↩︎
  4. Selon Michael Shellenberger, « en 1931, 3,7 millions de personnes sont mortes à la suite de catastrophes naturelles. En 2018, elles n’étaient plus que 11 000. » Et cette baisse du nombre de décès s’est produite alors que la population humaine a quadruplé. Ni le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies, ni aucun autre organisme scientifique réputé ne prévoit un renversement de la tendance à long terme à la baisse du nombre de décès, même en cas de réchauffement important. ↩︎
  5. Les libéraux font beaucoup plus confiance aux médias que les conservateurs. Ils consomment également davantage d’informations grand public à caractère catastrophiste. Un duo efficace: ils ingurgitent davantage de contenu et croient ce qu’on leur dit. ↩︎
  6. Notez à quel point l’alarmisme climatique comporte toujours des accents bibliques caractéristiques: les incendies et les inondations sont considérés comme des avertissements adressés à une humanité perverse et dévastatrice, tandis que les anomalies météorologiques sont des châtiments célestes et l’expression du mécontentement divin. La nature est considérée comme une force sensible qui nous réprimande pour notre orgueil et nos crimes climatiques. Nous sommes « coupables en diable », s’écrie le rédacteur en chef du Guardian chargé de l’environnement. « Face aux incendies de forêt, aux inondations et aux pandémies, on se croirait à la fin des temps, et tout cela est de notre propre faute », écrit un rédacteur du Hill. Une partie du mouvement écologiste est calviniste, en ce sens que le monde est maléfique et qu’il vaudrait mieux le détruire et le rendre au règne naturel. ↩︎

À l’intérieur de l’empire transgenre – par Christopher F. Rufo.

Le terme « Transmaoïsme » (que j’utilise comme tag pour mes articles sur le sujet) a été créé par Adam Curry, suite à la diffusion sur NoAgenda de l’interview (que je traduirai si je la retrouve) d’une vieille dame chinoise expatriée au US, qui voyait dans le transgendérisme une version actualisée de la Révolution Culturelle à laquelle elle avait échappé. Voici un article qui confirme pleinement cette analyse.

Le lecteur qui pense que ce phénomène concerne surtout les États-Unis n’aurait pas entièrement tort mais j’attire son attention sur les tentatives d’imposer dans les écoles en France et en Belgique (où ils ont suscité un vrai tollé) des programmes d’« éducation sexuelle » très orientés théorie du genre…

Attention: il y a des passages assez « graphiques ». Personnes sensibles, s’abstenir.

Source.


À l’intérieur de l’empire transgenre

Christopher F. Rufo

Septembre 2023

Le texte qui suit est adapté d’une conférence prononcée le 12 septembre 2023 au Allan P. Kirby, Jr. Center for Constitutional Studies and Citizenship sur le campus de Hillsdale à Washington, D.C., dans le cadre de la Série de Conférences de la Fondation Familiale AWC.

Le mouvement transgenre fait pression pour imposer son projet partout. Le plus ouvertement, des enseignants activistes font de la propagande en son nom dans les salles de classe et des professionnels de la santé activistes encouragent la mutilation d’enfants sous la bannière euphémique des « soins d’affirmation du genre ». La montée soudaine et omniprésente de ce mouvement suscite deux questions: d’où vient-il et comment a-t-il connu un tel succès? L’histoire a des racines plus profondes que la plupart des Américains ne le pensent.

À la fin des années 1980, un groupe d’universitaires, dont Judith Butler, Gayle Rubin, Sandy Stone et Susan Stryker, a établi les disciplines de la « théorie queer » et des « études transgenres ». Ces universitaires considéraient le genre comme une « construction sociale » utilisée pour opprimer les minorités raciales et sexuelles, et dénonçaient les catégories traditionnelles d’homme et de femme comme un faux binaire conçu pour soutenir le système de l’« hétéronormativité », c’est-à-dire la structure de pouvoir blanche, masculine et hétérosexuelle. Ce système, selon ce groupe, devait être impitoyablement déconstruit. Et le meilleur moyen d’y parvenir, selon ce groupe, était de promouvoir le transgendérisme. Si les hommes peuvent devenir des femmes et les femmes des hommes, la structure naturelle de la Création peut être renversée.

Susan Stryker, professeur transgenre homme-femme actuellement à l’université de l’Arizona, a révélé l’orientation et le ton généraux de l’idéologie transgenre dans sa conférence du prix Kessler à l’université de la ville de New York en 2008, décrivant son travail comme « un sermon laïque qui prône sans complexe l’adoption d’un pouvoir disruptif et refiguratif du pouvoir genderqueer ou transgenre en tant que ressource spirituelle pour la transformation sociale et environnementale ». Dans l’essai le plus connu de Stryker, « My Words to Victor Frankenstein above the Village of Chamounix: Performing Transgender Rage » (Mon message à Victor Frankenstein au-dessus du village de Chamounix: représentation de la rage transgenre), il affirme que le « corps transsexuel » est une « construction technologique » qui représente une guerre contre la société occidentale. « Je suis un transsexuel, et donc un monstre », écrit Stryker. Et ce monstre, poursuit-il, est destiné à canaliser sa « rage et sa vengeance » contre « l’ordre hétérosexuel naturalisé », contre les « valeurs familiales traditionnelles » et contre « l’oppression hégémonique » de la nature elle-même.

Il ressort clairement de cette étude et d’autres études sur les transgenres que le mouvement transgenre est intrinsèquement politique. Sa reconstruction de l’identité personnelle vise à faire progresser une reconstruction ou une transformation politique collective. Certains militants transgenres considèrent même leur mouvement comme l’avenir du marxisme. Dans un recueil d’essais intitulé Transgender Marxism, l’écrivaine activiste Rosa Lee affirme que les transgenres peuvent servir de nouvelle avant-garde du prolétariat, promettant d’abolir l’hétéronormativité de la même manière que le marxisme orthodoxe promettait d’abolir le capitalisme.

« À une autre époque », écrit Lee,

les marxistes parlaient de la construction d’un « nouvel homme socialiste » comme d’une tâche cruciale dans le processus plus large de construction du socialisme. Aujourd’hui, à l’heure de la montée conjointe du fascisme et de l’émergence d’un mouvement socialiste, notre défi consiste à transsexualiser notre marxisme. Nous devrions envisager le projet de transition vers le communisme à notre époque – la communisation – comme incluant la transition vers de nouveaux moi communistes, de nouvelles façons d’être et d’être en relation les uns avec les autres.

Tel est le grand projet du mouvement transgenre: abolir les distinctions entre l’homme et la femme, transcender les limites établies par Dieu et la nature, et relier la lutte personnelle des transgenres à la lutte politique pour transformer la société de manière radicale.

De la marge au centre

Le mouvement transgenre est donc né en marge du monde universitaire américain. Mais comment a-t-il pu se hisser si rapidement au centre de la vie publique américaine? Comme beaucoup d’autres choses, il a commencé par un afflux d’argent, lorsque certaines des personnes les plus riches du pays se sont mises à consacrer d’énormes sommes d’argent à la promotion du transgendérisme.

L’une de ces personnes est Jennifer Pritzker, née James Pritzker en 1950. Après avoir servi plusieurs années dans l’armée américaine, Pritzker s’est lancé dans les affaires, grâce à l’héritage d’une part importante de la fortune de l’hôtel Hyatt. En 2013, il a annoncé sa transition de genre homme-femme et a été salué dans la presse comme le « premier milliardaire transgenre ». Presque immédiatement, il s’est mis à verser une quantité inouïe de millions à des universités, des écoles, des hôpitaux et des organisations militantes pour promouvoir la théorie queer et les expériences médicales sur les trans.

Cet argent était associé au pouvoir politique, puisque le cousin de Pritzker, le gouverneur démocrate de l’Illinois J.B. Pritzker, a signé une loi en 2019, sa première année au pouvoir, pour injecter la théorie du genre dans le programme d’enseignement de l’État et pour affecter les fonds Medicaid de l’État à des opérations chirurgicales transgenres. S’exprimant devant un public de militants transgenres, il a proclamé:

[N]otre gouvernement d’État est fermement de votre côté, du côté de chaque personne gay, lesbienne, bisexuelle, transgenre et queer dans l’État de l’Illinois […] Ceux d’entre vous qui sont dans cette salle savent mieux que quiconque que l’égalité du mariage n’a jamais été la finalité […] Nous allons nous assurer que tous les transgenres de l’Illinois jouissent de leurs droits fondamentaux et que des services de santé leur soient fournis pour qu’ils puissent s’épanouir.

Voici un exemple de la manière dont cette combinaison d’activisme bien financé et d’influence politique fonctionne dans la pratique: les activistes financés par Pritzker au Lurie Children’s Hospital (le plus grand hôpital pour enfants de Chicago) fournissent aux écoles locales des formations, du matériel et du personnel qui promeuvent les transitions de genre pour les enfants, en utilisant la réputation de l’hôpital pour donner à leur idéologie un vernis scientifique. Et à mesure que l’on enquête, on trouve de pire en pire. Les enfants sont exposés, par exemple, non seulement à l’idéologie transgenre, mais aussi à des concepts tels que le « kink » (goûts inhabituels en matière de comportement sexuel), le « BDSM » (bondage, domination, soumission et masochisme), les corsets pour aplatir les seins et les pénis prothétiques.

Le Lurie Children’s Hospital, par le biais de ses présentations dans les écoles publiques de Chicago, encourage les enseignants et les administrateurs scolaires à soutenir la « diversité des genres » dans leurs districts, à « affirmer » automatiquement les élèves qui annoncent des transitions sexuelles et à « communiquer une compréhension non binaire du genre » aux enfants dans la classe. L’objectif, comme le suggère une version de la présentation, est de perturber les « normes [de genre] enracinées dans la société occidentale » et de faciliter la transition vers un monde plus « créatif en matière de genre ». Les districts scolaires sont encouragés à désigner des « coordinateurs de soutien au genre » pour faciliter les transitions sexuelles et de genre des enfants, qui, en vertu de la politique de « confidentialité » recommandée, peuvent être tenues secrètes vis-à-vis des parents et des familles.

En fait, cela aboutit à la mise en place d’une filière sophistiquée entre les écoles et les cliniques du genre. Les enseignants, les conseillers, les médecins et les militants sur les médias sociaux et ailleurs – dont beaucoup sont employés ou subventionnés par des membres de la famille Pritzker – poussent les enfants vers ce que la « détransitionniste » de la région de Chicago, Helena Kerschner, se souvenant de sa propre expérience, appelle « le trou du lapin de l’identité transgenre ». Et malgré les fréquentes affirmations contraires, il ne s’agit pas d’un processus temporaire ou réversible. Parmi les enfants qui commencent à prendre des bloqueurs de puberté, la littérature médicale suggère qu’environ 95% d’entre eux passent aux hormones transsexuelles, et que 50% des femmes qui commencent des traitements hormonaux transsexuels passent à des chirurgies « d’affirmation de la transidentité ».

La synthèse de toutes les oppressions

Mon enquête sur le mouvement transgenre m’a également conduit à Highland Park, dans le Michigan, une ville d’environ 9 000 habitants située à environ six miles au nord du centre-ville de Détroit. Depuis des décennies, Highland Park est en proie à la pauvreté, à la violence et à la criminalité. De nombreuses maisons et entreprises ont été abandonnées ou démolies. Elle est au bord de l’insolvabilité, mais elle abrite une institution qui déborde de fonds: le Ruth Ellis Center, le laboratoire central de Détroit pour la synthèse de la science et de la politique transgenres.

Le discours marketing du Ruth Ellis Center est un amalgame de tous les euphémismes habituels: « soins tenant compte des traumatismes », « justice réparatrice », « réduction des dommages », « équité raciale » et « soins d’affirmation du genre ». Au nom de ces principes, l’Ellis Center et ses partenaires mènent des expériences médicales à grande échelle sur une population de jeunes noirs majoritairement pauvres.

Le docteur Maureen Connolly, pédiatre à la Henry Ford Health, dirige le partenariat médical de l’Ellis Center, qui fournit des bloqueurs de puberté, des hormones de sexe opposé et des recommandations chirurgicales à des quantités d’enfants de Détroit. Voici comment elle décrit le processus de changement de sexe chez l’enfant:

La transition est un terme générique qui décrit le processus par lequel passe une personne pour que son apparence extérieure soit plus étroitement alignée sur son identité de genre. Pour certaines personnes, cela peut signifier changer l’expression de leur genre et les vêtements qu’elles portent ou la façon dont elles se coiffent. Cela peut signifier utiliser un nouveau nom et des pronoms différents. Et c’est merveilleux. Pour d’autres, il peut s’agir de prendre des médicaments pour que leur corps corresponde mieux à la façon dont ils s’identifient en termes de genre – typiquement, il s’agit de médicaments masculinisants ou féminisants ou d’une thérapie hormonale. Les personnes peuvent également choisir de subir une chirurgie d’affirmation du genre, c’est-à-dire une intervention chirurgicale visant à rendre leur corps plus conforme à leur identité de genre.

N’oublions pas que, dans le contexte de son rôle à l’Ellis Center, Connolly ne parle pas ici des personnes transgenres aisées, éduquées et de sexe masculin-féminin qui constituent le visage public du mouvement transgenre. Elle parle surtout des enfants du ghetto de Détroit qui souffrent d’un taux élevé d’éclatement de la famille, de toxicomanie, de maladie mentale et de comportement autodestructeur. À ce titre, on peut supposer qu’ils sont particulièrement vulnérables à l’affirmation selon laquelle la transition de genre résoudra tous leurs problèmes.

« Je m’appelle Vertueuse, d’abord et avant tout », déclare une patiente de l’Ellis Center qui s’identifie désormais comme non-binaire et utilise les pronoms « elles/elles » (« they/them » en anglais):

Je pense que j’avais environ huit ans au moment où je me suis souvenue (sic) ou que je me souviens d’avoir pensé à être transgenre ou non conforme au genre […] J’avais l’impression d’être une étrangère à tout ce monde de l’Amérique. En plus de ne pas être, tu vois, un Européen-Américain, j’étais noire […] La plus grande partie de ma dysphorie vient du fait que les gens se trompent sur mon genre. Avec des soins d’affirmation du genre, je pouvais obtenir gratuitement les hormones dont j’avais besoin.

Vertueuse est donc un parfait exemple de la nouvelle synthèse entre la science et la politique transgenres. Elle milite non seulement pour le mouvement transgenre, mais aussi pour une coalition intersectionnelle plus large (c’est-à-dire une coalition de groupes opprimés et marginalisés), y compris, par exemple, le mouvement pour l’abolition de la police. Elle représente l’identité des personnes opprimées à la fois par la nature et par l’éducation, et met à profit cette « position » unique pour faire avancer l’ensemble des politiques sociales de gauche.

Frankenstein Redux

En 1818, Mary Shelley a écrit le célèbre roman « Frankenstein ou le Prométhée moderne ». Le livre part du principe que la science moderne, débarrassée des contraintes de l’éthique et de la nature, finira par créer des monstres. Les médecins « trans-affirmants » sont la version post-moderne du protagoniste du livre, le docteur Frankenstein.

Selon des enquêtes, jusqu’à 80% des personnes trans souffrent de graves psychopathologies et un quart des jeunes noirs trans tentent de se suicider chaque année. Les « soins d’affirmation du genre » ne parviennent pas à résoudre ces problèmes, mais les médecins utilisent ces échecs pour justifier des interventions encore plus extrêmes, jusqu’à la dernière: la reconstruction génitale.

Le Dr Blair Peters est un chirurgien plasticien (il utilise les pronoms he/they) qui pratique des chirurgies génitales trans à l’université publique Oregon Health & Science University et dont la spécialité est la création d’organes sexuels artificiels. « Je pense que ce pour quoi nous sommes en train de devenir très connus à l’OHSU, c’est la chirurgie génitale », explique-t-il. « La phalloplastie, qui consiste à créer un pénis, en est un excellent exemple. Et nous avons maintenant un programme de vaginoplastie robotisée [qui] a en quelque sorte changé la donne pour les soins aux patients. »

Comme je l’ai déjà expliqué dans le City Journal, le processus de vaginoplastie assistée par robot est atroce:

Selon un manuel publié par l’OHSU, les chirurgiens commencent par couper la tête du pénis et retirent les testicules. Ils retournent ensuite la peau du pénis et du scrotum et, avec les tissus de la cavité abdominale, la transforment en un vagin artificiel rudimentaire. « Les bras robotiques sont introduits par de petites incisions autour du nombril et sur le côté du ventre », peut-on lire dans le manuel. « Ils sont utilisés pour créer l’espace du canal vaginal entre la vessie et le rectum. »

Cette procédure est émaillée de complications. L’OHSU met en garde contre la séparation de la plaie, la nécrose des tissus, la défaillance du greffon, les projections d’urine, les hématomes, les caillots sanguins, la sténose vaginale, les lésions rectales, les fistules et les accidents fécaux. Les patients doivent rester à l’hôpital pendant au moins cinq jours après l’intervention, afin de recevoir un traitement pour les plaies chirurgicales et d’être drainés par des tubes en plastique. Une fois rentrés chez eux, les patients doivent poursuivre leur traitement hormonal transgenre et dilater manuellement à perpétuité leur « néo-vagin » créé chirurgicalement, faute de quoi le tissu cicatrisera et la cavité se refermera.

Le secteur de la castration est en plein essor. Selon Peters, la clinique du genre de l’OHSU a « le volume le plus élevé de la côte ouest » et, avec l’aide du robot, son équipe peut effectuer plusieurs vaginoplasties par jour. Le programme de phalloplastie a une liste d’attente de 12 à 18 mois pour les consultations et une liste d’attente supplémentaire de trois à six mois pour les rendez-vous chirurgicaux.

Une opération moins courante mais plus symbolique pratiquée par Peters et ses collègues est connue sous le nom de « nullification », qui consiste à créer un revêtement cutané lisse et continu de l’abdomen à l’aine à la suite d’une castration ou d’une vaginectomie. En d’autres termes, les organes génitaux sont remplacés par rien. La chirurgie de nullification est le symbole parfait de l’idéologie qui sous-tend le mouvement trans: la recherche du nullum, qui signifie « rien » en latin, ou du nihil, qui est la racine du mot anglais « nihilism » (nihilisme). L’idéologie trans est animée par un profond nihilisme qui nie la nature humaine et autorise la barbarie au nom du progrès.


L’avenir de la médecine transgenre est en mouvement. Les grandes institutions américaines se sont ralliées à son soutien, les principales associations médicales allant jusqu’à demander au gouvernement fédéral d’enquêter et de poursuivre ses détracteurs. Dans le même temps, certaines failles apparaissent. Les détransitionnistes, un groupe composé principalement de jeunes femmes qui ont accepté leur sexe biologique après avoir effectué une transition à divers degrés, dénoncent publiquement les dangers de la médecine de genre en des termes personnels très touchants. Des organisations telles que Do No Harm [NdT. ne pas nuire ou « primum non nocere »] ont intenté des procès et lancé des campagnes de sensibilisation pour limiter les interventions transgenres sur les mineurs. De plus en plus de médecins, qui s’étaient auparavant murés dans le silence, commencent à s’exprimer. Les législateurs des États ont également pris conscience de la situation. Au début de l’année, j’ai collaboré avec des dénonciateurs de l’hôpital pour enfants du Texas pour exposer les procédures de changement de sexe pratiquées en secret sur des enfants. Cet exposé a attiré l’attention des législateurs texans, qui ont immédiatement adopté la version finale d’un projet de loi visant à interdire ces procédures.

Jennifer Pritzker, Maureen Connolly, Blair Peters et leurs semblables occupent les sommets du pouvoir et du prestige, mais comme le docteur Frankenstein, ils ne pourront pas échapper aux conséquences de ce qu’ils ont créé. Ils condamnent des légions d’enfants à une vie de chagrin et de besoins médicaux, le tout basé sur des théories postmodernes douteuses qui ne répondent pas à l’injonction d’Hippocrate dans son ouvrage « Des épidémies »: « D’abord, ne pas nuire ». Si les individus peuvent être annulés, la nature, elle, ne peut l’être. Quelles que soient les avancées des produits pharmaceutiques et chirurgicaux trans, la réalité biologique de l’homme et de la femme ne peut être abolie; les limites naturelles de la création de Dieu ne peuvent être transcendées. La tentative d’y parvenir provoquera le même déchirement et la même aliénation que dans la scène finale du roman de Mary Shelley: le monstre à la carrure imposante, rejeté par la société et trahi par son père, rempli de désespoir et dérivant vers la banquise – un symbole des conséquences de l’orgueil prométhéen.

Un médecin d’un grand hôpital pour enfants avait ce commentaire sur les effets des bloqueurs de puberté sur l’esprit, le corps et l’âme d’un enfant:

Ce médicament est appelé « agoniste de l’hormone de libération des gonadotrophines » et se présente sous la forme d’injections mensuelles ou d’un implant. Comme il simule l’activité de cette hormone, il bloque l’activité de l’hypothalamus. L’hypothalamus est une structure de la taille d’une amande située dans le cerveau, c’est l’une des structures les plus primitives que nous ayons, et elle contrôle toutes les autres structures hormonales du corps – le développement sexuel, les émotions, la réaction de lutte ou de fuite, tout […] Et je pense toujours que si quelqu’un me demandait : « Où chercheriez-vous l’étincelle divine dans chaque individu? Je dirais qu’elle se trouve quelque part « sous la chambre intérieure », ce qui est la dérivation grecque du terme hypothalamus. Arrêter ce système, c’est arrêter ce qui fait de nous des êtres humains.

C’est pour cette raison que nous devons nous battre pour que l’empire transgenre disparaisse à jamais.


Christopher F. Rufo est senior fellow au Manhattan Institute, rédacteur en chef du City Journal et membre distingué du Hillsdale College. Il est titulaire d’un Bachelor of Science in Foreign Service de l’université de Georgetown et d’un Master of Liberal Arts in Extension Studies de l’université de Harvard. Il a réalisé quatre documentaires pour PBS et est l’auteur de America’s Cultural Revolution: How the Radical Left Conquered Everything (La révolution culturelle américaine: comment la gauche radicale a tout conquis).

Seul un dieu pourrait sauver la politique – par Marcello Veneziani.

Voici le complément parfait à mon article sur Trump et une transition idéale pour les suivants, qui traiteront de la démographie, de l’idéologie du genre (je n’ai pas fini de traiter le sujet) et de la religion elle-même, sous l’angle de la relation humain/divin (plus ou moins).

Marcello Veneziani est un journaliste, écrivain et philosophe italien très prolifique – de droite, comme vous vous en doutez. Il s’est notamment penché sur les écrits de Julius Evola, auteur assez prisé par l’extrême-doite (c’est-à-dire la droite qui fait peur) occidentale et évidemment honni par une gauche très inquiète de la portée de sa pensée et de son oeuvre, dont on trouve ici l’écho chez Veneziani.

Source.


Seul un dieu pourrait sauver la politique

par Marcello Veneziani

13 septembre 2023

Dieu ne nous laisse pas tranquilles dans notre athéisme pratique et notre nihilisme ludique, mais il se manifeste à nous sous les traits les plus impensables et dans les sphères les plus éloignées de la religion. L’autre jour, j’ai discuté de théologie avec Pierluigi Bersani, convoqué par Stefano Fassina à son école de formation politique. Sur un sujet similaire, je m’entretiendrai avec Fausto Bertinotti à Arpino. Mais comment parler de théologie avec des hommes politiques de gauche, communistes ou anciens communistes? À vrai dire, j’en parlais déjà avec d’autres communistes comme Mario Tronti. Mais de quoi s’agit-il, me demanderez-vous, avant de prévenir la clinique neuropsychiatrique? Non, attendez, il s’agit de théologie politique.

Cette discussion a pour cadre un livre très dense de Geminello Preterossi, Théologie politique et droit, récemment publié par Laterza. La thèse: nous vivons entourés de substituts de la théologie, en politique, en droit et en économie, cependant qu’il faudrait une refondation de la politique sur des bases solides, comme la théologie. La théologie politique, il y a cent ans, un géant, mi-juriste, mi-penseur, Carl Schmitt, en parlait: la politique, disait-il, utilise des concepts théologiques sécularisés, c’est-à-dire ramenés du ciel à la terre, de Dieu à l’histoire. Avant lui, il y a trois siècles, Giambattista Vico avait parlé de « théologie civile » et expliqué comment la main de Dieu intervenait dans l’histoire et en corrigeait les résultats, par le biais de la Providence.

Partant de Schmitt, Preterossi (nomen omen) [NdT. dont le nom est un présage] applique la théologie à l’hégémonie gramscienne [NdT. de Antonio Gramsci, qui voyait l’hégémonie culturelle, et non simplement économique, comme clé de la victoire mondiale du communisme – cf. aujourd’hui] et à la politique moderne allant jusqu’au populisme, mais aussi à la sphère économique, affirmant que la domination néolibérale actuelle est fondée sur une théologie économique. C’est également ce que je soutiens depuis un certain temps. Le capital financier est le stade théologique de l’économie mondiale, la richesse devient abstraite et invisible, impérative et fiscale, elle se sépare de la réalité des choses et se lie au contrôle du temps, par le biais du crédit. Dans un monde sans éternité, celui qui dispose du temps est Seigneur. La « monnaie » qui se dissocie de l’or et de la réserve d’or, n’a pas de paramètres en dehors d’elle-même, elle devient une entité métaphysique autonome et abstraite, comme la monnaie électronique et les flux financiers. Toutes les autres souverainetés ayant disparu, l’économie devient souveraine absolue, universelle, mesure de toutes choses, et transpose la foi dans le crédit, ultime vie après la mort ou terre promise. Les banques sont ses cathédrales, les bourses ses sanhédrales, les agences de notation son Saint-Office. L’intérêt ne signifie plus une relation entre des êtres, l’intérêt, mais entre le temps et l’argent. Le salut se trouve dans le différentiel de rendement. Le croyant est réduit à un créancier, le pécheur à un débiteur. Sa foi, c’est l’usure. La mécanique comptable l’emporte sur la vie réelle des peuples. Le fictif devient réel et vice versa. La dette souveraine qui pèse sur nos épaules dès la naissance équivaut au péché originel….

La théologie économique a pris la place de la théologie politique et des idéologies messianiques qui promettaient le paradis sur terre, un monde meilleur, le passage de la misère à la liberté. Le message théologique du salut terrestre est confié au dispositif technico-économique, technique + marché. Mais toute théologie est aussi téléologie, elle est orientée vers une fin; quelle est la fin du techno-capitalisme? Son expansion illimitée, sa puissance. La fin correspond à l’expansion des moyens: la technique ou l’économie sont en effet deux moyens. Une théologie nihiliste, en quelque sorte. Les moyens remplacent les fins, la technique remplace l’humain.

La théologie politique ou civile peut être conçue de deux manières: comme un substitut de Dieu, de la théologie et du contenu de la foi à l’histoire, à l’humanité, à la classe et à la révolution. Ou bien elle prolonge sur Terre les horizons transcendants, sans les remplacer. Pour Carl von Clausewitz, la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. Dans ce cas, la politique est la continuation de la théologie dans d’autres sphères de l’histoire terrestre.

Le communisme était du premier type, une théologie politique se substituant à la foi; la théologie civile dont parle Vico était au contraire du second type, le plan transcendant se prolongeant sur le plan historique, la République idéale de Platon descendant dans la réalité de Romulus. Mais le thème est le même: une société a besoin d’horizons communs, de valeurs partagées et non négociables, de motivations élevées. Ce patrimoine s’appelle la religion civile. Chez Vico, la religion civile coïncide avec la tradition d’un peuple, avec le sens commun et les coutumes. Dans les théologies de remplacement, en revanche, la religion civile vise un nouvel ordre et un nouveau monde. La religion civile qui prédomine à gauche est l’antifascisme ou, au mieux, le patriotisme de la constitution (auquel nous préférons le patriotisme de la tradition). L’antifascisme de gauche a pris la place de l’anticapitalisme, comme les droits du genre ont remplacé le socialisme.

Le déclin de la théologie a suivi la même parabole que le déclin de la politique: la sphère théologique a d’abord été démarquée et séparée de la vie publique, puis elle a été privatisée, rendue intime et individuelle, pour être finalement neutralisée. La politique a connu le même sort. Elle a d’abord été séparée des idées et des visions, puis dépolitisée. Comme sur une chaîne, une fois la première perle du collier dénouée, les suivantes tombent à leur tour. Il y a cent ans, Schmitt, dans Catholicisme romain et forme politique, défendait la visibilité de la foi et de l’Église; aujourd’hui, il se devrait de défendre la visibilité de la politique, son rôle public, souverain et décisionnel.

Dans la phase actuelle, le techno-capitalisme adopte comme précepteur et alibi moral l’idéologie du genre, des droits de l’homme et des droits civils. Une idéologie compatible avec le modèle global et individualiste, qui remplace les droits par des désirs subjectifs. Contre ce bloc et sa dérive oligarchique, s’élève un populisme à la matrice théologique sommaire (vox populi vox dei) qui fait appel à des leaders décisionnels. Comment réagit la théocratie techno-économique? Elle suspend le politique au nom de l’urgence; c’est provisoire, mais nous passons sans cesse d’une urgence à l’autre (santé, guerre, économie, environnement), ce qui oblige à mettre de côté le politique et ses conflits parce qu’il s’agit d’une urgence obligatoire qui obéit à une relative unité de direction. D’où l’invocation à la Heidegger: seul un dieu pourrait sauver la politique. D’où la théologie…

Je pensais sauver les enfants transgenres. Aujourd’hui, je tire la sonnette d’alarme – par Jamie Reed.

Source.


Je pensais sauver les enfants transgenres. Aujourd’hui, je tire la sonnette d’alarme.

Il existe plus de 100 cliniques pédiatriques spécialisées dans les questions de genre aux États-Unis. Ce qui arrive aux enfants est moralement et médicalement épouvantable.

Par Jamie Reed

9 février 2023

Jamie Reed chez elle dans le Missouri. (Theo R. Welling.)

Je suis une femme homosexuelle de 42 ans, originaire de Saint-Louis, et politiquement à gauche de Bernie Sanders. Ma vision du monde a profondément façonné ma carrière. J’ai passé ma vie professionnelle à conseiller des populations vulnérables: enfants placés en famille d’accueil, minorités sexuelles, pauvres.

Pendant près de quatre ans, j’ai travaillé à la division des maladies infectieuses de l’école de médecine de l’université de Washington avec des adolescents et de jeunes adultes séropositifs. Nombre d’entre eux étaient trans ou non conformes au genre, et je pouvais m’y retrouver: au cours de mon enfance et de mon adolescence, je me suis moi-même beaucoup interrogée sur mon genre. Je suis aujourd’hui mariée à un transsexuel et nous élevons ensemble mes deux enfants biologiques issus d’un précédent mariage et trois enfants en famille d’accueil que nous espérons adopter.

Tout cela m’a conduit en 2018 à un emploi de gestionnaire de cas au centre pour personnes transgenres de l’université de Washington à l’hôpital pour enfants de Saint-Louis, qui avait été créé un an plus tôt.

L’hypothèse de travail du centre était que plus on traite tôt les enfants atteints de dysphorie de genre, plus on peut éviter d’angoisse par la suite. Ce postulat était partagé par les médecins et les thérapeutes du centre. Compte tenu de leur expertise, j’ai présumé que ce consensus était étayé par de nombreuses preuves.

Pendant les quatre années où j’ai travaillé à la clinique en tant que gestionnaire de cas – j’étais responsable de l’accueil et de la surveillance des patients – environ un millier de jeunes en détresse ont franchi nos portes. La majorité d’entre eux se sont vu prescrire des hormones qui peuvent avoir des conséquences sur leur vie entière – y compris la stérilité.

J’ai quitté la clinique en novembre de l’année dernière parce que je ne pouvais plus participer à ce qui s’y passait. Au moment de mon départ, j’étais certaine que la façon dont le système médical américain traitait ces patients était à l’opposé de la promesse que nous faisons de « ne pas nuire ». Au contraire, nous nuisons en permanence aux patients vulnérables dont nous nous occupons.

Aujourd’hui, je m’exprime. Je le fais en sachant à quel point la conversation publique autour de cette question très controversée est toxique – et de quelle manière mon témoignage pourrait être utilisé à mauvais escient. Je le fais en sachant que je m’expose à de graves risques personnels et professionnels.

Presque tout le monde autour de moi m’a conseillé de faire profil bas. Mais en toute conscience, je ne peux pas le faire. Car ce qui arrive à des multitudes d’enfants est bien plus important que mon confort. Et ce qui leur arrive est moralement et médicalement épouvantable.

Reed dans son bureau. (Theo R. Welling).

Les vannes s’ouvrent

Peu après mon arrivée au centre pour personnes transgenres, j’ai été frappée par l’absence de protocoles formels de traitement. Les médecins co-directeurs du centre étaient essentiellement la seule autorité.

Au début, la population de patients était orientée vers ce qui était le cas « traditionnel » d’un enfant souffrant de dysphorie de genre: un garçon, souvent très jeune, qui voulait se présenter comme – qui voulait être – une fille.

Jusqu’en 2015 environ, un très petit nombre de ces garçons constituait la population des cas de dysphorie de genre pédiatrique. Puis, dans le monde occidental, on a commencé à observer une augmentation spectaculaire d’une nouvelle population: des adolescentes, dont beaucoup n’avaient jamais souffert de troubles liés au genre, ont soudainement déclaré qu’elles étaient transgenres et ont exigé un traitement immédiat à la testostérone.

J’ai clairement constaté ce phénomène au centre. L’une de mes tâches consistait à accueillir les nouveaux patients et leurs familles. Lorsque j’ai commencé, il y avait probablement 10 appels de ce type par mois. Lorsque je suis partie, il y en avait 50, et environ 70% des nouveaux patients étaient des filles. Parfois, des groupes de filles arrivaient du même lycée.

Cela me préoccupait, mais je ne me sentais pas en mesure de tirer la sonnette d’alarme à l’époque. Nous étions une équipe d’environ huit personnes et seule une autre personne a soulevé le genre de questions que je me posais. Quiconque soulevait des doutes courait le risque d’être traité de transphobe.

Les filles qui venaient nous voir présentaient de nombreuses comorbidités: dépression, anxiété, TDAH, troubles de l’alimentation, obésité. Nombre d’entre elles étaient diagnostiquées autistes ou présentaient des symptômes du spectre autistique. Un rapport publié l’année dernière sur un centre pédiatrique transgenre britannique a révélé qu’environ un tiers des patients qui y étaient adressés se trouvaient sur le spectre de l’autisme.

Souvent, nos patients déclaraient souffrir de troubles que personne ne pensait qu’ils avaient. Nous avons eu des patients qui disaient souffrir du syndrome de Tourette (mais ce n’était pas le cas), de tics (mais ce n’était pas le cas), de personnalités multiples (mais ce n’était pas le cas).

Les médecins reconnaissaient en privé que ces faux autodiagnostics étaient une manifestation de contagion sociale. Ils reconnaissaient même que le suicide comporte un élément de contagion sociale. Mais lorsque j’ai dit que les groupes de filles qui affluaient dans notre service semblaient avoir des problèmes de genre qui pourraient être une manifestation de contagion sociale, les médecins ont dit que l’identité de genre reflétait quelque chose d’inné.

Pour commencer leur transition, les jeunes filles avaient besoin d’une lettre de soutien d’un thérapeute – généralement un thérapeute que nous recommandions – qu’elles ne devaient voir qu’une ou deux fois pour obtenir le feu vert. Pour faciliter la tâche des thérapeutes, nous leur avons proposé un modèle de lettre de soutien à la transition. L’étape suivante consistait en une seule visite chez l’endocrinologue pour une prescription de testostérone.

C’était tout ce qu’il fallait.

Lorsqu’une femme prend de la testostérone, les effets profonds et permanents de l’hormone sont visibles en quelques mois. Les voix deviennent plus graves, les barbes poussent, la graisse corporelle est redistribuée. L’intérêt sexuel explose, l’agressivité augmente et l’humeur peut être imprévisible. Nos patients ont été informés de certains effets secondaires, dont la stérilité. Mais après avoir travaillé au centre, j’en suis venue à penser que les adolescents ne sont tout simplement pas capables de comprendre pleinement ce que signifie la décision de devenir stérile alors qu’ils sont encore mineurs.

Effets secondaires

De nombreuses rencontres avec des patients m’ont montré à quel point ces jeunes gens ne comprenaient pas les conséquences profondes que le changement de sexe aurait sur leur corps et leur esprit. Mais le centre minimisait les conséquences négatives et mettait l’accent sur la nécessité de la transition. Comme l’indique le site web du centre, « si elle n’est pas traitée, la dysphorie de genre peut avoir de nombreuses conséquences, allant de l’automutilation au suicide. Mais lorsqu’on fait disparaître la dysphorie de genre en permettant à un enfant d’être ce qu’il est, on remarque que ces conséquences disparaissent. Les études dont nous disposons montrent que ces enfants finissent souvent par fonctionner sur le plan psychosocial aussi bien, voire mieux, que leurs camarades ».

Il n’existe aucune étude fiable qui démontre cela. En réalité, le vécu de nombreux patients du centre prouve à quel point ces affirmations sont fausses.

En voici un exemple. Le vendredi 1er mai 2020, un collègue m’a envoyé un courriel au sujet d’un patient de 15 ans: « Oh là là. Je crains que [le patient] ne comprenne pas ce que fait le bicalutamide. » J’ai répondu: « Je ne pense pas que nous puissions honnêtement commencer quoi que ce soit pour l’instant ».

Oh là là. Je crains que [le patient] ne comprenne pas ce que fait le bicatulamide. Ce n’est pas seulement un bloqueur, il provoquera le développement des seins… la famille semblait certaine, c’était leur première option thérapeutique au départ. La déclaration faite dans la lettre que: « Parfois, cela semble effrayant, elle veut donc avancer lentement, mais elle finit par se considérer comme étant sous œstrogènes » est inquiétante… et le nom écrit à la fin… Que faire maintenant?

Je ne pense pas que nous puissions honnêtement commencer quoi que ce soit pour l’instant
Je pense qu’il s’agit d’une lettre qui dit d’attendre plus longtemps et oui, je pense que [le patient] ne comprend pas ce que fait le bicalutamide.

Le bicalutamide est un médicament utilisé pour traiter le cancer métastatique de la prostate, et l’un de ses effets secondaires est qu’il féminise le corps des hommes qui le prennent, avec notamment l’apparition de seins. Le centre a prescrit ce médicament anticancéreux comme agent bloquant la puberté et féminisant pour les garçons. Comme la plupart des médicaments anticancéreux, le bicalutamide a une longue liste d’effets secondaires, et ce patient a été confronté à l’un d’entre eux: la toxicité hépatique. Il a été envoyé dans une autre unité de l’hôpital pour y être évalué et a immédiatement cessé de prendre le médicament. Par la suite, sa mère a envoyé un message électronique au centre pour personnes transgenres, disant que nous avions de la chance que sa famille ne soit pas du genre à intenter des poursuites.

Un appel que nous avons reçu au centre en 2020 de la part d’une jeune femme biologique de 17 ans qui était sous testostérone illustre à quel point les patients ne comprenaient pas ce dans quoi ils s’engageaient. Elle nous a dit qu’elle saignait du vagin. En moins d’une heure, elle avait détrempé un tampon très épais, son jean et une serviette qu’elle avait enroulée autour de sa taille. L’infirmière du centre lui a dit d’aller immédiatement aux urgences.

Nous avons appris plus tard que cette fille avait eu des rapports sexuels et que, comme la testostérone amincit les tissus vaginaux, son canal vaginal s’était déchiré. Elle a dû être mise sous sédatifs et opérée pour réparer les dégâts. Ce n’est pas le seul cas de lacération vaginale dont nous ayons entendu parler.

D’autres jeunes filles étaient perturbées par les effets de la testostérone sur leur clitoris, qui s’élargit et se transforme en ce qui ressemble à un microphallus, ou à un petit pénis. J’ai conseillé une patiente dont le clitoris hypertrophié s’étendait maintenant sous sa vulve, et qui frottait douloureusement dans son jean. Je lui ai conseillé de se procurer le type de sous-vêtements de compression que portent les hommes biologiques qui s’habillent pour se faire passer pour des femmes. À la fin de l’appel, je me suis dit: « Wow, nous avons fait du mal à cette enfant ».

Dans certains cas rares, les bébés naissent avec des organes génitaux atypiques, ce qui nécessite des soins sophistiqués et de la compassion. Mais les cliniques comme celle où j’ai travaillé créent toute une cohorte d’enfants aux organes génitaux atypiques – et la plupart de ces adolescents n’ont même pas encore eu de relations sexuelles. Ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils allaient devenir à l’âge adulte. Pourtant, il a suffi d’une ou deux brèves conversations avec un thérapeute pour qu’ils se transforment définitivement.

L’absorption de fortes doses de testostérone ou d’œstrogène – suffisamment pour essayer de tromper le corps en l’amenant à imiter le sexe opposé – a des effets sur le reste du corps. Je doute qu’un parent ayant déjà consenti à administrer de la testostérone à son enfant (un traitement à vie) sache qu’il l’expose également à des médicaments contre la tension artérielle et le cholestérol, voire à l’apnée du sommeil et au diabète.

Mais parfois, les parents comprennent à la manière forte ce qu’ils avaient accepté de faire subir à leurs enfants:

Bonjour,
Sachez que je révoque mon consentement à ce traitement médical. Ses notes ont chuté, il a été hospitalisé pour des problèmes de santé comportementale et il prend maintenant 5 médicaments différents. Lexipro, Tradazone, Buspar, etc.
[Le patient] n’est plus qu’une coquille vide, criblée d’anxiété. Qui sait si c’est à cause des bloqueurs d’hormones ou des autres médicaments. Je révoque mon consentement. Je veux que le bloqueur d’hormones soit retiré. Je vous remercie.

Patients négligés et malades mentaux

Outre les adolescents, un nouveau groupe nous a été envoyé: des jeunes de l’unité psychiatrique interne, ou du service des urgences, de l’hôpital pour enfants de Saint-Louis. La santé mentale de ces enfants était très préoccupante, avec des diagnostics de schizophrénie, de stress post-traumatique, de troubles bipolaires, etc. Souvent, ils étaient déjà sous l’emprise d’une multitude de produits pharmaceutiques.

C’est tragique, mais ce n’est pas surprenant compte tenu des profonds traumatismes subis par certains d’entre eux. Pourtant, quelle que soit la souffrance ou la douleur endurée par un enfant, ou le peu de traitement et d’amour qu’il avait reçu, nos médecins considéraient la transition de genre – même avec toutes les dépenses et les difficultés qu’elle impliquait – comme la solution.

Certaines semaines, nous avions l’impression que la quasi-totalité de nos dossiers n’étaient constitués que de jeunes gens perturbés.

Par exemple, un adolescent s’est adressé à nous au cours de l’été 2022, alors qu’il avait 17 ans et qu’il vivait dans un centre fermé parce qu’il avait abusé sexuellement de chiens. Il avait eu une enfance terrible: sa mère était toxicomane, son père était emprisonné et il avait grandi dans des familles d’accueil. Quel que soit le traitement qu’il recevait, il ne fonctionnait pas.

Lors de notre admission, j’ai appris d’un autre assistant social que lorsqu’il serait sorti, il prévoyait de récidiver parce qu’il pensait que les chiens s’étaient soumis de leur plein gré.

En cours de route, il a exprimé le désir de devenir une femme, ce qui l’a amené à consulter dans notre centre. De là, il est allé voir un psychologue de l’hôpital qui était connu pour approuver pratiquement toutes les personnes cherchant à faire une transition. Ensuite, notre médecin lui a recommandé des hormones féminisantes. À l’époque, je me suis demandé si cette démarche n’était pas une forme de castration chimique.

Cette même pensée m’est revenue à propos d’un autre cas. Celui-ci s’est déroulé au printemps 2022 et concernait un jeune homme atteint d’un trouble obsessionnel-compulsif intense qui se manifestait par le désir de se couper le pénis après s’être masturbé. Ce patient n’a pas exprimé de dysphorie de genre, mais il a également reçu des hormones. J’ai demandé au médecin quel protocole il suivait, mais je n’ai jamais eu de réponse claire.

In Loco Parentis

Un autre aspect inquiétant du centre est son manque de considération pour les droits des parents et la mesure dans laquelle les médecins se considèrent comme les décideurs les mieux informés sur le sort de ces enfants.

Dans le Missouri, le consentement d’un seul parent est requis pour le traitement de son enfant. Mais en cas de conflit entre les parents, il semble que le centre prenne toujours le parti du parent favorable à la transition.

Mes inquiétudes concernant cette façon de traiter les parents dissidents se sont accrues en 2019 lorsque l’un de nos médecins a témoigné lors d’une audience sur la garde d’un enfant contre un père qui s’opposait au souhait d’une mère de mettre leur fille de 11 ans sous bloqueurs de puberté.

J’avais effectué l’appel d’accueil initial et j’avais trouvé la mère assez inquiétante. Elle et le père étaient en train de divorcer, et la mère décrivait sa fille comme « une sorte de garçon manqué ». La mère était donc convaincue que son enfant était trans. Mais lorsque j’ai demandé si sa fille avait adopté un nom de garçon, si elle était angoissée par son corps, si elle disait qu’elle se sentait comme un garçon, la mère a répondu par la négative. J’ai expliqué que la fille ne répondait tout simplement pas aux critères d’évaluation.

Un mois plus tard, la mère a rappelé pour dire que sa fille utilisait désormais un nom de garçon, qu’elle était angoissée par son corps et qu’elle voulait faire une transition. Cette fois, la mère et la fille ont obtenu un rendez-vous. Nos prestataires ont décidé que la fille était trans et lui ont prescrit un bloqueur de puberté pour l’empêcher de se développer normalement.

Le père a catégoriquement contesté cette décision, affirmant que tout cela venait de la mère, et une bataille pour la garde de l’enfant s’en est suivie. Après l’audience au cours de laquelle notre médecin a témoigné en faveur de la transition, le juge s’est rangé du côté de la mère.

Re: demande de conseils
Merci, je n’avais aucun problème d’interprétation ou de compréhension des éléments qu’elle a commentés ci-dessous. Je m’intéressais à la question plus générale de la manière dont le consentement est désormais déterminé.
Ce qui me préoccupe, c’est que le juge supprime essentiellement l’élément du consentement parental et le place entre nos mains.
Le juge aurait pu confier la prise de décision médicale au père ou lui accorder la garde légale. Au lieu de cela, le juge a confié au centre la prise de décision concernant la transition médicale. Et il s’agit d’un patient qui n’a pas encore 16 ans.

« Je veux retrouver mes seins »

Comme j’étais la principale personne chargée de l’accueil, j’avais la perspective la plus large sur nos patients actuels et potentiels. En 2019, un nouveau groupe de personnes est apparu sur mon radar: les désistants et les détransitionneurs. Les désistants choisissent de ne pas aller jusqu’au bout de la transition. Les détransitionneurs sont des personnes transgenres qui décident de revenir à leur genre de naissance.

Le seul collègue avec lequel j’ai pu partager mes préoccupations a convenu avec moi que nous devrions faire un suivi de la désistance et de la détransition. Nous pensions que les médecins voudraient collecter et comprendre ces données afin de déterminer ce qu’ils avaient laissé passer.

Nous avions tort. Un médecin s’est demandé à haute voix pourquoi il consacrerait du temps à quelqu’un qui n’était plus son patient.

Mais nous avons tout de même créé un document que nous avons appelé la liste des Drapeaux Rouges. Il s’agissait d’une feuille de calcul Excel qui répertoriait le type de patients qui nous empêchaient, mon collègue et moi, de dormir.

L’un des cas les plus tristes de détransition dont j’ai été témoin concernait une adolescente qui, comme beaucoup de nos patients, venait d’une famille instable, vivait dans une situation incertaine et avait des antécédents de toxicomanie. L’écrasante majorité de nos patients sont blancs, mais cette jeune fille était noire. Elle a été mise sous hormones au centre vers l’âge de 16 ans. À 18 ans, elle a subi une double mastectomie, ce que l’on appelle la « chirurgie du haut ».

Trois mois plus tard, elle a appelé le cabinet du chirurgien pour lui dire qu’elle reprenait son nom de naissance et que ses pronoms étaient « elle » et « son » [she et her]. De manière déchirante, elle a dit à l’infirmière: « Je veux retrouver mes seins ». Le cabinet du chirurgien a contacté notre cabinet parce qu’il ne savait pas quoi dire à cette jeune fille.

Ma collègue et moi-même avons dit que nous allions prendre contact avec elle. Il nous a fallu un certain temps pour la retrouver, et lorsque nous l’avons retrouvée, nous nous sommes assurés qu’elle était en bonne santé mentale, qu’elle n’était pas activement suicidaire et qu’elle ne consommait pas de drogues. Aux dernières nouvelles, elle était enceinte. Bien sûr, elle ne pourra jamais allaiter son enfant.

« Monte à bord ou dégage »

Mes inquiétudes face à ce qui se passait au centre ont fini par prendre le dessus sur ma vie. Au printemps 2020, je me suis sentie dans l’obligation médicale et morale de faire quelque chose. J’ai donc pris la parole au bureau et j’ai envoyé de nombreux courriels.

Voici un exemple: le 6 janvier 2022, j’ai reçu un courriel d’un thérapeute du personnel me demandant de l’aide pour le cas d’un jeune homme transgenre de 16 ans vivant dans un autre État. « Les parents sont disposés à ce que le patient consulte un thérapeute, mais ils ne sont pas favorables à la notion de genre et le patient ne veut pas que ses parents soient au courant de son identité de genre. J’ai du mal à trouver un thérapeute de l’affirmation du genre ».

J’ai répondu:

« Je ne suis pas d’accord, d’un point de vue éthique, pour mettre en relation un patient mineur avec un thérapeute qui affirmerait son identité de genre et dont le travail serait axé sur le genre, sans que cela soit discuté avec les parents et que ces derniers acceptent ce type de soins. »

« Il serait préférable d’en discuter par téléphone mais je ne suis pas d’accord, d’un point de vue éthique, pour mettre en relation un patient mineur avec un thérapeute qui affirmerait son identité de genre et dont le travail serait axé sur le genre, sans que cela soit discuté avec les parents et que ces derniers acceptent ce type de soins.
Au centre nous ne mettons pas les patients mineurs en relation avec des thérapeutes de soins d’affirmation du genre sans le consentement d’au moins un parent ou d’un gardien légal.
Ceci dit, nous avons une liste de thérapeutes pour [le patient] ci-jointe. »

Pendant toutes les années où j’ai travaillé à la faculté de médecine de l’université de Washington, j’ai reçu des évaluations de performance tout à fait positives. Mais en 2021, cela a changé. J’ai obtenu une note inférieure à la moyenne pour mon « jugement » et mes « relations de travail/esprit de coopération ». Bien que j’aie été décrite comme « responsable, consciencieuse, travailleuse et productive », l’évaluation a également noté: « Parfois, Jamie réagit mal aux directives de la direction en se montrant défensive et hostile. »

Les choses ont atteint leur paroxysme lors d’une retraite d’une demi-journée à l’été 2022. Devant l’équipe, les médecins ont déclaré que ma collègue et moi-même devions cesser de remettre en question « la médecine et la science » ainsi que leur autorité. Puis un administrateur nous a dit que nous devions « monter à bord ou dégager ». Il est apparu clairement que l’objectif de la retraite était de nous transmettre ces messages.

Le système de l’université de Washington offre un généreux programme de paiement des frais de scolarité pour les employés de longue date. Je vis de mon salaire et je n’ai pas d’argent à mettre de côté pour payer cinq frais d’inscription à l’université pour mes enfants. Je devais garder mon emploi. J’éprouve également une grande loyauté envers l’université de Washington.

Mais j’ai décidé à ce moment-là que je devais quitter le centre pour personnes transgenres, et pour ce faire, je devais garder la tête baissée et améliorer mon évaluation de performance suivante.

J’ai réussi à obtenir une évaluation décente et j’ai décroché un poste de chercheur dans une autre partie de l’école de médecine de l’université de Washington. J’ai donné mon préavis et j’ai quitté le centre pour personnes transgenres en novembre 2022.

(Theo R. Welling)

Ce que je souhaite voir se réaliser

Pendant quelques semaines, j’ai essayé de tourner la page et de m’installer dans mon nouvel emploi de coordinatrice de recherche clinique, où je gère des études concernant des enfants qui subissent des greffes de moelle osseuse.

C’est alors que je suis tombée sur des commentaires du Dr Rachel Levine, une femme transgenre qui occupe un poste élevé au sein du Ministère fédéral de la Santé et des Services sociaux. L’article disait: « Levine, secrétaire adjointe à la santé, a déclaré que les cliniques procédaient avec prudence et qu’aucun enfant américain ne recevait de médicaments ou d’hormones pour une dysphorie de genre alors qu’il ne le devrait pas. »

J’étais stupéfaite et écoeurée. Ce n’était pas vrai. Et je le sais de par mon expérience de première main.

Je me suis donc mise à écrire tout ce que je pouvais sur mon expérience au centre pour les personnes transgenres. Il y a deux semaines, j’ai porté mes préoccupations et mes documents à l’attention du procureur général du Missouri. Il est Républicain. Je suis progressiste. Mais la sécurité des enfants ne doit pas faire l’objet de nos guerres culturelles.

Cliquez ici pour lire la lettre de Jamie Reed au procureur général du Missouri.

Compte tenu du secret et de l’absence de normes rigoureuses qui caractérisent la transition sexuelle des jeunes dans tout le pays, je pense que pour garantir la sécurité des enfants américains, il nous faut instaurer un moratoire sur le traitement hormonal et chirurgical des jeunes souffrant de dysphorie de genre.

Selon Reuters, au cours des 15 dernières années, les États-Unis sont passés d’une situation où il n’existait aucune clinique pédiatrique spécialisée dans le traitement de la dysphorie de genre à plus d’une centaine. Une analyse approfondie devrait être entreprise pour découvrir ce qui a été fait à leurs patients et pourquoi – et quelles en sont les conséquences à long terme.

Il existe une voie claire à suivre. L’année dernière, l’Angleterre a annoncé qu’elle fermerait la clinique Tavistock’s Youth Gender, qui était alors la seule clinique de ce type du NHS dans le pays, après qu’une enquête a révélé des pratiques douteuses et un traitement médiocre des patients. La Suède et la Finlande ont également enquêté sur la transition pédiatrique et ont considérablement réduit la pratique, estimant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves de son utilité et qu’elle risquait de causer de graves préjudices.

Certains critiques décrivent le type de traitement offert dans des endroits comme le centre pour personnes transgenres où j’ai travaillé comme une sorte d’expérience nationale. Mais c’est faux.

Les expériences sont censées être soigneusement conçues. Les hypothèses sont censées être testées de manière éthique. Les médecins que j’ai côtoyés au centre pour personnes transgenres ont souvent dit, à propos du traitement de nos patients: « Nous construisons l’avion dans lequel nous sommes déjà en vol ». Personne ne devrait être passager de ce genre d’avion.

Primum Non Nocere – par Brad.

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Primum Non Nocere

Les « soins d’affirmation du genre » sont la nouvelle lobotomie

Brad

16 août 2023

« Primum non nocere » est l’expression latine qui signifie « d’abord, ne pas nuire ». Il s’agit d’un avertissement adressé aux médecins pour qu’ils prennent sérieusement en compte les risques de tout traitement avant de l’appliquer. Les « soins d’affirmation du genre », un euphémisme désignant le processus par lequel les cliniques affirment immédiatement les enfants qui revendiquent une identité transgenre et les mettent sur la voie d’une médicalisation permanente et de l’automutilation, sont en contradiction directe avec cette règle.

Pas plus tard qu’en 2012, le Washington Post rapportait qu’il existait très peu de recherches scientifiques soutenant la « transition des enfants » et que « l’idée même d’étiqueter les enfants comme transgenres est choquante pour beaucoup de gens ». Onze ans plus tard, on trouve toujours très peu d’éléments scientifiques à l’appui de la transition des enfants1, et pourtant cette pratique s’est généralisée en grande partie grâce l’alliance du lobbying d’ONG, de politiciens Démocrates et d’un clergé scientifique aux engagements activistes – assurément, rien que de Braves Gens™.

Les adolescents sont différents des adultes sur des points essentiels. C’est une question de simple bon sens, et nous le constatons dans tous les aspects de la vie, sauf lorsqu’il s’agit du « moment transgenre » et des prescriptions thérapeutiques qui en découlent. Les activistes disent aux parents que les bloqueurs de puberté, les hormones du sexe opposé2 et la mutilation définitive sont le seul moyen possible d’empêcher leurs enfants de se suicider. Peu importe que la grande majorité des enfants souffrant de dysphorie de genre – 80 à 95% – finissent par en sortir naturellement en grandissant, s’ils ne sont pas encouragés à effectuer une transition. Et peu importe que les personnes ayant subi une opération de transition présentent dix-neuf fois plus de risques que la moyenne de mourir par suicide.

L’une des principales affirmations qui sous-tendent les soins d’affirmation du genre est que le blocage de la puberté est une mesure de prudence qui donne à l’enfant le temps d' »explorer » son identité de genre « en lui évitant la détresse liée au développement de caractéristiques sexuelles secondaires« . En réalité, il s’agit d’une mesure drastique et expérimentale qui comporte une série d’effets secondaires graves pouvant causer des dommages irréparables à l’enfant. Même la FDA a averti que les bloqueurs de puberté peuvent provoquer un gonflement du cerveau et une perte de vision chez les enfants, tandis que le principal centre de traitement des enfants dysphoriques du Royaume-Uni a constaté que leur densité osseuse et leur croissance normale stagnaient et que leur bien-être psychologique ne s’améliorait pas. Comme l’a expliqué Jesse Singal, « les pays occidentaux ne cessent de procéder à des examens minutieux des preuves relatives aux bloqueurs de la puberté et aux hormones, et ils ne cessent de constater qu’il n’existe que très peu de preuves de ce type »3.

« Je subis actuellement des tests pour l’ostéopénie et l’ostéoporose en raison de douleurs constantes dans mes os et mes articulations. Pouvez-vous deviner quel traitement médicamenteux prétendument « réversible » en est la cause probable? »
Voici un détransitionneur qui avait été mis sous Lupron. Autrefois utilisé pour la castration chimique des délinquants sexuels, le Lupron est le bloqueur de puberté le plus utilisé chez les jeunes transgenres.

Tous les grands groupes militants et de nombreux groupes professionnels continuent d’affirmer que la suppression de la puberté est réversible. C’est manifestement ridicule. Au cours de la puberté, pratiquement toutes les parties du corps se développent de manière significative en fonction du sexe, et passer par ce processus à l’âge de dix-huit ans ne peut pas annuler dix ans de blocage. En matière de biologie du développement, il existe une séquence normale dans laquelle de nombreuses choses se produisent au fur et à mesure de la maturation du corps, et lorsque certaines choses se produisent en décalage, le processus de développement n’est pas normal. Comme l’explique Ryan Anderson dans When Harry Met Sally, il est important de permettre à la séquence de développement de se dérouler sans interruption, non seulement pour la maturation physique, mais aussi pour des raisons psychologiques et neurochimiques.4

La manière dont ce processus se déroule n’est pas bien comprise, il est donc impératif d’être prudent et de ne pas interférer avec celui-ci. Mais loin de faire preuve de prudence en utilisant des bloqueurs de puberté sur des enfants, ce que mènent les médecins revient essentiellement à une expérience géante très éloignée des normes éthiques exigées dans d’autres domaines de la médecine. En effet, dans tous les autres domaines de la médecine, les procédures expérimentales doivent être supervisées par un comité d’examen. Les soins d’affirmation du genre ne font l’objet d’aucune surveillance de ce type. En outre, lorsqu’on autorise les parents à consentir à des procédures médicales pour des adolescents, c’est généralement pour permettre aux médecins de sauver, de guérir ou d’atténuer un problème médical observable. Mais dans le cas unique de la médecine transgenre, on autorise un parent à consentir à une intervention qui provoque essentiellement un « état pathologique » provoqué par une tumeur de l’hypophyse – tout cela sur la base d’une détresse mentale déclarée par l’enfant.5

Le Dr Michelle Cretella soutient que mettre un adolescent sur la voie de la transition sociale et de la suppression de la puberté est un protocole « auto-réalisateur », car il engage l’enfant sur une voie possédant sa propre dynamique, chaque étape renforçant une trajectoire qui conduit à des résultats irréversibles. Citant ce que la science sait aujourd’hui de la neuroplasticité, elle note que pour un garçon souffrant de dysphorie de genre, « le comportement répété consistant à se faire passer pour une fille modifie la structure et le fonctionnement du cerveau du garçon d’une manière ou d’une autre – potentiellement d’une manière qui rendra moins probable l’alignement de son identité avec son sexe biologique », augmentant ainsi la probabilité que d’autres étapes de transition soient franchies. Outre cet effet comportemental, la suppression médicale de la puberté « empêche la masculinisation endogène de son cerveau », de sorte qu’il reste « un garçon prépubère non conforme à son genre, déguisé en fille prépubère ». Et pendant ce temps, les camarades du garçon se développent normalement, de sorte qu’il se retrouve encore plus isolé et encore moins en mesure de s’identifier en tant que mâle.

Les chercheurs ont constaté que l’« identité de genre » d’un jeune enfant est à la fois « élastique » et « plastique ». Elle peut évoluer au fil du temps et réagir à des forces extérieures, notamment aux messages reçus de la culture générale – et à l’approbation ou à la désapprobation des parents.

En parlant de parents, il semble assez clair que pour un certain segment de progressistes blancs aisés, avoir un enfant transgenre est un symbole de statut social. Contrairement aux familles à faibles revenus, ils disposent du temps et de l’argent nécessaires pour ce genre de choses. Et parce que la Théorie Critique les a conditionnés à croire qu’ils sont des oppresseurs incapables d’échapper à cette étiquette, ils considèrent le fait d’avoir un enfant trans comme un moyen de rejoindre une classe opprimée, ce pour quoi ils seront honorés plutôt que condamnés. La liste des célébrités « woke » qui ont transgenré leurs fils et leurs filles ne cesse de s’allonger.

Naomi Watts, Charlie Theron et Megan Fox ont toutes transgenré leurs enfants. Theron a deux fils adoptifs qu’elle dit être des filles. Fox a trois fils, qu’elle dit tous être des filles. Une étude a révélé qu’environ la moitié des mères de garçons atteints de dysphorie de genre avaient reçu au moins deux diagnostics de troubles mentaux et qu’environ un quart d’entre elles avaient reçu au moins trois diagnostics de ce type. Cela semble pertinent.
« Page communautaire non officielle et non censurée de Cobb County Schools
Membre anonyme – – Je demande des conseils pour mon fils transgenre. Nous avons inscrit notre fils dans une grande école maternelle du comté de Cobb. J’ai été déçue, mais pas surprise, lorsque j’ai reçu un appel du directeur qui m’a dit qu’ils n’allaient honorer aucune de nos demandes pour affirmer le genre de notre fils, qu’ils refusaient d’utiliser les pronoms, même pas les pronoms « eux », qu’on s’attendrait à ce que notre enfant s’aligne avec les filles, qu’il fasse partie d’équipes de filles, etc. Heureusement, les toilettes ne posent pas encore de problème puisque les salles de classe sont équipées de toilettes individuelles. D’après le directeur, ils doivent utiliser ce qui figure sur le certificat de naissance, qui, dans le cas de notre fils, est évidemment marqué comme étant de sexe féminin. Le directeur indique que le district a donné des instructions aux enseignants, à l’administration et au personnel pour qu’ils laissent leurs croyances personnelles, politiques et religieuses à la maison, ce que j’approuve de tout cœur. Je ne comprends pas comment ces directives peuvent aboutir à ce type de décision et de traitement de mon fils. Le directeur a été très clair sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une politique, ce qui rend les choses encore plus obscures. Tout conseil ou expérience de situations similaires serait le bienvenu.
J’ai proposé de nombreuses solutions neutres, telles que l’alignement en fonction de la date de naissance, de la couleur de la chemise ou du parfum de glace préféré. Il y a tellement de façons de répartir les enfants dans les équipes, les files d’attente, etc. autrement qu’en fonction du sexe. Ils n’étaient pas prêts à s’engager dans cette voie.
De toute évidence, il s’agit d’un sujet brûlant dans notre société. Nous soutenons et affirmons pleinement notre fils. Si nous ne sommes pas d’accord sur ce sujet, veuillez ignorer ce message et passer à autre chose. »

Un enfant de maternelle transgenre, c’est comme un chat vegan. Nous savons tous qui fait les choix.

Il est facile de comprendre comment les parents peuvent en venir à jouer un rôle dans le découragement de la désistance. Les plus crédules deviennent souvent les « champions » de l’identité transgenre de leur enfant auprès des enseignants et des autres parents, et des défenseurs de l’idéologie transgenre en général. Cela peut évidemment avoir un effet de renforcement pour l’enfant, en affectant son sentiment d’identité. Si la dysphorie commence à s’estomper, l’enfant est alors confronté à un dilemme: persister dans une identité de genre qui ne lui convient plus ou dire à ses parents que la vie qu’ils ont contribué à créer et qu’ils ont défendue était une erreur. Bien entendu, les enseignants, les amis et les parents qui se sont impliqués dans le processus de transition devront eux aussi faire marche arrière si l’enfant détransitionne.

De cette manière, le non-sens des soins d’affirmation du genre limite les options futures de l’enfant en raison des coûts sociaux ou familiaux d’une détransition, ce qui pousse certains enfants à persister dans une identité transgenre alors qu’ils auraient autrement grandi en acceptant leur sexe natal. Ces enfants se mutilent ensuite de manière permanente.


Au cours de la dernière décennie, la dysphorie de genre chez les adolescents a connu un essor considérable dans tout l’Occident. Aux États-Unis, la prévalence a augmenté de plus de 1 000%.6 En Grande-Bretagne, l’augmentation est de 4 000%, et les trois quarts des personnes orientées vers un traitement de la dysphorie de genre sont des filles. Compte tenu de ces chiffres extraordinaires, ainsi que du changement brutal des données démographiques – d’une majorité de garçons ayant des antécédents de dysphorie de genre dans leur enfance à une majorité d’adolescentes n’ayant pas de tels antécédents – on pourrait penser que les personnes qui encouragent les mineurs à suivre un traitement d’affirmation du genre feraient preuve d’un peu plus de prudence. On aurait tort.

Le cerveau d’un adolescent est trop immature pour prendre des décisions rationnelles fiables. C’est ce que disent les neuroscientifiques. Mais nous sommes censés accepter l’idée que des enfants impressionnables et désorientés peuvent prendre des décisions concernant leur identité sexuelle et des traitements médicaux lourds. C’est absurde. Les soins d’affirmation du genre vont à l’encontre de la réalité, à savoir qu’un enfant ou un adolescent en détresse est rarement réductible à un seul problème. D’autres problèmes psychosociaux sous-tendent généralement leurs fausses hypothèses.

Jusqu’à ce qu’une controverse en 2015 lui coûte son poste7, le Dr Kenneth Zucker était universellement reconnu comme un expert international de la dysphorie de genre chez l’enfant et l’adolescent. En tant que psychologue en chef du centre pour les addictions et la santé mentale (Centre for Addiction and Mental Health) de Toronto, il a passé des décennies à mener des recherches et à pratiquer ce pour quoi il avait été formé: aider les jeunes souffrant de dysphorie de genre à se sentir plus à l’aise dans leur corps. Sa philosophie était simple: une focalisation étroite et exclusive sur le sexe en tant que source de détresse passe souvent à côté du tableau plus large d’une vie intérieure troublée. Pour parvenir à un diagnostic précis, Zucker estime que les professionnels de la santé mentale doivent considérer l’enfant dans sa globalité.

Cette approche lui a valu un succès étonnant. La collègue de Zucker, Devita Singh, a examiné les résultats de plus de cent garçons qui avaient été vus par Zucker dans sa clinique. Dans les cas où l’enfant n’avait pas fait l’objet d’une transition sociale de la part de ses parents, elle a constaté que 88% d’entre eux avaient surmonté leur dysphorie de genre. Dans le cas d’un enfant qu’elle a traité, le désir du garçon d’être une fille provenait de sa volonté de se rapprocher de sa mère célibataire, qui l’avait brièvement abandonné et « semblait transférer une grande partie de son investissement psychologique à sa sœur ». La thérapie a porté sur son sentiment d’abandon et seulement en second lieu sur la dysphorie de genre.

D’autres exemples d’enfants ayant consulté la clinique de Zucker:

[L]orsqu’on lui a demandé pourquoi il voulait être une fille, un garçon de 7 ans a répondu que c’était parce qu’il n’aimait pas transpirer et que seuls les garçons transpiraient. Il a également déclaré qu’il voulait être une fille parce qu’il aimait lire et que les filles lisaient mieux que les garçons. Un garçon de 8 ans a déclaré que « les filles sont mieux traitées que les garçons par leurs parents » et que « le professeur ne crie que sur les garçons ». Il pensait que s’il était une fille, ses parents seraient plus gentils avec lui et qu’il aurait moins de problèmes à l’école. Un garçon de 5 ans a dit qu’il avait un « cerveau de fille » parce qu’il n’aimait que les poupées Barbie. Dans le cadre du traitement de ce garçon, il a créé des dessins de son propre cerveau, en y inscrivant des exemples de ce qui rendait son cerveau plus semblable à celui d’une fille et de ce qui rendait son cerveau plus semblable à celui d’un garçon (par exemple, lorsqu’il a commencé à s’intéresser aux Lego). Au fil du temps, les dessins de la taille de son cerveau de fille ont rétréci et la taille de son cerveau de garçon s’est agrandie.

De nombreux patients de Zucker souffraient d’autres maladies mentales, comme le syndrome de stress post-traumatique ou l’autisme. Si leurs parents les avaient emmenés dans une clinique « affirmative », il est probable qu’ils auraient été soumis à une procédure accélérée de blocage de la puberté et d’administration d’hormones. Selon Jamie Reed [NdT. dont j’ai traduit le témoignage ici], une dénonciatrice qui a travaillé pendant quatre ans comme gestionnaire de cas pour le centre transgenre de l’université de Washington à l’hôpital pour enfants de Saint-Louis, dans le Missouri,8 il suffisait pour obtenir une ordonnance pour des bloqueurs de puberté d’une note d’un thérapeute que le patient ne devait consulter qu’un fois ou deux. Elle raconte que pendant son séjour à la clinique, « environ un millier de jeunes gens en détresse ont franchi nos portes. La majorité d’entre eux ont reçu des prescriptions d’hormones qui peuvent avoir des répercussions sur leur vie entière – y compris la stérilité ».

Lisa Marchiano est une analyste jungienne, une assistante sociale et une auteure largement publiée qui, comme beaucoup de thérapeutes, a commencé à remarquer l’augmentation spectaculaire du nombre d’adolescentes s’identifiant comme transgenres au cours des cinq dernières années. Mais contrairement à beaucoup de ses collègues, elle était sceptique face à ce phénomène. Elle n’a jamais douté de la détresse des adolescentes qui déclarent souffrir de dysphorie de genre. Mais en tant que personne ayant étudié le pouvoir de l’inconscient, elle était également très consciente de la façon dont l’esprit est capable de se tromper lui-même.

Lorsque nous ressentons une détresse psychologique, a-t-elle expliqué à Abigail Shrier, nous voulons l’expliquer de manière à ce que les gens la prennent au sérieux. « Si on manifeste [sa détresse] d’une manière nouvelle dont personne n’a jamais entendu parler auparavant, il est probable que l’on se voit écarter. Mais si elle s’inscrit dans un récit prescrit, l’inconscient s’y accroche. Cela a une valeur explicative pour soi et on reçoit des soins et de l’attention ».

Cette idée a été développée par l’historien de la psychiatrie Edward Shorter et popularisée par le journaliste Ethan Watters. Les patients sont attirés par des « pools de symptômes » – des listes de façons culturellement acceptables de manifester leur détresse qui conduisent à des diagnostics reconnus. « Les patients s’efforcent inconsciemment de produire des symptômes qui correspondent aux diagnostics médicaux de l’époque », ce dont Watters attribue la découverte à Shorter. « Parce que le patient s’efforce inconsciemment de faire reconnaître et de légitimer sa détresse interne, son subconscient sera attiré par les symptômes qui lui permettront d’atteindre ces objectifs. »

Dans son livre Crazy Like Us: The Globalization of the American Psyche (Aussi fous que nous: la mondialisation de la psyché américaine), Watters montre comment les contagions sociales se propagent de cette manière. Il prend pour exemple la montée de l’anorexie à Hong Kong. La ville n’avait jamais connu d’épidémie de jeunes filles, captivées par leur conviction d’être grosses, et qui s’affament elles-mêmes. Jusqu’en 1994, en tout cas, lorsque les médias locaux ont largement diffusé l’histoire d’une jeune fille dont la mort tragique a été décrite par les organes de presse comme un exemple d’une étrange maladie occidentale appelée anorexie mentale. Il s’en est suivi une épidémie de jeunes filles présentant les symptômes de cette maladie. Ce n’est pas qu’aucune jeune fille de Hong Kong n’ait jamais eu l’idée de s’affamer pour perdre du poids; c’est simplement que ce n’est que lorsque l’anorexie est devenue « une expression culturellement acceptée d’un stress interne qu’elle s’est répandue ».

De même, la dysphorie de genre a fait son apparition dans notre pool de symptômes grâce à la prolifération d’activistes sur YouTube et TikTok, aux efforts d’Hollywood pour normaliser le transgendérisme dans des séries comme Orange Is the New Black et I Am Jazz, à la célébration par les médias de notre « moment transgenre » en popularisant des personnalités comme Caitlyn Jenner et Chastity Bono9 et les administrations démocrates qui font passer les politiques d’identité de genre pour une question de droits civils dans divers domaines, notamment l’éducation, les soins de santé et l’armée. Comme le note Abigail Shrier, ces évolutions « ont contribué à faire passer la dysphorie de genre d’un phénomène dont on n’avait peut-être jamais entendu parler à la première ou deuxième pensée qui nous vient à l’esprit lorsque l’on voit un garçon déambuler dans la maison avec les talons hauts de sa mère ». Une fois que notre pool de symptômes du 21e siècle a commencé à inclure la notion que les enfants peuvent souffrir d’une détresse extrême parce qu’ils sont nés dans le mauvais corps, ô miracle, la dysphorie de genre s’est répandue.


Encourager les enfants et les adolescents à se dissocier de la réalité, à croire que l’identité de genre est intrinsèque alors que le sexe est muable, et à porter atteinte à leur corps de manière permanente en accord avec cette identité de genre, d’une manière qu’ils pourraient très bien regretter, est mal. Mais s’inquiéter du fait que des jeunes s’identifient soudainement comme transgenres est devenu politiquement imprudent et socialement interdit, une chose condamnée par les activistes comme preuve d’un « génocide transgenre ». Ces militants exploitent une lutte qui touche une infime partie de la population adulte pour intimider et harceler quiconque souligne l’engouement soudain pour une jeunesse désespérée – une population abandonnée par de nombreux membres de la Gauche à la recherche d’une politique identitaire et de preuves de bonne foi progressiste.

La plupart des enfants prépubères qui présentent une dysphorie de genre ont été déroutés par les schémas de genre rigides que le féminisme de la troisième vague a contribué à effacer, mais qui se normalisent à nouveau grâce à l’idéologie du genre. Ceux qui sont plus proches de la puberté, et en particulier les adolescents, ont, dans de nombreux cas, si ce n’est dans la plupart des cas, trouvé une explication à leurs angoisses et s’y sont accrochés. À cet égard, la dysphorie de genre n’est pas différente d’autres « troubles de l’hypothèse » bien connus des psychiatres – comme l’anorexie ou la dysmorphie corporelle – qui surviennent chez des personnes qui en viennent à croire que certains de leurs conflits ou problèmes psychosociaux seront résolus si elles parviennent à changer leur apparence aux yeux des autres.

Le Dr Paul McHugh, ancien psychiatre en chef à l’hôpital Johns Hopkins, soutient que ces jeunes ont besoin d’être retirés des « environnements suggestifs » dans lesquels ils ont été immergés et qu’on leur présente un message différent. Mais la prolifération des cliniques spécialisées dans les questions de genre aux États-Unis et des programmes sur l’identité sexuelle dans les écoles [NdT. ma traduction ici], ainsi que la glorification du transgendérisme par Hollywood et les médias, font qu’il est peu probable qu’ils obtiennent l’aide dont ils ont besoin pour résoudre leurs problèmes. Au lieu de cela, ils trouvent des conseillers et des thérapeutes de l’affirmation du genre qui les encouragent à maintenir leurs fausses hypothèses. Cette attitude est contraire aux pratiques médicales et psychologiques habituelles. Dans quelles autres circonstances est-il logique d’encourager un enfant à persister dans une croyance qui ne correspond pas à la réalité?

Pour la grande majorité des mineurs, la dysphorie de genre sera une « phase transitoire ». Elle doit être considérée avant tout comme une psychopathologie à traiter et non comme une identité à célébrer. Les soins d’affirmation du genre, qui sont à la fois un manquement au devoir des prestataires et un programme politique déguisé en aide, ne font que faciliter la dysphorie de genre et s’apparentent à de la maltraitance d’enfant. De la même manière que la lobotomie frontale est aujourd’hui considérée comme barbare, dans cinquante ans, nous considérerons les soins d’affirmation du genre comme une cruelle relique du passé.


  1. Comme l’a récemment titré The Economist: « Les preuves à l’appui des transitions de genre médicalisées chez les adolescents sont d’une faiblesse inquiétante ». Mais ne vous inquiétez pas, ces dernières années, tout le monde, de Jon Stewart à John Oliver en passant par les journalistes et les experts du New York Times, du Washington Post et de NPR, a surestimé les preuves en faveur de ces interventions. ↩︎
  2. Les hormones transsexuelles ont des effets secondaires tels que la stérilité, la psychose, l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle, ainsi qu’un risque accru de maladies cardiovasculaires et de cancer. ↩︎
  3. C’est une chose que même la WPATH admet, et qui va à l’encontre de la vision libérale incroyablement superficielle et souvent dogmatique selon laquelle ces traitements sont merveilleux, sûrs et ne devraient pas être remis en question. Lorsque la connaissance fait défaut, l’idéologie prend le relais. ↩︎
  4. Arrêter la puberté stoppe le développement du cerveau. ↩︎
  5. Étonnamment, dans certains États comme l’Oregon, il est possible pour des jeunes de 15 ans de subir une double mastectomie ou une chirurgie génitale sans le consentement de leurs parents. ↩︎
  6. Selon Reuters, le nombre de cliniques du genre traitant des enfants aux États-Unis est passé de zéro à plus de 100 au cours des 15 dernières années. Une analyse Komodo des demandes d’assurance a révélé qu’entre 2019 et 2021, au moins 56 chirurgies génitales et 776 mastectomies ont été réalisées en Amérique sur des patients âgés de 13 à 17 ans avec un diagnostic de dysphorie de genre. Ce décompte n’inclut pas les procédures qui ont été payées de leur poche. ↩︎
  7. Il a été pris pour cible par des militants parce qu’il estime que les enfants présentent un type particulier de dysphorie de genre et que leur bien-être à long terme n’est peut-être pas assuré en les encourageant automatiquement à effectuer une transition. ↩︎
  8. Elle est également mariée à un homme transgenre. Cela vaut la peine d’être mentionné car de nombreuses personnes ont cherché à la discréditer en prétendant qu’elle était une bigote transphobe. ↩︎
  9. Le fait qu’une grande partie de la couverture du transgendérisme soit de l’activisme déguisé en journalisme n’aide certainement pas. À quelques exceptions près, les journalistes se concentrent sur l’aspect positif de l’acceptation des enfants atteints de dysphorie de genre comme étant du sexe opposé, un triomphe sur l’adversité. Ils reconnaissent rarement, voire pas du tout, les détransitionneurs. ↩︎

L’idéologie du genre est une dangereuse absurdité – par Brad.

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L’idéologie du genre est une dangereuse absurdité

Elle a un impact pernicieux sur la société en général et sur la vie des femmes et des enfants en particulier

Brad

24 avril 2023

En moins d’une décennie, l’idéologie du genre est passée d’un concept marginal et bizarre de la philosophie postmoderne, présent principalement dans les branches obscures de la « théorie queer » universitaire, à un puissant mouvement politique à l’origine d’importants changements sociaux. Une grande partie de ce mouvement a des relents de théologie. Les militants transgenres font preuve d’un zèle évangélique et traitent essentiellement l' »identité de genre » d’une personne transgenre comme une sorte d’âme séculière inviolable. Il suffit qu’une personne ait la révélation qu’elle est du sexe opposé pour qu’elle devienne magiquement du sexe opposé par un simple acte de foi. Ainsi, la rhétorique du mouvement fourmille d’affirmations ontologiques: les gens sont du genre qu’ils préfèrent être. Telle est la revendication.

Cela a conduit à la formation d’un groupe identitaire distinct qui fonctionne sur le mode du grief et de la victimisation et qui dépend d’une validation et d’une confirmation permanentes de la part d’un public extérieur. Tout débat et toute discussion critique sont considérés comme une menace pour cette affirmation publique et sont souvent limités ou carrément censurés au motif qu’ils « remettent en question le droit des personnes trans à exister ». Ironiquement, alors que les droits des transgenres sont promus au nom de la tolérance, leur application est souvent extrêmement intolérante, non seulement à l’égard des critiques, mais aussi à l’égard de toute forme de discussion. Cette insécurité omniprésente souligne le comportement de plus en plus autoritaire des militants trans.

Le « transgendérisme » s’est révélé bien plus influent que ne pourrait le laisser penser un simple décompte des personnes transgenres. Comme le note Joanna Williams de Civitas, le fait que le transgendérisme soit passé d’une niche à un courant dominant en dit plus sur le reste de la société que sur les personnes transgenres. Le mouvement, qui est dirigé par une minuscule communauté d’activistes radicaux ineptes, qui ne sont souvent pas eux-mêmes transgenres, est accepté et promu par des personnes en position de pouvoir dans les domaines des médias, de l’éducation, de l’université, du travail social, de la médecine, du droit et du gouvernement local et national. La crise de l’autorité provoquée par l’apparition cataclysmique d’Internet a eu pour conséquence que des institutions qui faisaient auparavant autorité n’ont plus confiance en leur propre capacité à diriger, et ont ainsi décidé que la communauté transgenre était un groupe victimisé qui pouvait servir en tant que source d’autorité morale, même si elle effaçait les droits fondés sur le sexe et compromettait le bien-être des enfants.

Comme le dit Williams, ce n’est pas une coïncidence si l’expansion des droits des transgenres a coïncidé avec l’expansion de la réglementation étatique et institutionnelle en matière de discours et de comportement. Cette évolution souligne la différence significative entre le transgendérisme et le mouvement des droits des homosexuels. Alors que ce dernier militait pour une plus grande liberté vis-à-vis de l’État et pour le droit des personnes à déterminer leur vie sexuelle sans être limitées par la loi, le mouvement transgenre exige la reconnaissance et la protection de l’État en obligeant toutes les personnes extérieures au groupe identitaire à se plier à leur fiction. À une époque antérieure, être radical signifiait « se révolter contre l’autorité » et exiger plus de liberté vis-à-vis de l’État et de l’autorité institutionnelle; aujourd’hui, en revanche, être radical signifie être un pieux petit mouton qui bêle en faveur de plus de restrictions à la liberté d’expression au nom de la prévention de tout préjudice.


Les enfants subissent les conséquences négatives de la normalisation de l’idéologie du genre.

Le psychothérapeute James Caspian souligne qu’il y a vingt ans, la personne type qui cherchait à changer de sexe était un homme d’une quarantaine d’années. Aujourd’hui, le profil type du transgenre a radicalement changé. Les enfants sont de plus en plus nombreux à s’identifier comme trans, 43% de la population trans ayant moins de 25 ans1. Selon Reuters, 15 000 enfants âgés de 6 à 17 ans ont reçu un diagnostic de dysphorie de genre en 2017. Ce chiffre est passé à 42 000 en 2021. Mais plus que tout autre groupe démographique, ce sont les adolescentes qui sollicitent de l’aide pour leur identité de genre: ces dernières années, le nombre de filles orientées vers un traitement a augmenté de 4 400%.

Les raisons de ce phénomène font l’objet de nombreux débats.

Ce que nous savons avec certitude, c’est que depuis une dizaine d’années, le nombre de jeunes filles souffrant d’anxiété et de dépression a explosé. Abigail Shrier a rassemblé de nombreuses preuves montrant que les jeunes filles sont enclines à attribuer leur angoisse à une cause à la mode. Avant que le transgendérisme ne devienne un mouvement, une infime partie de la population se débattait avec son identité de genre pendant des années, voire des décennies, avant d’opérer une transition progressive pour vivre comme un membre du sexe opposé. En fait, avant 2012, il n’existait aucune littérature scientifique sur les filles âgées de onze à vingt et un ans ayant développé une dysphorie de genre. Mais aujourd’hui, les filles prennent la décision de s’engager dans une vie de dépendance hormonale et de subir des opérations chirurgicales défigurantes de manière beaucoup plus soudaine, une condition connue sous le nom de dysphorie de genre à apparition rapide (Rapid Onset Gender Dysphoria, ROGD en anglais).

L’une des caractéristiques spécifiques de la dysphorie de genre à apparition rapide est la contagion: souvent, des groupes de filles d’une même classe, d’une même école ou d’une même ville découvrent simultanément leur identité transgenre et s’engagent ensemble dans le « voyage de la transition ». C’est comme si elles étaient captives d’un « engouement » – un enthousiasme culturel qui se propage comme un virus. Il est intéressant de noter que les procès des sorcières de Salem au XVIIe siècle, les troubles nerveux du XVIIIe siècle, l’épidémie de neurasthénie au XIXe siècle, l’anorexie mentale, la mémoire refoulée, la boulimie et la contagion des coupures au XXe siècle concernent tous le même protagoniste, qui amplifie et propage sa propre douleur: l’adolescente.

Le Dr Lisa Littman, gynécologue-obstétricienne devenue chercheuse en santé publique, a mené une étude qui a rassemblé 256 rapports détaillés de parents analysant l’incidence élevée de la dysphorie de genre dans les groupes d’amies adolescentes. Voici quelques-unes de ses conclusions:

  • Les adolescentes avaient un âge moyen de 16,4 ans.
  • La grande majorité d’entre elles ne présentaient aucun indicateur de dysphorie de genre pendant l’enfance.
  • Une majorité d’entre elles présentaient également un ou plusieurs diagnostics psychiatriques et près de la moitié s’automutilaient avant l’apparition de la dysphorie de genre.
  • Près de 70% des adolescentes appartenaient à un groupe de pairs dans lequel au moins une amie s’était révélée transgenre. Dans certains groupes, c’était le cas de la majorité des amies. La prévalence de l’identification transgenre au sein de certains groupes d’amies des jeunes filles était plus de 70 fois supérieure au taux attendu.
  • Parmi les parents qui connaissaient le statut social de leurs enfants, plus de 60% ont déclaré que leur annonce avait donné un coup de pouce à leur popularité.
  • Plus de 65% des adolescentes ont découvert leur identité transgenre après une période d’immersion prolongée dans les médias sociaux.

Ce serait différent s’il s’agissait d’un phénomène inoffensif dont ces jeunes filles se débarrassent en grandissant, mais beaucoup d’entre elles endommagent leur corps de manière irréversible. Une analyse Komodo des demandes d’assurance a révélé qu’entre 2017 et 2021, 14 726 mineurs ont commencé un traitement hormonal, tandis qu’au moins 776 mastectomies ont été pratiquées aux États-Unis sur des patientes âgées de 13 à 17 ans ayant reçu un diagnostic de dysphorie de genre. Quiconque affirme que ce genre de choses ne se produit pas – un refrain courant des #alliés progressistes – ment. Et ces chiffres n’incluent pas les procédures qui ont été payées de leur poche.

La culture américaine ne tolère pas seulement ce qui équivaut à la stérilisation2 des enfants, elle encourage la lobotomie sexuelle au nom de la scientologie du genre. L’internet, en particulier les médias sociaux et YouTube, est considéré comme un moyen efficace de diffuser la ROGD auprès d’une génération de jeunes filles équipées de smartphones. Des vidéos circulent en ligne, présentant le changement de sexe comme une proposition simple et attrayante. Par ailleurs, la musique populaire, les romans pour enfants, les films et les séries télé offrent tous des représentations positives des jeunes transgenres et du processus de transition.

Sans parler des programmes scolaires. L’idéologie transgenre est désormais officiellement enseignée et sanctionnée dans le cadre de l’enseignement primaire et secondaire, et Libs of TikTok a parfaitement mis en évidence le fait que les enseignants progressistes se chargent eux-mêmes de la diffuser de manière informelle. Dès la maternelle, on présente aux enfants le « Genderbread Person«  [NdT. personnage dérivé du Gingerbread Man, le bonhomme en pain d’épice qui fait partie de la tradition américaine destinée aux enfants] et le « Gender Unicorn«  [NdT. littéralement, la licorne du genre]. Les enseignants lisent des extraits de I Am Jazz [NdT. l’histoire d’un enfant transgenre basée sur l’expérience réelle de Jazz Jennings, qui est devenue le porte-parole des enfants transgenres du monde entier], et les plus petits apprennent qu’ils peuvent avoir un « cerveau de fille dans un corps de garçon » ou vice versa.

Il devrait être évident qu’il s’agit d’un problème. Les progressistes sèment intentionnellement la confusion des genres dans le but d’endoctriner les jeunes. Ce sont des pensées d’adultes que l’on fait entrer dans la tête des enfants; ils ne pensent pas à cela tout seuls. Alors que les enfants s’efforcent inconsciemment de faire reconnaître et de légitimer leur détresse interne, ils apprennent que changer de genre est un moyen d’accéder à la séduction de l’acceptation sociale, de la popularité et de l’appartenance à la catégorie avant-gardiste des LGBTQ – la conséquence évidente du fait de considérer la dysphorie de genre comme une identité à célébrer plutôt que comme une psychopathologie3.

Les personnes transgenres sont valorisées en tant que victimes d’un monde cruel et en tant que penseurs avant-gardistes poussant courageusement à repousser les limites de la société, et le processus de transition est à la fois glorifié et romantisé. Une boucle de rétroaction se crée: plus les enfants transgenres sont portés aux nues et « affirmés », plus les enfants en viennent à considérer qu’être transgenre n’est pas seulement socialement acceptable, mais aussi une solution à leurs problèmes personnels d’identité; plus il y a d’enfants qui adoptent le manteau de l’idéologie du genre, plus il y a de discussions sur les enfants transgenres.

Mais le phénomène des enfants transgenres a un côté plus sombre. Les militants exploitent ce groupe vulnérable pour promouvoir leurs propres intérêts. En se concentrant sur les « jeunes », ils cachent un programme d’adultes derrière une préoccupation pour le sort des enfants, ce qui leur confère une certaine autorité morale. L’existence et la visibilité croissante des enfants transgenres apportent des preuves à leur affirmation selon laquelle les personnes transgenres sont nées ainsi et que « le genre est un spectre », indépendamment du sexe anatomique. Cela leur permet de faire passer des conneries métaphysiques pour des faits scientifiques. De plus, le fait d’utiliser des enfants comme visage du transgendérisme aide les activistes à détourner les critiques et les questions, et légitime les demandes qu’ils adressent au reste de la société. (« Pensez aux enfants! »)

L’orthodoxie actuelle, telle que promue par les activistes trans, est que la meilleure pratique pour les enfants identifiés comme transgenres est le « gender-affirming care » (les soins d’affirmation du genre) – c’est-à-dire l’acceptation totale et non critique que l’enfant est vraiment du genre qu’il prétend être, en considérant comme un indicateur infaillible les sentiments de l’enfant et en commençant immédiatement un régime d’hormones et de bloqueurs de la puberté. Il n’est pas nécessaire de préciser que ce n’est pas dans leur intérêt. Il n’est pas nécessaire d’être un psychologue de bonne foi pour comprendre qu’un jeune qui en vient à se considérer comme transgenre peut présenter des problèmes sociaux ou émotionnels antérieurs à ses préoccupations d’identité de genre, ou qu’il est simplement sous l’influence d’une contagion par ses pairs. Ce que signifie réellement l’affirmation du genre, c’est le sacrifice des besoins psychologiques et émotionnels de l’enfant au nom d’une position politique et idéologique. C’est l’abdication de la responsabilité des adultes à l’égard des enfants.

Ce n’est pas sorcier: nous devons protéger les jeunes contre les encouragements à la transition tant qu’ils ne sont pas suffisamment mûrs sur le plan émotionnel pour en comprendre pleinement les conséquences.


La couverture médiatique des questions transgenres est disproportionnée par rapport au nombre réel de personnes transgenres. Cela est dû en grande partie au fait que le transgendérisme n’est pas seulement un mouvement porté par des personnes souffrant de dysphorie de genre, mais une communauté politique et sociale bien définie d’activistes qui prêchent l’idéologie du genre. Tous ceux qui souscrivent à la foi progressiste et pratiquent le culte de l’église Woke sont désormais tenus de défendre leurs intérêts. Et ces personnes ne sont que trop heureuses de s’y plier. Maintenant que les principales victoires en matière de droits civiques de la fin du vingtième siècle sont pratiquement acquises, les agitateurs doivent se tourner vers de nouveaux domaines pour opérer un changement, car le progressisme se résume au désir aveugle de déraciner tout ce qui existe actuellement.

Les militants du mouvement se sont donné beaucoup de mal pour présenter le fait qu’ils ont réussi à forcer la société à accepter l’idéologie du genre comme l’effet d’un changement radical de l’opinion publique, mais en réalité il ne s’agit que d’un nouvel exemple d’une minorité tyrannique qui contraint les autres à se conformer à une folie. La raison du pourquoi ces crétins messianiques préfèrent que les changements sociaux soient imposés du haut vers le bas, plutôt que de devoir faire l’effort de gagner les gens à leurs idées est que ces idées ne peuvent se suffire à elles-mêmes et ne résistent pas au moindre examen.

Et les nouvelles normes et mœurs pour lesquelles le mouvement exige l’obéissance du reste de la société ont depuis longtemps dépassé le stade de l’absurde. Nous en sommes arrivés au point où il n’est plus nécessaire de subir une opération chirurgicale ou de recevoir un diagnostic de dysphorie de genre pour être transgenre. L’ensemble de la catégorie sexuelle a été ouverte à tout homme qui se dit de sexe féminin.

Le TikToker Trans Tara, qui a menacé de tirer sur des femmes si elles lui demandaient de quitter les toilettes pour femmes, présente toute une série de fétiches écœurants et dangereux, y compris le fait de porter des couches et de se déguiser en enfant.
Pourtant, cet homme est autorisé à utiliser les toilettes des femmes parce qu’il est protégé par les lois sur l’auto-identification?
ATTENTION : Un homme biologique de 18 ans, qui s’identifie comme « trans », est entré dans les vestiaires du lycée @sunprairiek12 et s’est DOUCHÉ NU à côté de QUATRE FILLES DE PREMIÈRE ANNÉE.
L’homme biologique a exposé ses organes génitaux masculins aux filles de 14 ans, choquées et horrifiées.
Le district:
– N’A PAS CONTACTÉ LES PARENTS DES JEUNES FILLES
– n’a pas contacté le coordinateur du Titre IX
– n’a pas déposé la plainte requise au Titre IX
– n’a pas soutenu les jeunes filles et ne les a pas aidées à surmonter cette expérience traumatisante
– n’a pas agi en tant que « rapporteur obligatoire » et n’a pas signalé l’éventuelle violation de la loi 948.10 du Wisconsin (attentat à la pudeur sur des mineurs).

Si n’importe quel homme peut prétendre être une femme et que nous devons le traiter comme tel, le mot « femme » n’a plus de sens et les droits des femmes cessent d’exister. Il faut être délibérément obtus pour ne pas comprendre que le fait de considérer le genre comme une simple question d’auto-identification crée un conflit direct entre les protections fondées sur le sexe pour les femmes et les droits fondés sur l’identité de genre. Je suis absolument stupéfait que tant de femmes continuent de voter Démocrate alors que la ligne officielle du parti est que les droits fondés sur le sexe l’emportent sur les droits fondés sur l’identité de genre.

Ce sont des sujets dont il faut parler. Mais toute discussion sur les questions transgenres est condamnée comme « menace » par les activistes. Ils sont même allés jusqu’à affirmer qu’il s’agissait d’un « génocide ». En fait, ils en sont tellement convaincus que, pour eux, limiter le débat et la liberté d’expression fait partie d’une croisade plus globale en faveur de la justice. Lorsque la définition du préjudice s’étend non seulement au physique mais aussi au psychologique, y compris à la détresse émotionnelle, faire taire les mots blessants et contraindre les gens à jouer le jeu de la fiction devient une question de « sécurité ». D’où la police du langage – y compris le fait de forcer les gens à utiliser des pronoms en contradiction avec la réalité – et les tactiques de censure de la part des activistes transgenres.

Cela va bien plus loin que d’exiger des gens qu’ils évitent de léser ou de discriminer légalement les personnes transgenres; il s’agit d’exiger qu’ils participent à une réalité alternative qui repose entièrement sur le fait que le public maintienne un regard positif sur l’idéologie du genre et sur le mouvement transgenre.

Refusez de participer à cette absurdité. Ne permettez pas que votre langage et votre comportement soient contrôlés. Ne jouez pas un rôle dans l’affirmation de l’idéologie du genre et dans le déracinement de vérités ancestrales. Ne laissez pas les idéologues transgenres remodeler le monde en remettant en cause les conventions et le bon sens pour des raisons identitaires. Défendez la réalité empirique.


  1. Les nouvelles lignes directrices relatives aux soins de santé pour les transgenres, publiées par l’Association Professionnelle Mondiale pour la Santé des Transgenres, suppriment toute limite d’âge inférieure claire pour les bloqueurs de puberté, les hormones transsexuelles et l’ablation d’organes sains, autorisant ainsi tout traitement individuel à tout âge. Ce qui est aussi dément que cela en a l’air. ↩︎
  2. Un effet secondaire des bloqueurs de puberté et des traitements hormonaux. ↩︎
  3. Et lorsqu’on enseigne aux enfants que le sexe est fondé sur l’identité plutôt que sur la biologie, les catégories sexuelles peuvent facilement être confondues avec les stéréotypes régressifs de la masculinité et de la féminité. Cela conduit les garçons efféminés et les filles masculines à croire que quelque chose ne tourne pas rond chez eux, ce qui doit être corrigé par une transition vers le sexe opposé. ↩︎